Les Évasions perdues – Stablack, l’université de la collaboration

Album publié en 2024 aux éditions Rue de Sèvres.


Résumé éditeur

Lorsque la France s’effondre en juin 1940, Jacques Leboy se retrouve comme tant d’autres déporté vers l’est sans aucune certitude sur son avenir.

Arrivé au terme de son voyage au camp de Stablack, il est assigné à un segment du stalag 1A peu commun.

Cette section dite « aspilag », fruit d’un accord entre les autorités nazies et le gouvernement de Vichy, était en effet destinée à n’accueillir que des aspirants officiers de l’armée française vaincue.

Dans ce camp-université, un seul but : former une élite française pour la « nouvelle europe » d’après la victoire allemande. Au gré de sa captivité et de ses tentatives d’évasions, Jacques questionnera tour à tour ses choix politiques et moraux, ainsi que sa foi en la religion et en l’humanité.

Jusqu’à pouvoir, près de quarante ans plus tard, raconter ce pan méconnu de l’histoire à son plus jeune fils.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Évasions perdues – Stablack, l’université de la collaboration »

Dans Les Évasions perdues – Stablack, l’université de la collaboration, Thomas Legrand et François Warzala nous entraînent dans un récit aussi intime que captivant.

Inspiré de l’histoire familiale de l’auteur, ce roman graphique explore avec finesse une page méconnue de la Seconde Guerre mondiale. Jacques Leboy, prisonnier français dans le camp de Stablack, se retrouve plongé dans une formation idéologique ambiguë orchestrée par le régime nazi, visant à modeler l’élite française de la « nouvelle Europe ».

Thomas Legrand, à travers des dialogues réalistes et une narration subtile, capte les tourments intérieurs de ses personnages, tiraillés entre collaboration et résistance. Chaque page dépeint un dilemme moral où se mêlent survie, dignité et trahison, rendant l’histoire poignante et profondément humaine.

extrait bd Les Évasions perdues - Stablack, l'université de la collaboration

Les illustrations de François Warzala jouent un rôle crucial dans l’ambiance du récit. Son style graphique, précis et détaillé, s’accorde parfaitement avec la gravité du sujet. Les tons sombres et le trait expressif nous plongent dans l’atmosphère oppressante du camp, renforçant l’empathie pour les personnages et leurs luttes.

En 256 pages, Les Évasions perdues interroge sur les choix individuels en temps de guerre et éclaire une facette obscure de la collaboration.

Cette œuvre puissante et éducative, enrichie de documents historiques, s’impose comme une lecture incontournable pour les passionnés d’histoire et les amateurs de bandes dessinées sur la Seconde Guerre Mondiale.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de Stablack