La Rafle d’Izieu
Publié aux éditions La Boite à Bulles en 2024.
Résumé éditeur
Le 6 avril 1944, un détachement de la Wehrmacht mené par la Gestapo arrête les 45 enfants de la colonie d’Izieu et les 7 adultes. Seul un enfant et un adulte survivront…
Début 1943, Sabine et Miron Zlatin avaient créé à Izieu, dans l’Ain, une colonie pour accueillir et protéger des enfants juifs, en zone italienne.
Mais le 8 septembre 1943, l’armée italienne capitule face aux Alliés et laisse sa place aux troupes allemandes dans le Sud-Est de la France.
Début 1944, les signaux d’alarme se multiplient avec des arrestations à Chambéry et aux alentours et avec le remplacement du sous-préfet de Belley, protecteur de la colonie.
Mais avant que la colonie ne soit effectivement dispersée, le 6 avril 1944, débarquent un détachement de la Wehrmacht et 3 officiers SS qui embarquent sans ménagement les quarante-cinq enfants et les sept adultes de la colonie.
Seul échappe à la rafle Léon Reifman qui a pu sauter par la fenêtre et trouver refuge chez les voisins, les Perticoz. Ces derniers ont eux-mêmes assisté, impuissants, à la rafle…
Ils ne comprennent pas : pourquoi s’en prendre ainsi à des enfants ? Qui a bien pu attirer l’attention de Klaus Barbie et de ses sbires sur cette paisible colonie ? Y aurait-il eu dénonciation ?
Pendant ce temps, les enfants sont emmenés à Lyon puis Drancy avant leur déportation et leur extermination.
La bd « La Rafle d’Izieu » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Rafle d’Izieu »
Pascal Bresson nous livre avec « La Rafle d’Izieu » une bande dessinée à la fois poignante et essentielle, magnifiquement illustrée par Giulio Salvadori.
Cet ouvrage revient sur l’une des tragédies les plus déchirantes de la Seconde Guerre mondiale : la rafle du 6 avril 1944, où 44 enfants juifs et leurs éducateurs furent déportés vers Auschwitz.
À travers une narration fluide et des dialogues percutants, Bresson parvient à capturer l’horreur et l’injustice de cet événement tout en rendant hommage à la mémoire des victimes.
La structure narrative est particulièrement efficace, alternant entre les événements de 1944 et le procès de Klaus Barbie. Cette approche permet de mettre en lumière non seulement la cruauté des actes perpétrés mais aussi la résilience et le courage des survivants. Les témoignages des témoins et des voisins sont poignants, ajoutant une profondeur émotionnelle qui résonne longtemps après la lecture.
Le style visuel de Salvadori, avec sa simplicité et sa délicatesse, contraste avec la gravité du sujet, rendant les scènes encore plus percutantes.
« La Rafle d’Izieu » n’est pas seulement une œuvre mémorielle, mais un rappel puissant de l’importance de se souvenir et de transmettre l’histoire aux générations futures.