Mémoires de chair et de douleur – Le massacre de Penguérec
Album publié en 2024 aux éditions Ville de Gouesnou.
Résumé éditeur
Port de Kiel, Allemagne.
Dans un bar de la ville, Hanna rencontre Tiago. Les deux jeunes gens se rapprochent très vite en découvrant que l’aïeul d’Hanna, un ancien soldat allemand surnommé « Wolfie », a été cantonné durant la seconde guerre mondiale à Gouesnou, une petite ville finistérienne d’où est originaire Tiago.
Hanna sait que Wolfie y a vécu un drame durant l’été 1944. Mais que s’est-il passé exactement à Penguérec, un lieu-dit dont le nom résonne toujours avec effroi, 80 ans plus tard ?
Lancés sur les chemins tortueux de la mémoire et des souvenirs enfouis, les deux jeunes gens vont suivre les traces laissées par les victimes de ce terrible été 44, mais aussi l’itinéraire d’un bourreau ordinaire.
Au cœur de leur enquête, toute la chair et la douleur que l’humanité a vécu, et parfois administré, ce 7 août 1944, dans une petite bourgade tranquille du Finistère-Nord…
La bd « Mémoires de chair et de douleur – Le massacre de Penguérec » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mémoires de chair et de douleur – Le massacre de Penguérec »
La bande dessinée « Mémoires de chair et de douleur » de Kris et Florent Calvez est une œuvre puissante qui réussit à combiner fiction et histoire pour sensibiliser à un massacre méconnu de la Seconde Guerre mondiale.
En s’appuyant sur la thèse exhaustive de Dimitri Poupon, les auteurs plongent dans les horreurs du massacre de Penguérec, où 42 civils ont été brutalement assassinés par des soldats allemands le 7 août 1944.
L’histoire suit Hanna et Tiago, un couple franco-allemand, dans leur quête pour comprendre les événements tragiques qui ont marqué leurs aïeux. Ce choix de personnages permet d’explorer les complexités de la mémoire historique partagée entre deux nations autrefois en guerre.
Le récit se distingue par sa capacité à humaniser les victimes tout en retraçant les actions cruelles des bourreaux. Kris, avec son talent narratif, et Calvez, à travers ses illustrations poignantes, offrent une expérience immersive qui interpelle le lecteur sur l’impact durable des atrocités de guerre.
La bande dessinée ne se contente pas de relater les faits ; elle les contextualise et les rend accessibles à un large public, y compris les jeunes générations. Les auteurs parviennent à condenser une thèse dense en un format de 48 pages, ajoutant un dossier historique qui enrichit la compréhension du contexte.
Le projet, soutenu par la municipalité de Gouesnou, est un hommage nécessaire aux victimes et un outil de transmission mémorielle. Les ateliers dans les écoles de cette ville témoignent de cet engagement à éduquer et à préserver la mémoire collective.
« Mémoires de chair et de douleur » est une lecture indispensable pour ceux qui cherchent à comprendre les cicatrices laissées par la guerre et le besoin impératif de se souvenir.
La bande dessinée résonne avec une actualité troublante, rappelant que les leçons du passé restent essentielles pour affronter les défis présents et futurs.
Pour continuer sur ce thème
Page de la ville de Gouesnou sur cet évènement.
La thèse de Dimitri Poupon sur le massacre de Penguerec.