Étiquette : 2014

Lignes de front – Première guerre mondiale 1914-1918

Album publié en 2014 aux éditions Institut Français de Serbie / System Comics.


Résumé éditeur

couverture bd Lignes de front - Première guerre mondiale 1914-1918

Associer des scénaristes français et serbes et des dessinateurs serbes pour raviver cette histoire commune, c’est profiter des différences et des influences de chaque artiste pour sensibiliser, de manière ludique, une jeunesse bien éloignée de la grande tragédie qui a si dangereusement ébranlé notre XXème siècle.

Et surtout rappeler que la Serbie et la France étaient les deux nations qui ont eu, en pourcentage, le plus de victimes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Lignes de front – Première guerre mondiale 1914-1918 »

« Lignes de front – Première guerre mondiale 1914-1918 » est une bande dessinée ambitieuse qui réussit à combiner la richesse historique avec une narration immersive.

En réunissant des talents français et serbes, l’œuvre crée une mosaïque visuelle et narrative qui plonge le lecteur dans l’enfer des tranchées. Les dessinateurs, par leur style distinct mais cohérent, capturent l’essence de la guerre, des moments de camaraderie aux horreurs incommensurables du front.

Le récit est porté par des lettres et témoignages authentiques, offrant une perspective intime et poignante sur la vie des soldats. Cette approche humanise les « poilus » et rappelle la brutalité et l’absurdité du conflit. Les illustrations, à la fois détaillées et expressives, ajoutent une profondeur émotionnelle au texte, rendant l’expérience du lecteur à la fois éducative et bouleversante.

En célébrant les contributions et les sacrifices de la France et de la Serbie, « Lignes de front » se distingue non seulement comme une œuvre historique, mais aussi comme un hommage puissant aux victimes de la Grande Guerre.

C’est une lecture incontournable pour ceux qui cherchent à comprendre les impacts durables de 1914-1918 à travers le prisme de la bande dessinée.

La Bataille – Arras 1917 

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Éditions Degeorge.


couverture bd La Bataille - Arras 1917 

Le 9 avril 1917, à 5 heures et demie du matin, le commandement britannique lance une grande offensive sur le front du Pas-de-Calais.

C’est la bataille d’Arras, à laquelle participent 24000 soldats venus de toutes les possessions du Commonwealth.

Canadiens, Australiens, Néo-Zélandais, Irlandais…

La Bataille d’Arras, BD de Frédéric Logez, retrace l’itinéraire de quatre d’entre eux.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Bataille – Arras 1917 « 

Frédéric Logez, avec « La Bataille – Arras 1917« , offre une plongée saisissante dans l’enfer de la Première Guerre mondiale.

À travers les yeux de quatre soldats fictifs, cette bande dessinée réanime les terribles combats qui ont marqué Arras.

Le réalisme des illustrations et l’authenticité historique démontrent un travail de recherche rigoureux. Logez parvient à capturer l’horreur des tranchées tout en humanisant ses personnages, rendant leur souffrance et leur courage palpables.

Les scènes de combat sont détaillées avec une précision presque photographique, transportant le lecteur au cœur de l’action. Les animaux de tranchée, souvent oubliés, sont également mis en lumière, ajoutant une dimension supplémentaire à ce tableau déjà complexe.

L’auteur ne se contente pas de relater des faits militaires, il explore les impacts émotionnels et psychologiques sur les soldats, offrant ainsi une vision plus complète de la guerre.

Cette œuvre se distingue par son habileté à lier passé et présent, rappelant les cicatrices indélébiles laissées par la guerre.

« La Bataille – Arras 1917 » est non seulement une réussite artistique, mais aussi un hommage émouvant aux soldats de la Grande Guerre.

Une lecture incontournable pour les amateurs d’histoire et de bande dessinée.

Femmes en résistance – Numéro 2 – Sophie Scholl

Album publié en 2014 aux éditions Casterman.


Résumé éditeur

1942, Munich.

Sophie Scholl, jeune étudiante, dénonce le régime nazi au travers d’actions non violentes. Mais son combat au nom de la liberté et de l’honneur, elle devra le payer au prix fort.

Cette tétralogie, dont chacun des albums est mis en images par un dessinateur différent, s’attache aux destins et parcours croisés de cinq femmes d’exception au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Quatre d’entre elles, toutes mortes très jeunes (Amy Johnson, Sophie Scholl, Bertie Albrecht et Mila Racine), ont réellement existé. Seule la cinquième, Anna Schaerer, est un personnage fictif ; elle permet de faire le lien entre ces différentes héroïnes, qui au cours du conflit n’ont pas toutes été dans le même camp.

Après l’évocation de l’aviatrice britannique Amy Johnson par Pierre Wachs, voici le deuxième volet de cet ambitieux projet : l’histoire tragique de Sophie Scholl, une très jeune allemande qui osa résister de l’intérieur au régime nazi avec son mouvement la Rose Blanche – au prix de sa vie.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Femmes en résistance – Numéro 2 – Sophie Scholl »

« Femmes en résistance – Numéro 2 – Sophie Scholl » s’avère être une bande dessinée poignante et didactique, qui raconte l’histoire de la jeune résistante allemande Sophie Scholl et son implication dans le mouvement de La Rose Blanche pendant la Seconde Guerre mondiale. Le scénario, orchestré par Régis Hautière, Francis Laboutique, et Emmanuelle Polack, allie rigueur historique et narration fluide, tandis que Marc Veber signe des illustrations à la fois précises et expressives.

L’album met en lumière le courage de Sophie Scholl et de son frère Hans, étudiants à l’université de Munich, qui ont courageusement diffusé des tracts anti-nazis au péril de leur vie. La bande dessinée réussit à capturer la tension et les dangers auxquels ces jeunes résistants étaient confrontés, tout en rendant hommage à leur engagement et à leur détermination.

On soulignera la force narrative de l’œuvre malgré une trame narrative parfois complexe due à l’insertion de scènes contemporaines avec une historienne enquêtant sur Sophie Scholl. Si cette juxtaposition de temporalités peut sembler déconcertante, elle offre néanmoins une perspective intéressante sur l’importance de la mémoire historique et de la transmission des faits.

Le dessin de Marc Veber se distingue par sa sobriété et son efficacité, créant une atmosphère authentique et immersive. Les couleurs, bien choisies, renforcent l’ambiance dramatique de l’époque. De plus, les planches biographiques ajoutent une dimension éducative appréciable, rendant cette bande dessinée accessible et enrichissante pour un jeune public comme pour les adultes.

« Femmes en résistance – Numéro 2 – Sophie Scholl » est une œuvre riche et touchante, qui rappelle avec force et justesse le rôle crucial des femmes dans la résistance, tout en mettant en exergue un pan souvent méconnu de l’histoire allemande .


Moby Dick – Livre second

Albums publiés en 2014 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Herman Melville publié pour la première fois en 1851.

L’adaptation magistrale d’un classique de la littérature américaine.

couverture bd Moby Dick - Livre second

Otage de l’obsession de son capitaine, le Pequod continue sa lente et inexorable mission. Car qu’importe le spermaceti, qu’importent l’huile et la richesse, Achab n’a qu’un seul objectif : traquer et tuer la bête qui lui arracha sa jambe.

Moby Dick... un nom qui sonne comme une dangereuse légende.

Un nom rempli d’effroi pour l’équipage et tous les baleiniers qu’ils croisent, forçats de la mer pourtant habitués aux périls de l’océan. Sur le sillage du cachalot blanc, les eaux sentent la mort…

Consumé par sa soif de vengeance, Achab se décompose physiquement. Sa haine devient folie. Si bien que ses hommes s’interrogent : le réel danger est-il en mer ou à bord ?

Fidèle au récit original et à l’esprit du roman d’Herman Melville, Chabouté conclut son adaptation magistrale de Moby Dick, reflétant plus que jamais la frontière étroite entre l’acharnement et la folie, baignant dans le sang, l’huile et la sueur d’un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.

Le premier volume a reçu le Prix  » Gens de Mer  » au festival Étonnants Voyageurs 2014.


Moby Dick – Livre second

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Moby Dick – Livre second »

Christophe Chabouté conclut son adaptation du chef-d’œuvre de Melville avec « Moby Dick – Livre second« , un tour de force visuel et narratif qui transcende le genre de la bande dessinée.

Continuant dans la veine du premier tome, Chabouté utilise le noir et blanc avec une maîtrise exceptionnelle pour illustrer la poursuite frénétique du capitaine Achab et son équipage.

L’œuvre se distingue par ses compositions graphiques audacieuses qui capturent l’intensité de chaque scène, particulièrement lors de l’affrontement final avec Moby Dick. On notera particulièrement la capacité de Chabouté à rendre l’atmosphère oppressante et dramatique de cette chasse épique.

Le dessin expressif, où chaque trait semble chargé de tension, donne vie aux personnages et à leurs obsessions, notamment l’Achab dément mais fascinant​.

extrait bd Moby Dick - Livre second

Les scènes maritimes sont décrites comme grandioses et immersives, évoquant à la fois la beauté et la terreur de l’océan.

Queequeg, Starbuck et les autres membres de l’équipage sont également dépeints avec profondeur, ajoutant des nuances à ce récit tragique.

La narration visuelle de Chabouté transforme chaque page en un tableau vivant, rendant hommage à l’ampleur littéraire de Melville tout en y apportant une sensibilité contemporaine​.

« Moby Dick – Livre second » est une conclusion époustouflante qui solidifie la place de Chabouté comme l’un des grands maîtres de la bande dessinée moderne.

C’est une œuvre incontournable pour les amateurs de littérature et d’art graphique.


Moby Dick – Livre premier

Albums publiés en 2014 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Herman Melville publié pour la première fois en 1851.

L’adaptation magistrale d’un classique de la littérature américaine.

couverture bd Moby Dick - Livre premier

Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l’océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s’exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes.

En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d’en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d’efforts continus sans le moindre repos…

Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l’encontre des cétacés qu’ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé.

Chabouté met sa vision personnelle et sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine. Une adaptation magistrale, fidèle au récit original et à l’esprit d’Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l’acharnement et la folie, baignant dans le sang, l’huile et la sueur d’un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.


Moby Dick – Livre premier

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Moby Dick – Livre premier »

Dans « Moby Dick – Livre premier », Christophe Chabouté offre une réinterprétation saisissante du classique de Melville.

Cette adaptation en noir et blanc ne se contente pas de suivre fidèlement l’intrigue, mais elle insuffle une atmosphère unique, marquée par des contrastes graphiques puissants qui capturent la brutalité et la poésie de la mer.

L’illustration monochrome est magistrale, transformant chaque planche en une œuvre d’art où la lumière et l’obscurité dansent pour créer une tension palpable.

extrait bd Moby Dick - Livre premier

Chabouté excelle à représenter la folie et l’obsession d’Achab, dont la quête vengeresse contre le cachalot blanc devient une métaphore visuelle intense de la lutte intérieure et de la perdition humaine.

Les scènes de chasse à la baleine, avec leur réalisme cru et leur dynamisme, plongent le lecteur dans l’enfer des marins du XIXe siècle, renforçant le sentiment d’immersion et d’épuisement.

L’adaptation respecte l’esprit du roman original tout en apportant une nouvelle dimension narrative par la force de l’image.

Chabouté signe ici une œuvre incontournable, mêlant avec brio la littérature et l’art graphique, et offrant une nouvelle vie à l’épopée marine de Melville


Erik le Rouge – Tome 2 – Vinland

Album publié en 2014 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

couverture bd Erik le Rouge - Tome 2 - Vinland

Erik le Rouge, fils d’un banni de Norvège, trouve refuge en Islande.

Mais un complot lui fait perdre son pouvoir et son prestige. Il doit partir lui aussi. Mais où aller ?

Accompagné dans son périple par son fidèle ami Almar, les deux hommes découvrent le Groënland, une terre boisée et apparemment déserte, alors inconnue des géographes.

Une terre où les deux hommes espèrent créer une première colonie. Mais les choses seront-elles aussi faciles ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Erik le Rouge – Tome 2 – Vinland »

Dans « Erik le Rouge – Tome 2 – Vinland« , Jean-François Di Giorgio et Laurent Sieurac continuent d’explorer les aventures du légendaire explorateur viking avec un panache certain. Ce deuxième tome, édité par Soleil Productions, plonge le lecteur dans l’univers impitoyable et sauvage du Groenland et du Vinland, terres encore méconnues des Européens de l’époque.

Les illustrations de Laurent Sieurac, magnifiées par les couleurs de Lorenzo Pieri, sont un véritable point fort de cette bande dessinée. Les paysages glaciaires et les scènes de nature brute sont rendus avec une minutie qui transporte immédiatement le lecteur dans ce monde hostile et fascinant. Chaque case est travaillée avec soin, capturant l’essence des expéditions vikings et la rudesse des environnements traversés.

Cependant, le scénario de Di Giorgio, bien que globalement solide, connaît quelques fluctuations. La fidélité historique est indéniable et l’engagement à représenter les péripéties d’Erik avec authenticité mérite d’être salué. Néanmoins, le rythme de la narration souffre parfois de lenteurs, et certains rebondissements peuvent sembler attendus. Malgré cela, l’ensemble reste captivant, notamment grâce à la profondeur des personnages et à la richesse des détails historiques.

« Erik le Rouge – Tome 2 – Vinland » est une œuvre qui saura séduire les amateurs de récits historiques et d’aventures épiques. Une belle réussite qui appelle à découvrir les prochains chapitres des aventures de cet intrépide explorateur viking​​.


Les lions de Maczek

Album publié en 2014 aux éditions Kazenplus.


Résumé éditeur

couverture bd Les lions de Maczek

Des plages de Normandie en juillet 1944 au port de Wilhelmshaven en mai 1945, les Lions de Maczek vont prendre leur part à la libération de l’Europe de l’ouest.

Cet album rend un bel hommage à ces hommes courageux qui ont combattus pour la liberté de leur pays et du nôtre avant de devenir des « oubliés » de l’histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les lions de Maczek »

« Les Lions de Maczek » de Philippe Zytka est une bande dessinée qui se démarque par son réalisme historique et sa capacité à captiver le lecteur.

Le dessin, précis et détaillé, restitue avec justesse les scènes de bataille et les expressions des personnages.

Le scénario, quant à lui, est solide et bien documenté, mettant en lumière l’héroïsme des soldats polonais de la 1ère division blindée du général Maczek pendant la Seconde Guerre mondiale.

extrait bd Les lions de Maczek

Les personnages sont bien campés, avec des personnalités fortes et des émotions palpables, ce qui rend l’histoire encore plus prenante. Les dialogues sont percutants et servent parfaitement l’intrigue.

« Les Lions de Maczek » est une bande dessinée de qualité, qui allie habilement la grande Histoire et les destins individuels, et qui mérite d’être découverte par les amateurs du genre.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

ArromanchesWilhelmshaven

Vercingétorix

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Glénat.


La Guerre des Gaules.

couverture bd Vercingétorix

À l’âge de cinq ans, Vercingétorix vit son père condamné au bucher par les siens pour avoir osé se prétendre roi des peuples gaulois.

Nourri de la même ambition, le jeune Arverne apprend la discipline militaire en réalisant ses classes auprès de la puissante armée romaine.

De retour en Gaule, il déploie son talent militaire et son éloquence pour unir les tribus gauloises et repousser l’envahisseur romain. Fier, courageux, discipliné et ingénieux, Vercingétorix est pour les célèbres légions l’un de ses plus terribles adversaires.

Mais, sans cesse, il est confronté à un stratège plus redoutable encore : Jules César… Découvrez les campagnes de ce premier héros mythique de l’Histoire de France dont la Guerre des Gaules, récit de propagande à la gloire de César, est la seule source écrite existante.


Vercingétorix

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Vercingétorix »

« Vercingétorix« , la bande dessinée fruit de la collaboration talentueuse entre Éric Adam, Didier Convard et Fred Vignaux, offre une plongée épique dans l’Antiquité gauloise.

L’œuvre se distingue par son aspect visuel saisissant, où les illustrations de Vignaux se révèlent être de véritables tableaux vivants. Son dessin capture avec finesse la grandeur des batailles et l’intimité des moments de la vie quotidienne.

extrait bd Vercingétorix

Sur le plan narratif, Adam et Convard tissent habilement une trame dense et immersive, où chaque détail historique est minutieusement exploré.

Tout en restant fidèle aux événements historiques, ils insufflent également une touche de fiction qui enrichit le récit et donne vie aux personnages. Vercingétorix y est dépeint non seulement comme un chef de guerre intrépide, mais aussi comme un homme confronté à ses propres doutes et dilemmes moraux.

On pourrait reprocher à la bande dessinée un excès de didactisme, qui par moments peut alourdir le rythme de l’histoire.

« Vercingétorix » se révèle être une œuvre majeure qui ravira les passionnés d’histoire et de bande dessinée. Avec son mélange équilibré d’action, d’émotion et de rigueur historique, elle s’impose comme une référence incontournable dans le genre.

Un sac de billes – Tome 3

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Joseph Joffo publié en 1973.

couverture bd Un sac de billes - Tome 3

Traduit dans le monde entier, Un sac de billes est devenu un classique de la littérature. Joseph Joffo y raconte ses souvenirs d’enfant Juif durant l’Occupation allemande.

La force de son récit réside en la candeur et le pragmatisme du regard d’enfant, qu’il porte, à l’époque, sur les faits quotidiens de cette étrange et terrible période.

Un classique adapté en bande dessinée par Kris et Vincent Bailly.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un sac de billes – Tome 3 »

Dans le troisième tome de « Un sac de billes« , le dessinateur Vincent Bailly et le scénariste Kris poursuivent l’adaptation des mémoires de Joseph Joffo avec une sensibilité graphique captivante.

L’œuvre, qui s’inscrit dans le Paris de l’après-Seconde Guerre mondiale, dépeint avec justesse les tribulations adolescentes de Jo, personnage central du récit.

La force de cette bande dessinée réside dans sa capacité à mêler légèreté et profondeur, en dévoilant les rêves et les désillusions d’un jeune homme confronté à la dure réalité d’un monde en reconstruction.

À travers les jeux de baby-foot, les combats de boxe abandonnés, et les petits trafics, Jo émerge comme un protagoniste aussi ingénieux qu’attachant, dont la quête de liberté et d’identité résonne avec universalité.

L’art de Bailly brille particulièrement dans l’usage de l’aquarelle, conférant une douceur mélancolique à la palette de l’immédiat après-guerre.

extrait bd Un sac de billes - Tome 1

Kris, quant à lui, manie la plume avec une dextérité qui équilibre habillement le rythme de la narration, jonglant entre les moments d’effervescence et de contemplation.

« Un sac de billes – Tome 3 » peut sembler manquer de l’intensité émotionnelle de ses prédécesseurs, il n’en demeure pas moins une œuvre d’une grande finesse, témoignant de l’adolescence comme d’un moment de vie riche de promesses et d’incertitudes.

Poil de Carotte (Glénat)

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Vent d’Ouest (Glénat).


D’après le roman de Jules Renard publié en 1894.

« Tout le monde ne peut pas être orphelin… »

François est le petit dernier de la famille Lepic. Mais tout le monde l’appelle « Poil de carotte » à cause de ses cheveux roux et de ses taches de rousseur.

Mal-aimé, il subit sans arrêt les reproches de sa mère et l’indifférence de son père et de ses frères et sœurs.

On lui confie toujours les tâches les plus ingrates : aller fermer la porte du poulailler en pleine nuit ou encore achever les perdrix que son père a chassées.

Pour lutter contre les humiliations du quotidien et braver le monde injuste des adultes, notre brave Poil de carotte va devoir se montrer rusé.

Christophe Lemoine s’allie au trait léger et sensible de Cécile pour adapter en bande dessinée le chef-d’œuvre de Jules Renard, l’occasion pour les plus jeunes de découvrir ce classique de la littérature pétri d’humanité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Poil de Carotte »

La bande dessinée « Poil de Carotte« , adaptation par Christophe Lemoine et Cécile du roman de Jules Renard, se dresse comme un pont audacieux entre classicisme et modernité, entre fidélité et innovation. La tâche n’était pas aisée : transposer en dessins un récit dont la puissance réside dans l’acuité des mots, dans la peinture sans concession d’une enfance meurtrie par l’incompréhension et la cruauté maternelle.

Lemoine, par son scénario, et Cécile, par son trait, ne se contentent pas de raconter : ils réinventent. Leur « Poil de Carotte » est une œuvre qui, en dépit de quelques libertés prises avec la lettre du texte source, reste profondément fidèle à son esprit. Les nuances de la souffrance de François, surnommé Poil de Carotte pour sa chevelure flamboyante et sa différence flagrante, sont esquissées avec une sensibilité qui rend hommage au matériau d’origine tout en le rendant accessible à un public contemporain, peut-être moins enclin à la lecture d’un classique du XIXe siècle.

Le dessin, à la fois léger et expressif, souligne avec justesse la dichotomie entre la légèreté apparente de l’enfance et le poids écrasant du rejet. La critique pourrait néanmoins émerger de certains choix artistiques : la représentation de la mère, moins sévère et acérée que celle dépeinte par Renard, ou encore une ambiance estivale qui semble par moments édulcorer les épreuves de notre jeune héros.

Il est vrai que l’adaptation d’une œuvre littéraire en bande dessinée est un exercice de funambule, oscillant entre deux mondes : celui de la fidélité absolue au texte et celui de la liberté créatrice. Dans ce cas précis, il est à noter que si l’essence tragique de l’œuvre de Renard est par moments atténuée, l’esprit de résilience et d’ingéniosité de Poil de Carotte est magnifié.

Cette bande dessinée est un hommage qui sait se tenir à la croisée des chemins : respectueux sans être servile, créatif sans être traître. C’est une invitation à redécouvrir Renard à travers une perspective nouvelle, à voir au-delà de la tristesse de Poil de Carotte, la beauté d’une histoire intemporelle sur la différence, l’adversité et la force indomptable de l’esprit humain.