Étiquette : 2017

Le Rouge et le Noir – Tome 2

Albums publiés en 2017 aux Editions Glénat.


Adapté de l’œuvre de Stendhal (publié pour la première fois en 1830).

Entré au séminaire de Besançon, Julien Sorel se voit proposer un poste de secrétaire à Paris, auprès de l’influent marquis de la Mole.

Mathilde, la fille du marquis, tombe rapidement sous les charmes de Julien et informe son père de son désir de l’épouser.

Ils sont sur le point de se marier quand le marquis reçoit une lettre de Madame de Rênal dénonçant l’immoralité de Sorel.

Ce coup de théâtre va tout remettre en cause dans la vie déjà chaotique du jeune homme…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Rouge et le Noir – Tome 2 »

Ce second tome en BD du « Le Rouge et le Noir » par Djan et Toni Fezjulan réussit brillamment à capturer l’essence du chef-d’œuvre de Stendhal.

Cette adaptation transporte le lecteur au cœur des intrigues amoureuses et des conflits sociaux de Julien Sorel, un jeune séminariste ambitieux. Rejoignant la maison du marquis de la Mole à Paris, Julien navigue avec habileté et charme parmi l’aristocratie, séduisant la belle Mathilde.

Le dessin de Toni Fezjulan, bien que différent du premier tome, apporte une fraîcheur visuelle qui enrichit l’expérience de lecture. Les couleurs vibrantes et les détails soignés rendent chaque scène vivante et immersive. La complexité des personnages, notamment celle de Julien et Mathilde, est magnifiquement dépeinte, rendant leurs interactions passionnantes et captivantes.

extrait Le Rouge et le Noir - Tome 2

L’aptitude de Djan à condenser le texte original sans sacrifier la profondeur narrative est remarquable. Les dialogues et les monologues internes de Julien révèlent ses ambitions et ses dilemmes moraux avec une clarté saisissante. Le scénario, tout en restant fidèle à l’œuvre de Stendhal, se permet des libertés créatives qui ajoutent dynamisme et tension dramatique.

Ce deuxième tome de « Le Rouge et le Noir » est une réussite éclatante, offrant une adaptation moderne et captivante du roman classique. Une lecture indispensable pour les amateurs de littérature et de bande dessinée.


Sampiero Corso – Intégrale

Albums publiés en 2017 aux éditions DCL


Résumé éditeur

couverture bd Sampiero Corso - Intégrale

Sampiero Corso est le plus célèbre des Personnages historiques corses, avec Napoléon et Pasquale Paoli.

Il rencontra les plus grands de son siècle agité, inspira Shakespeare, et devint une légende sur les champs de bataille jusqu’à Alger, où on l’appelait le « roi des corses ».

Sempiero Corso était un mercenaire, un condottiere, un héros qui devint un mythe de son vivant.

Cette bande dessinée en deux épisodes, réunie ici en un seul volume, raconte sa légendaire histoire…

Après les séries Paoli et Le Bagne de la honte, Frédéric Bertocchini et Eric Ruckstuhl poursuivent, aux éditions DLC, leur immense fresque historique en bande dessinée.

Les auteurs continuent de nous raconter l’histoire de la Corse, et les Corses de l’histoire, avec brio.

Cette série a été récompensée par le Prix Public du festival de la BD de Longvic (Côte-d’or).


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Sampiero Corso – Intégrale »


La bande dessinée « Sampiero Corso » de Frédéric Bertocchini, illustrée par Éric Rückstühl, nous plonge dans les méandres de l’histoire corse avec une verve graphique saisissante.

L’ouvrage, qui se veut à la fois didactique et divertissant, met en lumière la vie tumultueuse de Sampiero Corso, figure emblématique de la résistance corse au XVIe siècle, dont les exploits militaires ont marqué son époque.

extrait bd Sampiero Corso - Intégrale

À travers des dessins expressifs et une mise en couleur qui évoque avec justesse l’atmosphère de l’époque, Rückstühl donne vie au scénario rigoureusement documenté de Bertocchini. La narration est fluide, malgré la densité historique, et les personnages sont dotés d’une épaisseur psychologique qui transcende le simple récit historique.

Une œuvre à la fois éducative et esthétiquement plaisante, qui saura ravir les amateurs d’histoire et de bandes dessinées Corses.



Lieux visités par la bd en Corse

BastelicaSuarella

Mont Saint Michel – Histoires Et Légendes – Tome 2

Albums publiés en 2017 aux éditions Eure du terroir


couverture bd Mont Saint Michel - Histoires et légendes Tome 2

Venez découvrir le Mont Saint Michel, Tombelaine et l’Archange Saint Michel.

Au fil de 15 récits, nous vous raconterons des histoires de dragons, de géants, de chevaliers et de démons.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mont Saint Michel – Histoires et légendes – Tome 2 »

Le Mont Saint-Michel, ce rocher pittoresque battu par les marées normandes, est depuis toujours un nœud de récits légendaires.

Céka, dans « Mont Saint Michel – Histoires et légendes Tome 2« , nous ouvre à nouveau les portes de cet univers où l’histoire se confond avec la mythologie. Ce tome, fruit d’une collaboration étendue entre scénaristes et illustrateurs, se veut un hommage à la richesse narrative de ce lieu emblématique.

Le livre, élaboré tel un patchwork artistique, présente une série de contes graphiques, chacun portant l’empreinte unique de son illustrateur.

Des géants, des dragons, et des duels célestes s’entremêlent avec des couleurs qui reflètent les nuances de ces histoires anciennes. L’Archange Saint Michel, figure centrale, est dépeint avec une majesté qui renforce le lien entre le divin et ce site exceptionnel.

« Mont Saint Michel – Histoires et légendes Tome 2 » se distingue par sa volonté de tisser ensemble l’art séquentiel et le folklore. Il n’est peut-être pas l’archétype de la bande dessinée conventionnelle, mais il est indéniablement une fenêtre ouverte sur un imaginaire fertile, témoignant de la vivacité des légendes qui entourent le Mont Saint-Michel.


La bande annonce de la bd « Mont Saint Michel – Histoires et légendes »


Toutes les bd sur le Mont Saint-Michel


Lieu visité par la bd en Bretagne

Mont Saint-Michel

Big Foot

Bande dessinée publiée en 2017 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman Le Monstre des Hawkline de Richard Brautigan publié en septembre 1974.

couverture bd Big Foot

Avant La Forêt des renards pendus, Nicolas Dumontheuil a adapté librement Le Monstre des Hawkline de Richard Brautigan.

Il rend ainsi hommage aux personnages et à l’humour de Richard Brautigan qui avait écrit ce roman pour «faire marrer» ses copains du Montana.


Nicolas Dumontheuil a relevé haut la main ce défi et signe un western loufoque particulièrement jubilatoire!

Paru initialement en 3 tomes, Big Foot paraît enfin en version intégrale!


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Big Foot »

Dans le paysage du neuvième art, « Big Foot » de Nicolas Dumontheuil émerge comme un roc d’originalité dans la plaine souvent trop lisse des westerns en bande dessinée.

Si Brautigan avait écrit « Le Monstre des Hawkline » pour amuser ses amis du Montana, Dumontheuil a plongé dans cet univers avec un malin plaisir, sculptant un hommage qui suinte l’ironie et l’absurde.

L’ouvrage est une fresque qui défie le temps, un western atypique où le légendaire Big Foot est prétexte à une sarabande de situations aussi cocasses qu’incongrues. Les personnages de Ned et Zeb, cow-boys à la gâchette facile et aux visages burinés par l’absurde, entraînent le lecteur dans une danse frénétique où l’humour côtoie l’irrévérence, et où chaque case semble un tableau d’une exposition dédiée à l’étrangeté.

Le trait de Dumontheuil, libre et expressif, accompagne un scénario qui, bien que flirtant avec le surréel, reste ancré dans une profondeur insoupçonnée. La palette de couleurs d’Isabelle Merlet ajoute à cette dimension une touche de vivacité, faisant de chaque page une célébration du non-conformisme graphique.

extrait bd Big Foot

Cependant, cette même originalité qui fait le sel de « Big Foot » peut aussi en faire son poison. Le lecteur en quête de repères traditionnels pourrait se perdre dans cette forêt narrative dense et peuplée de bizarreries.

En définitive, « Big Foot » est une œuvre clivante, un ovni littéraire qui divise par son audace et sa volonté de rompre avec les conventions. Elle est à la fois une invitation à la liberté créative et un test pour le palais du lecteur.

Ralentir

Album publié en 2017 aux éditions Le Lombard.


Résumé éditeur

couverture bd Ralentir

David est représentant commercial et vient de recevoir une proposition de promotion. Après une semaine passée loin de sa famille, il prend la route pour rentrer pour le week-end.

Le temps est pluvieux et David ne se sent pas très bien. Alors qu’il s’arrête pour reprendre ses esprits, Emma, une auto-stoppeuse à l’allure marginale s’engouffre dans sa voiture.

Il n’avait pas vraiment prévu ça mais, bonne âme, il accepte de faire un bout de chemin avec cette passagère aux convictions et au mode de vie opposés aux siens. Le temps d’un trajet tendu et semé d’embûches, David entrevoit la possibilité d’une autre manière de vivre et oscille entre deux extrêmes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ralentir »

Dans « Ralentir« , Delphine Le Lay et Alexis Horellou nous proposent un récit graphique invitant à une introspection sur notre rapport au temps et à la consommation dans une société qui valorise la vitesse et l’efficacité.

L’histoire de David, un commercial pris dans le tourbillon d’une vie professionnelle exigeante, et d’Emma, une autostoppeuse aux idéaux de décroissance, sert de prisme à une critique douce-amère du monde contemporain.

La bande dessinée se distingue par un style graphique épuré qui, passant de teintes grises à des couleurs plus chaleureuses, accompagne le voyage introspectif des personnages. Le choix de cet esthétisme visuel, loin d’être anodin, sert le propos de l’œuvre et enrichit l’expérience du lecteur, le confrontant visuellement à la transformation des protagonistes.

extrait bd Ralentir

Le Lay et Horellou abordent avec finesse la question du choix de vie à travers leurs personnages bien campés, évitant les dichotomies simplistes pour explorer les nuances de la condition humaine. La confrontation des modes de vie de David et d’Emma devient une métaphore de la recherche d’un équilibre entre ambition personnelle et bien-être collectif, interrogeant ainsi les valeurs fondamentales de notre société.

« Ralentir » est avant tout une invitation à la réflexion, un appel à questionner notre quête incessante de productivité et à redécouvrir les plaisirs simples d’une vie moins précipitée.

La résonance de ce message avec notre époque est incontestable, et la capacité de « Ralentir » à éveiller chez le lecteur un désir de contemplation et de connexion humaine authentique est indéniable. C’est une œuvre qui mérite d’être lue lentement, pour en savourer pleinement la richesse et la profondeur.


Lieux visités par la bd en Bretagne

CarhaixDouarnenezRennes

Champs d’honneur – Dunkerque – Mai 1940

Album publié en 2017 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

couverture bd Champs d'honneur - Dunkerque - Mai 1940

Ultime volet de la série historique en cinq tomes indépendants scénarisés par Thierry Gloris.

Leur lien : une bataille marquante. Chacune illustrera à sa manière la question suivante : que signifie « être français » ?

Pendant la campagne de France de 1940…

La défaite à Dunkerque est totale, tant d’un point de vue matériel que moral.

La ville est détruite et plus de mille civils sont tués en une seule journée.

Rarement dans l’Histoire, l’identité française a été si près de l’abîme.

Mais, par-delà la Manche, des hommes relèveront le flambeau de l’honneur perdu.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Une histoire du débarquement »


Dans « Champs d’honneur – Dunkerque – Mai 1940« , Thierry Gloris et Ramon Marcos convoquent le spectre de l’histoire avec une acuité visuelle et narrative qui nous transporte au cœur de l’évacuation de Dunkerque.

Les planches de Marcos, imprégnées de la lourde atmosphère du conflit, sont un écho viscéral aux mots de Gloris. Le scénariste, avec une main sûre, tisse des destinées individuelles au sein d’une fresque collective, nous rappelant que derrière chaque uniforme se cachait un homme, une peur, un espoir.

L’œuvre se distingue par sa capacité à humaniser la guerre. Gloris n’épargne pas son lecteur des horreurs du combat, mais il les contrebalance avec des moments de fraternité et de bravoure silencieuse. Le récit, loin d’être manichéen, explore les nuances du courage et de la terreur, dans un entre-deux où l’homme est confronté à la fragilité de sa condition.

Marcos, par ses dessins, ne se contente pas d’illustrer un script; il le transcende. Son trait, parfois abrupt, parfois d’une finesse saisissante, sert admirablement le propos, rendant palpable la tension et l’épuisement des soldats. Le choix de la palette de couleurs, dominée par des teintes sourdes, renforce l’impact du récit et nous plonge dans l’urgence et la désolation de l’époque.

Ce tome de « Champs d’honneur » est un exemple éloquent de la façon dont la bande dessinée peut s’approprier l’histoire et la remettre en perspective.

Gloris et Marcos ne se contentent pas de raconter un épisode de la Seconde Guerre mondiale ; ils nous invitent à le vivre, à le ressentir, à réfléchir sur l’humain dans ses heures les plus sombres.

Une œuvre à la fois didactique et émotionnelle, qui mérite sa place dans la bibliothèque de tout amateur d’histoire et de narration graphique.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Dunkerque

Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 3

Album publié en 2017 aux éditions Paquet.


couverture bd Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat - Tome 3

Fin 1916, après s’être battu une dernière fois dans l’enfer de Verdun, le jeune Jean-Corentin Carré est envoyé sur le front de Champagne avec sa section.

Sa notoriété du « Petit Poilu du Faouët » est grandissante et glorieuse. Mais son moral est au plus bas. Le garçon est de plus en plus noir.

Il se culpabilise d’être vivant, de voir ses camarades mourir sous ses yeux. Son rêve est de sortir de ces tranchées boueuses.

Quelques semaines passent, son général lui annonce bonne nouvelle. Sa demande de changement d’arme a été acceptée. Il va pouvoir intégrer une célèbre escadrille d’aviation et pouvoir se battre dans les airs !


C’est à Dijon puis à Étampes qu’il effectue son temps d’instruction dans l’aéronautique militaire. Le 23 juillet, il reçoit l’insigne d’élève pilote.

Le 3 octobre, le brevet de pilote de guerre (N°6642) lui est décerné à l’issue d’un stage au camp d’Avord. L’adjudant pilote carré est ensuite affecté à l’escadrille S.O.229, célèbre pour ses combats.

C’est avec elle qu’il se bat dans le ciel de la Meuse. Il effectue des vols de reconnaissance dans un premier temps et devient vite décoré pour avoir abattu 3 avions ennemis.

Mais ce 18 mars 1918, à l’aube, il trouve la mort héroïquement dans un combat aérien au dessus de Souilly. Jean-Corentin Carré est tombé dans un traquenard par quatre avions.

Cette action lui vaut une dernière citation à l’ordre de l’armée, cette fois-ci « S’est défendu énergiquement jusqu’à ce que son appareil soit abattu l’entraînant dans une mort glorieuse ».

Ainsi disparut à l’âge de 18 ans le « Petit Poilu du Faouët », l’un des plus jeunes soldats français de la Grande Guerre. Tout le monde le pleurait dans le pays. Les hautes autorités demandèrent qu’il soit enterré et porté au Panthéon. Un monument a été inauguré à ce jeune combattant juste avant la Seconde Guerre mondiale. Toutes les rues en Bretagne portent son nom. Jean-Corentin Carré est devenu un symbole et un exemple.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 3 »

Dans le troisième volet de « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat« , Pascal Bresson et Lionel Chouin clôturent avec brio la saga du plus jeune combattant de la Première Guerre mondiale.

Ce dernier opus, imprégné de l’atmosphère lourde des combats aériens et de la psyché torturée de son jeune héros, est une fenêtre ouverte sur les abysses de l’âme humaine confrontée à l’inhumanité de la guerre.

Le récit, qui nous transporte des tranchées boueuses aux cieux assiégés, est une étude minutieuse des conflits intérieurs et extérieurs. Jean-Corentin, le « Petit Poilu », évolue dans un monde où le patriotisme juvénile est aussi loué que mis à l’épreuve. La narration de Bresson, précise et poignante, s’accompagne parfaitement des illustrations de Chouin, dont le trait saisit avec acuité les détails de cette époque sombre.

extrait Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat - Tome 3

Le tome s’achève sur la mort tragique du protagoniste, qui, bien que prévisible, n’en est pas moins déchirante. L’auteur ne cherche pas à glorifier la guerre; au contraire, il présente un personnage profondément humain, héros malgré lui, pris dans les machinations d’un conflit qui dépasse son entendement et sa jeune vie.

Les auteurs réussissent le tour de force de rendre hommage à ce soldat sans pour autant tomber dans l’hagiographie. Ils nous présentent un jeune homme courageux et complexe, dont le destin tragique souligne l’absurdité de la guerre.

Ce tome est une réussite tant sur le plan narratif que graphique, offrant une conclusion mémorable et touchante à la série. C’est une œuvre qui mérite sa place non seulement dans les bibliothèques de bande dessinée mais aussi dans les discussions sur la représentation de l’histoire et de la jeunesse dans l’art.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Le Faouët

Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2

Album publié en 2017 aux éditions Paquet.


Verdun 1916, côte 321.

Après avoir subi de terribles revers, les soldats français se battent avec acharnement pour refouler l’ennemi à leur point de départ.

C’est une guerre où chacun doit reprendre sa propre tranchée. Jean-Corentin Carré, toujours volontaire pour les missions périlleuses, est apprécié de ses hommes.

Il est nommé pour une seconde citation au mérite en sauvant au périple de sa vie une grande partie des ses poilus d’une mort annoncée.

Pour ce jeune garçon et pour bien d’autres, Verdun reste la plus emblématique, la plus traumatisante des batailles de cette Grande Guerre.

Il a de plus en plus l’impression de devenir une machine à tuer du Boche, l’impression aussi de devenir une bête à tranchée, l’animal qu’on pousse à l’abattoir !

Jean-Corentin Carré prend soudainement conscience que sa place n’est plus dans ces lieux où l’enfer et la mort rôdent. Il veut retrouver sa place d’enfant, retourner étudier à l’école et vivre normalement, comme un gosse de son âge.

Surtout, il tient plus que tout à retrouver sa véritable identité, son vrai nom JEAN-CORENTIN CARRÉ, au lieu de son nom d’emprunt AUGUSTE DUTHOY, qu’il considère comme un nom d’assassin…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2 »

Dans « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2« , Pascal Bresson poursuit avec brio la narration graphique de la jeunesse tragiquement héroïque de Jean-Corentin Carré dans le chaos de la Grande Guerre.

Le récit, ancré dans les tranchées boueuses de Verdun, est une fenêtre ouverte sur la psyché d’un adolescent combattant, dont la bravoure dépasse l’entendement et défie les horreurs de la guerre.

Bresson tisse une trame où l’historicité et la fiction se rencontrent pour honorer la mémoire collective.

Le dessin de Lionel Chouin, aux traits aussi précis que douloureux, ne se contente pas d’illustrer la guerre ; il la rend palpable, presque insoutenable, nous forçant à ne pas détourner le regard de ce que fut ce conflit dévastateur.

Le jeune Jean-Corentin, dans son uniforme bien trop grand pour son âge, incarne cette innocence perdue, cet élan patriotique qui a poussé tant de jeunes à une fin prématurée.

La série trouve son équilibre dans la dualité de sa narration : elle oscille entre l’admiration pour le courage des soldats et une critique acerbe de l’absurdité de la guerre. Si l’on peut parfois reprocher à Bresson une idéalisation de son protagoniste, c’est peut-être pour mieux souligner la perte de l’humanité dans ce gâchis de vie. Car au-delà de la biographie, c’est bien une allégorie de la guerre et de ses démons que l’auteur nous offre.

« Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2 » est donc plus qu’une simple bande dessinée ; c’est un hommage graphique, un morceau d’histoire narré avec émotion et respect, mais également une réflexion sur la guerre et ses jeunes victimes.

Il nous rappelle que le devoir de mémoire passe aussi par ces récits dessinés, capables de toucher l’esprit et le cœur des générations futures.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Le Faouët

Avec le Maréchal Leclerc

Bande dessinée publiée en 2017 aux éditions du Triomphe.


 Comment cet obscur capitaine au début de la 2nde Guerre mondiale est-il devenu le glorieux général de la 2e DB qui a paraphé pour la France la capitulation japonaise ?

 Refusant de baisser les armes lors de l’armistice, il gagne Londres et se retrouve chargé du ralliement de l’Afrique équatoriale française à la France Libre.

À force d’énergie, Leclerc participe à la libération du territoire et est ainsi considéré comme ayant lavé l’affront de la défaite de 1940.

Grillant la politesse aux Américains, il pénètre même dans le Berghof, le chalet bavarois où Hitler aimait séjourner. Le 26 août 1944, il est aux cotés du général de Gaulle pour descendre triomphalement l’avenue des Champs Elysées.

De Philippe de Hautecloque à « Leclerc », voilà la biographie d’un grand homme de guerre qui eut une remarquable trajectoire militaire.

La Fondation Maréchal Leclerc  a voulu honorer cette année, soixante-dix ans après sa mort, la mémoire de Philippe de Hautecloque (1902-1947).

Une BD pour rendre hommage au libérateur de Paris disparu tragiquement.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Avec le Maréchal Leclerc »

Dans les méandres de la Seconde Guerre mondiale, la bande dessinée « Avec le Maréchal Leclerc » ressuscite avec brio le parcours héroïque du Maréchal Leclerc, figure emblématique de la libération de la France.

À travers les pinceaux de Guillaume Berteloot et la plume de Patrick de Gmeline, ce roman graphique n’est pas qu’un simple hommage à un héros national; c’est une immersion dans l’esprit d’une époque qui a redéfini les contours de notre nation.

Le trait précis et dynamique de Berteloot capture avec une intensité palpable les scènes de batailles, les stratégies militaires et les moments d’intimité qui ponctuent le récit. L’illustration, loin d’être une simple toile de fond, joue un rôle prépondérant dans la narration, accentuant la tension dramatique et les élans émotionnels des protagonistes.

Patrick de Gmeline, connu pour son approche rigoureuse de l’histoire, tisse une trame narrative où la précision des faits historiques ne cède en rien à la fluidité du récit. Le scénario, dense et bien mené, permet au lecteur non seulement de suivre avec intérêt les péripéties du Maréchal mais aussi de comprendre les enjeux politiques et humains de l’époque.

Cette œuvre, tout en rendant un vibrant hommage à Philippe de Hautecloque, met en lumière les sacrifices de ceux qui ont lutté dans l’ombre de ce géant de la libération. L’affront de la défaite de 1940, lavé par les efforts de Leclerc, est dépeint avec une justesse qui honore la mémoire collective.

« Avec le Maréchal Leclerc » est une réussite, une pièce de mémoire qui enrichit le panthéon graphique dédié à notre histoire contemporaine. Elle se lit avec le respect dû aux héros, mais aussi avec la fascination pour l’art du roman graphique qui sait, en quelques coups de crayon et bulles de dialogue, capturer l’essence d’une époque révolue mais jamais oubliée.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

KoufraObersalzbergParis

Le temps des secrets

Album publié en 2017 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

Pour le jeune Marcel, c’est le moment des grands changements. Les vacances à la Bastide Neuve continuent, mais elles ne sont plus tout à fait les mêmes.


Lili des Bellons doit travailler aux champs et les journées passées à courir dans la garrigue paraissent bien loin.


Puis vient le temps de la rentrée, l’arrivée en sixième au lycée Thiers de Marseille, où le futur Académicien découvre un nouveau monde, « loin » de sa famille.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le temps des secrets »

« Le Temps des Secrets » de Serge Scotto se distingue comme une pépite d’or, éclatante de nostalgie et d’une tendre humanité. Adaptation de l’œuvre intemporelle de Marcel Pagnol, cette bande dessinée est bien plus qu’un simple transfert d’un médium à un autre ; elle est une renaissance, un souffle nouveau insufflé dans les mémoires d’une enfance provençale.

Dès les premières pages, Scotto nous capture avec son pinceau délicat, traçant non seulement les images, mais aussi les ombres et les lumières d’un passé à la fois lointain et étonnamment proche.

Chaque case de la bande dessinée est un tableau, où les couleurs jouent entre elles pour recréer l’atmosphère chaleureuse et lumineuse du Midi de la France.

L’artiste ne se contente pas de dessiner des scènes ; il peint des émotions, des souvenirs, des moments suspendus dans le temps.

Le scénario, fidèle à l’esprit de Pagnol, est un hommage à la langue, au terroir, à l’enfance. Les dialogues, savoureusement authentiques, sont un ballet de mots où l’humour côtoie l’émotion. Scotto ne se contente pas de raconter une histoire ; il nous invite à la vivre, à ressentir les joies simples et les peines universelles de l’enfance.

Cependant, il serait injuste de ne pas reconnaître que, dans ce processus d’adaptation, certains aspects de la prose richement texturée de Pagnol peuvent sembler édulcorés. L’œuvre originale, avec ses nuances et sa profondeur littéraire, offre une expérience différente, peut-être plus introspective.

« Le Temps des Secrets » en bande dessinée reste une œuvre d’une grande beauté, un pont entre les générations, un rappel que certains souvenirs, certains lieux, certaines émotions sont universels. Cette adaptation est une invitation à redécouvrir Pagnol, à travers les yeux d’un artiste qui comprend profondément l’âme de son œuvre.

Pour les aficionados de Pagnol comme pour les novices, cette bande dessinée est un trésor à chérir, un voyage dans le temps et dans le cœur.