Catégorie : Toutes les BD

La révolte des bonnets rouges

Album publié en 2007 aux éditions CPE.


Résumé éditeur

couverture bd La révolte des bonnets rouges

Printemps 1675.

Des troubles éclatent à Rennes puis à Nantes. La population, excédée par la pression fiscale de Louis XIV, refuse de nouveaux impôts levés contre la volonté du Parlement de Bretagne et en violation du Traité de 1532 qui assurait que le respect des vieilles institutions du pays.

Bientôt les émeutes prennent un caractère insurrectionnel.

Après les villes de Haute Bretagne ce sont les campagnes de Basse Bretagne qui s’enflamment.

En Cornouaille, les insurgés rédigent un Code Pessovat (« ce qui est bon ») qui pose les bases d’une république bretonne égalitaire, tandis que Sébastien Le Balp, notaire à Kerglof, près de Carhaix, prend la tête du mouvement…

C’est cette belle page d’Histoire de Bretagne que Thierry Jigourel, journaliste, écrivain et Gérard Clam, dessinateur de presse et illustrateur, font revivre en 48 pages d’un rythme haletant dans lequel le souci de l’épique ne le cède en rien à la rigueur historique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La révolte des bonnets rouges »

Dans « La révolte des Bonnets Rouges« , Thierry Jigourel et Gérard Clam plongent le lecteur dans les méandres d’une Bretagne insurgée contre l’oppression fiscale du roi Louis XIV.

Avec un scénario vibrant et des illustrations qui capturent crûment la ferveur de la révolte, cette bande dessinée ne se contente pas de narrer des faits ; elle les incarne.

extrait bd La révolte des bonnets rouges

Jigourel, s’armant de sa plume historienne, dresse un récit où l’épopée des simples se heurte à la complexité des enjeux politiques.

Clam, quant à lui, imprime cette tension sur le papier avec un style brut qui sied à la rudesse de l’époque.

Ensemble, ils offrent une œuvre qui n’est pas seulement une fenêtre sur le passé, mais un miroir des luttes actuelles.

Cette BD, à la fois didactique et révoltée, est un cri du cœur du patrimoine breton qui résonne bien au-delà de ses frontières historiques.


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Lieux visités par la bd en Bretagne

CarhaixKerglofNantes

Mendiants et orgueilleux

Bande dessinée publiée en 2009 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Albert Cossery publié en septembre 1955.

couverture bd Mendiants et orgueilleux

Quinze ans avant la vogue des adaptations littéraires en bandes dessinées, Golo adaptait avec succès le roman d’Albert CosseryMendiants et orgueilleux.

Quinze ans après sa première publication dans «(À suivre)», Futuropolis réédite ce livre essentiel. Cossery y dépeint les laissés-pour-compte des quartiers miséreux du Caire, faisant l’éloge du dénuement et de la paresse conçus comme un art de vivre, en opposition à nos pratiques occidentales : «Gagner est un mot obscène, un terme de commerce. Je hais l’argent et l’ambition, ils sont la cause de tous les malheurs du monde.

En Orient, lorsqu’on a de quoi vivre, on ne travaille pas. En Occident, plus on a d’argent, plus on en veut.»
Un livre essentiel pour Golo qui s’est installé alors au Caire, et qui revient aujourd’hui, avec Mes mille et une nuits au Caire, sur sa ville d’adoption et ses habitants, avec chaleur et humanité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mendiants et orgueilleux »

Dans l’ édition graphique de « Mendiants et orgueilleux » par Golo, inspirée du roman d’Albert Cossery, le Caire s’illustre comme le théâtre d’une humanité fracturée. Le dessin, épuré et poignant, porte le récit d’une société cairote clivée non seulement par les richesses, mais aussi par les idéaux.

Gohar, l’ancien philosophe devenu mendiant, est le symbole d’un dénuement qui, loin de l’abattre, semble lui conférer une forme de noblesse austère. La dualité se lit dans chaque trait, chaque ombre de ce roman graphique où la misère côtoie la grandeur d’âme.

La narration visuelle met en relief la satire sociale du roman original. Elle illustre avec acuité la superficialité des possédants et l’authenticité des pauvres, questionnant la véritable essence de la richesse.

extrait bd Mendiants et orgueilleux

L’adaptation de Golo reste fidèle à l’esprit subversif de Cossery, transposant le mépris pour le matérialisme dans un langage visuel qui résonne avec le caractère intemporel du message. Ce n’est pas tant dans les possessions que dans l’indépendance de l’esprit que Gohar et ses compagnons d’infortune trouvent leur dignité.

Le personnage d’El Kordi, oscillant entre son milieu bourgeois et son aspiration à la solidarité avec les plus démunis, incarne cette lutte intérieure et souligne l’hypocrisie d’une société où les apparences sont reines. La révolte qu’il symbolise est aussi intérieure que sociale, un appel à la lucidité dans un monde d’illusions.

« Mendiants et orgueilleux » se révèle ainsi être une œuvre où la simplicité du dessin contraste avec la complexité des thématiques, un réquisitoire graphique contre l’aliénation par l’argent et un éloge de la liberté de l’esprit.

Mise en bouche

Bande dessinée publiée en 2008 aux éditions Futuropolis.


D’après la nouvelle de Philippe Djian publiée en 2003.

couverture bd Mise en bouche

Mise en bouche est une nouvelle de Philippe Djian paru en 2003 en supplément d’un magazine culturel.

À sa lecture, Jean-Philippe Peyraud a tout de suite eu envie d’adapter cette fantaisie dramatique en bande dessinée.


Quelques années plus tard, contact est pris, et Philippe Djian, qui aime particulièrement ce texte, mais aussi la bande dessinée, et apprécie le travail de Jean-Philippe Peyraud, donne immédiatement son accord.

Jean-Philippe Peyraud adapte la nouvelle en bande dessinée, tandis que Djian peaufine les dialogues…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mise en bouche »


Dans « Mise en bouche », le pinceau de Jean-Philippe Peyraud s’empare avec une subtilité remarquable de la nouvelle de Philippe Djian pour tisser une toile graphique qui, à l’instar de ses protagonistes, captive et retient.

En marge des faits divers, le récit épouse une tangente intimiste, où une situation extrême – la prise d’otages dans une école maternelle – devient l’écrin d’une romance naissante et improbable.

Peyraud ne se contente pas de transposer; il transcende la matière première pour la fondre dans le moule de la bande dessinée avec une maîtrise qui s’admire à chaque planche. Son trait, épuré mais expressif, épouse les émotions et les sous-entendus, tandis que les couleurs de Laurence Croix apportent la profondeur nécessaire à l’ambiance confinée de ce huis clos palpitant.

extrait bd Mise en bouche

L’originalité de l’œuvre réside dans sa capacité à détourner l’attention du sensationnalisme pour la focaliser sur l’humain, ses failles et ses aspirations.

Le dessin simple mais poignant accompagne une narration où les non-dits ont autant de poids que les dialogues finement ciselés par Djian. La gestion des silences, les regards échangés, tout concourt à rendre cette histoire d’amour aussi délicate que le contexte est brutal.

Cette BD confirme l’engagement de Futuropolis dans la publication d’œuvres qui interpellent, déstabilisent et restent en mémoire bien après avoir tourné la dernière page.

Big Foot

Bande dessinée publiée en 2017 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman Le Monstre des Hawkline de Richard Brautigan publié en septembre 1974.

couverture bd Big Foot

Avant La Forêt des renards pendus, Nicolas Dumontheuil a adapté librement Le Monstre des Hawkline de Richard Brautigan.

Il rend ainsi hommage aux personnages et à l’humour de Richard Brautigan qui avait écrit ce roman pour «faire marrer» ses copains du Montana.


Nicolas Dumontheuil a relevé haut la main ce défi et signe un western loufoque particulièrement jubilatoire!

Paru initialement en 3 tomes, Big Foot paraît enfin en version intégrale!


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Big Foot »

Dans le paysage du neuvième art, « Big Foot » de Nicolas Dumontheuil émerge comme un roc d’originalité dans la plaine souvent trop lisse des westerns en bande dessinée.

Si Brautigan avait écrit « Le Monstre des Hawkline » pour amuser ses amis du Montana, Dumontheuil a plongé dans cet univers avec un malin plaisir, sculptant un hommage qui suinte l’ironie et l’absurde.

L’ouvrage est une fresque qui défie le temps, un western atypique où le légendaire Big Foot est prétexte à une sarabande de situations aussi cocasses qu’incongrues. Les personnages de Ned et Zeb, cow-boys à la gâchette facile et aux visages burinés par l’absurde, entraînent le lecteur dans une danse frénétique où l’humour côtoie l’irrévérence, et où chaque case semble un tableau d’une exposition dédiée à l’étrangeté.

Le trait de Dumontheuil, libre et expressif, accompagne un scénario qui, bien que flirtant avec le surréel, reste ancré dans une profondeur insoupçonnée. La palette de couleurs d’Isabelle Merlet ajoute à cette dimension une touche de vivacité, faisant de chaque page une célébration du non-conformisme graphique.

extrait bd Big Foot

Cependant, cette même originalité qui fait le sel de « Big Foot » peut aussi en faire son poison. Le lecteur en quête de repères traditionnels pourrait se perdre dans cette forêt narrative dense et peuplée de bizarreries.

En définitive, « Big Foot » est une œuvre clivante, un ovni littéraire qui divise par son audace et sa volonté de rompre avec les conventions. Elle est à la fois une invitation à la liberté créative et un test pour le palais du lecteur.

Hinault dans la légende

Album publié en 2023 aux éditions Mareuil.


Résumé éditeur

couverture bd bd Hinault dans la legende

Les victoires forgent les palmarès.

Les hommes bâtissent les légendes.


De 1982 à 1986, revivez l’épopée de Bernard Hinault, le plus grand champion cycliste français.


Dans ce dernier tome explosif de la trilogie Hinault, découvrez comment le « blaireau » entre définitivement au panthéon du sport mondial.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hinault dans la légende »

La bande dessinée « Hinault dans la légende » de Jeff Legrand, illustrée par Fabien Ronteix, nous invite à pédaler à travers l’épopée sportive de Bernard Hinault, le « Blaireau« .

L’ouvrage, récemment paru chez Mareuil Éditions, se veut le dernier volet d’une trilogie qui a suivi les coups de pédale et les victoires du cycliste entre 1982 et 1986, une période charnière de sa carrière qui l’a vu s’inscrire dans le marbre des icônes du sport.

Le choix narratif de Legrand et Ronteix semble être celui d’une immersion, une plongée au cœur de la ferveur et de la tension des courses, capturant non seulement l’athlète, mais aussi l’homme derrière le mythe.

Le scénario de Legrand, enrichi par le témoignage direct de Hinault, offre une perspective intime, presque confidentielle, alors que les illustrations de Ronteix rendent avec brio l’intensité et l’effervescence du peloton. C’est une alliance de texte et d’image qui tente de transcender la simple narration sportive pour toucher à l’universel.

« Hinault dans la légende » se présente comme un vibrant hommage à l’une des figures les plus emblématiques du cyclisme français, une bande dessinée qui devrait séduire les passionnés du genre, et qui mériterait, peut-être, d’être davantage sous les feux de la rampe.


Trois fois un

Bande dessinée publiée en 2007 aux éditions Futuropolis.


D’après le recueil Tout à l’ego de Tonino Benacquista publié en 1999.

couverture bd Trois fois un

Après La Boîte noire transposé en bande dessinée et au cinéma, ce sont trois autres nouvelles de Tonino Benacquista, tirées du recueil Tout à l’ego, qui sont aujourd’hui adaptées par une jeune dessinatrice au talent plus que prometteur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Trois fois un »

Dans « Trois fois un« , Gabrielle Piquet se fait l’écho de Tonino Benacquista à travers trois récits qui explorent l’humain dans ce qu’il a de plus intime et surprenant.

L’album débute avec « La Volière », un conte sur l’héritage et le mystère familial, où un jeune homme confronté au dernier souhait d’un oncle mourant plonge dans une quête de sens touchante.

« La Pétition » nous propulse dans une comédie de circonstances où la malchance d’un journaliste se mêle à la nostalgie amoureuse, créant une dynamique à la fois amère et humoristique.

Enfin, « Q.I. » révèle avec sensibilité l’isolement d’un enfant surdoué, donnant voix à ses pensées les plus profondes.

extrait bd Trois fois un

Piquet, avec un dessin évoquant le travail de Sempé, réussit à capturer ces émotions dans des traits simples mais expressifs. Cet ouvrage, loin d’être un simple divertissement, s’impose comme une œuvre réfléchie, dessinant avec finesse les contours du cœur humain.

Oradour-sur-Glane 10 juin 1944

Album publié en 2024 aux éditions Petit à petit


Résumé éditeur

Oradour-sur-Glane, 10 juin 1944.

Ce petit village de la Haute Vienne, situé à 20 kilomètres de Limoges, a connu l’une des journées les plus noires de l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale lorsqu’elle a vu arriver les blindés de la Division Das Reich.

Les nazis sont entrés dans le village et ont exécutés sans distinction toutes les personnes qu’ils y ont trouvés.

Retrouvez dans ce récit l’un de plus emblématiques crimes de guerre du 20e siècle, à travers ses différents protagonistes, enrichi de passionnantes pages documentaires qui vous permettront d’en apprendre plus sur cet événement dont la mémoire se doit d’être entretenue.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Oradour-sur-Glane 10 juin 1944 »

La bande dessinée « Oradour-sur-Glane, 10 juin 1944« , scénarisée par Philippe Tomblaine, se présente comme une œuvre marquante dans le paysage des récits graphiques historiques. Par son approche didactique et narrative, cet ouvrage plonge le lecteur dans l’horreur d’un massacre qui a marqué les mémoires collectives.

Les treize récits illustrés, accompagnés de pages documentaires riches en détails historiques, offrent un panorama complet des événements tragiques du 10 juin 1944.

Philippe Tomblaine parvient à restituer avec une précision saisissante les faits tout en insufflant une dimension humaine à l’histoire. Les anecdotes et témoignages, tels ceux des survivants Robert Hébras et Marguerite Rouffanche, permettent d’ancrer le récit dans une réalité palpable, où la barbarie nazie est confrontée à l’innocence d’un village paisible.

Les illustrations, réalisées par Maria Riccio, Emmanuel Cerisier, et Arnaud Jouffroy, apportent une force visuelle à ce drame, mêlant réalisme et subtilité dans une œuvre qui se veut accessible à un large public.

Loin d’être une simple reconstitution historique, cette bande dessinée s’érige en véritable acte de mémoire. En associant rigueur documentaire et émotion, elle interpelle et sensibilise le lecteur sur l’importance de se souvenir pour ne jamais reproduire de telles atrocités. C’est une œuvre indispensable pour comprendre la portée d’un crime de guerre qui, 80 ans après, continue d’ébranler les consciences.

Avec cette bande dessinée, Tomblaine et ses collaborateurs nous livrent non seulement un témoignage poignant, mais également un outil pédagogique de premier ordre.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Oradour-sur-Glane

Le petit bleu de la côte Ouest

Bande dessinée publiée en 2008 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Jean-Patrick Manchette publié en 1976.

«D’un côté Manchette, de l’autre Tardi.
Le petit bleu de la côte Ouest nous parlait sur fond de Gerry Mulligan et Bob Brookmeyer, du temps d’alors, de la crise profonde d’un homme, reflet de celle du monde qui l’entourait.

Le temps d’alors est celui d’aujourd’hui. La crise est toujours là, sans doute encore plus profonde. Et Gerfaut continue d’avoir le « blues » et à tourner sur le boulevard périphérique extérieur de Paris, vers trois heures du matin, à 145 km/h, à la rencontre d’une inévitable violence. Tardi a trouvé l’équivalent graphique, « réaliste et critique », de ce monde perdu et violent. Il pratique l’arrêt sur image avec une précision clinique, notamment lorsque tout dérape.

Fidèle à l’esprit du texte, il s’est gardé de faire « davantage qu’un polar ». À l’heure où Manchette accède aux collections « littéraires », il s’est fait un point d’honneur d’entrer dans son univers. On peut tout aussi bien dire qu’il a invité Manchette dans le sien.»
François Guérif.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le petit bleu de la côte Ouest »

Dans « Le petit bleu de la côte Ouest« , Jacques Tardi se fait l’architecte d’un noir et blanc qui résonne avec la force d’un cri dans le silence de la nuit. Cette bande dessinée, adaptation du roman de Jean-Patrick Manchette, est un hommage au genre noir, porté par un dessin qui capte l’essence d’une époque et d’une société à la dérive.

Tardi, avec sa maestria graphique habituelle, traduit avec acuité les thèmes de Manchette : critique sociale, destin individuel broyé par les rouages implacables du capitalisme et une violence brute. Ses personnages sont taillés à la serpe, leurs visages ciselés traduisant une gamme d’émotions qui va de la désillusion la plus sombre à la rage la plus pure.

L’intrigue de « Le petit bleu de la côte Ouest » est celle d’un homme pris dans la tourmente d’une conspiration qui le dépasse. George Gerfaut, anti-héros malgré lui, se retrouve malencontreusement au centre d’une toile d’araignée dont chaque fil est trempé dans le poison de la trahison et de la corruption.

Tardi ne se contente pas de suivre le récit, il le transcende par des planches où la composition, le jeu d’ombres et de lumières, contribuent à créer une atmosphère oppressante, presque étouffante.

Le noir et blanc utilisé par Tardi n’est pas un simple choix esthétique, c’est un langage. Les contrastes marqués, les silhouettes et les décors urbains sont autant de métaphores visuelles d’un monde en noirceur, où les éclats de lumière sont d’autant plus éblouissants qu’ils sont rares et fugaces.

« Le petit bleu de la côte Ouest » est donc bien plus qu’une adaptation ; c’est une œuvre qui, tout en restant fidèle à l’esprit de Manchette, offre une vision unique et personnelle de Tardi. Le lecteur est invité non seulement à suivre une histoire, mais aussi à contempler une œuvre d’art où chaque case est un tableau.

Ralentir

Album publié en 2017 aux éditions Le Lombard.


Résumé éditeur

couverture bd Ralentir

David est représentant commercial et vient de recevoir une proposition de promotion. Après une semaine passée loin de sa famille, il prend la route pour rentrer pour le week-end.

Le temps est pluvieux et David ne se sent pas très bien. Alors qu’il s’arrête pour reprendre ses esprits, Emma, une auto-stoppeuse à l’allure marginale s’engouffre dans sa voiture.

Il n’avait pas vraiment prévu ça mais, bonne âme, il accepte de faire un bout de chemin avec cette passagère aux convictions et au mode de vie opposés aux siens. Le temps d’un trajet tendu et semé d’embûches, David entrevoit la possibilité d’une autre manière de vivre et oscille entre deux extrêmes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ralentir »

Dans « Ralentir« , Delphine Le Lay et Alexis Horellou nous proposent un récit graphique invitant à une introspection sur notre rapport au temps et à la consommation dans une société qui valorise la vitesse et l’efficacité.

L’histoire de David, un commercial pris dans le tourbillon d’une vie professionnelle exigeante, et d’Emma, une autostoppeuse aux idéaux de décroissance, sert de prisme à une critique douce-amère du monde contemporain.

La bande dessinée se distingue par un style graphique épuré qui, passant de teintes grises à des couleurs plus chaleureuses, accompagne le voyage introspectif des personnages. Le choix de cet esthétisme visuel, loin d’être anodin, sert le propos de l’œuvre et enrichit l’expérience du lecteur, le confrontant visuellement à la transformation des protagonistes.

extrait bd Ralentir

Le Lay et Horellou abordent avec finesse la question du choix de vie à travers leurs personnages bien campés, évitant les dichotomies simplistes pour explorer les nuances de la condition humaine. La confrontation des modes de vie de David et d’Emma devient une métaphore de la recherche d’un équilibre entre ambition personnelle et bien-être collectif, interrogeant ainsi les valeurs fondamentales de notre société.

« Ralentir » est avant tout une invitation à la réflexion, un appel à questionner notre quête incessante de productivité et à redécouvrir les plaisirs simples d’une vie moins précipitée.

La résonance de ce message avec notre époque est incontestable, et la capacité de « Ralentir » à éveiller chez le lecteur un désir de contemplation et de connexion humaine authentique est indéniable. C’est une œuvre qui mérite d’être lue lentement, pour en savourer pleinement la richesse et la profondeur.


Lieux visités par la bd en Bretagne

CarhaixDouarnenezRennes

Gaby ou la belle et l’argent

Album publié en 2024 aux éditions Michel Lafon.


Résumé éditeur

Adapté d’une pièce inédite écrite par Marcel Pagnol entre 1951 et 1955.

couverture bd Gaby ou la belle et l'argent

Gaby, une jeune femme bourgeoise et célibataire, mène une vie oisive. Elle confie sa fortune à son père, qui réalise des investissements douteux et dilapide tout l’argent de sa fille!

Bientôt sans le sou et sans toit, Gaby doit se marier vite, et riche! Elle élabore alors un plan avec son père et un escroc…

Une Comédie satirique et follement drôle, dans la veine de Topaze.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gaby ou la belle et l’argent »

La bande dessinée « Gaby ou la Belle et l’Argent« , scénarisée par Véronique Grisseaux et illustrée par Luc Brahy, est une adaptation moderne et captivante d’une comédie inédite de Marcel Pagnol.

L’histoire suit Gaby, une femme habituée au luxe et à l’opulence, qui se retrouve soudainement ruinée. Refusant de renoncer à son mode de vie, elle élabore un plan pour épouser un riche prétendant.

Grisseaux réussit à capturer l’essence de l’humour piquant de Pagnol, en y ajoutant une touche contemporaine. Les dialogues sont vifs et empreints d’ironie, reflétant parfaitement la critique sociale subtile de l’œuvre originale.

extrait bd Gaby ou la belle et l'argent

Les dessins de Brahy, avec leurs traits précis et leurs couleurs éclatantes, apportent une dimension visuelle attrayante et dynamique, rendant justice à l’époque tout en restant accessibles aux lecteurs modernes​​.

La bande dessinée réussit à conserver l’esprit de Pagnol, exposant les travers de la bourgeoisie avec légèreté et profondeur.

En somme, « Gaby ou la Belle et l’Argent » est une lecture incontournable pour les amateurs de comédies de mœurs et d’adaptations littéraires​​.