Catégorie : Toutes les BD

Klaus Barbie – la route du rat

Album publié en 2022 aux éditions Urban Comics.


couverture bd Klaus barbie – la route du rat

Responsable de la mort de centaines de Juifs et de résistants, dont Jean Moulin, le SS Klaus Barbie échappe à la justice et à une double condamnation à mort à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Quittant finalement son Allemagne natale pour l’Amérique du Sud, il y applique les mêmes méthodes.

Il va jusqu’à organiser le coup d’État du dictateur Hugo Banzer.

Véritable mercenaire, celui que l’on surnommait le Boucher de Lyon est finalement reconnu, puis traqué, jusqu’en 1987, date fatidique de son jugement et de sa condamnation, sans précédent en France : prison à perpétuité pour crime contre l’humanité


Fruit du travail conjugué de Frédéric BRÉMAUD et de Jean-Claude BAUER – qui a couvert le procès de 1987 pour Antenne 2 –, KLAUS BARBIE, LA ROUTE DU RAT retrace la vie de l’un des plus grands criminels de guerre du XXe siècle.

S’appuyant sur des sources historiques et la participation de Jean-Olivier VIOUT, substitut général durant ce procès historique, ou encore de Serge KLARSFELD, grand défenseur de la cause des déportés juifs – qui signe la préface de cet ouvrage –, ils aboutissent à un récit nécessaire, témoignant de l’un des procès les plus retentissants de l’Histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Klaus Barbie – la route du rat »

« Klaus Barbie – La route du rat » est une bande dessinée documentaire captivante, réalisée par Jean-Claude Bauer et Frédéric Brémaud. Ce récit graphique détaille la vie et les crimes de Klaus Barbie, l’ancien chef de la Gestapo à Lyon, ainsi que sa traque post-guerre et son procès.

Le récit est minutieusement documenté, enrichi par les préfaces des Klarsfeld, figures emblématiques de la chasse aux nazis. L’ouvrage se distingue par son dessin au crayon de couleur, réaliste et saisissant, qui ajoute une profondeur émotionnelle aux faits historiques présentés. La bande dessinée réussit le pari délicat de mêler narration historique et impact émotionnel, évitant le piège d’un simple exposé didactique.

extrait Klaus Barbie – la route du rat

Les auteurs retracent avec rigueur la fuite de Barbie en Amérique latine via la « route du rat » et son extradition finale en France. Les témoignages glaçants des victimes et le cynisme de Barbie rendent cette lecture particulièrement poignante.

« Klaus Barbie – La route du rat » est une œuvre essentielle pour comprendre les horreurs du nazisme et l’importance de la justice historique.

Cette bande dessinée, à la fois éducative et émotive, est une contribution majeure à la mémoire collective.


Klaus Barbie était un officier allemand de la Gestapo et du service de sécurité SS pendant la Seconde Guerre mondiale. Surnommé « le boucher de Lyon« , il est surtout connu pour les atrocités qu’il a commises en France pendant l’occupation allemande.

Barbie est né en Allemagne en 1913 et rejoint le parti nazi en 1932. Il est recruté par la Gestapo en 1935 et participe à l’invasion de la France en 1940.

De 1942 à 1944, il est le chef de la Gestapo à Lyon, où il est responsable de la torture, de l’exécution et de la déportation de milliers de personnes, dont des résistants et des Juifs.

Après la guerre, Barbie s’enfuit en Amérique du Sud où il se cache pendant plusieurs années.

En 1983, il est finalement extradé en France et jugé pour crimes contre l’humanité. Il est reconnu coupable et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1987.

Le cas de Klaus Barbie est emblématique de la brutalité et de la violence de l’occupation nazie en France. Son procès a été l’un des plus importants de l’après-guerre en France. Il a permis de faire la lumière sur les atrocités commises par les nazis en France pendant la guerre.

Les Compagnons de la Libération – Jean Moulin

Album publié en 2019 aux éditions Grand Angle.


L’homme qui unifia la résistance.

couverture bd Les Compagnons de la Libération : Jean Moulin

Après leur débarquement en Afrique du Nord, en novembre 1942, les Alliés soutiennent le général Giraud pour contrecarrer les plans de De Gaulle.

Mais l’homme du 18 juin n’est pas du genre à se laisser écarter de l’échiquier politique et des tractations concernant le sort de la France.

Sur le terrain, dans la France occupée, Jean Moulin œuvre pour unifier la résistance.


Mais si coaliser les mouvements combattants est déjà difficile, les faire cohabiter avec des responsables politiques de tous bords s’avère presque impossible.


Pourtant, De Gaulle fait venir Jean Moulin à Londres et le charge de créer le Conseil National de la Résistance


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Compagnons de la Libération – Jean Moulin »

« Les Compagnons de la Libération – Jean Moulin » de Jean-Yves Le Naour et les artistes Inaki Holgado et Marko, s’inscrit comme un chapitre captivant dans la série dédiée aux figures de la Résistance française.

L’album nous plonge dans les méandres politiques et les luttes intérieures de la France occupée, mettant en lumière le rôle crucial de Jean Moulin dans l’unification des factions résistantes.

Le récit démarre sur fond de rivalités entre les Alliés et les protagonistes français, avec De Gaulle et Moulin tentant de naviguer entre les ambitions de Giraud et les manoeuvres de l’occupant nazi. Ce contexte complexe est habilement exploré par Le Naour, qui dépeint Moulin non seulement comme un stratège militaire, mais aussi comme un homme politique habile et idéaliste, déterminé à préserver l’unité face aux divisions internes de la Résistance.

Les dessins de Holgado et Marko, d’un réalisme saisissant, capturent l’atmosphère sombre et clandestine de l’époque, renforçant l’immersion du lecteur dans les coulisses de la guerre secrète.

L’album est enrichi par un cahier documentaire approfondi, offrant un éclairage historique précieux sur les événements et la vie de Moulin, soulignant son impact durable sur la mémoire collective française.

À travers cette œuvre, Le Naour et son équipe nous rappellent l’importance de résister à l’oppression et de défendre les valeurs républicaines, faisant de Moulin un symbole intemporel de courage et de détermination.

« Les Compagnons de la Libération – Jean Moulin » se distingue comme une contribution significative à la bande dessinée historique, offrant non seulement un récit palpitant mais aussi une réflexion profonde sur les défis moraux et politiques auxquels ont fait face les héros de la Résistance.


Jean Moulin était un haut fonctionnaire et résistant français, né en 1899 à Béziers. Il est connu pour son rôle de chef de la Résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale.

Après des études de droit et une carrière dans l’administration, Moulin est nommé préfet de Chartres en 1939. Pendant l’occupation allemande, il est révoqué de ses fonctions et rejoint la Résistance.

En 1942, Moulin est envoyé à Londres pour coordonner l’action des mouvements de Résistance français avec le gouvernement en exil.

Il est ensuite parachuté en France pour prendre le commandement de la Résistance intérieure, sous le nom de code Rex.

Il parvient à unifier les différents mouvements de Résistance en France sous l’autorité du Conseil national de la Résistance (CNR).

En juin 1943, Jean Moulin est arrêté par la Gestapo à Caluire-et-Cuire, près de Lyon. Torturé pendant plusieurs jours, il ne révèle aucune information sur la Résistance et meurt des suites de ses blessures en juillet 1943.


Jean Moulin est devenu un symbole de la Résistance française et de l’unité nationale pendant la guerre. Il est considéré comme l’un des plus grands héros de la France et a reçu de nombreuses distinctions posthumes, dont la Médaille de la Résistance, la Croix de guerre 1939-1945 et la Légion d’honneur.


Musée de la Libération de Paris / Musée du Général Leclerc / Musée Jean Moulin


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

CaluireLyon

Madeleine, Résistante – T01 – La Rose dégoupillée

Album publié en 2021 aux éditions Dupuis.



La petite Madeleine Riffaud, née en 1924, vit heureuse avec son grand-père et ses parents instituteurs.

couverture bande dessinée Madeleine, Résistante

Du moins, jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale n’éclate, que l’Exode ne jette la famille sur les routes et que l’adolescente, atteinte de tuberculose, soit envoyée dans un sanatorium perché dans les Alpes.

Pourtant, Madeleine est bien résolue à réaliser un projet fou et nécessaire : trouver des résistants et lutter contre l’occupant. Elle y parviendra, sous le nom de code « Rainer ».

Son entrée dans la Résistance ne sera que le premier acte d’un destin exceptionnel qu’elle raconte aujourd’hui dans une première trilogie nourrie des milliers de détails d’une mémoire qui n’a rien oublié…

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Madeleine, Résistante – Tome 1 – La Rose dégoupillée »

« Madeleine, Résistante – Tome 1 : La Rose dégoupillée » est une œuvre magistrale qui plonge le lecteur dans l’univers poignant de la Seconde Guerre mondiale, à travers les yeux de Madeleine Riffaud, une jeune résistante. Ce premier tome est scénarisé par Jean-David Morvan et illustré par Dominique Bertail.

Le récit de Madeleine, souvent considéré comme un témoignage précieux, offre une perspective intime et touchante sur son engagement précoce dans la Résistance. On souligne souligne l’habileté avec laquelle les auteurs dépeignent les relations personnelles de Madeleine, notamment avec son grand-père, et les moments de solidarité entre résistants. Ces interactions humaines, chargées d’émotion, enrichissent le récit et le rendent profondément humain​.

Les illustrations de Bertail sont saluées pour leur justesse et leur capacité à capturer l’atmosphère oppressante de l’époque. Les dessins, mêlant des touches de bleu et de blanc, rappellent les pages à l’encre d’antan et apportent une dimension littéraire et poétique à l’œuvre. Cette combinaison de visuel et de texte crée une symbiose parfaite, rendant la lecture aussi esthétique qu’instructive​​.

Le récit, bien plus qu’une simple bande dessinée historique, se veut également un rappel nécessaire des valeurs de courage et de solidarité en des temps troublés. En revisitant cette période sombre de l’histoire, « La Rose dégoupillée » nous rappelle l’importance de la mémoire et de l’héroïsme au quotidien.

Un ouvrage incontournable, à mettre entre toutes les mains, jeunes et moins jeunes, pour comprendre l’impact de la Résistance et l’importance de l’engagement personnel face à l’oppression.

« Madeleine, Résistante – Tome 1 : La Rose dégoupillée » est une œuvre d’une rare profondeur, à la fois émouvante et instructive, qui mérite toute l’attention des lecteurs.




Madeleine Riffaud était une résistante française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a également participé à d’autres actions de la Résistance, telles que le transport de matériel et de documents clandestins, et l’aide à des prisonniers politiques à s’évader.

Après la guerre, Madeleine Riffaud a continué à militer pour les droits de l’homme et la paix. Elle est également devenue journaliste et écrivaine.

Madeleine a publié plusieurs livres sur ses expériences pendant la guerre et sur ses convictions politiques.

Elle est une figure importante de la Résistance française. Egalement un exemple de courage et de détermination dans la lutte contre l’oppression et l’injustice.

Les Compagnons de la Libération – Pierre Messmer

Album publié en 2019 aux éditions Grand Angle.


L’homme du 17 juin.

Le 17 juin 1940, le jeune sous-lieutenant Pierre Messmer apprend avec stupéfaction que le maréchal Pétain appelle à cesser le combat.

Pour lui, c’est une trahison, et il ne voit qu’une seule solution : désobéir pour sauver l’honneur de la France.

Avec son ami Jean Simon, soldat comme lui, le futur Premier ministre prend la route de l’Angleterre : à l’appel du général de Gaulle, il s’apprête à livrer le combat de sa vie, celui de la résistance


En plongeant dans les pages de « Les Compagnons de la Libération : Pierre Messmer« , on découvre bien plus qu’une simple succession de vignettes ; c’est un récit qui vibre au rythme du courage et de la détermination. D’emblée, l’album captive par sa capacité à encapsuler l’essence d’une époque où la France, plongée dans l’obscurité de l’Occupation, vit émerger des figures de lumière et de résistance.

Catherine Valenti, en orchestre de cette œuvre, tisse avec habileté la toile d’une histoire qui, malgré son ancrage dans les faits, ne manque jamais de souffle ni de dynamisme. Les traits de Messmer se dessinent ainsi comme ceux d’un héros de papier certes, mais d’une humanité palpable, ce qui rend son combat et son refus de l’armistice d’autant plus saisissants. L’indignation qui l’anime face à la demande d’armistice de Pétain est illustrée avec une intensité qui transcende le médium.

La bande dessinée se distingue également par son exigence documentaire. Les auteurs ne se contentent pas de dépeindre des événements ; ils nous plongent dans les méandres de l’armée des ombres, révélant les risques et les sacrifices inhérents à la lutte contre l’occupant. Les passages dépeignant l’infiltration des cellules résistantes et la brutalité des tortures infligées par l’ennemi sont particulièrement poignants et montrent que l’engagement de ces hommes et femmes n’était pas un choix mais une nécessité.

Graphiquement, Philippe Tarral rend justice à ce pan de l’histoire avec un style qui allie clarté et expressivité. Les scènes d’action sont dynamiques, les expressions des personnages chargées d’émotion, et l’utilisation de la lumière et de l’ombre contribue à une atmosphère qui évoque adroitement la tension de l’époque.

« Les Compagnons de la Libération : Pierre Messmer » est une œuvre qui se doit de figurer dans toute bibliothèque digne de ce nom, que l’on soit passionné d’histoire ou amateur de bandes dessinées. Elle n’est pas seulement un hommage à un homme ou à un mouvement, mais un testament de la force de l’esprit humain face à l’adversité, un récit qui résonne avec les questions de moralité et de choix qui restent éternellement d’actualité.



Né en 1916 en Lorraine, Messmer a rejoint l’armée française en 1939. Il a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment en Afrique du Nord, en Italie et en Allemagne. Après la guerre, il est devenu officier supérieur de l’armée française. Pierre Messmer a occupé plusieurs postes importants, notamment celui de chef d’état-major des forces françaises en Algérie.

portrait dessinée pierre messmer

En 1958, Pierre Messmer s’est lancé dans la politique et a été élu député de Moselle.

Il a par la suite occupé plusieurs postes ministériels, dont celui de ministre des Armées, et a été élu président de l’Assemblée nationale en 1986.

Pierre Messmer est surtout connu pour son rôle de Premier ministre français de 1972 à 1974, sous la présidence de Georges Pompidou.

Pendant son mandat, il a notamment mené des réformes économiques et sociales importantes. Il a également travaillé à renforcer la place de la France sur la scène internationale.

Pierre Messmer était également un fervent défenseur de l’environnement. Il a joué un rôle important dans la création du parc national de la Vanoise en 1963. Pierre Messmer est décédé en 2007. Mais son héritage en tant que leader politique et visionnaire continue d’inspirer les gens en France et dans le monde entier.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bir HakeimDamas

La physique en bandes dessinées

Album publié aux éditions Larousse en 2016.


Résumé éditeur

Un humour décalé qui dédramatise l’univers complexe de la physique.

La bd « La physique en bandes dessinées » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « La physique en bandes dessinées »

« Une Approche Ludique de la Physique : Des Dessins Humoristiques pour Décrypter la Mécanique, l’Électricité et le Magnétisme.

Conçu par deux Américains, cet ouvrage se veut une introduction amusante à la physique classique, offrant une présentation visuelle et humoristique. Si les mathématiques élémentaires ne sont pas totalement omises, l’approche reste accessible et pratique, faisant appel à l’intuition.

Les sujets vont au-delà de la physique classique, évoquant parfois des domaines non abordés dans les cursus universitaires de premier cycle, comme l’électrodynamique quantique. L’échange de ‘photons virtuels’ y est détaillé.

L’ouvrage est apprécié pour ses explications précises, claires et agrémentées d’humour, facilitant l’approche des concepts pointus. Une recommandation pour la collection.

Avec des dessins dynamiques et des textes limpides, cette bande dessinée permet une approche abordable des fondements de la physique, pour des élèves en quête d’explications claires. L ‘ouvrage est utile pour une révision plus concrète des concepts, notamment en mécanique et en magnétisme.

En somme, un bon outil de vulgarisation pour des élèves jusqu’à la terminale, accompagnant le lecteur de manière pédagogique.

L’Étranger

Album publié aux éditions Gallimard en 2013.


Le chef d’œuvre d’Albert Camus en bande dessinée. Jacques Ferrandez en offre une relecture passionnante en bande dessinée, sans en épuiser le mystère.

Le jour où sa mère est morte, Meursault a remarqué qu’il faisait très chaud dans l’autobus qui le menait d’Alger à l’asile de vieillards, et il s’est assoupi.

Plus tard, dans la chambre mortuaire, il a apprécié le café que lui offrait le concierge, a eu envie de fumer, a été gêné par la violente lumière des lampes électriques.

Et c’est avec une conscience aiguë du soleil qui l’aveugle et le brûle que l’employé de bureau calme et réservé va commettre un acte irréparable.

Camus présente un homme insaisissable amené à commettre un crime et qui assiste, indifférent, à son procès et à sa condamnation à mort.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd «L’Étranger»

L’adaptation de L’Étranger en bande dessinée par Jacques Ferrandez est une véritable réussite. Le dessin capte parfaitement l’importance du soleil écrasant et retranscrit avec excellence les scènes marquantes du roman.

Le texte reste fidèle à l’œuvre originale d’Albert Camus, préservant ainsi son caractère unique.

Le personnage de M. Meursault est magnifiquement représenté, étranger et indifférent à son environnement, avec des émotions rarement exprimées.

Ferrandez évite les pièges de l’adaptation et réussit à traduire les pensées écrites en images.

Cette bande dessinée est une alternative excellente pour ceux qui n’ont pas encore lu le roman, apportant un nouveau souffle à cette histoire captivante.

Une lecture incontournable, à la fois fidèle et rafraîchissante.


Quelques mots d’Albert Camus

Albert Camus, célèbre écrivain et philosophe, est né le 7 novembre 1913 en Algérie.

Son parcours de vie a été marqué par des événements et des réflexions qui ont forgé son identité littéraire et philosophique.

En grandissant en Algérie, Albert Camus a été exposé aux injustices sociales et aux tensions coloniales. Ce qui a profondément influencé sa vision du monde. Ces expériences ont façonné sa sensibilité envers les problèmes de justice et d’oppression.

En tant que journaliste et écrivain, Camus a abordé des sujets tels que l’absurdité de l’existence et la révolte contre les injustices.

Son roman emblématique, « L’étranger« , explore l’aliénation et l’absurdité à travers le personnage de Meursault. C’est devenu une œuvre marquante de la littérature du XXe siècle.

Parallèlement à sa carrière littéraire, Albert Camus s’est également engagé politiquement. Il a défendu les valeurs humanistes et a exprimé son opposition aux régimes totalitaires de son époque. Son engagement en faveur de la justice et de la liberté a été reconnu par l’attribution du prix Nobel de littérature en 1957.

Malheureusement, sa vie a été tragiquement interrompue le 4 janvier 1960 dans un accident de voiture.


Toutes les bd adaptées de l’œuvre d’Albert Camus

Dorian Gray 

Album « Dorian Gray » publié une première fois en 2013 aux Editions Daniel Maghen.


D’après le roman dOscar Wilde publié en 1890.

Amoureux du roman d’Oscar Wilde depuis son enfance, Enrique Corominas a voulu rester au plus près du texte original, allant même jusqu’à retrouver les revues d’époque. Les dialogues restituent fidèlement la beauté et la force du roman, son humour glacé et irrésistible ainsi que sa philosophie. L’artiste espagnol a réalisé une adaptation intemporelle et universelle.

couverture bd Dorian Gray 

Dorian Gray est un jeune homme d’une très grande beauté. Son ami Basil Hallward, artiste-peintre obsédé par Dorian, tire de ce dernier toute son inspiration et réalise son portrait.

Au cours d’une séance de pose, Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil.

Conscient de l’influence néfaste qu’Harry pourrait avoir sur son jeune et innocent adonis, le peintre lui demande de ne pas tenter de le corrompre avec ses théories sur la jeunesse et le plaisir… mais en vain !
Va naître dès lors en Dorian une profonde jalousie à l’égard de son propre portrait.

Il fait alors le voeu insensé de garder l’éclat de sa beauté tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Dorian Gray « 

Enrique Corominas nous livre avec « Dorian Gray » une adaptation magistrale du roman emblématique d’Oscar Wilde.

La bande dessinée se distingue par ses illustrations somptueuses à l’aquarelle qui capturent avec brio l’atmosphère décadente et tourmentée du récit. La mise en page, déstructurée mais toujours lisible, permet une immersion totale dans l’univers de Dorian Gray, accentuant les thèmes de la beauté éphémère et de la corruption de l’âme​.

extrait bd Dorian Gray

Divisée en cinq actes avec un prologue et un épilogue, cette structure narrative renforce l’aspect théâtral de l’œuvre et met en valeur la progression inexorable de la déchéance de Dorian. Les choix artistiques de Corominas, notamment les couleurs délavées et les scènes oniriques, enrichissent l’expérience visuelle et émotionnelle du lecteur​​.

Le talent de Corominas réside dans sa capacité à transformer ce classique littéraire en un chef-d’œuvre graphique, harmonisant parfaitement le fond et la forme.

Chaque page est une œuvre d’art en soi, rappelant à quel point cette bande dessinée est une réussite tant sur le plan artistique que narratif.

Un incontournable pour les amateurs de belles illustrations et de littérature classique​


Oscar Wilde était un écrivain, poète et dramaturge irlandais du XIXe siècle, célèbre pour son esprit vif, son style excentrique et sa vie tumultueuse.

Né à Dublin en 1854, Wilde a étudié à Oxford avant de déménager à Londres pour poursuivre une carrière littéraire.

Il a rapidement acquis une renommée pour ses poèmes, ses romans et ses pièces de théâtre, qui étaient souvent provocateurs et controversés.

Parmi ses œuvres les plus connues figurent « Le Portrait de Dorian Gray », « Salomé » et « L’Importance d’être Constant ».

portrait dessinée Oscar Wilde

En dehors de sa carrière littéraire, Wilde était connu pour son mode de vie flamboyant et ses relations avec des hommes, qui ont finalement conduit à son arrestation et à sa condamnation pour « outrage aux bonnes mœurs ». Malgré sa mort prématurée à l’âge de 46 ans, Oscar Wilde reste l’un des écrivains les plus influents et les plus célèbres de l’histoire littéraire.


Bande annonce

Hélène Jegado ou la triste vie d’une tueuse en série bretonne

Album publié aux éditions « L’apart éditions » en 2013.


Résumé éditeur

La sérial killeuse Bretonne

couverture bd Hélène Jegado ou la triste vie d'une tueuse en série bretonne

Hélène Jegado n’est pas une simple tueuse en série, c’est LA tueuse en série.

A ce jour aucune autre femme n’a autant de sang sur les mains qu’elle.

Pendant près de 30 ans, cette bonne de curé a tué plus de 30 personnes dans le Morbihan et la région rennaise.


Arrêtée, elle sera condamnée et guillotinée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hélène Jegado »

« Hélène Jegado ou la triste vie d’une tueuse en série bretonne« , une œuvre qui se distingue dans le paysage de la bande dessinée biographique.

L’opus de Julien Moca et Gérard Berthelot est un récit visuel captivant, qui dépasse le simple exposé factuel pour nous plonger dans les tréfonds d’une âme noircie par le meurtre. L’approche biographique est saisissante, non seulement pour son sujet, la célèbre empoisonneuse bretonne, mais aussi pour sa capacité à illustrer l’indicible. La BD explore l’époque de Napoléon III avec une authenticité historique, sans pour autant négliger la profondeur psychologique de son personnage principal, offrant ainsi un portrait nuancé d’Hélène Jegado.

Visuellement, le dessin joue avec les ombres et la lumière, créant un contraste qui reflète la dualité de la protagoniste, entre sa fonction sociale et ses actions criminelles. Le choix de la palette de couleurs renforce cette ambiance, oscillant entre des teintes ternes pour les moments de vie quotidienne et des éclats plus vifs lors des instants de révélation ou de tension.

Sur le plan narratif, la structure de l’album n’est pas linéaire, mais construite en échos, en résonances qui permettent de mettre en lumière non seulement la chronologie des crimes, mais aussi leur impact sur la société de l’époque. La narration est soignée, chaque mot, chaque bulle, pèse dans la balance de l’histoire, conférant à la bande dessinée une densité littéraire remarquable.

Cette BD ne se contente pas de raconter des faits ; elle les transcende, invitant le lecteur à une réflexion sur la condition humaine, sur la frontière parfois ténue entre normalité et monstruosité.

« Hélène Jegado ou la triste vie d’une tueuse en série bretonne » n’est pas qu’une œuvre graphique, c’est un miroir tendu à notre propre humanité, interrogeant notre rapport au bien et au mal, à la justice et à la compassion.

Cette création de Moca et Berthelot est une lecture indispensable pour ceux qui cherchent à comprendre la complexité du genre humain à travers le prisme de la bande dessinée.

Elle s’inscrit avec force dans la lignée des récits qui savent capturer l’essence tragique des figures historiques tout en engageant une réflexion profonde sur les motivations et les circonstances qui façonnent les destins les plus sombres.


Plus d’infos sur Hélène Dejago

Lien vers les archives du Morbihan ici


Lieu visité par la bd en Bretagne

Plouhinec

Le Cid en bandes dessinées

Album publié une première fois en 2016 aux Editions Petit à Petit.


Adapté de l’œuvre de Corneille(publié la première fois en 1637)

Rodrigue et Chimène s’aiment et doivent se marier, mais le père de Chimène insulte celui de Rodrigue.

Le père de Rodrigue charge son fils  le venger de cet affront.

Rodrigue se trouve alors face à un choix cornélien: doit-il tuer le père de sa bien-aimée ?

Le texte original de Corneille en 240 pages de BD et son complément pédagogique, une façon unique de découvrir ce grand classique


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Cid en bandes dessinées »


La bande dessinée « Le Cid« , mise en images par Romain Mennetrier, s’attelle à la tâche ambitieuse de transposer l’œuvre emblématique de Pierre Corneille dans le neuvième art. L’entreprise, noble dans son essence, se heurte néanmoins à quelques écueils.

Le texte, pierre angulaire du classicisme français, est repris dans son intégralité, promettant une immersion fidèle dans le drame de Rodrigue et Chimène. Cette fidélité textuelle pourrait séduire les puristes mais risque de désarçonner un public novice ou jeune, non accoutumé à la densité des alexandrins et à la rigueur de la dramaturgie corneillienne.

Sur le plan graphique, le choix du noir et blanc évoque les estampes classiques et pourrait être interprété comme un hommage au manichéisme des thèmes honorifiques explorés par Corneille.

Les illustrations, bien que soulignées pour leur audace de style, semblent parfois succomber à une certaine confusion, une homogénéité qui pourrait nuire à la dynamique visuelle. Le trait, lorsqu’il s’agit de porter le récit, doit non seulement raconter mais aussi capturer l’essence même des caractères et des passions qui animent l’œuvre.

« Le Cid » de Mennetrier s’avère être un objet de curiosité graphique et littéraire, une rencontre entre la tradition et l’expérimentation. Si l’approche est louable, elle soulève la question de l’accessibilité et de la pertinence de tels classiques dans le paysage contemporain de la bande dessinée. Po


Pierre Corneille, aussi appelé « le Grand Corneille » ou « Corneille l’aîné », né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris (paroisse Saint-Roch), est un dramaturge et poète français du xviie siècle.

Ses pièces les plus célèbres sont Le Cid, Cinna, Polyeucte et Horace

Pierre Corneille se serait largement inspiré de la comédie espagnole de Guillén de Castro, Las Mocedades del Cid (Les Enfances du Cid) parue en 1631. Ce qui lui a valu des accusations de plagiat.

Il reste un des plus grand auteurs Français du 17eme siècle.

Phèdre en bandes dessinées

Album publié une première fois en 2017 aux Editions Petit à Petit.


Adapté de l’œuvre de Jean Racine (publié la première fois en 1677).

Phèdre a commis le pire des péchés : elle est tombée amoureuse d’Hippolyte, le fils de son mari Thésée.

Détruite par les remords et la peine, elle se prépare à mourir. Et si l’annonce du décès soudain de Thésée lui offrait une nouvelle chance ?

L’adaptation en bandes dessinées du texte intégral de la tragédie de Racine livre une lecture moderne et attrayante de la pièce.

Avec ce voyage sans détour et sans effort en Grèce Antique, le lecteur n’aura aucun mal à identifier les personnages et les enjeux grâce au dessin précis et au découpage astucieux des auteurs.

Tout l’art de la bande dessinée est de rendre accessible cette œuvre à tous, c’est le medium idéal pour apprécier, comprendre la pièce… et briller en classe !

La bd « Phèdre » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Phèdre en bandes dessinées »

Dans l’océan de l’édition moderne, la bande dessinée « Phèdre » d’Armel fait figure de navire audacieux, naviguant entre les écueils du classique et du contemporain avec une grâce qui mérite éloge. Cette adaptation du chef-d’œuvre de Racine préserve l’alexandrin tout en insufflant un souffle visuel qui renouvelle notre rencontre avec le texte.

Le noir et blanc des dessins, loin de n’être que des ombres portées sur le papier, accentue le tragique des passions raciniennes, et la précision des traits donne chair aux tourments éthérés de Phèdre et Hippolyte.

Armel réussit là où tant d’autres échouent : rendre hommage sans trahir, expliquer sans simplifier. Son œuvre, qui se lit comme un pont jeté entre hier et aujourd’hui, est une invitation tant pour le néophyte que pour l’érudit à plonger dans les abîmes intemporels de l’amour et de la fatalité.

La présence d’un dossier pédagogique et d’une introduction des personnages en début d’ouvrage est un atout, guidant le lecteur dans l’univers complexe de la mythologie.

« Phèdre » par Armel, c’est la promesse d’une tragédie ancienne servie par une compréhension nouvelle, un classique qui se déguste avec les yeux autant qu’avec l’esprit.


Phèdre est une tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine créée le 1er janvier 1677 à Paris sous le titre Phèdre et Hippolyte.

Racine n’adopte le titre de Phèdre qu’à partir de la seconde édition de ses Œuvres en 1687.

La pièce comporte 1 654 alexandrins. Inspirée de la mythologie grecque, la pièce met en scène l’amour conçu par Phèdre, femme de Thésée, pour Hippolyte, fils de Thésée et d’une Amazone.

Racine est des auteurs français les plus connus du 17ème siècle.

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