Étiquette : 2019

Mémoires D’un Paysan Bas-Breton – Tome 3

Album publié en 2019 aux éditions Soleil Production


Résumé éditeur

couverture bd Memoires D un Paysan Bas-Breton - Tome 3

Suite et fin de l’adaptation en BD de la biographie de Jean-Marie Déguignet.

Jean-Marie est un paysan qui a fait bien du chemin. Après avoir parcouru le monde, il revient au pays avec une idée fixe : s’installer dans un ermitage parmi les abeilles, les poules et les lapins, au coeur de ce décor sauvage, témoin de ses jeunes années.

Il y vivrait paisible, loin du bruit, des fracas, des tracasseries et des horreurs du monde civilisé.

Mais il lui faut renoncer à ce projet pour sauver une famille de la misère.

Lorsqu’il s’agit de rendre service à quelqu’un, fut-il son plus grand ennemi, Jean-Marie ne refuse jamais. Voilà d’où venaient tous ses malheurs. D’où ils viendraient toujours.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mémoires D’un Paysan Bas-Breton – Tome 3 »

Dans le troisième tome des « Mémoires d’un paysan Bas-Breton« , Stéphane Betbeder clôt avec brio l’adaptation en bande dessinée de la vie de Jean-Marie Déguignet.

Le récit graphique, délicatement mis en image par Christophe Babonneau et colorisé par Axel Gonzalbo, nous transporte dans la Bretagne du XIXe siècle, une terre empreinte de traditions et de luttes sociales.

Jean-Marie, le protagoniste, est un personnage riche en contradictions. Paysan érudit, il revient des champs de bataille de l’Orient et du Maghreb avec un désir ardent de paix et d’isolement. Pourtant, sa quête d’ermite s’avère impossible dans une société qui le réclame, qui l’entraîne malgré lui dans ses drames et ses nécessités.

Betbeder capture admirablement cette tension entre l’individu et la collectivité, entre les rêves et la réalité, dans un style narratif fluide et engageant.

Le dessin de Babonneau, tout en simplicité, ne s’embarrasse pas de fioritures et parvient à capter l’essence rustique de la vie rurale bretonne. Chaque trait semble imprégné de l’âme de la terre et des hommes qui la peuplent. Quant aux couleurs de Gonzalbo, elles évoquent les nuances de la campagne, tantôt accueillantes, tantôt implacables.

extrait bd bd Memoires D un Paysan Bas-Breton - Tome 3

Les choix scénaristiques de Betbeder nous confrontent à une question fondamentale : quel est le prix de nos idéaux ? Le parcours de Jean-Marie, semé d’embûches, d’actes de générosité et de déceptions, sert de miroir à nos propres compromis.

Malgré ses aspirations, il se retrouve pris dans les filets de la vie sociale, illustrant la difficile conciliation entre l’intégrité personnelle et les obligations envers autrui.

« Mémoires d’un paysan Bas-Breton T03 » est une œuvre qui résonne avec profondeur et sensibilité, un hommage à la richesse de l’esprit humain face aux adversités de la vie.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Quimper

Entrez dans la danse

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jean Teulé publie en 2018.

Après sa magistrale adaptation de Charly 9, Richard Guérineau met à nouveau son talent au service de l’œuvre de Jean Teulé pour donner chair à cette incroyable épidémie de danse survenue il y a 500 ans à Strasbourg.

Strasbourg, juillet 1518. La ville est soumise depuis quatre ans aux pires calamités. La sécheresse, les grands froids, la famine, la maladie…

C’est ce qui explique pourquoi Enneline est allée précipiter son enfant depuis le pont au Corbeau. Ça et la folie de la danse qui s’est saisie d’elle tout de suite après. Nombreux furent ceux à entrer dans la danse à sa suite… certains jusqu’à la mort.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Entrez dans la danse »

Dans l’adaptation graphique de l’œuvre de Jean Teulé « Entrez dans la danse« , Richard Guérineau nous plonge dans une tranche d’histoire médiévale aussi sombre que fascinante, celle de la « danse de Saint-Guy » à Strasbourg en 1518. Par le prisme de son dessin fin et expressif, Guérineau transcende les anecdotes historiques et l’anti-cléricalisme teuléen pour créer une fresque vibrante où la détresse humaine danse avec la mort.

Le récit est ancré dans un réalisme poignant : une ville médiévale en proie aux fléaux naturels, une population affamée et désespérée. Dans ce contexte, la danse devient épidémique, un symptôme de misère plutôt qu’une célébration de la vie.

La BD navigue habilement entre l’horreur de l’événement et l’humour noir, offrant une distanciation qui ne minimise jamais la gravité de la situation, mais qui en fait plutôt une satire mordante des réponses humaines à la catastrophe.

Guérineau ne se contente pas de dépeindre un drame; il interroge aussi, à travers son art, les réponses des autorités civiles et ecclésiastiques, dévoilant leur impuissance et leur opportunisme face à l’inexplicable. L’écho contemporain est inévitable, les thèmes du pouvoir, de la superstition et de la crise sanitaire résonnant avec une pertinence troublante aujourd’hui.

La bande dessinée se révèle ainsi comme un miroir de l’histoire, où la danse devient une métaphore de l’irrationnel et du tragique, magnifiquement capturée par le talent de Guérineau pour le détail et la couleur.

Avec « Entrez dans la danse« , l’auteur offre un spectacle visuel où l’histoire et la légende se côtoient, et où le lecteur, comme les personnages, est invité à une réflexion sur la nature humaine et les réponses collectives aux crises.

Cette critique est une création originale basée sur les informations fournies par les ressources précédemment citées.

Les découvreuses

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions 21g.


Derrière la personnalité forte et emblématique de Marie CurieLes découvreuses présente l’aventure exceptionnelle de 20 femmes qui ont permis à l’humanité de réaliser des bonds en avant dans les disciplines scientifiques les plus variées : Physique, Chimie, Télécommunications, Biologie, Exploration de l’espace…


L’album regroupe :
– 5 histoires courtes de 8 à 21 pages consacrées à:
. Marie Curie (Physique et Chimie)
. Ada Lovelace (Informatique)
. Mae Jamison (Espace)
. Rosalind Franklin (Biologie)
. Hedy Lamarr (Communications)
et 15 fiches illustrées pour 15 autres scientifiques souvent injustement mises de côté.

Le dessin réaliste de Christelle Pécout s’allie au sens du récit de Marie Moinard pour nous faire découvrir ces destins souvent méconnus.
Préface de Marie-Sophie Pawlak, Présidente de l’association Elles bougent


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les découvreuses »

Dans « Les découvreuses« , Marie Moinard et Christelle Pécout orchestrent un vibrant hommage graphique à l’égard de vingt figures féminines de la science, trop souvent reléguées dans l’ombre de l’Histoire.

Au fil des pages, cet ouvrage documentaire déploie avec audace et finesse le récit d’existences qui ont jalonné, et parfois bouleversé, les frontières de la connaissance, de Marie Curie à Hedy Lamarr, en passant par Ada Lovelace.

Le trait de Pécout conjugue clarté et expressivité, capturant l’énergie et l’intelligence de ces pionnières, tandis que le scénario de Moinard se déploie avec la précision d’une formule chimique bien dosée. Le lecteur est invité à un voyage didactique où chaque destinée est une découverte, un pan méconnu de notre héritage scientifique mondial.

Bien que le format impose une concision parfois frustrante – certains portraits gagneraient à être étoffés – l’ambition didactique du projet est pleinement atteinte. « Les découvreuses » se dresse ainsi comme un phare dans le paysage éditorial, illuminant les contributions essentielles mais sous-célébrées des femmes à la science.

En somme, Moinard et Pécout offrent un récit graphique nécessaire et inspirant, une célébration de l’intelligence féminine qui devrait figurer dans toutes les bibliothèques, aussi bien scolaires que personnelles.

C’est une œuvre qui, espérons-le, engendrera des vocations et réparera, page après page, l’injustice de l’oubli.

Le Cid en 4e B

Album publié en 2019 aux éditions La Boite à Bulles.


Résumé éditeur

Inspiré de l’œuvre de Corneille (publié la première fois en 1637).

« Eh meuf, ô rage ô désespoir, c’est ma place là ! » Quand une classe de collège finit par s’emparer du Cid…

De nos jours, pas évident de lire Le Cid, quand on a treize ans ! Et pourtant, malgré les 382 ans qui les séparent, Chimène, Rodrigue et Don Diègue ne sont pas si éloignés de Naomy, Sarah-Lou, Brandon, Amine et de leurs acolytes !


Bienvenue dans le huis-clos de la salle de classe de 4e B. Entre frictions, moments de grâce, inepties et traits d’esprit, les élèves vont peu à peu apprivoiser la pièce et son langage suranné, à l’image de Lou qui s’exclame désormais « M’dame, quel outrage infâme, on m’a pris mon quatre couleurs ! »


L’auteure, enseignante de Français au collège, livre ici le récit d’un apprentissage ardu mais non sans piquant, où les plus classiques ne sont pas forcément ceux que l’on croit !
Une bande dessinée tout public, plein d’humour et d’enseignements !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Cid en 4e B »

Dans « Le Cid en 4e B« , Véronique Véropée fait l’audacieux pari de marier l’institution du classicisme français avec le tumulte des salles de classe contemporaines. À travers des pages qui fourmillent de vie, d’esprit et de spontanéité juvénile, elle déploie un récit où l’alexandrin côtoie l’argot sans vergogne.

La bande dessinée s’anime au gré des interactions entre une enseignante passionnée et ses élèves, dont les préoccupations semblent à des années-lumière de l’éthique chevaleresque de Rodrigue et Chimène.

L’auteure, puisant dans son expérience d’enseignante, livre un tableau à la fois hilarant et tendre de la jeunesse, avec ses élans et ses résistances, confrontée au génie linguistique de Corneille.

Le graphisme, coloré et dynamique, accompagne avec justesse ce choc des époques, mettant en lumière les expressions les plus cocasses des élèves et les moments de découverte, où, entre deux éclats de rire, la beauté du texte classique transparaît malgré tout.

Si certains pourraient questionner le choix de Véropée d’exposer les classiques à un jeune public, la BD elle-même répond en démontrant l’universalité et la résonance intemporelle des thèmes abordés par Corneille. C’est une ode à l’éducation, à la persévérance pédagogique et à l’importance de la transmission culturelle.

La critique serait incomplète sans mentionner l’habile inclusion d’un lexique adolescent et des passages originaux du « Cid », qui non seulement soulignent l’engagement éducatif de l’œuvre mais invitent également à une réflexion sur l’évolution de la langue et de la communication.

« Le Cid en 4e B » est un hommage à la littérature, à l’enseignement et à la jeunesse, une œuvre qui célèbre le dialogue entre les siècles et les cultures, et rappelle le rôle vital de l’éducation dans la préservation et la compréhension de notre patrimoine littéraire.

C’est une lecture aussi instructive que divertissante, qui mérite une place dans la bibliothèque de tout amateur de BD et de littérature

Couleurs de l’incendie

Bande dessinée « Couleurs de l’incendie » publiée en 2019 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié en 2018.

couverture bd Couleurs de l'incendie

Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt.

Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement.

Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.

Face à l’adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d’intelligence, d’énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie.

Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui vont ravager l’Europe.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Couleurs de l’incendie »

Dans le sombre théâtre de l’entre-deux-guerres, « Couleurs de l’incendie » de Christian De Metter déploie ses planches telles des actes d’une tragédie moderne, où la vengeance se dessine en traits épais et couleurs crépusculaires. Comme arrachés aux pages d’un roman de Pierre Lemaitre, ces dessins sont des fenêtres sur l’âme tourmentée de Madeleine Péricourt, héroïne prise dans les flammes de la trahison et de la perte.

Le style graphique de De Metter est une ode à la précision, un équilibre délicat entre l’expressivité brute et le détail minutieux, comme pour rappeler que dans le grand chaos de l’Histoire, l’individu résiste par la force de son visage, par le poids de son silence. Si par moments, le dynamisme semble céder sous le poids de l’atmosphère oppressante, c’est pour mieux capturer la stagnation d’une époque où l’horizon est bouché par les fumées de l’incendie économique et social.

extrait bd Couleurs de l'incendie

Il y a une maîtrise remarquable dans l’adaptation des teintes qui, loin de n’être qu’une palette de gris, jouent sur les contrastes pour révéler la lumière dans l’obscurité, l’espoir dans le désespoir. Chaque planche est un coup de pinceau sur la toile de la vengeance, orchestrant la montée en puissance d’une femme qui, dans le silence de sa lutte, devient le cri de son époque.

De Metter, en portraitiste du 9e art, offre près de 170 pages d’une histoire qui, tout en rendant hommage à son prédécesseur « Au revoir là-haut », s’en émancipe pour trouver sa propre voix, sa propre couleur, dans les cendres de l’incendie. C’est ainsi que « Couleurs de l’incendie » s’affirme comme une œuvre majeure, un miroir des abysses de l’âme humaine, et une réflexion sur la capacité de l’art à capturer la complexité d’un monde en feu.

Le rapport W

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Daniel Maghen.


Dessinateur, peintre, carnettiste et auteur de romans graphiques, Gaétan Nocq adapte en bande dessinée le Rapport Pilecki.

Witold Pilecki, capitaine de cavalerie, membre de l’armée secrète polonaise, volontairement interné au camp d’Auschwitz en septembre 1940 sous la fausse identité de Tomasz Serafinski raconte sa mission : organiser dans le camp un réseau de résistance pour créer un soulèvement.

Menacé d’être démasqué par les SS, il s’évade du camp en avril 1943. Pendant ces 947 jours d’enfer, Witold rédigera plusieurs rapports pour l’armée secrète polonaise en attendant, en vain, l’ordre du soulèvement.

Il fait partie des premières personnes à avoir informé les alliés des conditions de détention et des atrocités commises à Auschwitz.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le rapport W »

« Le Rapport W » de Gaétan Nocq est une œuvre captivante et visuellement impressionnante qui explore un chapitre méconnu de la Seconde Guerre mondiale.

Centrée sur Witold Pilecki, un résistant polonais qui s’infiltre volontairement à Auschwitz, la bande dessinée offre un regard intime sur la création d’un réseau de résistance au sein du camp de concentration.

Nocq utilise des couleurs surprenantes, dominées par le bleu et le rouge, qui atténuent l’horreur des événements tout en exacerbant les émotions du lecteur. Malgré son approche non traditionnelle, l’album capture l’essence de l’histoire de Pilecki, soulignant son humanité face à l’inhumanité de son environnement.

Nocq offre une perspective rare et intime sur la vie et les luttes internes d’Auschwitz, tout en rendant hommage à l’héroïsme et à la ténacité de Witold Pilecki.

Cette œuvre est un ajout précieux à la littérature sur la Seconde Guerre mondiale, offrant à la fois un témoignage historique et une expérience esthétique mémorable. L’ajout d’une postface historique enrichit la compréhension des enjeux et offre un contexte précieux.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Cézembre – Tome 2

Album publié en 2019 aux éditions Dupuis


Résumé éditeur

Août 1944, les Allemands résistent toujours à l’assaut américain dans Saint-Malo.

Depuis Cézembre, ils défendent leurs positions et l’île semble inexpugnable. Les hommes malouins toujours prisonniers dans le fort voient les combats de loin.

Ewan, désespéré à l’idée que Françoise puisse être morte dans la bataille pour reprendre la cité, décide de porter le message de la Résistance aux Alliés en traversant à la nage, et de la chercher…

Françoise de son côté a débarqué sur l’île de Cézembre contre son gré.

Embarquée par le traître Bastien, elle va découvrir une garnison poussée dans ses derniers retranchements aux ordres d’un militaire visiblement convaincu que le IIIème Reich va les aider…

La bd « Cézembre – Tome 2 » disponible ici


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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cézembre – Tome 2 »

Avec « Cézembre – Tome 2« , Nicolas Malfin ne se contente pas de revenir sur ses pas ; il les approfondit, les complexifie, tisse plus serré les fils d’une trame historique déjà riche. Si l’attente pour ce second volume a testé la patience de ses lecteurs, la récompense est à la mesure de l’espoir : une bande dessinée qui ne se lit pas, mais se vit.

La maîtrise graphique de Malfin s’expose dans chaque planche : un réalisme moderne qui ne sacrifie ni la précision historique ni la fluidité du récit. L’action, lointaine mais omniprésente, est une toile de fond spectaculaire pour les intrigues plus intimes qui se déroulent au premier plan, offrant un spectacle visuel où la couleur joue un rôle narratif, bien plus qu’ornemental.

Le récit, quant à lui, se déploie avec une vigueur renouvelée. Mieux ficelé, il avance avec assurance dans les méandres de la Seconde Guerre mondiale, et ce, sans jamais perdre de vue ses protagonistes. C’est dans cette gestion équilibrée des événements mondiaux et des trajectoires individuelles que le tome gagne son titre de « réussite ».

C’est un ouvrage qui mérite sa place dans la bibliothèque de tout amateur de bande dessinée historique, et qui confirme Malfin comme un des grands noms de la BD contemporaine.


Toutes les bd sur la ville de Saint-Malo


Lieux visités par la bd en Bretagne

Ile de CézembreSaint-Malo

Tom Sawyer

Bande dessinée « Tom Sawyer » publiée en 2019 aux éditions Glénat.


Adapté de l’œuvre de Mark Twain parue le 9 juin 1876.

Une ode à l’enfance et à l’aventure.

couverture bd Tom Sawyer

Largement inspiré de la propre enfance de l’auteur, Les Aventures de Tom Sawyer (1876) relate les espièglerie du jeune Tom et de son ami Huckleberry Finn dans une petite communauté rurale du Missouri située sur les rives du Mississippi.

Ce roman connaîtra un succès commercial considérable, assurant à Mark Twain une renommée internationale laquelle sera confortée 8 ans plus tard avec la parution des Aventures de Huckleberry Finn (1884).

couverture bd Ivanhoé Tome 3

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Tom Sawyer en BD

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tom Sawyer »

L’adaptation graphique des « Aventures de Tom Sawyer » par Caterina Mognato mérite une attention particulière. Puisant dans le puits intemporel de l’œuvre classique de Mark Twain, Mognato, avec l’appui artistique de Danilo Loizedda, navigue adroitement dans les eaux de la nostalgie enfantine et de la fraternité aventureuse.

Le défi de transposer l’esprit d’un roman aussi emblématique que celui de Twain en une série d’images est loin d’être trivial.

La mise en image d’un tel récit requiert non seulement une compréhension profonde des personnages et de l’atmosphère, mais aussi une capacité à traduire le rythme et le ton de l’aventure en séquences visuelles qui captivent et maintiennent le lecteur en haleine. Le duo Mognato-Loizedda semble avoir été à la hauteur de cette tâche, en immortalisant les espiègleries de Tom et les échappées de Huck avec une vivacité qui fait écho à la prose de Twain.

Cette bande dessinée se présente non seulement comme un hommage respectueux mais aussi comme une porte d’entrée vers l’univers de Twain pour le public moderne. Elle conserve la joie et l’innocence d’une époque révolue, tout en offrant une expérience visuelle riche et contemporaine.

C’est une œuvre, un classique du 19 -ème siècle, mérite d’être découverte, que l’on soit un jeune lecteur avide d’aventures ou un adulte cherchant à se replonger dans les souvenirs de sa propre enfance.

Ivanhoé

Album publié en 2019 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Le récit de chevalerie par excellence.

couverture bd Ivanhoé

Un siècle après la bataille de Hastings où Guillaume le Conquérant s’empare du trône d’Angleterre, les luttes d’influence persistent dans le royaume entre Saxons et Normands.

Cédric de Rotherwood, dit le Saxon, veut rétablir sur le trône un roi autochtone, Athelstane de Coningsburgh, en lui donnant pour épouse sa fille adoptive Lady Rowena.

Mais celle-ci s’oppose à cette union car elle est amoureuse de Wilfred d’Ivanhoé, le propre fils de Cédric…

Publié en 1819, Ivanhoé est sans conteste l’œuvre la plus populaire de Walter Scott et reste l’un des romans les plus vendus dans le monde.


Ivanhoé en BD

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ivanhoé »

« Ivanhoé » de Stefano Enna se distingue comme un objet culturel singulier, une relecture graphique du monument littéraire de Walter Scott. La prouesse de condenser une épopée aussi riche en une œuvre graphique est en soi remarquable.

Enna, avec une main de scénariste averti, distille l’essence du roman médiéval, ses intrigues de pouvoir, ses conflits de loyauté, et son amour éternel entre Wilfred d’Ivanhoé et Lady Rowena dans un espace restreint sans en perdre la vigueur.

Ce choix éditorial d’un seul volume laisse inévitablement dans l’ombre certaines complexités du texte original. La relation entre Ivanhoé et Rebecca, par exemple, si centrale dans le roman, semble perdre de sa résonance dans la brièveté de la bande dessinée.

Toutefois, cette adaptation ne manque pas de susciter l’admiration pour sa capacité à engager le lecteur et notamment à attirer un jeune public vers le roman historique.

Sur le plan visuel, le travail de Stefano Garau mérite un éloge particulier. Les dessins s’alignent avec l’esthétique classique du roman, offrant une fidélité visuelle qui respecte et valorise le texte source. Les séquences d’action sont relevées d’une dynamique qui enrichit la lecture.

Si « Ivanhoé » de Stefano Enna peut susciter des réactions partagées quant à ses choix d’adaptation, l’œuvre demeure un hommage graphique admirable à Walter Scott. Elle se présente comme une invitation, surtout pour les nouvelles générations, à plonger dans l’univers fascinant des classiques littéraires, tout en ouvrant la discussion sur les défis inhérents à l’art de l’adaptation.

Stefano Enna, avec cette réalisation, confirme son talent de scénariste capable de transcender les frontières entre les médiums pour faire vibrer l’épopée médiévale dans l’imaginaire collectif contemporain​.

Macbeth, roi d’Écosse – Tome 1 – Le Livre des sorcières

Album publié en 2019 aux éditions Glénat


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Shakespeare publié en 1623.

Une relecture flamboyante du mythe de Shakespeare

couverture bd Macbeth, roi d'Écosse - Tome 1

Écosse, XIe siècle. De retour dans leur fief après un long combat contre les armées norvégiennes, Macbeth et Banquo, deux valeureux guerriers, rencontrent trois sorcières sous l’orage.

Leur prophétie est formelle : le premier deviendra roi, tandis que le second verra ses descendants le devenir.

La suite est connue : meurtres, drames et trahisons composeront l’un des plus célèbres textes de Shakespeare.

Avec Macbeth, roi d’Écosse, Guillaume Sorel et Thomas Day proposent une nouvelle lecture de cette œuvre fondatrice.

S’ils prennent appui sur la pièce d’origine, les auteurs y intègrent de nouveaux éléments issus de la légende écossaise à la source du personnage et mettent également en avant la très machiavélique Lady Macbeth, dont le rôle réel chez Shakespeare est finalement plus secondaire que ce que la postérité en a retenu.

Préparez vous pour une épopée aussi dramatique que violente, au fil de pages pleines de sang et de fureur, marquées du sceau de la mort inéluctable !

Un album flamboyant et somptueux, dont l’essence se résume par les mots de Macbeth lui-même : « J’ai marché si avant dans le sang que si je cessais maintenant de m’y plonger, retourner en arrière serait aussi ardu que d’aller de l’avant. »

La bd « Macbeth, roi d’Écosse – Tome 1 » disponible ici


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Macbeth, roi d'Écosse – Tome 01

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Macbeth, roi d’Écosse – Tome 1 »

Dans l’éclat sombre des Hautes Terres du XIe siècle, la bande dessinée « Macbeth, roi d’Écosse – Tome 1 » se dresse comme un monolithe narratif, une adaptation audacieuse qui tisse l’ancien et le moderne en une tapestrie visuelle saisissante.

Les auteurs ont plongé avec habileté dans l’abîme shakespearien, en extrayant une substance nouvelle, tout en préservant l’intégrité spectrale de l’œuvre originale.

La trame nous est familière : Macbeth, le guerrier, après avoir trempé son épée dans le sang des ennemis norvégiens, se trouve confronté aux prophéties orageuses de trois sorcières. C’est ici que le dessin prend toute son importance, incarnant la foudre et la destinée avec une force presque palpable. La promesse d’un trône conduit à l’inévitable descente vers la meurtrière ambition, une thématique que le volume capture avec une grâce brutale.

L’œuvre se présente non seulement comme une réinterprétation, mais comme une véritable réincarnation de la tragédie de Macbeth. Elle excelle dans l’art délicat de l’adaptation, où tant d’autres ont échoué, selon les critiques. Ce premier tome, composant la moitié d’un diptyque prometteur, s’élève magistralement au-dessus de ses prédécesseurs graphiques.

Le dessin lui-même est une allégorie visuelle, jouant sur les thèmes de la maternité et de la brutalité, posant des questions sur la nature même de l’ambition et de la survie. La figure de Macbeth reste fidèle à l’archétype shakespearien, mais est rendue avec une profondeur psychologique qui interpelle le lecteur moderne.

« Macbeth, roi d’Écosse – Tome 1 » est une œuvre qui mérite d’être étudiée et appréciée pour son audace narrative et sa richesse visuelle.

Elle est un ajout estimable à la bibliothèque de toute âme qui se délecte des récits classiques réimaginés avec vigueur et intelligence.