Catégorie : Toutes les BD

Capital et idéologie

Album publié en 2022 aux éditions du Seuil.


Résumé éditeur

D’après le roman de Thomas Piketty publié 12 septembre 2019.

couverture bd Capital et idéologie

D’où viennent les inégalités et pourquoi perdurent-elles ? Pour répondre à ces questions, le livre propose une version accessible à tous du best-seller de Thomas PikettyCapital et Idéologie.

Dans cette grande enquête historique, parfois teintée d’humour, Claire Alet et Benjamin Adam ont conçu une saga familiale. Jules, le personnage principal, né à la fin du XIXe siècle, incarne le rentier, figure privilégiée d’une société hyper inégalitaire où la propriété est sacralisée.
Lui, sa famille et son entourage vont vivre l’évolution des richesses et des modèles sociaux. Huit générations se succèdent ainsi, traversant toutes les époques. Jusqu’à Léa, jeune femme contemporaine qui va découvrir le secret de famille à l’origine de leur patrimoine. La « petite histoire » de cette famille rejoint alors la « grande histoire ».

Claire Alet a travaillé comme journaliste puis rédactrice en chef adjointe pendant une quinzaine d’années au magazine Alternatives économiques. Elle a par ailleurs développé une activité d’autrice de films documentaires sur des sujets d’économie et d’histoire des idées, diffusés sur Arte. Depuis début 2022, elle codirige une collection de littérature du réel chez Bayard. Engagée dans la lutte contre les inégalités femmes-hommes, elle a cofondé en 2014 l’association de femmes journalistes Prenons la une.

Benjamin Adam né en 1983, est un auteur de bande dessinée et illustrateur jeunesse français. Il est diplômé de l’atelier d’illustration des Arts décoratifs de Strasbourg, et travaille régulièrement pour l’édition et la presse. Derniers ouvrages parus: Joker, La Pastèque, 2015 (scénario et dessin) et Soon, Dargaud, 2019 (coscénario avec Thomas Cadène et dessin).


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Capital & idéologie »

Dans Capital et Idéologie, Claire Alet et Benjamin Adam réussissent le pari ambitieux de rendre accessible une réflexion complexe sur les inégalités économiques.
Adapté de l’essai de Thomas Piketty, cet ouvrage en bande dessinée se distingue par une approche immersive qui suit l’histoire d’une famille sur plusieurs générations. À travers leurs parcours, les auteurs explorent les rouages de la transmission de la richesse et les transformations idéologiques de notre société.

Le choix de la fiction pour expliquer des concepts théoriques s’avère pertinent. Chaque personnage devient ainsi un symbole des idéaux et des débats économiques de son époque. Jules, le patriarche rentier, incarne une société ancrée dans la valorisation de la propriété, tandis que ses descendants naviguent entre les valeurs de justice sociale et de capitalisme. Cette approche narrative humanise des questions souvent abstraites, rendant le propos à la fois captivant et accessible.

extrait bd Capital et idéologie

Le trait de Benjamin Adam, simple et précis, s’accorde parfaitement avec le contenu pédagogique de l’œuvre. Par des illustrations explicatives et des diagrammes clairs, il aide le lecteur à saisir des mécanismes économiques parfois complexes, tout en évitant une surcharge d’informations.

Capital et Idéologie est une bande dessinée pédagogique, instructive et habilement construite, qui réussit à vulgariser des sujets complexes sans sacrifier la profondeur de l’analyse. Un ouvrage incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre les dynamiques de notre société actuelle.

Le Voleur d’amour

Album publié en 2024 aux éditions du Glénat.


Résumé éditeur

D’après le roman de Richard Malka publié 3 février 2021.

couverture bd Le Voleur d'amour

L’amour dans le sang.

Adrian van Gott est une énigme. Torturé, mystérieux, épuisé par les siècles déjà vécus, il collectionne les conquêtes mais vit seul dans son immense demeure nichée au cœur de Manhattan. Dans cette forteresse des hauts quartiers, il a amassé des livres, des tableaux, des souvenirs mais reste hanté par un douloureux secret. Car Adrian possède un don unique, un étrange et monstrueux pouvoir qui le condamne à dévorer l’amour d’autrui pour assurer sa survie. Pour Adrian, l’amour se vole et ne se gagne jamais.
Capable de percevoir les infimes variations de goût et de saveur dans un simple baiser, Adrian n’a eu de cesse d’assouvir son appétit de Constantinople au Paris de la Révolution. Mais qui est-il et quel drame entoure son enfance dans la Venise des années 1780 ?
Le jour où deux siècles et demi plus tard, sa route croise celle d’Anna à New York, tout bascule. Troublé, Adrian retrouve dans cette jeune danseuse la même saveur que possédait la seule femme qu’il ait jamais aimée. Pour la première fois de sa vie, il refuse l’inéluctable et jette un regard amer sur son existence passée. Et si le temps était venu de briser ses chaînes ? Anna pourra-t-elle mettre fin à son insatiable quête d’amour ? Après avoir passé sa vie d’immortel à semer la désolation, Adrian a un tout autre plan…

Cet album est une adaptation du roman de Richard Malka intitulé Le Voleur d’amour, publié aux éditions Grasset & Fasquelle, 2021.

Avec son trait voluptueux et raffiné, Yannick Corboz redonne vie à ce héros tragi-gothique. Dans cet album au graphisme éblouissant où l’amour est à la fois une quête et une malédiction, il nous livre une vertigineuse fresque romantique qui interroge sur la nature humaine et la part d’ombre et de lumière en chacun de nous.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Voleur d’amour »

Dans Le Voleur d’amour, Yannick Corboz livre une adaptation graphique saisissante du roman de Richard Malka, nous entraînant dans la destinée singulière d’Adrian van Gott, un personnage immortel condamné à absorber les sentiments amoureux pour subsister.

À travers son voyage temporel, de Venise au XVIIIe siècle aux gratte-ciels new-yorkais d’aujourd’hui, Adrian incarne la complexité humaine, tiraillé entre passion, rédemption et introspection. Cette quête éperdue de compréhension et de paix intérieure émeut et interpelle.

Le trait de Yannick Corboz, à la fois sensuel et d’une précision délicate, confère à l’œuvre une esthétique à couper le souffle. Les décors, somptueusement détaillés, et l’expression nuancée des visages offrent une profondeur inédite à l’histoire.

extrait le voleur d'amour

Chaque case est une œuvre d’art en soi, servant magnifiquement la narration et sublimant les tourments du héros. On louera d’ailleurs cette qualité visuelle qui transcende la simple bande dessinée pour en faire un voyage introspectif et poétique.

L’adaptation réussit à restituer la puissance des thèmes abordés par Richard Malka : l’amour, l’obsession et la part d’ombre de chacun. Au final, Le Voleur d’amour de Yannick Corboz séduira les amateurs de belles histoires et d’illustrations somptueuses. Une œuvre fascinante qui mérite d’être découverte.

Charlotte Salomon – Les couleurs de l’âme

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Nouveau Monde.


couverture bd Charlotte Salomon - Les couleurs de l'âme

Une jeune peintre d’origine juive, amoureuse entière et passionnée, dans l’Allemagne nazie.

L’art comme thérapie pour surmonter la tragédie familiale et le contexte oppressant.

Exilée en France, elle livre une œuvre autobiographique monumentale unique composée de peintures, de croquis, d’écrits et de citations musicales, dans laquelle la folie et la douleur se transforment en une créativité salvatrice.

C’est l’histoire de Charlotte Salomon, une artiste extraordinaire engloutie dans l’enfer d’Auschwitz à seulement 26 ans.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Charlotte Salomon – Les couleurs de l’âme »

« Charlotte Salomon – Les couleurs de l’âme« , co-créée par Ilaria Ferramosca et Gian Marco De Francisco, est une bande dessinée poignante qui explore la vie tumultueuse de l’artiste juive Charlotte Salomon. Née à Berlin en 1917, Charlotte est marquée dès son jeune âge par des tragédies familiales et l’antisémitisme croissant, ce qui l’amène à fuir en France.

Le récit retrace son parcours, de son enfance, de sa vie de réfugiée en France, où elle trouve refuge chez ses grands-parents. Isolée et confrontée à la menace nazie, Charlotte se plonge dans la création de « Leben? oder Theater? », une œuvre autobiographique composée de plus de 1000 gouaches. Ces peintures, enrichies de textes poétiques et de suggestions musicales, sont autant de fragments de sa vie et de son combat pour conserver son humanité face à la barbarie.

Le scénario de Ferramosca est d’une grande finesse, alternant entre les moments de lumière et les périodes d’obscurité, permettant au lecteur de ressentir profondément les émotions de Charlotte.

extrait bd Charlotte Salomon - Les couleurs de l'âme

Les illustrations de De Francisco, réalisées à l’aquarelle, complètent magnifiquement ce récit, avec des couleurs vives qui contrastent avec les teintes sépia des scènes plus sombres​​.

Cette bande dessinée est plus qu’une biographie graphique; elle est un témoignage historique puissant. Charlotte Salomon, par son art, préfigure les grandes œuvres de la bande dessinée sur la Shoah, telles que « Maus » d’Art Spiegelman.

Ferramosca et De Francisco ont su rendre hommage à cette artiste méconnue.

« Charlotte Salomon – Les couleurs de l’âme » est une œuvre à la fois émouvante et éducative, une lecture indispensable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire, à l’art et à la mémoire collective.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AuschwitzDrancyVillefranche-sur-Mer

Arsène Lupin – Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin

Album publié aux éditions Orep en 2023.


Adapté du roman de Maurice Leblanc publié en 1924.

couverture bd Arsène Lupin - Cagliostro ou la naissance d'Arsène Lupin

Découvrez comment est né le célèbre « gentleman cambrioleur » : inspiré du roman de Maurice Leblanc paru du 1924, Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin nous plonge dans la jeunesse d’Arsène Lupin et sa toute première aventure !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Arsène Lupin – Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin »

« Arsène Lupin – Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin » de Jérôme Eho et Michaël Minerbe offre aux lecteurs une plongée fascinante dans la genèse du plus célèbre des gentlemen cambrioleurs.

Inspirée du roman de Maurice Leblanc, cette bande dessinée nous transporte au cœur de la jeunesse de Lupin, révélant les moments-clés qui ont forgé son caractère. Dans un jeu d’ombres et de mystères, le jeune Raoul d’Andrésy rencontre la redoutable Joséphine Balsamo, alias la comtesse Cagliostro, dont l’aura énigmatique et le pouvoir de séduction bouleversent sa destinée.

extrait bd Arsène Lupin - Cagliostro ou la naissance d'Arsène Lupin

La dynamique entre Lupin et Cagliostro est l’un des points forts de l’œuvre. Jérôme Eho a su insuffler à cette relation une modernité bienvenue, rendant la comtesse plus autonome et complexe, en phase avec les attentes contemporaines. Le trait classique de Michaël Minerbe, allié à des couleurs sobres, donne au récit une atmosphère intemporelle, qui résonne avec l’ambiance mystérieuse des campagnes normandes.

Cette chasse au trésor, enrichie de symboles ésotériques et de références historiques, maintient le lecteur en haleine. Les rebondissements sont habilement dosés, et le rythme soutenu confère une vivacité au récit.

« Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin » s’impose comme une adaptation respectueuse et innovante, offrant à la fois un hommage à l’œuvre originale et une porte d’entrée captivante pour une nouvelle génération de lecteurs.

Arsène Lupin – L’aiguille creuse

Album publié aux éditions Orep en 2018.


Adapté du roman de Maurice Leblanc publié en juin 1909.

couverture bd Arsène Lupin - L'aiguille creuse

Arsène Lupin est gravement blessé lors d’un cambriolage qui tourne mal. Il réussit tout de même à se cacher dans le domaine qui entoure le manoir qu’il vient de visiter.
Les métayers encerclent aussitôt le parc où s’est réfugié Lupin. Trois jours plus tard, et malgré l’aide de la police, celui-ci est toujours introuvable. C’est alors que débarque Isidore Beautrelet, un jeune lycéen de 17 ans à l’intelligence exceptionnelle.
Bien décidé à montrer au monde entier que son esprit vaut celui de Lupin, il annonce aux policiers qu’il va découvrir où se terre le gentleman cambrioleur.
Le lendemain, Isidore met à jour la cachette de Lupin. Mais malheureusement, celui-ci n’a pas survécu à ses blessures. Les gendarmes qui remontent le corps inanimé de Lupin découvrent un étrange parchemin incompréhensible dans ses poches.
Pour eux, c’est un papier sans importance mais pour Isidore, c’est un code qu’il faut décrypter. Le jeune homme s’y attèle durant de longues journées.
Après des semaines de recherches infructueuses, il finit par comprendre que le parchemin codé évoque une aiguille creuse où serait caché le trésor des rois de France. C’est alors qu’Arsène Lupin, que tous croyaient mort, frappe à sa porte…

Découvrez ou redécouvrez en bande dessinée le célèbre chef-d’œuvre du récit à énigmes de Maurice Leblanc !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Arsène Lupin – L’aiguille creuse »

La bande dessinée « Arsène Lupin – L’aiguille creuse« , orchestrée par Jérôme Félix et magnifiée par les illustrations de Michaël Minerbe, invite les lecteurs à plonger dans le monde élégant et intrigant du célèbre gentleman cambrioleur. Ce duo artistique réussit à recréer avec soin l’ambiance captivante de l’œuvre de Maurice Leblanc, offrant ainsi un voyage immersif au cœur de la Belle Époque.

Le scénario, tout en respectant fidèlement la trame du roman original, captive par son rythme et sa précision. Jérôme Félix rend justice aux énigmes et aux subtilités de l’histoire, permettant aux lecteurs de redécouvrir l’intelligence et l’audace du personnage d’Arsène Lupin. Les dialogues, habilement travaillés, incarnent à merveille l’esprit perspicace et l’humour subtil du héros.

extrait bd Arsène Lupin - L'aiguille creuse

Les illustrations de Michaël Minerbe, accompagnées des couleurs soigneusement choisies de Delf, enrichissent cette expérience en restituant l’atmosphère mystérieuse et sophistiquée du récit. Chaque page est un véritable tableau, où la finesse des détails et la vivacité des expressions plongent le lecteur dans les intrigues et les mystères des paysages français.

« Arsène Lupin – L’aiguille creuse » s’avère être une adaptation de qualité, offrant une lecture aussi agréable qu’enrichissante. Les amateurs de bande dessinée et les admirateurs de Lupin y trouveront un hommage respectueux, rendant cette œuvre indispensable pour toute bibliothèque dédiée à la BD ou à la littérature policière.

La Chose

Album publié aux éditions L’Ecran Fantastique en 2024.


Adapté du roman de John W. Campbell publié en aout 1938.

couverture bd La Chose

« La Chose » de John W.Campbell est un des grands classiques de la science-fiction.
Perdue dans l’Antarctique, une expédition polaire découvre les restes d’un vaisseau spatial enfoui dans la glace depuis des siècles. Un corps étranger, inhumain git dans l’engin conservé par le froid.
Les scientifiques tentent d’en comprendre l’origine mais bientôt un cauchemar sans nom s’empare de l’équipe qui joue sa survie et celle de l’humanité contre une « chose », une créature dont la capacité d’adaptation est sans limite.
« La chose » a inspiré deux adaptations cinématographiques qui sont devenus des classiques de la SF horrifique réalisées par Howard Hawks et John Carpenter.
Le texte original est ici revisité sous la forme d’un album grand format illustré avec un talent visionnaire par Pierre Place qui rend au roman toute sa folie, son angoisse, sa terreur.
« La Chose » inaugure une nouvelle collection de grands textes de la science fiction réédités en albums grand format illustrés.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Chose »

Pierre Place s’empare du chef-d’œuvre de John W. Campbell , « Who Goes There? » (1938), pour livrer une adaptation en bande dessinée saisissante qui dépasse le simple exercice de transposition. Publié en novembre 2024 aux éditions L’Écran Fantastique, cet album de 80 pages inaugure une nouvelle collection dédiée aux grands textes de science-fiction revisités en format illustré.

L’œuvre de John W. Campbell, qui a inspiré les films légendaires de Howard Hawks et John Carpenter, trouve dans l’interprétation de Pierre Place une dimension psychologique renforcée. L’histoire d’une expédition antarctique confrontée à une créature extraterrestre capable de métamorphose devient, sous le crayon de l’illustrateur, une méditation sur la méfiance et l’isolement. Pierre Place parvient à traduire visuellement cette angoisse existentielle qui caractérise le récit original, où chaque membre de l’équipe devient suspect aux yeux des autres.

Le talent visionnaire de Pierre Place, formé aux Arts décoratifs de Strasbourg et reconnu pour sa capacité d’adaptation stylistique, se révèle pleinement dans cette œuvre. Son approche graphique amplifie l’atmosphère oppressante du huis clos polaire, utilisant un trait qui sert l’intensité dramatique du récit. L’artiste, habitué à moduler son style selon les genres – du western documenté aux chroniques sociales – déploie ici une esthétique qui rend au roman toute sa folie, son angoisse, sa terreur.

Cette adaptation s’impose comme une lecture incontournable pour les passionnés de science-fiction classique. Pierre Place réussit le pari de moderniser un texte de 1938 sans en trahir l’essence, offrant une expérience visuelle qui enrichit la compréhension du récit original.

Le miracle de Noël, Dickens

Albums publiés en 2024 aux éditions Du Tiroir.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre conte de Charles Dickens publiée en décembre 1843.

couverture bd Le miracle de Noël, Dickens

24 décembre 1843, dans sa demeure londonienne, le jeune Charles Dickens lit à ses enfants son tout nouveau livre, « Un Chant de Noël ».
Fascinés, les bambins découvrent la terrifiante aventure d’Ebenezer Scrooge. Ce dernier, avare notoire et redouté, va en effet recevoir la visite de trois esprits, celui des Noëls passés, celui du Noël présent et celui des Noëls à venir.
Cette expérience spirituelle bouleversera Scrooge plus que toutes les années de son existence réunies.

Mais qui était Charles Dickens ? Et quels furent les événements qui le poussèrent à, non seulement, écrire de fabuleux romans, mais, de plus, à faire évoluer la société afin qu’elle devienne plus égalitaire et juste ?
Aurait-il, lui aussi, été inspiré par des spectres ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le miracle de Noël, Dickens »

Adaptant avec brio le classique intemporel Un chant de Noël de Charles Dickens, Patrick Verdant et Giacomo Rosati offrent une relecture captivante et visuellement saisissante avec Le miracle de Noël.
Fidèle à l’esprit de l’œuvre originale, cette bande dessinée revisite l’histoire d’Ebenezer Scrooge, figure emblématique de l’avarice, confronté à une transformation spirituelle par la visite des trois esprits des Noëls passés, présents et futurs.

La narration conserve toute la profondeur psychologique du conte original. La culpabilité, la rédemption et l’espoir se mêlent dans un récit où chaque apparition spectrale pousse Scrooge à revisiter ses choix de vie. Les auteurs parviennent à moderniser subtilement le message social de Charles Dickens, en soulignant les inégalités et les valeurs humaines intemporelles. L’évolution intérieure du protagoniste est rendue avec une sincérité touchante qui résonne encore aujourd’hui.

Le travail artistique de Giacomo Rosati est un véritable point fort. Les illustrations riches en détails plongent le lecteur dans une atmosphère victorienne authentique, tout en insufflant une touche contemporaine. Les scènes où apparaissent les esprits des Noëls passés, présents et futurs sont particulièrement marquantes : jeux d’ombres, palettes froides et contrastes saisissants traduisent parfaitement la tension dramatique et l’émotion du récit.


Le miracle de Noël est une œuvre remarquable qui séduira aussi bien les amateurs du texte original que les néophytes. Avec son équilibre entre fidélité au récit classique et créativité visuelle, cette bande dessinée est un cadeau idéal pour tous ceux qui cherchent à redécouvrir l’esprit de Noël sous un jour nouveau.

Nordman – Les Vikings en Normandie

Album publiée en 1996 aux Editions Glénat.


couverture bd Nordman - Les Vikings en Normandie

Ce récit retrace à travers l’histoire d’un jeune danois, Egill, la civilisation viking, alors à son apogée, ainsi que la transformation de la Neustrie en Normandie : Traité de 911 entre Hrolfr-Rollon et le roi de France Charles le Simple, à Saint Clair sur Epte.
L’histoire débute en l’an 902 dans le sud du Danemark à Hedeby, grande ville cosmopolite alors aux mains du roi suédois Gnupa. Commerçants, arabes, mongols, varègues, cotoient les hommes du Nord dans ce début du Xème siècle.
L’histoire est racontée par Egill, alors vieil homme, à ses petits enfants.
A la fin, il remet à l’aîné le talisman qu’il porte au cou et qui ne l’a jamais quitté, Mjöllnir – un marteau du dieu Thor -.
Il prend une petite et frêle embarcation et quitte le port. Il disparaît dans la mer, cherchant à rejoindre sa terre natale.


Daniel Bardet retrace ensuite avec photos, illustrations, documents de l’époque, l’épopée viking en Normandie depuis la moitié du IXème siècle jusqu’à 1066, lorsque le duc Guillaume bat les anglais à Hasting, ainsi que la création du Comité d’EU par Richard 1er Duc de Normandie en 996.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Nordman – Les Vikings en Normandie »

Avec Nordman – Les Vikings en Normandie, Daniel Bardet au scénario et Éric Stalner au dessin signent une fresque historique immersive, captivante et profondément humaine. Plongée dans le Xe siècle, cette bande dessinée retrace l’épopée des Vikings en Neustrie, territoire qui deviendra la Normandie.

La narration de Daniel Bardet est d’une richesse remarquable. Fidèle aux faits historiques tout en laissant place à une intrigue romanesque, elle met en lumière les enjeux politiques et culturels de l’époque. Egill, le protagoniste, incarne avec subtilité les dilemmes d’un homme pris entre deux mondes : celui des traditions vikings et celui d’une terre nouvelle où il doit trouver sa place. Les personnages secondaires, qu’ils soient alliés ou adversaires, enrichissent cette fresque par leur complexité et leurs motivations variées.

Graphiquement, Éric Stalner excelle. Son trait précis et dynamique donne vie aux paysages normands, aux drakkars majestueux et aux scènes de bataille intenses. La palette de couleurs, oscillant entre tons froids pour les moments de tension et nuances plus chaudes pour les instants de répit ou d’introspection, amplifie l’impact émotionnel du récit. Chaque case semble minutieusement pensée pour immerger le lecteur dans cet univers rude mais fascinant.

Nordman – Les Vikings en Normandie est une œuvre incontournable pour les amateurs de récits historiques. À la croisée de l’Histoire et du mythe, elle séduira ceux qui recherchent un récit à la fois érudit, visuellement somptueux et profondément émouvant.

La Première Guerre mondiale en bande dessinée

Album publié en 2024 aux éditions du Orep.


Résumé éditeur

― On va donner l’assaut ici… et capturer la tranchée d’en face.
― J’ai peur…
En 1914, la Première Guerre mondiale commence. On avait dit aux soldats que la guerre serait courte et qu’ils seraient rentrés
pour Noël.
Mais Noël est passé, et le Noël suivant aussi… Quatre années plus tard, les combats se sont enfin arrêtés.
Le soldat français, le poilu, n’oubliera jamais cette guerre avec ses combats terribles et les longs mois passés dans les tranchées.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Première Guerre mondiale en bande dessinée »

Signée par l’historienne Isabelle Bournier, directrice culturelle et pédagogique du Mémorial de Caen, et le dessinateur Sébastien Corbet, cette bande dessinée documentaire (48 pages, OREP, mai 2020) offre une initiation rigoureuse à la Grande Guerre destinée aux jeunes lecteurs.

Le récit suit chronologiquement la trajectoire du « poilu », de l’assaut initial à l’armistice, en alternant vignettes intimes et faits clés (taxis de la Marne, tranchées, voix des soldats). Isabelle Bournier veille à la précision historique – dates, uniformes, armes – tout en ménageant une plongée émotionnelle : la peur, l’ennui interminable et la solidarité entre combattants émergent à travers un personnage représentatif plutôt qu’héroïque. L’album intègre enfin un dossier pédagogique et des jeux permettant de consolider l’apprentissage.

Le trait de Sébastien Corbet, semi-réaliste et volontairement « décalé », ménage une distance critique nécessaire pour un jeune public (9-10 ans), tout en restituant la violence du conflit : perspectives construites en strips de trois cases, palettes contrastées et arrêts sur image accentuent l’impact visuel sans sombrer dans l’effroi gratuit.

Accessible, factuelle et visuellement plaisante, La Première Guerre mondiale en bande dessinée constitue un outil idéal pour initier les jeunes adolescents à la mémoire du conflit. Recommandé tant aux enseignants qu’aux bibliothèques jeunesse, ce one-shot saura éveiller la curiosité historique.

Les Grandes Batailles Navales – Jutland

Album publié aux éditions Glénat en 2017.


Trop d’audace a conduit au désastre.

couverture bd Les Grandes Batailles Navales – Jutland

31 mai 1916.
Après plus de deux ans d’attente et plusieurs occasions manquées, la Royal Navy anglaise, dont la Grand Fleet est commandée par le vice-amiral John Jellicoe et l’escadre des croiseurs de bataille par le vice-amiral David Beatty, contraint les Allemands à une grande confrontation navale en mer du Nord au large des côtes danoises du Jutland.
L’amirauté britannique a fait le choix de privilégier dans les engagements la vitesse de déplacement et le tir rapide. Pour y répondre, le blindage des croiseurs de bataille, fer de lance de toute flotte, a été allégé.


Le choix va s’avérer dramatique pour les navires de la Royal Navy dont les soutes débordent de cordite, un nouvel explosif d’une puissance alors jamais égalée. Trois croiseurs de bataille, dont Le HMS Invincible et son amiral Horace Hood, vont le payer chèrement. Il suffira d’une bordée d’obus allemands pour embraser les vaisseaux de guerre anglais et bouter le feu à la cordite avec les conséquences que l’on imagine aisément.
Alors que la bataille entre les deux flottes ne fait rage que depuis peu, la Royal Navy perd trois de ses fleurons et plus de 3 000 hommes. Si victoire il y a, elle eut un goût amère, assurément…

Jutland a été la dernière grande confrontation maritime de la Première Guerre mondiale. Malgré leurs très lourdes pertes, supérieures aux allemands, les Anglais y réaffirmaient leur hégémonie maritime sur les mers du monde et l’Allemagne, trop consciente d’avoir échappée au désastre, décidait de confiner dans ses ports la plupart de ses navires


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Grandes Batailles Navales – Jutland »

La bande dessinée Les Grandes Batailles Navales – Jutland de Jean-Yves Delitte nous plonge au cœur d’un moment décisif de la Première Guerre mondiale. Fidèle à son style, Jean-Yves Delitte combine avec brio un récit captivant et des illustrations qui frôlent la perfection.

D’un point de vue graphique, cette œuvre se distingue par des dessins qui allient minutie et puissance visuelle. Les navires, véritablement monumentaux, semblent prendre vie sous les traits précis de l’auteur. La palette de couleurs subtilement travaillée, mêlant tons sombres et éclats lumineux, renforce le sentiment de majesté et d’urgence propre à cette bataille historique.

extrait bd Les Grandes Batailles Navales – Jutland

Le scénario, bien que focalisé sur des moments choisis de l’affrontement, parvient à équilibrer rigueur historique et narration dramatique. L’approche immersive de Jean-Yves Delitte, qui s’attarde sur les décisions stratégiques et les tensions à bord des bâtiments, humanise un événement souvent perçu comme abstrait par son ampleur.

Les Grandes Batailles Navales – Jutland se pose comme un hommage visuel à un épisode complexe de le Première Guerre Mondiale. Une réussite qui confirme le talent unique de Jean-Yves Delitte, tant comme auteur que comme artiste.