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Histoires de Bretagne – T01 Jusqu’au bout de la terre

Album paru en 2012 aux éditions Soleil.


Entre cauchemar et réalité, les esprits vacillent…

couverture bd Histoires de Bretagne - T01 Jusqu'au bout de la terre

Début du XXe siècle. André Rio, un écrivain en mal d’inspiration, s’installe dans le Morbihan.

Une sortie en mer avec un pêcheur, qui est devenu son ami fidèle, tourne mal. Ils restent bloqués plusieurs heures dans le brouillard, au milieu de l’océan et de ses légendes macabres.

Lorsqu’enfin ils retrouvent le port, c’est pour découvrir que la ville a été entièrement désertée.

Ils sont seuls, désespérément seuls.

C’est au péril de leur vie qu’ils découvriront ce qu’il s’est réellement passé…


Ce récit est l’adaptation d’une histoire d’Anatole Le Braz qui se situait à Plogoff en Finistère, mais le scénariste F. Debois la situe à Etel en Morbihan.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Histoires de Bretagne – T01 Jusqu’au bout de la terre »

Avec Jusqu’au bout de la terre, François Debois nous plonge dans un univers où le fantastique se marie subtilement aux légendes bretonnes. Ce premier tome de la série Histoires de Bretagne nous entraîne dans le Morbihan du début du XXe siècle, où André Rio, un écrivain en quête d’inspiration, se retrouve confronté à un mystère surnaturel.

L’intrigue, habilement tissée, repose sur une disparition inexplicable qui enveloppe le village d’Étel dans une atmosphère de tension palpable. Debois exploite avec finesse les éléments du folklore breton, jouant avec les frontières entre réalité et mythe. Le suspense est dosé avec précision, maintenant le lecteur en haleine jusqu’à une conclusion aussi inattendue que troublante.

Le dessin de Sandro, secondé par la palette de Christophe Lacroix, magnifie le récit. Les paysages marins, à la fois majestueux et menaçants, capturent parfaitement l’âpreté de la vie côtière. Les personnages, bien que parfois manquant de profondeur, sont expressifs, notamment dans leurs moments de terreur et de doute. Les illustrations contribuent ainsi à créer une ambiance oppressante, renforçant l’immersion du lecteur dans cette Bretagne intemporelle.

Jusqu’au bout de la terre est une œuvre qui ravira les amateurs de récits mystérieux et de traditions bretonnes, tout en posant les bases d’une série prometteuse, ancrée dans un patrimoine culturel riche et captivant.


Anatole Le Braz, né le 2 avril 1859 à Duault (Côtes-d’Armor) et décédé le 20 mars 1926 à Menton, était un professeur de lettres, écrivain et folkloriste français.

Bien qu’il maîtrisait le breton, il a principalement publié en français.

Il joua un rôle essentiel dans le mouvement régionaliste en Bretagne à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle.

En 1897, il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Anatole Le Braz était également conférencier et participa à de nombreuses tournées pour promouvoir l’Alliance française aux États-Unis. Bien qu’il ait écrit des poésies en breton, elles sont restées presque totalement inédites.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Etel

Fils de ploucs, une enfance rurale

Album publié aux éditions Ouest-France en 2021.



Fils de ploucs a sans doute été la plus grosse vente de littérature des Éditions Ouest-France

couverture bd Fils de ploucs, une enfance rurale

On doit cette analyse très juste de la culture rurale bretonne à Jean Rohou, fils de paysan de Plougourvest dans le Léon (et locuteur breton), qui est devenu professeur d’université (Rennes 2).

Dans son récit tout y passe : le rythme de vie, la religion, l’église, le cimetière et le village, l’école, le monde paysan, les animaux de la ferme, la langue bretonne, le style d’habitat, l’alimentation, les voisins, la maladie, la mort,…

Ce premier volume, ‘ Une enfance rurale ‘ raconte la petite enfance de Jean, sa famille et son village. Les dialogues et le caractère fougueux de sa mère, personnage haut en couleur, rendent vivant un propos assez juste sur ce milieu rural modeste des années 30-40.

Les dialogues ne se privent pas d’expressions en langue bretonne (traduites) qui ne manquent pas de sel. Le roman graphique parle de tous ces sujets, met en scène les personnages, et raconte un monde disparu et attachant.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Fils de ploucs, une enfance rurale »

« Fils de Ploucs » se révèle être une véritable plongée dans l’âme profonde de la Bretagne rurale, capturant avec une précision exquise les contours d’une époque révolue. À travers les souvenirs d’enfance de Jean Rohou, nous sommes transportés dans un univers où le temps semble s’être arrêté, où la vie s’écoule au rythme des saisons et des travaux des champs.

L’authenticité qui émane de chaque page de cette bande dessinée est frappante. Rohou, avec une plume délicate, nous dévoile les joies simples et les duretés de la vie paysanne dans le Finistère nord. Les illustrations de Clara Vialletelle, d’une simplicité envoûtante, ajoutent une dimension visuelle saisissante à ce récit empreint de nostalgie.

Mais au-delà de son aspect pittoresque, « Fils de Ploucs » offre une réflexion profonde sur la condition humaine. À travers les yeux de l’auteur enfant, nous découvrons les aspirations, les rêves et les désillusions d’une communauté enracinée dans la tradition mais tiraillée par le désir de modernité.

Cette bande dessinée résonne avec une universalité surprenante. Que l’on soit Breton ou non, les thèmes abordés – la famille, la religion, l’éducation – résonnent avec une étonnante familiarité. « Fils de Ploucs » nous rappelle que, malgré les changements du monde, les valeurs fondamentales de l’humanité demeurent immuables.

« Fils de Ploucs » est bien plus qu’une simple bande dessinée. C’est un hommage vibrant à un mode de vie disparu, une ode à la résilience et à la beauté de l’existence humaine dans toute sa simplicité.




Lieu visité par la bd en Bretagne

Plougourvest