Étiquette : 2024

Kernok Le Pirate

Albums publiés en 2024 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Adaptation du roman d’Eugène Sue paru en 1830.

Un bon pirate est un pirate mort.

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C’est sur les côtes bretonnes, là où les vagues se brisent avec violence contre les rochers, que Kernok le pirate est venu consulter la sorcière de Pempoul.

Le vieux loup de mer, habitué aux pillages sanglants, veut connaître son avenir. La vieille femme va lui prédire, le pire… sa dernière heure serait venue, il ne lui resterait que 13 jours à vivre !

Refusant de se laisser berner par de telles paroles, le capitaine s’empresse de reprendre la mer.

À bord de l’Épervier, il retrouve son second, maitre Zéli, le mousse Grain-de-Sel et sa maîtresse, la douce Mélie.

Bientôt à l’horizon, apparaît le San Pablo, aux cales bien remplies. Après un véritable carnage, Kernok s’empare du navire et de son inestimable butin !

L’équipage festoie toute la nuit après avoir massacré les derniers prisonniers. Alors que Kernok savoure sa victoire les voiles d’un vaisseau anglais s’approchent dangereusement au petit jour…

La sorcière aurait-elle vu juste ?


Frédéric Brrémaud nous livre une flamboyante et néanmoins fidèle adaptation du roman d’Eugène Sue paru en 1830.

Alessandro Corbettini, jeune dessinateur virtuose nous éblouit avec ses planches magistrales, aux lavis fourmillants de détails qui transcendent l’océan et l’univers de la piraterie.


Kernok le pirate

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Kernok Le Pirate »

Frédéric Brrémaud et Alessandro Corbettini nous offrent avec « Kernok Le Pirate » une adaptation captivante du roman d’Eugène Sue.

Cette bande dessinée, ancrée dans les sombres traditions de la piraterie, dépeint avec brio les aventures tumultueuses du capitaine Kernok. Dès les premières pages, le lecteur est happé par l’ambiance maritime oppressante, où la violence des vagues bretonnes résonne avec celle des batailles navales.

Brrémaud réussit à saisir l’essence du roman original tout en y ajoutant une dimension visuelle puissante, grâce aux dessins de Corbettini.

Les illustrations, riches en détails et travaillées en lavis, magnifient les scènes de combat et les paysages marins, transportant le lecteur au cœur de l’action. Kernok, avec son tempérament autoritaire et ses décisions impitoyables, incarne le pirate dans toute sa splendeur et sa cruauté.

On salue unanimement cette adaptation pour sa fidélité et son intensité narrative. « Kernok Le Pirate » est plus qu’une simple bande dessinée; c’est une immersion totale dans un univers de dangers et de passions, une œuvre incontournable pour les amateurs de récits maritimes. Brrémaud et Corbettini signent ici une véritable réussite artistique.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Pempoul

Disparition en corse

Album publié en 2024 aux éditions Les Humanoïdes Associés.


couverture bd Disparition en corse

Entre disparitions inquiétantes, meurtres abjects et vie tumultueuse, la gendarme Louise Beauvoir ne recule devant rien pour faire éclater la vérité.

Dans un petit hameau corse, un couple sans histoire découvre une jeune fille inconsciente près d’une voiture accidentée. Avec elle, une mallette remplie de billets.

En vacances dans les Alpilles, Louise Beauvoir croit reconnaître la disparue dont on parle dans les journaux : elle ressemble trait pour trait à la jeune fille qu’elle recherche depuis sept ans.

Pas question d’annuler les vacances, Louise change simplement de destination…


L’avis histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Disparition en corse »

La bande dessinée « Disparition En Corse » de Jacques Bastier, illustrée par Toni Cittadini, nous transporte dans les méandres d’une enquête policière en plein cœur de la Corse.

La gendarme Louise Beauvoir, en vacances dans les Alpilles, est attirée dans une nouvelle affaire lorsqu’une jeune fille, portant une mallette de billets, est retrouvée inconsciente près d’une voiture accidentée. Beauvoir reconnaît en elle une disparue qu’elle recherche depuis sept ans, ce qui l’incite à changer ses plans et à plonger dans l’investigation.

Ce polar captivant se distingue par une héroïne forte et résolue, qui navigue à travers un paysage complexe de superstitions locales, de crime organisé et de dynamiques familiales. La description minutieuse de la Corse, avec ses traditions et ses paysages, enrichit l’intrigue et apporte une authenticité bienvenue​.

extrait bd Disparition en corse

Les illustrations de Cittadini complètent parfaitement le récit. Son style détaillé et expressif capte l’attention, donnant vie à chaque scène avec une précision remarquable. Les décors insulaires, les expressions faciales et les scènes d’action sont rendus avec une finesse qui soutient efficacement l’histoire​.

« Disparition En Corse » est une bande dessinée qui séduira les amateurs de polars et de mystères, offrant une immersion intrigante dans l’univers de Louise Beauvoir avec pour décor la Corse en toile de fond.


Lieu visité par la bd en Corse

Ghisoni

La visite – Le Struthof un camp méconnu

Album publié en 2024 aux éditions Nathan.


Résumé éditeur

Transmission, devoir de mémoire, patrimoine : cette BD jeunesse intergénérationnelle nous plonge dans l’histoire du Struthof, le seul camp de concentration nazi existant sur le territoire français actuel.

couverture bd La visite - Le Struthof un camp méconnu

Le collège de Simon, élève de 3ème, propose d’organiser une sortie scolaire au Struthof, ancien camp de concentration nazi.

En manque d’accompagnateurs, Simon sollice sa grand-mère maternelle, Rose.

C’est l’occasion pour cette dernière de se plonger dans cette sombre partie de l’Histoire à laquelle ses parents et ses grands-parents ont été durement confrontés.

Et c’est au travers de vieux albums d’archives et d’épais carnets rédigés par sa mère que Rose prépare la visite du camp pour accompagner au mieux Simon.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La visite – Le Struthof un camp méconnu »

La visite – Le Struthof, un camp méconnu est une bande dessinée marquante qui plonge le lecteur dans un passé souvent occulté. À travers le regard d’un adolescent, Simon, et de sa grand-mère Rose, Yaël Hassan tisse une histoire à la fois intime et universelle.

Le récit se déroule principalement autour de la visite d’un camp de concentration nazi en Alsace, le Struthof, le seul sur le sol français, une réalité historique trop peu connue.

Ce qui frappe dans cette bande dessinée, c’est la manière dont elle rend accessible une période sombre de l’Histoire. Le choix de centrer l’intrigue sur une sortie scolaire permet aux jeunes lecteurs de s’identifier facilement aux personnages. La transmission intergénérationnelle est un thème central, illustrée par les échanges entre Simon et sa grand-mère, qui partage avec lui les souvenirs douloureux de sa famille.

extrait bd La visite - Le Struthof un camp méconnu

Le dessin de Marc Lizano, sobre et expressif, accompagne avec justesse le texte de Yaël Hassan. Les couleurs utilisées, variant entre le passé et le présent, renforcent l’immersion du lecteur dans l’histoire et permettent une distinction claire entre les deux temporalités.

La visite – Le Struthof est une bande dessinée éducative qui allie émotion et pédagogie, une lecture essentielle pour les adolescents et tous ceux qui souhaitent comprendre et ne pas oublier.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de Struthof

Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire

Albums publiés en 2024 aux éditions Locus Solus.


Résumé éditeur

couverture bd Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire

En 2020, une commune bretonne (Lanvallay, Côtes-d’Armor) décide de prendre en main son autonomie alimentaire pour la restauration collective : Ehpad et cantine scolaire.

Pour cela, les élus décident de réaffecter des terres communales : adieu l’artificialisation des sols en zones commerciales, bonjour la location à une maraîchère bio !

Et comme un beau projet en attire toujours d’autres, la parcelle devient une mosaïque de nouvelles initiatives : floriculture, jardins solidaires et pépinières citoyennes. De quoi donner des envies à d’autres territoires…

Sous la forme d’un récit graphique, l’autrice suit les divers acteurs de ce projet complet, du champ à l’assiette.

Son but : essaimer l’histoire de cette parcelle de quelques hectares où se déroule « tout ce qui est nécessaire à l’homme pour son humanisation » : autonomie alimentaire, liens sociaux, entraide, joie, convivialité… « C’est une histoire où la nature, les Hommes sont respectés, c’est une histoire qui a du sens », s’exclame un bénévole encadrant du jardin solidaire.

De cet exemple pionnier et médiatisé, Laëtitia Rouxel tire un reportage délicatement dessiné, qui donne à comprendre les enjeux et les solutions qui s’offrent à nous, quand la volonté collective est là.

Un exemple à suivre, dont les dernières pages du livre donnent aussi la méthodologie : comment s’y prendre, par où commencer ? Combien ça coûte (et combien ça économise…) ? Quelles sont les aides, quels contacts administratifs prendre ? Comment motiver vos élus et vos concitoyen.nes ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire »

Dans Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire, Laëtitia Rouxel nous plonge dans une exploration fascinante d’une initiative locale bretonne, où la communauté de Lanvallay s’engage résolument vers l’autonomie alimentaire.

Cette bande dessinée, bien plus qu’un simple reportage graphique, se déploie comme un manifeste visuel pour une transition écologique concrète et à échelle humaine.

Rouxel, avec une plume délicate et un trait sensible, parvient à capturer l’essence même de ce projet collectif. À travers des personnages authentiques et un cadre pittoresque, elle met en lumière les défis et les triomphes de cette entreprise, transformant des questions complexes en récits accessibles et inspirants. Son art de la narration permet au lecteur de suivre, pas à pas, la réaffectation des terres communales vers une agriculture locale et durable, créant ainsi un écosystème où l’humain et la nature coexistent en harmonie.

extrait bd Chiche ! En quête de l’autonomie alimentaire

Cette œuvre se distingue non seulement par sa qualité artistique, mais aussi par son engagement pédagogique. En effet, Rouxel ne se contente pas de narrer une belle histoire; elle fournit également une méthodologie claire et détaillée pour inciter d’autres communautés à suivre cet exemple, transformant ainsi la bande dessinée en un outil pratique pour ceux qui souhaitent agir.

Chiche ! est un hommage vibrant à la force du collectif et une invitation à réinventer notre rapport à la terre et à l’alimentation. Une lecture essentielle pour quiconque se sent concerné par l’avenir de notre planète.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Lanvallay

La Jégado – Tueuse à l’arsenic

Albums publiés en 2024 aux éditions Locus Solus.


Résumé éditeur

Hélène Jégado est considérée comme la plus grande tueuse en série de l’histoire.

Cette bretonne du 19e siècle empoisonna pendant des décennies ses proches, ses employeurs alors qu’elle était leur cuisinière.

Malgré les preuves, et alors même qu’on la mène à l’échafaud le 26 février 1852 sur la place du Champs-de-Mars de Rennes, Hélène ne semble toujours pas comprendre ce qui lui est reproché.

Est-ce sa détermination que l’on condamne ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Jégado – Tueuse à l’arsenic »

Dans cette œuvre, les auteurs nous plongent dans l’univers sombre et glaçant de Hélène Jégado, une empoisonneuse bretonne ayant sévi au XIXe siècle. Le scénario, bien ficelé, alterne entre passé et présent pour nous dévoiler peu à peu les méfaits de cette femme hors du commun.

Le personnage de La Jégado est fascinant de par sa complexité et son ambiguïté. Est-elle une victime de la société ou une meurtrière sans scrupules ? Les auteurs laissent planer le doute jusqu’à la fin, ce qui rend la lecture d’autant plus captivante.

Les dessins de Luc Monnerais, réalistes et sombres, renforcent l’ambiance oppressante de l’histoire. Les couleurs sont utilisées avec parcimonie, ce qui donne un aspect brut et authentique à l’ensemble.

On peut regretter une certaine lenteur dans le récit et certains passages auraient peut-être mérité d’être approfondis pour une meilleure compréhension de l’intrigue.

« La Jégado – Tueuse à l’arsenic » est une bande dessinée de qualité qui nous plonge dans les méandres de l’âme humaine. Les auteurs ont su donner vie à une figure féminine méconnue de l’histoire criminelle, tout en proposant une réflexion sur la condition féminine de l’époque.

Une lecture recommandée aux amateurs de polars historiques.



Lieux visités par la bd en Bretagne

PlouhinecRennes

La Fille du puisatier

Album publié en 2024 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

Une comédie dramatique, signée Marcel Pagnol, sur le destin d’une fille-mère repoussée par son père et sa belle-famille.

couverture bd La Fille du puisatier

Provence, 1939.

La belle Patricia est la fille aînée du puisatier Pascal Amoretti, veuf au grand cœur mais aux principes rigides, qui élève seul ses six filles.

À ses 18 ans, la jeune fille s’éprend de Jacques Mazel, un jeune aviateur riche et brillant.

Mais le jeune homme est soudainement mobilisé par la guerre et part sans savoir que Patricia est enceinte.

Chassée par son père et humiliée par la famille Mazel, la future maman est réduite au statut déshonorant de fille-mère et se réfugie chez une tante.

Quelque temps plus tard, Patricia donne naissance à un garçon. Au même moment, Jacques est porté disparu. L’événement tragique pousse les grands-parents à s’intéresser au nouveau-né.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Marius »

La bd sortira le 28 aout 2024. Un avis sera posté dès que la bd sera lue.

extrait bd La Fille du puisatier

La Seconde Guerre mondiale en BD

Album publié en 2024 aux éditions Le Lombard.


Résumé éditeur

couverture bd La Seconde Guerre mondiale en BD

Plongez au cœur de l’Histoire à travers vingt chapitres captivants, révélant les dynamiques complexes qui ont transformé chaque coin du globe en un théâtre d’opération.

Redécouvrez au fil des pages les causes profondes du conflit, des alliances fragiles aux rivalités implacables dans un récit percutant qui éclaire l’héritage durable de cette période tumultueuse, invitant à la réflexion sur les leçons essentielles qu’elle peut offrir à notre époque.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Seconde Guerre mondiale en BD »

Arnaud De La Croix et Vicente Cifuentes offrent une œuvre magistrale avec « La Seconde Guerre mondiale en BD« .

Ce volume de près de 300 pages embrasse toute la complexité et l’ampleur du plus grand conflit du XXe siècle, tout en restant accessible et captivant.

Les illustrations en noir et blanc, détaillées et évocatrices, enrichissent un récit structuré en vingt chapitres, couvrant des événements cruciaux et souvent méconnus, comme l’incident de Moukden et la bataille de Khalkin Gol​.

extrait bd La Seconde Guerre mondiale en BD

La force de cet ouvrage réside dans son équilibre entre rigueur historique et narration immersive. Les auteurs réussissent à éviter le piège du simplisme en offrant des perspectives inédites sur des moments clés, tout en soulignant les interactions complexes entre les différents théâtres d’opérations​​. De plus, l’accent mis sur des figures emblématiques, telles que Charles Lindbergh et Stefan Zweig, apporte une dimension humaine à ce récit monumental​.

Que l’on soit historien aguerri ou novice en la matière, cette bande dessinée s’impose comme une fresque historique incontournable. Elle rappelle que les leçons de cette guerre résonnent toujours aujourd’hui, soulignant l’importance de la mémoire historique pour comprendre les enjeux contemporains.

« La Seconde Guerre mondiale en BD » est une œuvre indispensable, conjuguant pédagogie et art, et permettant de revisiter un chapitre sombre de l’histoire avec une perspective nouvelle et enrichissante.

Le dernier témoin d’Oradour-sur-Glane

Album publié en 2024 aux éditions HarperCollins.


Résumé éditeur

couverture bd Le dernier témoin d'Oradour-sur-Glane

10 juin 1944.

Robert Hébras a 18 ans lorsque la division blindée Das Reich de la Waffen-SS investit le paisible village de Haute-Vienne, Oradour-sur-Glane.

Les soldats descendent de leur camion, réunissent la population sur la place centrale. Les hommes sont parqués dans les granges, les femmes et les enfants dans l’église.

Pour le jeune Robert, c’est la grange Laudy, avec une soixantaine d’otages. Après une heure d’attente, la fusillade éclate. L’apprenti mécanicien survit.

Il apprend la mort de sa mère et de deux de ses sœurs, Georgette et Denise, brûlées dans l’église.

Ce jour-là, les Allemands commettent alors le plus grand massacre de civils de la Seconde Guerre mondiale : 643 morts, dont plus de 450 femmes et enfants.

Dans cet album bouleversant, Arnaud Delalande et Laurent Bidot, mettent en images avec pudeur et puissance, avec la complicité d’Agathe Hébras, devenue gardienne de la mémoire, l’histoire de son grand-père, de celle du village-martyr et d’une nation tout entière. Pour ne jamais oublier.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le dernier témoin d’Oradour-sur-Glane »

Le Dernier Témoin d’Oradour-sur-Glane, adapté en bande dessinée par Arnaud Delalande et Laurent Bidot, se présente comme un puissant rappel du massacre d’Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944.

Ce récit, centré sur le témoignage de Robert Hébras, dernier survivant du drame, se distingue par sa capacité à allier pudeur et impact émotionnel.

Le massacre, orchestré par la division blindée Das Reich de la Waffen-SS, a coûté la vie à 643 civils, dont la majorité étaient des femmes et des enfants. En retraçant les événements à travers les yeux de Robert Hébras, la bande dessinée ne se contente pas de rappeler une tragédie historique mais rend aussi un hommage poignant à la mémoire des victimes.

extrait bd Le dernier témoin d'Oradour-sur-Glane

Les illustrations de Laurent Bidot, sobres et évocatrices, soutiennent parfaitement le texte. L’option stylistique adoptée, loin de tomber dans le sensationnalisme, reste fidèle à la gravité des faits, permettant au lecteur de ressentir l’horreur sans être submergé par des détails graphiques. Les couleurs sombres et les lignes épurées renforcent la dimension tragique du récit.

Le scénario de Delalande et Bidot juxtapose habilement les scènes de l’époque avec celles du présent, où Robert Hébras et sa petite-fille Agathe visitent les ruines du village. Ce contraste met en lumière non seulement le poids du passé mais aussi l’importance du devoir de mémoire.

L’ouvrage s’illustre par sa qualité narrative mais aussi par son engagement pédagogique, enrichi d’un dossier historique. Il s’adresse à tous, jeunes et moins jeunes, pour rappeler l’importance de ne jamais oublier cette tragédie.

Le Dernier Témoin d’Oradour-sur-Glane est un remarquable effort pour préserver la mémoire collective et enseigner les leçons du passé.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Oradour-sur-Glane

Le jour d’avant

Album publié en 2024 aux éditions Steinkis.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Sorj Chalandon publiée en 2017.

couverture bd Le jour d'avant

« Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis.

À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n’ai jamais cessé de le lui promettre.
J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte esseulée.
J’allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n’avaient jamais payé leurs crimes. »


Au-delà de leur travail d’adaptation, Romain et Simon enrichissent cet album d’un cahier documentaire, résultat d’un travail de terrain, à Liévin, au Musée de l’école de la Mine ou encore au Centre historique minier de Lewarde.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le jour d’avant »

Avec Le Jour d’avant, Romain Dutter et Simon Géliot livrent une adaptation poignante du roman de Sorj Chalandon, relatant la catastrophe minière de Liévin en 1974.

Le récit suit Michel, hanté par la disparition de son frère aîné Joseph, mort lors de l’explosion tragique qui a coûté la vie à quarante-deux mineurs. À travers ses yeux, nous plongeons dans un monde où la souffrance devient héritage familial. Les auteurs naviguent habilement entre passé et présent, construisant une narration qui transcende le simple témoignage historique pour se muer en réflexion sur la mémoire et la vengeance.

extrait bd Le jour d'avant

Graphiquement, le travail de Simon Géliot est saisissant. Ses traits lourds et chargés de détails donnent vie à des personnages marqués par des années de peine. Les couleurs sombres, entre gris et noir, renforcent l’ambiance oppressante de cette époque minière où chaque descente au fond des galeries pouvait être la dernière.

L’intensité dramatique du récit est magnifiée par une mise en page fluide, alternant silences et éclats émotionnels. Le poids des souvenirs, la colère rentrée et l’injustice ressentie s’expriment avec une force rare, faisant de Le Jour d’avant bien plus qu’un simple roman graphique.

Alan Turing

Bande dessinée publiée aux éditions Casterman en 2024.


La vie et les pensées intimes d’un génie des mathématiques.

couverture  bd Alan Turing

Alan Turing est surtout connu pour avoir réussi à décoder les messages cryptés par la machine nazie Enigma.

Mais que sait-on réellement de l’homme derrière le savant ?

Élevé loin de ses parents, Alan Turing est peu adapté aux rapports humains. C’est la rencontre à l’adolescence de son premier amour, Chris, qui l’ouvre au monde.

Autour de leur passion partagée pour la science se noue une complicité fusionnelle. Mais lorsque Chris disparaît quelques années plus tard, Alan se lance corps et âme dans la recherche et deviendra un atout majeur pour les Alliés.

Rythmé par le procès qui finira par condamner son homosexualité, Alan Turing retrace de manière intime la vie d’un génie qui a marqué notre Histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Alan Turing »

Dans Alan Turing, Maxence Collin et François Rivière proposent une relecture poignante de la vie de l’un des plus grands esprits du XXe siècle. Ce roman graphique, magnifiquement illustré par Aleksi Cavaillez, réussit un pari audacieux : rendre accessible la complexité d’une figure aussi monumentale que Turing, tout en révélant ses luttes internes et les injustices qu’il a subies.

Le récit débute par un moment crucial : le procès d’Alan Turing en 1952, où il est accusé d’indécence en raison de son homosexualité. Les auteurs utilisent ce cadre judiciaire pour explorer les souvenirs et les réflexions du mathématicien, offrant ainsi un portrait nuancé de son humanité. Les flashbacks, habilement intégrés, nous plongent dans les moments clés de sa vie, depuis ses premières découvertes mathématiques jusqu’à sa contribution décisive à la victoire des Alliés contre les Nazis.

extrait bd Alan Turing

L’approche graphique de Cavaillez, en noir et blanc, complète parfaitement la narration, ajoutant une dimension sombre et introspective qui résonne avec les thèmes abordés. Le style visuel, à la fois simple et chargé de sens, capte l’attention tout en renforçant la gravité du sujet.

Alan Turing est un hommage vibrant à un homme brisé par une société incapable de reconnaître sa valeur. Ce livre, à la fois accessible et profond, mérite une place de choix dans toute bibliothèque, tant pour son intérêt historique que pour sa qualité artistique.

Un ouvrage à ne pas manquer.