Le Passager du Polarlys
Album publié aux éditions Dargaud en 2023.
Résumé éditeur
Adapté de l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1932.
Février 1930. Dans un atelier d’artiste de Montparnasse, une jeune femme est retrouvée morte. Surdose de morphine. Elle s’appelait Marie Baron.
Quelques jours plus tard, le cargo mixte Polarlys quitte le port de Hambourg pour l’extrême nord de la Norvège. Voyage de routine, destiné à approvisionner les ports qui jalonnent la côte.
Quel rapport entre ces deux événements, distants de plusieurs milliers de kilomètres ?
A priori, aucun.
Mais pour le capitaine Petersen, cette traversée ne sera pas comme les autres.
Car il a de bonnes raisons de penser que le responsable de la mort de Marie se cache à bord de son navire.
Et quand un conseiller de police est assassiné dans sa cabine, l’ambiance se tend encore plus.
Parmi les passagers du Polarlys, sur une mer battue par les vents et dans une atmosphère poisseuse où les faux-semblants règnent en maître, les coupables potentiels ne manquent pas…
Christian Cailleaux et José-Louis Bocquet s’emparent de l’un des premiers « romans durs » de Georges Simenon, cette facette littéraire où, sous le signe du roman noir, le créateur de Maigret met en scène sa propre comédie humaine.
La bd « Le Passager du Polarlys » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Passager du Polarlys »
Dans la brume des années trente, « Le Passager du Polarlys » ressuscite l’âme d’un Paris nocturne et la rigueur glaciale des mers du Nord.
José-Louis Bocquet et Christian Cailleaux tendent la main à Simenon, le maître du roman policier, en adaptant l’une de ses intrigues non maigretones. L’album débute dans l’effervescence des soirées parisiennes, où le tragique danse avec l’insouciance. La mort suspecte d’une jeune femme, Marie Baron, injecte une dose de mystère que le départ du navire Polarlys de Hambourg est loin de diluer.
L’adaptation se veut audacieuse, plongeant le lecteur dans un huis-clos maritime où chaque vague semble receler une vérité plus sombre.
Le dessin oscille entre réussite et confusion, avec des personnages parfois difficiles à distinguer, noyés dans les remous d’un trait qui se veut fidèle à l’époque. Les couleurs, mornes et sombres, servent l’atmosphère oppressante de l’enquête, peut-être un écho aux romans durs de Simenon, où la psychologie prime sur l’action.
La décision de révéler prématurément coupable et crime écarte le lecteur de l’énigme traditionnelle, lui offrant un poste de spectateur plutôt que d’enquêteur. Cet écart par rapport au roman de Simenon peut être vu comme une trahison ou une réinterprétation moderne, selon le degré d’attachement du lecteur à l’œuvre originelle.
Une lecture qui reste un hommage à l’esprit de Simenon et une invitation à naviguer dans les eaux troubles du polar.
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Quelques mots sur Georges Simenon
Georges Simenon était un écrivain belge du XXe siècle célèbre pour ses romans policiers. Le commissaire Maigret est son personnage le plus connu. Simenon a écrit plus de 200 romans au cours de sa carrièreI. Il a également écrit de nombreux contes et articles de journaux.
Sa plume est connue pour son style simple et direct, ainsi que pour sa capacité à décrire avec précision les personnages et les environnements qu’il décrit.
Ses histoires ont été adaptées en films, séries télévisées et pièces de théâtre, et ont été traduites dans de nombreuses langues à travers le monde.
Sa capacité à explorer les motivations et les émotions des personnages, ainsi que son talent pour décrire les atmosphères et les ambiances, ont fait de lui l’un des auteurs les plus aimés de son temps.