La curée

Album publié en 2019 aux Editions Les Arènes.


Adapté de l’œuvre de Emile Zola (publié pour la première fois en 1871)

Découvrez une adaptation en BD du roman d’Emile Zola par Eric Stalner et Cédric Simon. Une critique sociale corrosive d’une incroyable actualité.

À la fin d’une chasse à courre, pendant la curée, les chiens dévorent les entrailles de la bête tuée. « De l’or et de la chair », Émile Zola résumait ainsi La Curée.

couverture bd la curée

L’or, c’est Aristide Saccard. Ce bourgeois affairiste vorace veut saigner Paris et se repaître de l’argent qui coule dans les veines d’une capitale bouleversée par les travaux haussmanniens.

Sans scrupules, il triche, vole, ment et manipule… même ses proches.

La chair, c’est Renée, la seconde épouse de Saccard. Jeune femme comblée et courtisée, elle cherche à tromper son ennui en dilapidant sa fortune et en goûtant la jouissance de l’interdit.

Or qu’y a-t-il de plus immoral que d’entretenir une relation fiévreuse avec un beau-fils que l’on a élevé ?

À travers des dessins somptueux, Éric Stalner et Cédric Simon nous offrent une version sublimée et moderne de l’œuvre de Zola.

La Curée, c’est l’argent tout-puissant qui nourrit le vice et la débauche.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La curée »

Dans le sillage des géants de la littérature, « La Curée » d’Éric Stalner émerge non seulement comme une adaptation fidèle, mais aussi comme une œuvre artistique autonome qui mérite son propre éclat.

Stalner se réapproprie le roman naturaliste d’Émile Zola avec une maîtrise qui frôle l’irrévérence, tant son coup de pinceau est à la fois audacieux et respectueux de la source originelle.

Le Paris haussmannien, avec ses veines bouillonnantes de progrès et ses plaies ouvertes de corruption, est capturé dans des illustrations qui parlent autant que le texte lui-même. Stalner se fait architecte et historien, dressant des édifices visuels où chaque brique semble imprégnée des aspirations et des déboires des personnages zoliens.

Le scénario, tout en s’ancrant dans la fidélité, ne manque pas de s’envoler lorsque nécessaire. Stalner évite l’écueil de la redite et transforme le didactisme potentiel de l’adaptation en une exploration viscérale de thèmes éternels : l’ambition, le désir, la chute. L’histoire d’Aristide et de sa famille est un écho graphique aux tumultes de notre époque, un miroir où le lecteur est invité à se reconnaître, à frémir, à s’interroger.

« La Curée » de Stalner n’est donc pas une simple réinterprétation graphique, mais une réflexion artistique qui s’inscrit dans la continuité de l’œuvre de Zola, tout en insufflant un souffle nouveau, moderne et captivant.

Une réussite qui confirme que la bande dessinée est un art à part entière, capable de revisiter et de sublimer les classiques.


Emile Zola est l’un des plus grands écrivains français du XIXe siècle, célèbre pour sa contribution au mouvement littéraire naturaliste.

L’une de ses œuvres les plus marquantes est « La Curée« , publiée en 1871, qui explore les thèmes de la cupidité, de l’ambition et de la décadence de la bourgeoisie parisienne pendant le Second Empire.

Dans La Curée, Zola suit l’histoire de deux cousins, Aristide Saccard et Maxime, qui cherchent à s’enrichir rapidement dans le monde des affaires et de la spéculation immobilière.

Le roman décrit les excès de la société parisienne de l’époque, où l’argent et le pouvoir sont les seuls critères de réussite. Mais au-delà de la richesse matérielle, Zola dépeint également l’avidité de ses personnages et leur insatiable besoin de satisfaction.

Avec une écriture vivante et précise, Zola nous transporte dans le Paris de l’époque et nous offre une critique sociale acerbe de la société de son temps.

« La Curée » est ainsi une œuvre phare de la littérature française qui a marqué son époque et continue d’influencer les générations de lecteurs et d’écrivains qui ont suivi.


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