Catégorie : Toutes les BD

Poil de Carotte (Delcourt)

Bande dessinée publiée en 2016 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jules Renard publié en 1894.

« Tout le monde ne peut pas être orphelin » , se répète à l’envi François Lepic, alias Poil de Carotte, humilié quotidiennement par sa mère et ses proches parce qu’il est roux.

Seules la ruse et une lucidité inhabituelle chez un enfant de son âge lui permettent d’échapper au désespoir.

Mais Poil de Carotte, victime, peut devenir à son tour bourreau quand il compense sa frustration sur les animaux.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Poil de Carotte »

Corbeyran engage le lecteur dans une relecture graphique du classique de Jules Renard, naviguant entre les rivages de l’innocence malmenée et les écueils d’une adaptation contemporaine.

Le trait de Renaud Collard, à la fois vif et expressif, parvient à capturer l’essence visuelle d’une époque révolue, tandis que la palette d’Isabelle Rabarot teinte l’ensemble de nostalgie et de fraîcheur. La bande dessinée se veut un miroir fragmenté, reflétant les morceaux choisis d’une enfance teintée de l’humiliation du jeune François, surnommé « Poil de Carotte » pour sa chevelure flamboyante.

Le scénario de Corbeyran, cependant, semble perdre quelques nuances du texte original dans son transcodage graphique.

Là où Renard avait tissé une toile fine d’implicite et de non-dit, la BD, dans son format inévitablement plus succinct, semble par moments simplifier le propos, le dénudant de certaines subtilités émotionnelles.

Il est indéniable que la bande dessinée suscite une émotion brute, une perturbation visuelle qui vient ébranler le lecteur, peut-être même davantage que le texte lui-même, prouvant la puissance de l’image sur le mot. Cependant, cette force se retrouve contrariée par une narration qui peine à égaler la profondeur psychologique de l’œuvre de Renard, laissant entrevoir des lacunes dans l’exploration des dynamiques familiales complexes et des tourments intérieurs du jeune Poil de Carotte​​​​.

« Poil de Carotte » de Corbeyran et Collard est une œuvre qui interpelle, bouscule, mais ne parvient pas totalement à s’emparer de l’âme de son modèle littéraire. Elle ouvre cependant une fenêtre intéressante sur le dialogue entre texte et image, et invite, malgré ses imperfections, à une réflexion sur la capacité de la bande dessinée à revisiter et à réinventer la littérature classique.

Elle – Tome 1

Bande dessinée publiée en 2003 aux éditions Paquet.


couverture bd Elle - Tome 1

Hippolyte est un jeune résistant rennais pendant la seconde guerre mondiale.

Par hasard, au milieu des décombres d’un bâtiment bombardé, il rencontre Michelle, une jeune fille étrange qui cherche ses ailes dans les gravats.

Elle est persuadée être un ange, mais passe pour une folle échappée de l’asile pendant le bombardement.

Au milieu du maquis, les chemins de Michelle et Hippolyte vont désormais souvent se croiser.

Mais les résistants sont trahis et se font massacrer par les hommes de Justin Château-Rouge, chef de la milice.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Elle – Tome 1 »


Fanny Montgermont nous offre avec « Elle Tome 1 » une plongée onirique dans le Rennes de 1944, période sombre s’il en est. La douceur presque paradoxale de son dessin, aux traits fins et couleurs pastel, s’entremêle avec l’horreur de la guerre et la résistance acharnée des habitants de cette ville meurtrie.

C’est dans ce décor que se dévoile l’étrange ballet entre le résistant Hippolyte et l’énigmatique Michelle, jeune fille prétendant être un ange égaré.

extrait bd Elle - Tome 1

La force de cette œuvre repose dans le contraste saisissant entre la réalité brutale de l’occupation et la naïveté presque surnaturelle de cette prétendue créature céleste. Montgermont navigue habilement entre la dureté des faits historiques et la légèreté d’une fable, dont le fil conducteur est une poésie visuelle qui allège le poids des pages de l’histoire.

« Elle Tome 1 » est une œuvre prometteuse, un premier pas dans un monde où le merveilleux tente de s’imposer face à la tragédie humaine.

Le tome se termine sur une note d’interrogation, laissant le lecteur dans l’attente, désireux de démêler le vrai du faux, le mythique du réel, et surtout, de connaître le destin de Michelle et Hippolyte.

Une bande dessinée qui ne laisse pas indifférent et pose les prémices d’une série qui pourrait bien s’épanouir dans ses tomes futurs.


Jacquou le Croquant

Bande dessinée publiée en 2015 aux éditions Glénat.


D’après le roman de Eugène Le Roy publié 1896.

Un symbole intemporel de la lutte contre les injustices

couverture bd Jacquou le Croquant

En 1815, Jacquou naît à Comberges, pauvre métairie dépendante du château de l’Herm. Son père, qui travaille pour le comte de Nansac, meurt au bagne, condamné pour un meurtre qu’il n’a pas commis.

En exil, sa mère succombe à son tour des suites d’une existence trop rude. À l’âge de neuf ans, Jacquou devient orphelin.

Seul au monde, il erre de village en village jusqu’à être recueilli par le curé de Fanlac. Grâce à lui, Jacquou s’en sortira, mais il n’oubliera jamais le sort de ses parents.

En grandissant, il apprendra à transformer son désir de vengeance en un combat contre les injustices et à faire payer le cynique comte de Nansac.

Dans la lignée de La Guerre des boutons et de Poil de carotte, Christophe Lemoine et Cécile entreprennent d’adapter un nouveau classique de la littérature française afin de le faire découvrir aux plus jeunes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jacquou le Croquant »

Dans les méandres du Périgord du XIXe siècle, « Jacquou le Croquant » émerge comme une œuvre graphique remarquable qui porte la patte délicate et pourtant expressive de Cécile. L’adaptation par Christophe Lemoine et Cécile du roman d’Eugène Le Roy, bien que destinée à un public jeune, ne manque pas de susciter l’intérêt des adultes par son écho vibrant aux luttes sociales intemporelles.

L’album s’ouvre sur des paysages dessinés avec une tendresse presque tangible, où le trait rond et généreux de Cécile invite à l’empathie. La colorisation de Mariacristina Federico apporte une profondeur sensorielle aux pages, établissant des atmosphères qui oscillent entre la douceur des souvenirs et la rugosité des injustices sociales.

extrait bd Jacquou le Croquant

Cependant, cette douceur visuelle contraste par moments avec la rudesse des événements narrés, créant un décalage presque poétique qui pourrait déconcerter le lecteur en quête de cohérence stylistique.

Le scénario de Lemoine fait preuve d’une fidélité louable à l’œuvre originale tout en l’adaptant avec sensibilité pour un lectorat moderne. La quête de justice de Jacquou est présentée non pas comme une vendetta personnelle, mais comme un élan vers l’équité, un thème universel qui résonne encore aujourd’hui. Cette transposition d’une lutte historique en une forme accessible aux jeunes générations est l’une des forces majeures de cette adaptation.

« Jacquou le Croquant » est une œuvre qui mérite l’attention pour son traitement graphique et narratif des thèmes de la justice et de la résilience. L’ensemble forme une bande dessinée chaleureuse et engageante, reflet d’une époque révolue mais dont les échos résonnent encore dans notre conscience collective.


Jacquou le Croquant

Le Horla

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Guy de Maupassant publié en 1886.

couverture bd le horla

Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, lorsque d’étranges phénomènes commencent à se produire.

Quelqu’un boit la carafe d’eau sur sa table de nuit, des objets disparaissent ou se brisent, une fleur est cueillie par une main invisible…

Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu’un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrissant de ses provisions.

Pis encore, cet être, qu’il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant… Du Horla ou de l’homme, l’un des deux doit périr.

Le Horla, comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu’il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l’angoisse, la hantise du suicide et la peur de l’invisible.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Horla »

« Le Horla » par Guillaume Sorel se présente comme un jalon notable, marquant de son empreinte le territoire souvent périlleux de la transmutation d’une œuvre littéraire en dessins et en couleurs.

C’est avec une main à la fois respectueuse et audacieuse que Sorel s’empare du texte de Maupassant, nous invitant à redécouvrir cette nouvelle fantastique à travers un prisme visuel qui déborde de sensibilité et d’innovation.

Lorsque l’on tourne les pages de cette bande dessinée, on est immédiatement frappé par l’éloquence du silence, par cette capacité qu’a Sorel de narrer sans mots, ou avec si peu, l’intériorité tourmentée du protagoniste.

L’artiste, en véritable ventriloque des émotions, fait naître une symphonie de couleurs et de formes qui traduit avec brio la montée en crescendo de l’angoisse et de la folie. Les choix chromatiques, tantôt apaisés en teintes pastel, tantôt alarmants en rouges et jaunes orangés, orchestrent une danse visuelle qui reflète la lutte intime du personnage contre un ennemi invisible.

extrait bd le horla

Certains puristes pourraient arguer que le medium de la bande dessinée, malgré toute sa splendeur graphique, peine à encapsuler la subtilité et la profondeur psychologique de la prose de Maupassant. L’introduction d’un chat, qui n’existe pas dans le texte originel, est symptomatique des libertés prises par Sorel. Pour certains, cela pourrait apparaître comme un écart injustifié, tandis que pour d’autres, c’est une incarnation métaphorique réussie, un guide silencieux dans ce labyrinthe de terreur psychologique.

« Le Horla » de Sorel s’impose non seulement comme une œuvre d’art graphique, mais aussi comme une réflexion sur la nature même de l’adaptation. C’est une invitation à redécouvrir Maupassant, à le sentir et le vivre différemment.

Bonjour tristesse

Bande dessinée publiée en 2018 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Françoise Sagan publié en 1954.

couverture bd Bonjour tristesse

1954, Cécile, lycéenne parisienne passe l’été de ses dix-sept ans dans une villa avec son père Raymond, veuf, et Elsa, la maîtresse de ce dernier.

Cécile et son père ont une relation fusionnelle, faite de plaisirs et d’insouciance. Cécile connaitra ses premières étreintes avec Cyril. L’ambiance change quand Raymond annonce l’arrivée d’Anne, une amie.

Différente d’Elsa et Cécile, Anne est une femme stricte et moralisatrice, elle apprécie la culture, les bonnes manières et l’intelligence.

Dès son arrivée, un combat subtil commence entre les trois femmes. Elsa tente de maintenir la relation avec Raymond, qui est aussi attiré par Anne.

Quant à Cécile, elle craint de perdre la complicité qui la lie à son père, ainsi que leurs libertés. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Bonjour tristesse »

Dans l’océan parfois statique de la bande dessinée d’adaptation, « Bonjour Tristesse » de Frédéric Rébéna surgit comme une vague rafraîchissante qui, fidèlement à l’esprit de Françoise Sagan, offre une nouvelle lecture tout en respectant l’essence de l’œuvre originale.

Rébéna saisit avec habileté le parfum de l’époque, cette Côte d’Azur des années cinquante, où l’insouciance se mêle à la mélancolie des sentiments éphémères. Son coup de crayon, épuré et vif, confère aux personnages une élégance graphique qui transcende leurs actions, parfois cruelles. L’utilisation des couleurs primaires, rappelant le style Pop Art, injecte une vitalité et un dynamisme qui contrastent avec la tristesse sous-jacente de l’histoire.

extrait bd Bonjour tristesse

L’adaptation est audacieuse : elle conserve le texte de Sagan tout en y apportant les nuances nécessaires à la compréhension des non-initiés. Cependant, certaines libertés prises avec le langage, bien que minimes, introduisent une distance avec le style de l’auteure, que les puristes pourraient juger de superficielle. Néanmoins, ces écarts sont le prix à payer pour une œuvre qui se veut accessible et actuelle.

Les scènes clefs sont retranscrites avec une précision qui révèle une compréhension profonde du texte source. Les dilemmes et les jeux cruels entre les personnages sont illustrés avec une intensité qui capte l’attention du lecteur, le conduisant à s’interroger sur la nature des relations humaines et le poids des apparences.

Cécile, personnage central, est à la fois le reflet et le contrepoint de la jeunesse de son époque. Rébéna la dessine avec un mélange de fragilité et de détermination, capturant la complexité d’une âme partagée entre l’insouciance de la jeunesse et la gravité de l’entrée dans le monde adulte.

Cette bande dessinée est une réussite qui offre à la fois un hommage et une renaissance à l’œuvre de Sagan. Elle se lit comme un roman graphique indépendant, tout en invitant ceux qui le découvrent à plonger dans le texte originel. C’est une preuve éloquente que le neuvième art peut enrichir et revitaliser la littérature, en y apportant une dimension visuelle qui interpelle et séduit.

L’amant

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Marguerite Duras publié en 1984.

couverture bd l'amant

La narratrice, c’est l’auteure elle-même. Elle a 15 ans et vit en Indochine avec sa mère, veuve, et ses deux frères.

Pensionnaire dans un lycée pour étudier les mathématiques, elle ne rêve que de devenir écrivain.

Sur le bac qui traverse le fleuve séparant son lycée de sa pension, elle fait la connaissance d’un riche Chinois.

Ils tombent éperdument amoureux et s’engagent dans une relation régie par l’amour et l’argent qui durera un an et demi. Ils se voient régulièrement et ce premier amour fort mais ambigu impose à la jeune fille de faire face à la honte, la peur, la jalousie, et de parvenir à trouver sa place au sein d’une famille où il est difficile de s’affirmer.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’amant »

la bande dessinée « L’Amant » de Kan Takahama mérite une attention particulière, non seulement pour son sujet mais aussi pour la grâce avec laquelle l’illustratrice parvient à capturer la quintessence du roman emblématique de Marguerite Duras.

Ce que Takahama offre dans cette œuvre n’est pas une simple réplique graphique du texte de Duras, mais une interprétation visuelle qui dialogue avec lui. Le trait de Takahama est à la fois délicat et expressif, capable de saisir la chaleur, la sensualité et le drame d’une Indochine française rendue avec une palette de couleurs qui évoque la nostalgie et la douceur des souvenirs.

extrait bd l'amant

Les illustrations se suffisent souvent à elles-mêmes, laissant les images porter le poids narratif même en l’absence de texte, et comment les expressions des personnages transmettent avec une intensité remarquable les émotions complexes du récit.

Le pari de transposer un roman si riche en nuances en une série d’images fixes pourrait sembler audacieux, mais il apparaît que Takahama a su relever ce défi avec brio. L’adaptation reste fidèle à l’esprit de l’original tout en apportant une perspective fraîche et contemporaine.

Il est à noter que cette bande dessinée n’est pas seulement une porte d’entrée vers l’univers de Duras pour les néophytes, mais offre également aux connaisseurs une nouvelle manière de se rapporter au texte. Il est recommandé, après la lecture de cette adaptation graphique, de se plonger ou de se replonger dans le roman original pour en apprécier pleinement la profondeur et la subtilité.

« L’Amant » en bande dessinée est une invitation à redécouvrir Duras à travers le prisme de l’art séquentiel, une fusion réussie entre deux formes d’art qui enrichit l’expérience de l’histoire d’une romance aussi complexe qu’intemporelle.

Maths en scène

Bande dessinée publiée en 2021 aux éditions Ellipses.


couverture bd Maths en scène

Venez assister au spectacle de Maths en scène : une troupe de théâtre atypique vous propose dans cette Bande Dessinée six histoires courtes mettant en scène des connaissances… mathématiques bien sûr !

Ne vous laissez pas impressionner par tous ces nombres, ces propriétés et ces techniques mais embarquez, sans crainte, pour ces récits qui jouent avec les notions vues dès la fin de l’école primaire et au début du collège.

Et puis, il faudrait aussi les manipuler pour mieux les comprendre donc, après chacune de ces histoires, la joyeuse troupe vous soumet une petite activité qui reprend les notions qui y sont abordées.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maths en scène »

L’ouvrage « Maths en scène » de Stéphane Favre-Bulle pourrait être considéré comme un ovni séduisant et pédagogiquement révolutionnaire. S’éloignant des sentiers battus des manuels traditionnels, cette bande dessinée insuffle une bouffée d’air frais dans le paysage éducatif, conjuguant avec brio l’apprentissage rigoureux des mathématiques et le plaisir de la lecture.

L’art de Favre-Bulle est de transposer les concepts mathématiques dans un univers graphique, où les chiffres se muent en personnages, les formules en récits et les propriétés en intrigues. L’auteur, tel un metteur en scène, orchestre une troupe de théâtre atypique pour démystifier les mathématiques, les rendant aussi captivantes qu’une pièce de Molière.

L’approche didactique est remarquable ; chaque histoire courte est suivie d’une activité, transformant le lecteur en acteur de son apprentissage, favorisant ainsi une meilleure assimilation des connaissances.

extrait bd Maths en scène

On ne peut s’empêcher de saluer l’audace créative de Favre-Bulle qui, par touches d’humour et clins d’œil à la pop-culture, réussit à rendre accessible et divertissante une discipline souvent redoutée. Ce n’est pas seulement une œuvre à lire mais à vivre ; elle invite à une interaction constante entre le lecteur et le livre, offrant ainsi une expérience immersive.

« Maths en scène » est un pari réussi, une aventure intellectuelle qui mérite de trouver sa place tant dans les bibliothèques scolaires que sur les étagères des amateurs de bandes dessinées. Stéphane Favre-Bulle prouve que les mathématiques ne sont pas un monstre à apprivoiser mais un domaine où l’imagination et la réflexion se rencontrent pour le plus grand plaisir de l’esprit.

Tout est bon dans le breton – Liberté – Égalité – Beurre salé

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Casa.


La famille la plus chauvine de Bretagne est de retour pour un nouvel épisode encore plus hilarant ! 

Entre une irréductible belle-mère qui résiste encore et toujours à l’envahisseur (parisien) et un mari amateur de bar (le poisson) mais qui a bien souvent du vent dans les voiles, Martine Le Biniou va s’attacher à défendre les saintes valeurs de Plouzinec : Liberté, égalité… et beurre salé !

Dès à présent, soyez toutes et tous à nouveau les bienvenus dans ce petit paradis armoricain où la mer n’est pas froide (une fois dedans, elle est bonne… et où « nom de Doué ! On est pas là pour enfiler des crèpes ! »


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tout est bon dans le breton – Liberté – Égalité – Beurre salé « 

« Tout est bon dans le breton – Liberté – Égalité – Beurre salé » de Fabien Delettres se distingue par son approche joviale et profondément ancrée dans le terroir breton. À travers des pages qui oscillent entre humour et tendresse, Delettres dresse un portrait espiègle de la Bretagne, entre clichés assumés et réalités moins connues.

La série se présente comme un guide de survie culturel pour l’initié comme pour l’étranger à la péninsule armoricaine, traitant avec une jovialité appuyée tout ce qui fait l’essence de la Bretagne, de ses proverbes à ses légendes urbaines, sans oublier ses incontournables recettes culinaires. C’est une ode à la région qui, si elle ne révolutionne pas l’art séquentiel, parvient à capturer l’esprit d’un lieu et de ses habitants.

Le tome 2, focalisé sur la liberté, l’égalité et, bien sûr, le beurre salé, n’échappe pas à cette règle. Il est toutefois à noter que l’humour, pilier de cette bande dessinée, peut s’avérer lourd et même caricatural. Cette exagération est un parti pris stylistique qui joue sur la corde de l’autodérision bretonne, mais elle pourrait ne pas plaire à tous.

« Tout est bon dans le breton » est une œuvre qui embrasse sa subjectivité avec un enthousiasme contagieux. Loin d’être un simple divertissement, elle invite ses lecteurs à une immersion dans une culture riche et souvent mystifiée, tout en gardant un œil critique sur ses propres représentations.

C’est donc un périple en terres bretonnes à la fois instructif et distrayant, qui ne manquera pas de plaire aux amoureux de la région et de susciter la curiosité des autres.

Tout est bon dans le breton – Bienvenue chez nous

Bande dessinée publiée en 2022 aux éditions Casa.


Suite au succès du « breizh-seller 2021″, « Tout est bon dans le Breton ! » revient pour un 2ème épisode encore plus… salé !


Après vous avoir invité à faire le tour de la plus belle région du monde de façon drôle et décalée, c’est désormais à Plouzinec que vous allez poser vos valises.

A travers les aventures d’une famille Bretonne déjantée, « Bienvenue chez nous » vous propose une immersion originale et hilarante chez le peuple le « moins chauvin » de France.

Au programme : de l’humour 100% pur beurre, des expressions typiques et des anecdotes authentiques arrosées… de soleil, car, comme le rappelle Mamie Goudène la reine de la crêpe, « en Bretagne, il ne pleut que sur les C… »


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tout est bon dans le breton – Bienvenue chez nous « 

« Tout est bon dans le breton – Bienvenue chez nous » de Fabien Delettres se distingue comme une perle d’humour régionaliste. Il est rare qu’une œuvre parvienne avec tant d’aisance à concilier le pittoresque d’une région et le caractère universel du rire. Ce tome, qui nous introduit à la vie trépidante de la famille Le Biniou, est un concentré de la Bretagne, servie avec un humour aussi croustillant qu’une galette bien dorée.

Delettres tisse sa narration avec un fil d’authenticité, brodant des anecdotes qui sentent bon le beurre salé et la brise iodée. La famille Le Biniou est un archétype brillant, une caricature affectueuse qui nous rend les Bretons à la fois proches et fabuleusement extravagants. L’humour, bien que par moments aussi lourd que la mer en tempête, reste envoûtant comme un air de biniou un soir de fest-noz.

Cependant, l’ouvrage ne se limite pas à une succession de vignettes comiques. C’est un véritable abécédaire culturel, une ode à une région dont la fierté n’a d’égal que sa générosité. Le dessin est aussi vivant que les récits qu’il illustre, capturant avec une habileté remarquable l’essence même du terroir breton.

Fabien Delettres ne s’adresse pas uniquement aux amoureux de la Bretagne ; il parle à quiconque sait apprécier l’humanité dans ce qu’elle a de plus sincère et de plus joyeusement déraisonnable.

Tout est bon dans le Breton ! 

Bande dessinée publiée en 2021 aux éditions Casa.


Ce livre dénué de tout chauvinisme vous apprendra que passer à côté d’un Breton, c’est frôler la perfection.

Et aux malheureux qui n’ont pas encore la chance d’être complètement à l’ouest, il montrera qu’il n’est jamais trop tard pour le devenir.

A travers ses expressions bien salées, ses légendes originales et ses histoires humoristiques, il vous invite à faire le tourde la plus belle région du monde, pour vous rappeler (ou vous faire admettre) que :  » Tout est bon dans le Breton ! « 


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tout est bon dans le Breton ! « 

« Tout est bon dans le Breton ! » de Fabien Delettres se distingue par son approche humoristique, centrée sur les particularités culturelles de la Bretagne. Cette œuvre est un pastiche affectueux de la région, offrant à la fois un guide de survie humoristique pour les non-initiés et un miroir caricatural pour les Bretons eux-mêmes.

La BD trouve sa place tant dans les mains d’un lecteur breton, fier de son héritage, que dans celles d’un néophyte désireux de s’immerger dans cette culture à travers un prisme décalé et amusant.

Le travail de Delettres est comme un abécédaire, où l’alphabet sert de prétexte à une exploration des clichés et des trésors de la Bretagne. Les expressions bretonnes et les anecdotes du quotidien sont saupoudrées d’un humour « 100% beurre salé ».

Ce qui ressort, c’est la capacité de l’auteur à créer une œuvre qui soit à la fois divertissante et révélatrice des petites vérités de la vie bretonne. Si l’on peut reprocher un certain manque de finesse dans le trait humoristique, celui-ci n’en demeure pas moins efficace et apprécié.

« Tout est bon dans le Breton ! » s’inscrit comme une célébration enjouée de la Bretagne, ses habitants, et ses traditions. Fabien Delettres, par cet ouvrage, contribue avec brio à la bibliothèque des représentations culturelles régionales en bande dessinée, et ce, avec un sens de l’humour indéniablement breton.