Étiquette : 2016

Normandie juin 44 – T02 – Utah Beach / Carentan

Album publié une première fois en 2009 aux éditions Vagabondages et en 2016 chez OREP Editions


La date du 6 juin 1944 approche. En Europe, un jeune Allemand et un jeune Américain écrivent à leur mère respective.

Chacun se prépare, à sa manière, à vivre les événements tragiques à venir.

Jürgen, logé dans une ferme normande, sent bien que l’augmentation des bombardements et des vols de reconnaissance est un signe annonciateur d’un débarquement, mais il l’imagine dans le Pas-de-Calais. Lewis quant à lui loge dans une famille anglaise.

Il appréhende son parachutage et les futures batailles sur le sol normand, face à un ennemi qu’il pense connaître, puisque sa famille est originaire d’Allemagne.

Le matin du 6 juin 1944, Lewis et Jürgen vont vivre leur destin face à face…


Normandie 44 est une série de bandes dessinées historiques qui offre une plongée captivante dans les événements de la Seconde Guerre mondiale.

Bien que les fait soient réels, les auteurs s’appuient sur des personnages de fiction. Celà permet à la bd de ne pas ressembler à un simple cours d’histoire.

L’œuvre parvient à transmettre avec fluidité les faits historiques. Les personnages, bien qu’étant des représentations fictives, ajoutent de l’intérêt et une profondeur émotionnelle à l’ensemble. Le dessin, maladroit par moments, s’améliore au fil des albums, offrant des illustrations évocatrices.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

CarentanUtah Beach

Martin Eden

Album publié en 2016 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Jack London publié le 30 septembre 1909.

couverture bd "Martin Eden"

Martin Eden est le roman le plus autobiographique de Jack London et l’un des livres majeurs de la littérature du XXe siècle.

Martin Eden est un jeune marin né dans les bas-fonds d’Oakland.

Un soir, il défend un jeune homme lors d’une rixe.

Celui-ci, fils d’une famille aisée, l’invite chez lui à dîner pour le remercier. À cette occasion, Martin rencontre sa sœur, Ruth Morse, jeune fille délicate, dont il tombe éperdument amoureux.

Il décide alors de s’instruire pour la conquérir…




En analysant l’œuvre « Martin Eden » adaptée par Denis Lapière et illustrée par Aude Samama, il est impératif de reconnaître la complexité inhérente à transposer en bande dessinée un roman aussi dense et psychologiquement riche que celui de Jack London.

Lapière, avec son expérience de scénariste chevronné, a habilement navigué à travers le texte original, en extrayant l’essence des tourments et des aspirations de Martin Eden. Il a su distiller la quintessence du récit sans tomber dans le piège de l’excès de condensation, ce qui est souvent le talon d’Achille des adaptations. Sa maîtrise narrative offre au lecteur une porte d’entrée fluide dans l’univers complexe de London, sans sacrifier la profondeur ni la portée philosophique de l’œuvre.

D’autre part, les illustrations de Samama sont une révélation en soi. Empruntant à l’expressionnisme allemand, elle déploie un éventail de couleurs ocrées qui enveloppent le récit d’une atmosphère à la fois oppressante et évocatrice. Ses peintures ne se contentent pas de suivre le récit, mais le transcendent, apportant une dimension supplémentaire à l’interprétation du destin tragique du protagoniste. L’union de ses pinceaux avec la plume de Lapière est un mariage de sensibilités qui enrichit la narration.

extrait bd martin eden

Cela dit, la singularité du style artistique ne séduira pas tous les palais. Les afficionados de la bande dessinée traditionnelle pourraient trouver l’approche graphique trop éloignée des canons habituels. Néanmoins, il serait injuste de ne pas reconnaître que l’adaptation de « Martin Eden » est une entreprise réussie qui s’attaque avec courage et originalité à une œuvre littéraire monumentale.

Cette adaptation est une réussite sur de nombreux fronts. Elle capture avec brio la lutte intérieure de Martin Eden et sa quête désespérée de reconnaissance dans un monde qui ne cesse de le repousser.

Lapière et Samama ont travaillé de concert pour offrir une œuvre qui est non seulement un hommage respectueux à London, mais aussi une pièce artistique qui se tient fièrement sur ses propres mérites.


Jack London était un écrivain américain prolifique du début du XXe siècle, célèbre pour ses romans d’aventure et d’exploration de la nature humaine. Né en 1876 à San Francisco, il a vécu une vie tumultueuse qui a souvent inspiré son travail.

portrait dessiné Jack London

Son roman le plus connu, Martin Eden, publié en 1909, est souvent considéré comme son chef-d’œuvre littéraire.

Ce roman semi-autobiographique suit le personnage éponyme de Martin Eden, un marin autodidacte et ambitieux qui aspire à devenir écrivain et qui lutte contre les obstacles sociaux pour y arriver.

Le roman est un portrait poignant de la lutte de l’individu contre la société, et de la tension entre la passion artistique et le succès commercial.


Le Peuple des endormis

Album publié en 2016 aux éditions Futuropolis.


Un récit de Didier Tronchet et Frédéric Richaud, d’après le roman de Frédéric RichaudLa Ménagerie de Versailles (2006). Dessin de Didier Tronchet

couverture bd Le Peuple des endormis

Cocasse et cruelle, menée tambour battant, Le Peuple des endormis est une aventure insensée, dans la grande tradition des romans de Stevenson!

On passe des caves humides de Paris au souffle du grand large, un souffle épique et rocambolesque!

Avec jubilation, les auteurs nous entraînent dans une foire aux vanités où les animaux ne sont pas les plus stupides…

Publié dans la collection «Aire Libre» en 2006 et 2007, les deux tomes du Peuple des endormis sont réunis pour la première fois en intégrale.


Lire un extrait « Le Peuple des endormis »


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Le Peuple des endormis »

« Le Peuple des Endormis« , adapté brillamment par Tronchet à partir du roman de Richaud, nous plonge dans une histoire farfelue du XVIIIe siècle.

Cette histoire singulière allie aventures historiques, humour et réflexion avec brio.

Le trait de Tronchet, bien que gras, offre un dessin sombre et baroque qui correspond parfaitement à l’atmosphère étrange du récit.

Tout au long de cette bande dessinée captivante, on est emporté par des rebondissements palpitants, aboutissant à un dénouement à la fois surprenant et poignant.

Une lecture incontournable qui nous transporte avec brio dans un monde unique et enchanteur.

Journal d’Anne Frank

2 albums
– publié aux éditions Soleil Production en 2016
publié aux éditions Calmann-Lévy en 2017


Résumé éditeur Soleil Production

L’adaptation fidèle du journal intime dAnne Frank un best-seller mondial. Un roman graphique tout en émotion.

Le jour de ses 13 ans, Anne reçoit en cadeau un cahier dont elle fait aussitôt son journal intime.

Jeune juive allemande exilée au Pays-Bas, la jeune fille va raconter son quotidien, ses émois d’adolescente, la fuite, la cache, la peur…


Publié par son père Otto deux ans après la fin de la guerre, Le Journal d’Anne Frank sera traduit en plus de 70 langues et vendu à plus de 30 millions d’exemplaires.

couverture bd Journal d'Anne Frank

EAN 9782302048881

La bd « Le Journal d’Anne Frank » disponible ici


Résumé éditeur Calmann-Lévy

Ari Folman et David Polonsky, scénariste et illustrateur de Valse avec Bachir, ont réalisé cette adaptation en roman graphique du Journal d’Anne Frank.

couverture bd Journal d'Anne Frank

Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu’en 1942, malgré la guerre.

Le 6 juillet 1942, les Frank s’installent clandestinement dans « l’Annexe » de l’immeuble du 263, Prinsengracht, où Anne écrit son journal.

Le 4 août 1944, la famille est arrêtée vraisemblablement sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa soeur Margot.

EAN 9782702160930

La bd « Le Journal d’Anne Frank » disponible ici


Quelques mots sur Anne Frank

Anne Frank était une jeune fille juive allemande qui est devenue célèbre pour son journal intime. Elle a écrit sur sa vie en se cachant de l’occupation nazie des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale.

Née en 1929 à Francfort, en Allemagne, Anne a fui le pays avec sa famille en 1933 pour échapper aux persécutions nazies contre les Juifs.

Après avoir vécu brièvement en Belgique, la famille s’est installée à Amsterdam. Ils y ont vécu en se cachant dans une annexe secrète pendant plus de deux ans avant d’être découverts et arrêtés par la Gestapo.

Anne est morte en 1945 dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. Son journal, publié après la guerre sous le titre « Le Journal d’Anne Frank« , est devenu un symbole poignant de l’horreur de l’Holocauste et de la résilience humaine face à l’adversité.

La physique en bandes dessinées

Album publié aux éditions Larousse en 2016.


Résumé éditeur

Un humour décalé qui dédramatise l’univers complexe de la physique.

La bd « La physique en bandes dessinées » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « La physique en bandes dessinées »

« Une Approche Ludique de la Physique : Des Dessins Humoristiques pour Décrypter la Mécanique, l’Électricité et le Magnétisme.

Conçu par deux Américains, cet ouvrage se veut une introduction amusante à la physique classique, offrant une présentation visuelle et humoristique. Si les mathématiques élémentaires ne sont pas totalement omises, l’approche reste accessible et pratique, faisant appel à l’intuition.

Les sujets vont au-delà de la physique classique, évoquant parfois des domaines non abordés dans les cursus universitaires de premier cycle, comme l’électrodynamique quantique. L’échange de ‘photons virtuels’ y est détaillé.

L’ouvrage est apprécié pour ses explications précises, claires et agrémentées d’humour, facilitant l’approche des concepts pointus. Une recommandation pour la collection.

Avec des dessins dynamiques et des textes limpides, cette bande dessinée permet une approche abordable des fondements de la physique, pour des élèves en quête d’explications claires. L ‘ouvrage est utile pour une révision plus concrète des concepts, notamment en mécanique et en magnétisme.

En somme, un bon outil de vulgarisation pour des élèves jusqu’à la terminale, accompagnant le lecteur de manière pédagogique.

Le Cid en bandes dessinées

Album publié une première fois en 2016 aux Editions Petit à Petit.


Adapté de l’œuvre de Corneille(publié la première fois en 1637)

Rodrigue et Chimène s’aiment et doivent se marier, mais le père de Chimène insulte celui de Rodrigue.

Le père de Rodrigue charge son fils  le venger de cet affront.

Rodrigue se trouve alors face à un choix cornélien: doit-il tuer le père de sa bien-aimée ?

Le texte original de Corneille en 240 pages de BD et son complément pédagogique, une façon unique de découvrir ce grand classique


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Cid en bandes dessinées »


La bande dessinée « Le Cid« , mise en images par Romain Mennetrier, s’attelle à la tâche ambitieuse de transposer l’œuvre emblématique de Pierre Corneille dans le neuvième art. L’entreprise, noble dans son essence, se heurte néanmoins à quelques écueils.

Le texte, pierre angulaire du classicisme français, est repris dans son intégralité, promettant une immersion fidèle dans le drame de Rodrigue et Chimène. Cette fidélité textuelle pourrait séduire les puristes mais risque de désarçonner un public novice ou jeune, non accoutumé à la densité des alexandrins et à la rigueur de la dramaturgie corneillienne.

Sur le plan graphique, le choix du noir et blanc évoque les estampes classiques et pourrait être interprété comme un hommage au manichéisme des thèmes honorifiques explorés par Corneille.

Les illustrations, bien que soulignées pour leur audace de style, semblent parfois succomber à une certaine confusion, une homogénéité qui pourrait nuire à la dynamique visuelle. Le trait, lorsqu’il s’agit de porter le récit, doit non seulement raconter mais aussi capturer l’essence même des caractères et des passions qui animent l’œuvre.

« Le Cid » de Mennetrier s’avère être un objet de curiosité graphique et littéraire, une rencontre entre la tradition et l’expérimentation. Si l’approche est louable, elle soulève la question de l’accessibilité et de la pertinence de tels classiques dans le paysage contemporain de la bande dessinée. Po


Pierre Corneille, aussi appelé « le Grand Corneille » ou « Corneille l’aîné », né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris (paroisse Saint-Roch), est un dramaturge et poète français du xviie siècle.

Ses pièces les plus célèbres sont Le Cid, Cinna, Polyeucte et Horace

Pierre Corneille se serait largement inspiré de la comédie espagnole de Guillén de Castro, Las Mocedades del Cid (Les Enfances du Cid) parue en 1631. Ce qui lui a valu des accusations de plagiat.

Il reste un des plus grand auteurs Français du 17eme siècle.

La Fille au carnet pourpre

Album publié une première fois en 2016 chez Steinkis.


Résumé éditeur

Un roman graphique qui réhabilite la mémoire de la résistante Anne Corre.

couverture bd La Fille au carnet pourpre

Été 1940, Anne Corre a 15 ans quand les troupes allemandes envahissent la pointe de la Bretagne.

Après une action spontanée le 11 novembre 1940, elle est envoyée à Paris, au prestigieux lycée Victor-Duruy. Très vite, elle participe, avec Geneviève de Gaulle, à des actions pour protéger ses profs juifs.
Anne entre en Résistance au sein d’un groupe de combat chargé d’exécuter les « collabos » et de saboter le STO.

Traquée par la Gestapo, elle est capturée à Rennes et monte dans le dernier train de déportation avant l’arrivée des Américains.
Sachsenhausen, Ravensbrück, puis on perd sa trace.

Il ne reste d’elle que des fragments d’histoire, une réputation malencontreuse qui fait croire à tort qu’elle était collabo et… un carnet pourpre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Fille au carnet pourpre »

« La Fille au carnet pourpre » de Roger Faligot et Alain Robet est une bande dessinée qui nous plonge dans la Bretagne occupée de 1940 à travers le regard d’Anne Corre, une jeune résistante de 15 ans. Le récit est basé sur des faits historiques.

Le scénario de Faligot, journaliste et historien, est impeccablement documenté, intégrant des détails authentiques issus du véritable carnet pourpre d’Anne. Ce dernier ajoute une profondeur émotionnelle et une authenticité qui transcendent la simple fiction. L’intrigue nous transporte de Brest à Paris, en passant par Morlaix et Quimper, où Anne mène des actions clandestines audacieuses, aux côtés de figures emblématiques comme Geneviève de Gaulle​.

Le dessin en noir et blanc d’Alain Robet parvient à capturer l’atmosphère sombre et oppressante de l’époque. Sa représentation des paysages bretons et des scènes de guerre est particulièrement évocatrice, renforçant l’immersion du lecteur dans cette période tumultueuse​​.

L’illustration manque un peu de finesse et de dynamisme. Mais, c’est précisément cette simplicité qui permet au récit de rester au premier plan, rendant hommage à la force intérieure d’Anne Corre et à sa détermination sans faille​​.

« La Fille au carnet pourpre » est une œuvre pour quiconque s’intéresse à l’histoire de la Résistance française. Elle met en lumière le courage méconnu de jeunes résistants et nous rappelle l’importance de ne jamais oublier ces héros oubliés de l’Histoire.


Pour plus d’infos sur Anne Core, vous pouvez consulter le site :

Anne Corre était une étudiante pendant l’occupation allemande en France. Elle a rejoint le groupe de résistance Marceau et a mené différentes actions, notamment la traque des agents français travaillant pour les Allemands, des actes de sabotage, et la distribution de tracts.

Elle a été arrêtée avec sa camarade Jacqueline Razer, internée et déportée en Allemagne. Anne Corre est décédée en déportation en avril ou mai 1945. Elle a été honorée à titre posthume avec des médailles pour sa participation à la résistance.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp d’OranienburgDaoulasMorlaixParis

Bugaled Breizh – 37 secondes

Album publié aux Editions Locus Solus en 2016.


Résumé éditeur

Le naufrage qui a marqué la Bretagne en 2004

Premier roman graphique à retracer la tragique affaire du Bugaled Breizh, chalutier disparu en mer avec ses 5 marins en 2004 et en seulement 37 secondes.

couverture bande dessinée Bugaled Breizh - 37 secondes

Elle est abordée ici par le prisme d’une fiction haletante, extrêmement documentée aux meilleures sources.

Les nombreux rebondissements, non-dits ont donné lieu autour de cet événement à une forte médiatisation nationale et internationale.

A ce jour, c’est toujours l’omerta après un long procès en France, alors que l’implication d’un sous-marin en manœuvre a été reconnue dès 2008 par la Justice.

Une procédure en Grande-Bretagne a pris désormais le relais.


La bd « Bugaled Breizh – 37 secondes » disponible ici


Interview de l’auteur Pascal Bresson

Interview de Pascal Bresson au festival Quai des bulles en 2016


Pour aller plus loin

Visitez le site de l’association Bugaled Breizh


Lieu visité par la bd en Bretagne

Loctudy