Étiquette : 2021

Normandie juin 44 – T08 – La bataille des haies

Album publié une première fois en 2009 aux éditions Vagabondages et en 2019 chez OREP Editions


Résumé éditeur

Après la bataille de Cherbourg, les armées américaines redescendent vers le sud.

couverture bd Normandie juin 44 - T08 - La bataille des haies

Mais cette fois, c’est l’enfer du Bocage qui les attend !

Des haies et des chemins creux à perte de vue.

Chaque kilomètre gagné coûte cher en hommes…trop cher.

Peter, George, Thomas, Doug, William… des boys d’un petit village de Pennsylvanie vont se battre avec courage pour libérer la Normandie et ouvrir la route de la Bretagne.

La bd « Normandie juin 44 T08» disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la série bd « Normandie juin 44 »

Normandie 44 est une série de bandes dessinées historiques qui offre une plongée captivante dans les événements de la Seconde Guerre mondiale.

Bien que les fait soient réels, les auteurs s’appuient sur des personnages de fiction. Celà permet à la bd de ne pas ressembler à un simple cours d’histoire.

L’œuvre parvient à transmettre avec fluidité les faits historiques. Les personnages, bien qu’étant des représentations fictives, ajoutent de l’intérêt et une profondeur émotionnelle à l’ensemble. Le dessin, maladroit par moments, s’améliore au fil des albums, offrant des illustrations évocatrices.


Situation des bocages en Normandie

Un Roi sans divertissement

Album publié aux éditions Futuropolis en 2021.


Résumé éditeur


D’après l’œuvre de Jean Giono publiée en 1947.

couverture bd Un Roi sans divertissement

1843. Le capitaine de gendarmerie Langlois arrive dans un petit village isolé des Trièves, dans les massifs alpins.

Un tueur mystérieux y sévit et plusieurs personnes ont disparu. Langlois va mener l’enquête pour, assez vite, trouver le coupable et l’abattre.

Un an plus tard, Langlois revient, cette fois comme commandant d’une louveterie et organise à ce titre une chasse au loup qui rappelle sa précédente traque.

Il s’installe au village, se marie, avant de se suicider en fumant un bâton de dynamite.


Un roi sans divertissement (1947), écrit en vingt-sept jours par Jean Giono est, selon Pierre Michon, « un des sommets de la littérature universelle ».

50 ans après la disparition du grand écrivain, Jean Dufaux et Jacques Terpant lui rendent hommage avec une adaptation libre qui magnifie les paysages flamboyants du Trièves, chers à l’auteur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un Roi sans divertissement »

L’adaptation en bande dessinée du roman Un Roi sans divertissement de Jean Giono, réalisée par Jean Dufaux et Jacques Terpant, s’impose comme une œuvre marquante et singulière. Le récit, ancré dans le cadre austère et mystérieux des montagnes du Trièves, est porté par la figure énigmatique du gendarme Langlois, dont la quête de vérité se mue en une introspection tragique.

Dufaux parvient à retranscrire la complexité narrative du roman, entrelaçant les différentes strates de l’histoire avec une habileté rare. Le choix d’une approche théâtrale dans la mise en scène renforce le caractère dramatique et introspectif du texte de Giono. Cette théâtralité, loin d’alourdir le récit, confère au contraire une dimension poétique à l’ensemble, où chaque silence, chaque geste prend une signification profonde.

extrait bd Un Roi sans divertissement

Le dessin de Terpant, d’une précision et d’une sobriété remarquable, restitue avec justesse l’atmosphère pesante et mélancolique du village. Les paysages, les visages, tout est minutieusement détaillé, créant une immersion totale dans cet univers à la fois réaliste et symbolique. Le choix des couleurs, souvent sombres et terreuses, participe à l’élaboration d’une ambiance qui oscille entre l’inquiétude et la contemplation.

Cette œuvre ne se contente pas d’être une simple illustration du texte original. Elle en est une relecture, une véritable interprétation visuelle qui enrichit le propos de Giono tout en respectant sa vision.

Un Roi sans divertissement s’affirme ainsi comme une bande dessinée puissante, à la fois fidèle et audacieuse, qui mérite une place de choix dans toute bibliothèque littéraire.


Découvrez un extrait :


Quelques mots sur Jean Giono

Jean Giono, écrivain français renommé, a marqué l’histoire littéraire avec son talent inégalé. Né en 1895 en Provence, Giono a créé une œuvre abondante et variée, captivant les lecteurs du monde entier. Ses romans empreints de lyrisme, tels que « Le Hussard sur le Toit » et « Regain », sont devenus des classiques intemporels.

Doté d’une plume poétique, Giono a su dépeindre avec finesse les paysages pittoresques et la nature majestueuse de la Provence.

Sa sensibilité artistique se reflète dans ses descriptions saisissantes, transportant les lecteurs dans un univers empreint de beauté et d’émerveillement.

L’écrivain français a également exprimé sa vision humaniste à travers ses œuvres, dépeignant les valeurs de solidarité, de respect de l’environnement et de la nature humaine.

Son engagement en faveur de la préservation de l’environnement a fait de lui un précurseur de l’écologie littéraire.

Il est avec Marcel Pagnol, l’un des écrivains provençaux les plus connus du 20ème siècle.


Pour aller plus loin

Si vous avez aimé cette bd, vous aimerez également cette autre adaptation d’un roman de Jean Giono : « Le chant du Monde« 

couverture bd "Le chant du monde " de Jean Giono

Si vous passez par Manosque, vous pouvez visiter la maison où Jean Giono a écrit presque tous ces livres.
Elle est gérée par l’association « Les amis de Jean Giono » (lien ci dessous)

Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer

Album publié une première fois en 2021 chez Grand Angle.


Résumé éditeur

Sans passion pour l’armée, il sera pourtant le père des commandos français.

couverture bd Les Compagnons de la Libération - : Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer

Ce dandy des Antilles n’a même pas fait son service militaire, dispensé comme Français de l’étranger.

Pourtant, le jour de la déclaration des hostilités, en septembre 1939, il s’engage comme matelot. Refusant la défaite de juin 1940, il répond à l’appel du général de Gaulle et intègre les Forces françaises libres.

Impressionné par les méthodes des commandos britanniques, il intègre les prestigieux Bérets verts et constitue en 1942, avec une vingtaine de volontaires, ce qui deviendra les «Commandos Kieffer».

Son but : participer au grand débarquement qui doit libérer la France…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer »

Jean-Yves Le Naour nous offre, avec « Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer« , une plongée fascinante dans l’histoire d’un héros méconnu de la Seconde Guerre mondiale. Ce cinquième tome de la série, illustré par Frédéric Blier, se distingue par son souci du détail historique et sa narration captivante.

Philippe Kieffer, banquier des Antilles sans formation militaire, devient l’un des pionniers des commandos français, répondant à l’appel du général de Gaulle en 1940. Le récit de son engagement et de la création des « Commandos Kieffer » en 1942, pour participer au débarquement de Normandie, est riche en émotions et en rebondissements.

Le Naour parvient à équilibrer rigueur historique et dynamisme narratif. Les illustrations de Blier ajoutent une dimension visuelle immersive.

« Les Compagnons de la Libération : Philippe Kieffer » est une œuvre incontournable pour les amateurs de bande dessinée historique, offrant un hommage poignant et détaillé à un homme dont le courage et la détermination ont marqué l’histoire de la France.


Quelques mots sur Philippe Kieffer

Philippe Kieffer est né en Haïti dans une famille catholique d’origine alsacienne. Son père avait fui l’annexion de l’Alsace-Lorraine et s’était installé en Haïti où il a épousé une Anglaise. Philippe Kieffer est diplômé d’une école de commerce de Chicago. Il devient directeur de banque en Haïti où il se marie et a ses deux premiers enfants.

En 1939, il revient en France pour y rejoindre sa famille. Malgré ses 40 ans, se porte volontaire pour le service militaire. Il devient quartier-maître secrétaire auprès de l’amiral Nord. Après la défaite de la France, Kieffer répond à l’appel du général de Gaulle et part pour le Royaume-Uni en 1940, où il s’engage dans les Forces navales françaises libres. En 1942, il fonde les Commandos français avec une vingtaine de volontaires, qui sont formés au centre d’entraînement commando d’Achnacarry en Écosse.

portrait dessiné Philippe Kieffer

Kieffer débarque le 6 juin en Normandie à la tête de ses hommes du 1er bataillon de fusiliers marins commandos. Ses 177 hommes et lui débarquent sur la plage Sword à Colleville-Montgomery et s’emparent d’une pièce de 50 mm puis de l’ex-casino de Riva-Bella avant de foncer dans les terres par pour rejoindre à Pegasus Bridge les Airborne britanniques.

À la fin de la guerre, Kieffer est décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme, de la Médaille de la Résistance et de la Légion d’honneur. Il est décédé en 1962. Aujourd’hui, il est considéré comme un héros national et est honoré pour avoir été l’un des premiers commandos français et pour avoir contribué à la libération de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AchanacarryOuistrehamSaint-Vaast-la-Hougue

Le faux Soir

Album publié une première fois en 2021 aux éditions Futuropolis.


Le 9 novembre 1943, la résistance belge vient de réussir le coup le plus audacieux de l’histoire de la presse clandestine. Ils diffusent, au nez et à la barbe de l’occupant nazi, un pastiche du « Soir volé », le quotidien belge confisqué à ses propriétaires par la Propaganda Abteilung qui avait aussi substitué à ses journalistes d’avant-guerre une rédaction composée de zélateurs de l’ordre nouveau.

50 000 exemplaires seront distribués soit dans le circuit normal, soit par les circuits clandestins à 10 francs pièce afin de financer le Front d’Indépendance.

Le 9 novembre 1943, le grand éclat de rire qui parcourt la Belgique occupée est entendu jusque dans les capitales alliées, Londres et Washington.

Si le Faux Soir fut une illustration de la zwanze bruxelloise, il fut surtout un acte de bravoure et de résistance qui valut la mort ou la prison à ses auteurs.

Si le Faux Soir fut une illustration de la zwanze bruxelloise, il fut surtout un acte de bravoure et de résistance qui valut la mort ou la prison à ses auteurs. Ce passionnant récit interroge le pouvoir des mots et de la satire comme arme de résistance contre toutes les oppressions.
Un fac-similé du journal sera inséré dans l’ouvrage !


« Le Faux soir » est une bande dessinée qui nous plonge dans l’histoire méconnue de la publication d’un faux journal sous l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale.

L’ingéniosité de la narration nous fait suivre à la fois l’enquête des auteurs sur cet événement et le déroulement des opérations de résistance.

Cet acte de bravoure, réalisé avec des mots sur du papier, a redonné le sourire à toute une nation tout en provoquant la colère des occupants.

La lecture est fluide, passant sans à-coups d’une époque à l’autre.

extrait le faux soir

Le dessin sobre et efficace, avec des fulgurances dans les décors, crée une distinction visuelle entre les périodes d’occupation et d’enquête.

Ce récit historique captivant mérite d’être lu, que l’on soit passionné d’histoire ou non.

C’est un véritable coup de cœur qui évoque avec brio cette période sombre de l’histoire.


La une du vrai "faux" Soir

Madeleine, Résistante – T01 – La Rose dégoupillée

Album publié en 2021 aux éditions Dupuis.



La petite Madeleine Riffaud, née en 1924, vit heureuse avec son grand-père et ses parents instituteurs.

couverture bande dessinée Madeleine, Résistante

Du moins, jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale n’éclate, que l’Exode ne jette la famille sur les routes et que l’adolescente, atteinte de tuberculose, soit envoyée dans un sanatorium perché dans les Alpes.

Pourtant, Madeleine est bien résolue à réaliser un projet fou et nécessaire : trouver des résistants et lutter contre l’occupant. Elle y parviendra, sous le nom de code « Rainer ».

Son entrée dans la Résistance ne sera que le premier acte d’un destin exceptionnel qu’elle raconte aujourd’hui dans une première trilogie nourrie des milliers de détails d’une mémoire qui n’a rien oublié…

.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Madeleine, Résistante – Tome 1 – La Rose dégoupillée »

« Madeleine, Résistante – Tome 1 : La Rose dégoupillée » est une œuvre magistrale qui plonge le lecteur dans l’univers poignant de la Seconde Guerre mondiale, à travers les yeux de Madeleine Riffaud, une jeune résistante. Ce premier tome est scénarisé par Jean-David Morvan et illustré par Dominique Bertail.

Le récit de Madeleine, souvent considéré comme un témoignage précieux, offre une perspective intime et touchante sur son engagement précoce dans la Résistance. On souligne souligne l’habileté avec laquelle les auteurs dépeignent les relations personnelles de Madeleine, notamment avec son grand-père, et les moments de solidarité entre résistants. Ces interactions humaines, chargées d’émotion, enrichissent le récit et le rendent profondément humain​.

Les illustrations de Bertail sont saluées pour leur justesse et leur capacité à capturer l’atmosphère oppressante de l’époque. Les dessins, mêlant des touches de bleu et de blanc, rappellent les pages à l’encre d’antan et apportent une dimension littéraire et poétique à l’œuvre. Cette combinaison de visuel et de texte crée une symbiose parfaite, rendant la lecture aussi esthétique qu’instructive​​.

Le récit, bien plus qu’une simple bande dessinée historique, se veut également un rappel nécessaire des valeurs de courage et de solidarité en des temps troublés. En revisitant cette période sombre de l’histoire, « La Rose dégoupillée » nous rappelle l’importance de la mémoire et de l’héroïsme au quotidien.

Un ouvrage incontournable, à mettre entre toutes les mains, jeunes et moins jeunes, pour comprendre l’impact de la Résistance et l’importance de l’engagement personnel face à l’oppression.

« Madeleine, Résistante – Tome 1 : La Rose dégoupillée » est une œuvre d’une rare profondeur, à la fois émouvante et instructive, qui mérite toute l’attention des lecteurs.




Madeleine Riffaud était une résistante française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a également participé à d’autres actions de la Résistance, telles que le transport de matériel et de documents clandestins, et l’aide à des prisonniers politiques à s’évader.

Après la guerre, Madeleine Riffaud a continué à militer pour les droits de l’homme et la paix. Elle est également devenue journaliste et écrivaine.

Madeleine a publié plusieurs livres sur ses expériences pendant la guerre et sur ses convictions politiques.

Elle est une figure importante de la Résistance française. Egalement un exemple de courage et de détermination dans la lutte contre l’oppression et l’injustice.

Fils de ploucs, une enfance rurale

Album publié aux éditions Ouest-France en 2021.



Fils de ploucs a sans doute été la plus grosse vente de littérature des Éditions Ouest-France

couverture bd Fils de ploucs, une enfance rurale

On doit cette analyse très juste de la culture rurale bretonne à Jean Rohou, fils de paysan de Plougourvest dans le Léon (et locuteur breton), qui est devenu professeur d’université (Rennes 2).

Dans son récit tout y passe : le rythme de vie, la religion, l’église, le cimetière et le village, l’école, le monde paysan, les animaux de la ferme, la langue bretonne, le style d’habitat, l’alimentation, les voisins, la maladie, la mort,…

Ce premier volume, ‘ Une enfance rurale ‘ raconte la petite enfance de Jean, sa famille et son village. Les dialogues et le caractère fougueux de sa mère, personnage haut en couleur, rendent vivant un propos assez juste sur ce milieu rural modeste des années 30-40.

Les dialogues ne se privent pas d’expressions en langue bretonne (traduites) qui ne manquent pas de sel. Le roman graphique parle de tous ces sujets, met en scène les personnages, et raconte un monde disparu et attachant.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Fils de ploucs, une enfance rurale »

« Fils de Ploucs » se révèle être une véritable plongée dans l’âme profonde de la Bretagne rurale, capturant avec une précision exquise les contours d’une époque révolue. À travers les souvenirs d’enfance de Jean Rohou, nous sommes transportés dans un univers où le temps semble s’être arrêté, où la vie s’écoule au rythme des saisons et des travaux des champs.

L’authenticité qui émane de chaque page de cette bande dessinée est frappante. Rohou, avec une plume délicate, nous dévoile les joies simples et les duretés de la vie paysanne dans le Finistère nord. Les illustrations de Clara Vialletelle, d’une simplicité envoûtante, ajoutent une dimension visuelle saisissante à ce récit empreint de nostalgie.

Mais au-delà de son aspect pittoresque, « Fils de Ploucs » offre une réflexion profonde sur la condition humaine. À travers les yeux de l’auteur enfant, nous découvrons les aspirations, les rêves et les désillusions d’une communauté enracinée dans la tradition mais tiraillée par le désir de modernité.

Cette bande dessinée résonne avec une universalité surprenante. Que l’on soit Breton ou non, les thèmes abordés – la famille, la religion, l’éducation – résonnent avec une étonnante familiarité. « Fils de Ploucs » nous rappelle que, malgré les changements du monde, les valeurs fondamentales de l’humanité demeurent immuables.

« Fils de Ploucs » est bien plus qu’une simple bande dessinée. C’est un hommage vibrant à un mode de vie disparu, une ode à la résilience et à la beauté de l’existence humaine dans toute sa simplicité.




Lieu visité par la bd en Bretagne

Plougourvest