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L’Alsace déracinée

Album publié en 2021 aux éditions du Signe.


Résumé éditeur

couverture bd L’Alsace déracinée

Ni les paroles pleines de bonnes intentions, ni les ouvrages de la ligne Maginot construits sur 1 500 kilomètres le long des frontières nationales n’empêcheront l’Allemagne d’envahir la France.

L’Alsace, comme sa voisine la Moselle, va connaître une des pages les plus sombres de son histoire, celle de l’occupation allemande nazie.
Le 1er septembre 1939, devant l’imminence de la guerre, les habitants des localités alsaciennes situées le long de la frontière avec l’Allemagne sont évacués. 374 000 Alsaciens provenant de 107 communes bas-rhinoises prennent la direction du sud-ouest de la France, principalement en Dordogne, en Haute-Vienne et dans l’Indre.
Ceux des 79 communes haut-rhinoises sont évacués vers le Gers, la Haute-Garonne et les Landes.

Après l’armistice de juin 1940, une question se pose à ces réfugiés : rester dans les départements d’accueil ou rentrer au pays ?
Ceux qui rentrent assistent alors à la défrancisation et à la nazification de l’Alsace ainsi qu’à l’expulsion des juifs, tsiganes, communistes, syndicalistes, religieux et de tous ceux qui « n’entrent pas dans l’idéologie nazie.
C’est l’histoire de ces Alsaciens évacués, expulsés, réfugiés que « Lisel » vous propose de raconter dans ces pages.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Alsace déracinée »

L’Alsace déracinée est une œuvre qui s’inscrit dans la tradition des récits graphiques mémoriels, abordant des sujets historiques avec une sensibilité à la fois didactique et émotionnelle. Scénarisée par Charly Damm et illustrée par Jean-Marie Cuzin, cette bande dessinée raconte le drame des Alsaciens expulsés de leur terre natale durant la Seconde Guerre mondiale, un épisode souvent méconnu mais pourtant marquant.

À travers des illustrations aux couleurs froides et une mise en scène soignée, Cuzin parvient à capturer la tristesse et la résilience de ces familles déracinées. Les planches, sans être révolutionnaires sur le plan artistique, se montrent efficaces pour ancrer le lecteur dans cette période troublée, où chaque visage exprime la douleur de l’exil.

Le scénario, bien documenté, ne se contente pas de relater des faits historiques ; il parvient à humaniser le récit en se concentrant sur le choc culturel et les défis auxquels ces Alsaciens ont dû faire face dans leur nouvelle vie. La dimension historique est renforcée par l’inclusion d’un chapitre dédié aux Juifs alsaciens et au camp du Struthof, ajoutant une profondeur supplémentaire à l’œuvre.

Cette bande dessinée réussit à éveiller la conscience du lecteur sur un chapitre oublié de l’histoire française, tout en offrant un hommage digne et respectueux aux victimes de cette tragédie.

L’Alsace déracinée se distingue par sa rigueur historique et son engagement à faire revivre un passé douloureux, tout en étant accessible à un large public.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de Struthof

Un Été En Enfer – Camp De Natzweiler-Struthof 1942

Albums publiés en 2011 aux éditions du Signe.


Résumé éditeur

D’après l’histoire vraie de Raymond et de sa famille.

couverture bd Un Été En Enfer - Camp De Natzweiler-Struthof 1942

Juillet 1942, l’Alsace est sous le joug du Reich. En ces temps de guerre et de rationnements, faire manger une famille est souvent difficile. Les parents du jeune Raymond envisagent alors d’envoyer leur fils en vacances chez sa tante. Mais la ferme Idoux se trouve sur le lieu-dit du Struthof.

Une zone militaire normalement inaccessible aux civils. A leur grand étonnement, leur demande de séjour est acceptée par les autorités allemandes. Raymond s’en réjouit. Il aime bien l’oncle Ernest et la tante Marie et apprécie de passer l’été à la montagne.

Mais il va vite déchanter en arrivant sur place. Le Struthof a bien changé : sur les hauteurs se profile l’ombre d’un camp. Le paisible lieu de villégiature ressemble maintenant à l’antichambre de l’enfer …

En fin d’album, un encart didactique de 16 pages écrit par Robert Steegmann.

Découvrez le contexte historique du KL-Natzweiler, seul camp de concentration sur le territoire français par le biais de photos et documents d’époque, prêts du Centre Européen du Résistant Déporté. Robert Steegmann est professeur agrégé d’Histoire et membre du conseil scientifique du C.E.R.D.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un Été En Enfer – Camp De Natzweiler-Struthof 1942 »

« Un Été En Enfer – Camp De Natzweiler-Struthof 1942 » est une bande dessinée poignante signée par Roger Seiter au scénario et Vincent Wagner aux illustrations. Publiée par les Éditions du Signe en 2011, cette œuvre se base sur des faits réels et plonge le lecteur dans la dure réalité de l’Alsace occupée durant l’été 1942.

Le récit suit le jeune Raymond, un garçon de neuf ans, envoyé par ses parents vivre chez son oncle Idoux à la campagne, afin de lui assurer une alimentation plus stable en cette période de rationnement. Ce qui aurait dû être un refuge sûr se transforme en cauchemar lorsqu’il découvre que la ferme est située à proximité du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, le seul en territoire français.

La force de cette bande dessinée réside dans la juxtaposition de deux histoires parallèles : d’un côté, le quotidien des civils comme la famille de Raymond, et de l’autre, la dure réalité des prisonniers du camp et leurs tentatives d’évasion. Le contraste entre la vie « normale » et l’horreur du camp est saisissant, et Wagner parvient à rendre cette dualité de manière visuellement frappante et émotive.

Le style graphique de Wagner, à la fois accessible et expressif, rend la lecture agréable même pour les jeunes lecteurs à partir de 12 ans, tout en restant fidèle à l’authenticité historique. Le supplément de 16 pages ajouté par Robert Steegman, incluant des explications et des photos d’époque, enrichit encore l’expérience en ancrant le récit dans une réalité historique tangible.

Ce qui distingue « Un Été En Enfer » des autres œuvres sur la même thématique, c’est l’humanisation des personnages, y compris certains soldats allemands. Par exemple, Raymond développe des relations inattendues avec deux soldats de la Wehrmacht, Hannes et Tobias, illustrant que l’humanité peut subsister même dans les situations les plus sombres.

« Un Été En Enfer – Camp De Natzweiler-Struthof 1942 » est une bande dessinée remarquablement construite qui offre une fenêtre importante sur une période sombre de l’histoire française. Elle réussit à informer tout en émouvant, rendant hommage à ceux qui ont souffert et à ceux qui ont résisté.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de Struthof

La visite – Le Struthof un camp méconnu

Album publié en 2024 aux éditions Nathan.


Résumé éditeur

Transmission, devoir de mémoire, patrimoine : cette BD jeunesse intergénérationnelle nous plonge dans l’histoire du Struthof, le seul camp de concentration nazi existant sur le territoire français actuel.

couverture bd La visite - Le Struthof un camp méconnu

Le collège de Simon, élève de 3ème, propose d’organiser une sortie scolaire au Struthof, ancien camp de concentration nazi.

En manque d’accompagnateurs, Simon sollice sa grand-mère maternelle, Rose.

C’est l’occasion pour cette dernière de se plonger dans cette sombre partie de l’Histoire à laquelle ses parents et ses grands-parents ont été durement confrontés.

Et c’est au travers de vieux albums d’archives et d’épais carnets rédigés par sa mère que Rose prépare la visite du camp pour accompagner au mieux Simon.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La visite – Le Struthof un camp méconnu »

La visite – Le Struthof, un camp méconnu est une bande dessinée marquante qui plonge le lecteur dans un passé souvent occulté. À travers le regard d’un adolescent, Simon, et de sa grand-mère Rose, Yaël Hassan tisse une histoire à la fois intime et universelle.

Le récit se déroule principalement autour de la visite d’un camp de concentration nazi en Alsace, le Struthof, le seul sur le sol français, une réalité historique trop peu connue.

Ce qui frappe dans cette bande dessinée, c’est la manière dont elle rend accessible une période sombre de l’Histoire. Le choix de centrer l’intrigue sur une sortie scolaire permet aux jeunes lecteurs de s’identifier facilement aux personnages. La transmission intergénérationnelle est un thème central, illustrée par les échanges entre Simon et sa grand-mère, qui partage avec lui les souvenirs douloureux de sa famille.

extrait bd La visite - Le Struthof un camp méconnu

Le dessin de Marc Lizano, sobre et expressif, accompagne avec justesse le texte de Yaël Hassan. Les couleurs utilisées, variant entre le passé et le présent, renforcent l’immersion du lecteur dans l’histoire et permettent une distinction claire entre les deux temporalités.

La visite – Le Struthof est une bande dessinée éducative qui allie émotion et pédagogie, une lecture essentielle pour les adolescents et tous ceux qui souhaitent comprendre et ne pas oublier.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de Struthof