Catégorie : Toutes les BD

Histoires extraordinaires de Brest

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Le Télégramme.


Rigoler et s’instruire, c’est possip’ !

Brest regorge d’anecdote incroyables, insolites et méconnues.

Julien Joly, Steven Le Roy et Julien Solé se sont associés pour vous concocter cet ouvrage foutraque. Après une sélection drastique, les 3 comparses se sont mis à l’ouvrage pour vous donner à voir et à lire 43 histoires extraordinaires.

On y découvre que la grand-mère de Sylvester Stallone est brestoise, que la prolifération des fumeries d’opium des basfonds de Brest pose quand même problème, comment le président du Stade brestois, François Yvinec, à ramené en catimini l’attaquant Roberto Cabanas en France, l’étrange affaire du « diamant bleu », comment le tram a fini sa tournée au bistrot, la naissance de Radio Frankiz, première radio libre de Brest…

Documenté et traité avec l’humour qu’il se doit, ce florilège vous fera plonger dans les travées des petites histoires qui ont émaillées la grande Histoire… brestoâse !
Après avoir lu ce livre, vous ne verrez plus Brest de la même façon !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Histoires extraordinaires de Brest »

« Histoires extraordinaires de Brest » se révèle être un joyau d’originalité et d’espièglerie. L’ouvrage, fruit de la collaboration entre Steven Le Roy, Julien Joly, et le dessinateur Julien Solé, se distingue par son ambition de faire rire tout en instruisant. Ainsi, le lecteur est invité à plonger dans un Brest méconnu, à travers 43 récits aussi insolites que fascinants.

Le Roy, avec son bagage de journaliste et son talent pour le « parler brestois », et Joly, arpenteur des ruelles brestoises, apportent une authenticité sans pareille aux textes. Quant à Solé, sa plume graphique, habituée aux pages de « Fluide Glacial », insuffle une vitalité comique qui transcende la simple illustration pour devenir un narrateur à part entière.

Cet ouvrage se délecte de l’absurde et du prodigieux, s’attardant sur des faits qui, sans être d’évidence historiques, n’en sont pas moins véridiques. De la grand-mère de Sylvester Stallone brestoise aux étranges affaires de fumeries d’opium, le livre ne se contente pas de déterrer des faits, il les pare de couleurs, de sentiments, et surtout, d’un humour qui fait écho à l’âme de Brest.

Documenté mais jamais didactique, « Histoires extraordinaires de Brest » s’offre comme un voyage temporel où la rigolade est reine. Et si l’humour est un vecteur d’apprentissage, ici, il est aussi un hommage — à une ville et à ses habitants, dont les petites histoires tissent la trame d’une grande Histoire souvent mésestimée.

« Histoires extraordinaires de Brest » n’est pas qu’un simple recueil d’anecdotes ; c’est une célébration graphique et textuelle de l’Histoire, avec ses creux et ses crêtes, ses figures oubliées et ses légendes urbaines, le tout saupoudré d’une bonne dose de rires.

Une œuvre qui, sans aucun doute, change notre regard sur Brest.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Brest

Il était une fois chez les Bretons – Les contes célèbres version beurre salé

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Le Télégramme.


Et si les contes et les récits merveilleux qui peuplent notre enfance s’étaient déroulés dans la meilleure région du monde ?

Voilà ici votre rêve exaucé !

Il était une fois… chez les Bretons vous plonge de manière hilarante et décalée dans un pays imaginaire où Peau d’Algue côtoie aussi bien Hansel et Triskell que le Petit Chapeau rond rouge, au large de Belle-Île au Bois Dormant !

Alors degemer mat dans cet ouvrage magique qui vous rappellera que tout est bon dans les Trois Petits Cochons… et où les enfants qui croient aux contes de fées s’amuseront autant que les plus grands, à qui ils font toujours autant d’effet…

Qui mieux qu’un breton pour écrire sur la Bretagne ?
Et qui mieux qu’un jeune papa, ayant gardé son âme d’enfants, pour réécrire des histoires pour faire rire petits et grands ?
Après avoir écoulé près de 40 000 exemplaires de sa collection Tout est bon dans le Breton , Fabien Delettres reprend la plume pour dépoussiérer les Contes les plus célèbres en les transposant au pays des merveilles et du beurre salé.

Quand il n’enfile pas sa caquette d’auteur, il enfile ses écouteurs d’animateur radio pour transmettre ses bonnes ondes tous les matins sur Europe 2 ainsi que sur ses réseaux sociaux où il partage tous les jours sa bonne humeur communicative.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Il était une fois chez les Bretons – Les contes célèbres version beurre salé »

Dans un tourbillon de sel et de sorcellerie, « Il était une fois chez les Bretons » de Fabien Delettres se pose comme une œuvre audacieuse qui transcende le folklore traditionnel. Avec une plume trempée dans l’encre de l’humour et du beurre salé, Delettres réinvente les contes classiques dans un cadre breton, insufflant une nouvelle vie à des personnages tant aimés.

Le paysage imaginaire se teinte de récits revisités où Peau d’Algue et le Petit Chapeau rond rouge partagent une aventure commune, à la fois familière et exotique.

L’auteur, par son approche ludique, réussit à charmer tant les jeunes esprits que les nostalgiques des contes de leur enfance. Chaque page est une invitation à redécouvrir les Trois Petits Cochons et autres classiques, dans un écrin où le merveilleux se pare des nuances de la Bretagne.

Bretons du Monde !

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Le Télégramme.


On ne le dira jamais assez, mais le Breton est voyageur !

C’est bien connu, le Breton est voyageur et depuis fort longtemps !

À travers une trentaine d’histoires, certaines individuelles, d’autres collectives, cet ouvrage donne quelques clefs sur la folle histoire des Bretons autour du monde, des ports andalous du Moyen-Âge aux Antilles, des collines de Bohême à l’Afrique, de Paris au Périgord, de New-York à Hollywood, des Flandres à la Papouasie…

Bref, on l’aura compris, on retrouve des Bretons un peu partout, sauf sur la Lune et sur Mars, mais ce n’est qu’une question de temps !

Dans cet ouvrage mêlant érudition et humour, Erwan Chartier-Le Floch et Nono nous éclairent sur un aspect étonnant de l’histoire ancienne et récente de la Bretagne.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Bretons du Monde ! »


À travers les pages de « Breton du monde !« , Erwan Chartier-Le Floch tisse une trame d’anecdotes et de vignettes qui capturent l’essence d’une Bretagne à la fois intemporelle et contemporaine.

L’ouvrage, habilement illustré, déploie un humour qui oscille entre l’auto-dérision et la fierté régionale, offrant aux lecteurs une incursion ludique dans le patrimoine culturel breton.

Chartier-Le Floch s’amuse avec les stéréotypes, les déconstruit et les célèbre, invitant ainsi à un voyage humoristique au cœur d’une Bretagne à la fois mythique et bien réelle.

Couleurs de l’incendie

Bande dessinée « Couleurs de l’incendie » publiée en 2019 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié en 2018.

couverture bd Couleurs de l'incendie

Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt.

Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement.

Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.

Face à l’adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d’intelligence, d’énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie.

Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui vont ravager l’Europe.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Couleurs de l’incendie »

Dans le sombre théâtre de l’entre-deux-guerres, « Couleurs de l’incendie » de Christian De Metter déploie ses planches telles des actes d’une tragédie moderne, où la vengeance se dessine en traits épais et couleurs crépusculaires. Comme arrachés aux pages d’un roman de Pierre Lemaitre, ces dessins sont des fenêtres sur l’âme tourmentée de Madeleine Péricourt, héroïne prise dans les flammes de la trahison et de la perte.

Le style graphique de De Metter est une ode à la précision, un équilibre délicat entre l’expressivité brute et le détail minutieux, comme pour rappeler que dans le grand chaos de l’Histoire, l’individu résiste par la force de son visage, par le poids de son silence. Si par moments, le dynamisme semble céder sous le poids de l’atmosphère oppressante, c’est pour mieux capturer la stagnation d’une époque où l’horizon est bouché par les fumées de l’incendie économique et social.

extrait bd Couleurs de l'incendie

Il y a une maîtrise remarquable dans l’adaptation des teintes qui, loin de n’être qu’une palette de gris, jouent sur les contrastes pour révéler la lumière dans l’obscurité, l’espoir dans le désespoir. Chaque planche est un coup de pinceau sur la toile de la vengeance, orchestrant la montée en puissance d’une femme qui, dans le silence de sa lutte, devient le cri de son époque.

De Metter, en portraitiste du 9e art, offre près de 170 pages d’une histoire qui, tout en rendant hommage à son prédécesseur « Au revoir là-haut », s’en émancipe pour trouver sa propre voix, sa propre couleur, dans les cendres de l’incendie. C’est ainsi que « Couleurs de l’incendie » s’affirme comme une œuvre majeure, un miroir des abysses de l’âme humaine, et une réflexion sur la capacité de l’art à capturer la complexité d’un monde en feu.

A la recherche du temps perdu – Un amour de Swann – Seconde partie

Bande dessinée « A la recherche du temps perdu – Un amour de Swann – Seconde partie » publiée en 2008 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Marcel Proust publié en 1913.

couverture bd A la recherche du temps perdu - Un amour de Swann - Seconde partie

Depuis qu’Odette l’a renvoyé un soir de bonne heure, Swann est pris de violents sentiments mêlés de jalousie et de souffrance.

Il poursuit néanmoins sa vie mondaine, s’attirant ainsi les foudres des Verdurin qui l’évincent du petit clan ».

Dès lors, Odette prétexte de nouvelles obligations au grand désarroi de Swann, animé par la peur de voir lui échapper cette femme qui n’est pourtant « pas son genre ». »


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « A la recherche du temps perdu – Un amour de Swann – Seconde partie »

Stéphane Heuet s’empare de nouveau de l’univers proustien. « Un amour de Swann – Seconde partie » se dérobe sous les atours de la bande dessinée, dévoilant une Proust accessible, mais controversée.

Si l’initiative d’Heuet démocratise l’œuvre, la transposition du texte, dense et alambiqué, dans les bulles et les vignettes, éveille une dissonance entre le rythme de la lecture et celui de l’œil. Historiquement fiables, les illustrations étriquent cependant l’imaginaire, clôturant les possibles qu’une prose aussi riche que celle de Proust tend à infiniment ouvrir.

Cette adaptation graphique est un pont entre deux arts, mais peut-être au prix d’une essence littéraire qui ne vit que par la liberté des mots à peindre des mondes dans la conscience du lecteur.

A la recherche du temps perdu – Un amour de Swann – Première partie

Bande dessinée « A la recherche du temps perdu – Un amour de Swann – Première partie » publiée en 2008 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Marcel Proust publié en 1913.

couverture bd A la recherche du temps perdu - Un amour de Swann - Première partie

En homme de la haute société, Swann fréquente les salons mondains de la fin du XIXe siècle.

Lorsqu’il rencontre Odette de Crécy, il n’éprouve aucune attirance pour cette jeune femme, frivole et superficielle, à la conversation dépourvue d’intérêt.

Pourtant, Swann se surprend à nourrir d’étranges sentiments pour elle lorsqu’un soir il la recherche, en vain, dans les bars et restaurants de la capitale.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « A la recherche du temps perdu – Un amour de Swann – Première partie »


Dans la transposition graphique de Stéphane Heuet, « À la recherche du temps perdu – Un amour de Swann – Première partie« , l’essence proustienne se matérialise dans un éclat visuel. Heuet, tel un alchimiste de l’illustration, capte avec adresse le faste et l’ornementation de la fin de siècle, en résonance avec la prose délicate de Proust.

Cependant, en franchissant la barrière de l’écrit à l’image, les personnages gagnent en couleur mais perdent une nuance de complexité, flirtant parfois avec la caricature. Cette adaptation, bien que fidèle dans l’esprit, invite à un dialogue entre l’imaginaire du lecteur et l’interprétation de l’artiste, offrant une nouvelle porte d’entrée vers le grand œuvre proustien.

A la recherche du temps perdu – A l’ombre des jeunes filles en fleurs

Bande dessinée « A la recherche du temps perdu – A l’ombre des jeunes filles en fleurs » publiée en 2021 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Marcel Proust publié en 1919.

couverture bd A la recherche du temps perdu - A l'ombre des jeunes filles en fleurs

À l’ombre des jeunes filles en fleurs, prix Goncourt 1919, évoque, sur fond d’Histoire (menace de Guerre, affaire Dreyfus…), la découverte du théâtre par le narrateur et sa rencontre avec l’écrivain Bergotte puis le peintre Elstir.

C’est enfin son initiation à l’amour, à Paris avec Gilberte, puis à Balbec avec la petite bande des jeunes filles, et surtout Albertine dont il tombe amoureux…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « A la recherche du temps perdu – A l’ombre des jeunes filles en fleurs »

L’adaptation en bande dessinée de « À l’ombre des jeunes filles en fleurs » par Stéphane Heuet est un objet culturel fascinant qui soulève la question délicate de la transposition d’un texte littéraire canonique dans un médium visuel.

L’ambition de Heuet est à la fois louable et audacieuse, tenant dans sa tentative de condenser la richesse et la complexité proustienne dans des cases et des bulles. Ce geste artistique est un pari sur la capacité de la bande dessinée à véhiculer la profondeur narrative et émotionnelle de l’œuvre originale.

Là où Proust peint avec des mots, Heuet tente de le faire avec des pinceaux et des crayons. La démarche est risquée : là où les mots de Proust s’étalent sur des pages entières pour décrire un simple moment, une image doit capturer cette même essence en un seul regard. Le résultat est une œuvre qui peut paraître simplifiée à ceux qui ont arpenté les méandres textuels de « La Recherche », mais qui offre une porte d’entrée visuelle à ceux intimidés par l’ampleur du texte original.

La bande dessinée de Heuet ne prétend pas remplacer « À l’ombre des jeunes filles en fleurs« , mais se pose plutôt comme un hommage, une interprétation visuelle qui cherche à éveiller la curiosité pour l’œuvre de Proust.

L’atlas(ig) de bretagne

Bande dessinée « L’atlas(ig) de bretagne » publiée en 2015 aux éditions Beluga.


Un bel atlas pour toute la famille !

À travers son regard d’illustrateur bédéiste passionné par sa région natale, Fañch Juteau offre un atlas tout à fait original et inédit de la Bretagne.

15 cartes illustrées à thèmes, parmi lesquels : la faune et la flore, la gastronomie, les costumes, l’histoire, la musique, la danse…

Chaque élément illustré est repris et expliqué via des synthèses simples et sérieuses, ludiques (parfois humoristiques!) et accessibles à tous.

Un travail hors-norme de composition, d’illustration et de documentation par un autodidacte de talent, qui séduira les petits comme les plus grands !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’atlas(ig) de bretagne »

La bd n’a pas été lue. Un avis sera posté dès que ce sera le cas.

Le filleul de l’Ankou

Bande dessinée « Le filleul de l Ankou » publiée en 2002 aux éditions Label-Etoile.


couverture Le filleul de l'Ankou

Nous sommes à la fin du XVIe siècle. Le Croisic prospère.

De la Norvège au Portugal, les navires viennent y échanger le sel, et ses marins sillonnent vaillamment les mers.

Mais, ici comme ailleurs, lorsque naît l’enfant d’une impossible union, le destin ne lui fait guère de promesses…

La lande se souvient encore de ces noms : Yvon, Guillemette, Joséphine… Tristan…

Se souvient-elle de l’intervention du gardien du temps ? Le filleul de l’Ankou lui-même l’ignora. Longtemps.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le filleul de l’Ankou »

La bd n’a pas été lue. Un avis sera posté dès que ce sera le cas.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Le Croisic

A la recherche du temps perdu – Combray

Bande dessinée « A la recherche du temps perdu – Combray » publiée en 2022 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Marcel Proust publié en 1913.

couverture bd A la recherche du temps perdu - Combray

Réédition anniversaire du premier tome de la célèbre adaptation du chef d’œuvre de Proust en bande dessinée.

Une édition à la fabrication luxueuse, revue et augmentée, qui célèbre les 100 ans de la mort de l’écrivain.

Transporté dans le temps grâce à la « rencontre » d’un objet – la célèbre madeleine -, le narrateur se remémore son enfance dans la maison familiale de Combray.

Il revit ses angoisses, à l’heure du coucher… Il revoit cette société bourgeoise, avec ses codes étranges et ses personnages hauts en couleur… Il retrouve la saveur des menus qui reflétaient le rythme des épisodes de la vie.


« Combray » est le nom donné à la première partie de « Du côté de chez Swann« , le premier volume de la célèbre série de romans « À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust. « Du côté de chez Swann » a été publié pour la première fois en novembre 1913.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « A la recherche du temps perdu – Combray »

Dans la transposition délicate de la prose de Marcel Proust en bande dessinée, Stéphane Heuet entreprend une démarche aussi admirée que critiquée. Avec « À la recherche du temps perdu – Combray« , il nous invite non seulement à revisiter les méandres de la mémoire proustienne, mais aussi à questionner les limites entre le texte et l’image.

La ligne claire de Heuet, épurée et précise, se déploie à travers les pages tel un fil d’Ariane guidant le lecteur dans l’écheveau complexe des souvenirs d’enfance de Proust. Si le dessin capte l’essence du cadre bucolique de Combray, certains pourraient arguer qu’il ne saisit pas entièrement la richesse sémantique et la profondeur émotionnelle de l’œuvre originale. Le défi est de taille : comment représenter graphiquement la fameuse madeleine, dont la simple évocation textuelle déclenche un flot de réminiscences ? Heuet y répond par des vignettes qui tentent de capturer l’instantanéité des souvenirs, par des visages évocateurs et des décors minutieusement reconstitués.

« À la recherche du temps perdu – Combray » de Heuet est un hommage sincère à l’œuvre de Proust, mais il suscite une interrogation légitime sur la possibilité de transmettre, à travers le dessin, toute la complexité d’un texte qui repose tant sur l’immensité intérieure que sur la minutie des observations extérieures.