Catégorie : Toutes les BD

Le jour d’avant

Album publié en 2024 aux éditions Steinkis.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Sorj Chalandon publiée en 2017.

couverture bd Le jour d'avant

« Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis.

À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n’ai jamais cessé de le lui promettre.
J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte esseulée.
J’allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n’avaient jamais payé leurs crimes. »


Au-delà de leur travail d’adaptation, Romain et Simon enrichissent cet album d’un cahier documentaire, résultat d’un travail de terrain, à Liévin, au Musée de l’école de la Mine ou encore au Centre historique minier de Lewarde.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le jour d’avant »

Avec Le Jour d’avant, Romain Dutter et Simon Géliot livrent une adaptation poignante du roman de Sorj Chalandon, relatant la catastrophe minière de Liévin en 1974.

Le récit suit Michel, hanté par la disparition de son frère aîné Joseph, mort lors de l’explosion tragique qui a coûté la vie à quarante-deux mineurs. À travers ses yeux, nous plongeons dans un monde où la souffrance devient héritage familial. Les auteurs naviguent habilement entre passé et présent, construisant une narration qui transcende le simple témoignage historique pour se muer en réflexion sur la mémoire et la vengeance.

extrait bd Le jour d'avant

Graphiquement, le travail de Simon Géliot est saisissant. Ses traits lourds et chargés de détails donnent vie à des personnages marqués par des années de peine. Les couleurs sombres, entre gris et noir, renforcent l’ambiance oppressante de cette époque minière où chaque descente au fond des galeries pouvait être la dernière.

L’intensité dramatique du récit est magnifiée par une mise en page fluide, alternant silences et éclats émotionnels. Le poids des souvenirs, la colère rentrée et l’injustice ressentie s’expriment avec une force rare, faisant de Le Jour d’avant bien plus qu’un simple roman graphique.

Alan Turing

Bande dessinée publiée aux éditions Casterman en 2024.


La vie et les pensées intimes d’un génie des mathématiques.

couverture  bd Alan Turing

Alan Turing est surtout connu pour avoir réussi à décoder les messages cryptés par la machine nazie Enigma.

Mais que sait-on réellement de l’homme derrière le savant ?

Élevé loin de ses parents, Alan Turing est peu adapté aux rapports humains. C’est la rencontre à l’adolescence de son premier amour, Chris, qui l’ouvre au monde.

Autour de leur passion partagée pour la science se noue une complicité fusionnelle. Mais lorsque Chris disparaît quelques années plus tard, Alan se lance corps et âme dans la recherche et deviendra un atout majeur pour les Alliés.

Rythmé par le procès qui finira par condamner son homosexualité, Alan Turing retrace de manière intime la vie d’un génie qui a marqué notre Histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Alan Turing »

Dans Alan Turing, Maxence Collin et François Rivière proposent une relecture poignante de la vie de l’un des plus grands esprits du XXe siècle. Ce roman graphique, magnifiquement illustré par Aleksi Cavaillez, réussit un pari audacieux : rendre accessible la complexité d’une figure aussi monumentale que Turing, tout en révélant ses luttes internes et les injustices qu’il a subies.

Le récit débute par un moment crucial : le procès d’Alan Turing en 1952, où il est accusé d’indécence en raison de son homosexualité. Les auteurs utilisent ce cadre judiciaire pour explorer les souvenirs et les réflexions du mathématicien, offrant ainsi un portrait nuancé de son humanité. Les flashbacks, habilement intégrés, nous plongent dans les moments clés de sa vie, depuis ses premières découvertes mathématiques jusqu’à sa contribution décisive à la victoire des Alliés contre les Nazis.

extrait bd Alan Turing

L’approche graphique de Cavaillez, en noir et blanc, complète parfaitement la narration, ajoutant une dimension sombre et introspective qui résonne avec les thèmes abordés. Le style visuel, à la fois simple et chargé de sens, capte l’attention tout en renforçant la gravité du sujet.

Alan Turing est un hommage vibrant à un homme brisé par une société incapable de reconnaître sa valeur. Ce livre, à la fois accessible et profond, mérite une place de choix dans toute bibliothèque, tant pour son intérêt historique que pour sa qualité artistique.

Un ouvrage à ne pas manquer.


Pegasus – Récits de la 6e division aéroportée

Album publié en 2024 (projet en cours sur Ulule) aux éditions Inukshuk.


Résumé éditeur

couverture bd Pegasus - Récits de la 6e division aéroportée

A l’instar de notre premier album, « L’ombre d’antan, récits de la Grande Guerre », « PEGASUS, récits de la 6ème Division Aéroportée » se présente sous la forme d’un album collectif contenant 6 récits courts de 8 pages plus une introduction de 3 pages, soit 51 pages de BD.
Comme d’habitude sur nos projets, un large dossier historique et graphique complétera l’ensemble.

Les récits, tirés de faits réels, chroniques de soldats ou de civils, vous plongeront dans l’ambiance particulière des premiers jours de la bataille de Normandie sur le flanc est, en compagnie de la 6ème Division Aéroportée britannique.

Qu’ils vous présentent une mission de sauvetage derrière les lignes ennemies, des civils obligés de quitter leur domicile pour se protéger, en passant par la nuit étonnante de la responsable d’une maternité, ils s’attacheront à en faire ressortir l’aspect humain.

Les histoires sont scénarisées par Philippe Zytka – « Les échappés », qui retrouve ici une période et des évènements qu’il connaît parfaitement. Pour illustrer ces histoires, il s’est entouré d’une équipe de choc : Cinzia Di Felice, Darko Perovic, Dejan Nenadov, Eric Ruckstuhl, Fabrice Le Hénanff, Munch et Ivan Stojkovic.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Pegasus – Récits de la 6e division aéroportée « 

Ce projet de bd est actuellement en cours sur le site ulule.com. Il devrait sortir en mai 2024.

extrait bd Pegasus - Récits de la 6e division aéroportée

Oradour – L’innocence assassinée

Album publié en 2024 aux éditions Anspach.


Résumé éditeur

couverture bd Oradour - L innocence assassinée

10 juin 1944.

Remontant vers le front de Normandie, la division SS Das Reich détruit Oradour-sur-Glane, un paisible bourg de la Haute-Vienne, et y assassine 643 civils innocents.

Seule une poignée d’entre eux parvient à s’extirper du village encerclé par les nazis. Parmi ces survivants, le jeune Robert Hébras. Ce crime de guerre marque à jamais sa vie comme celle des autres victimes, leurs familles et leurs proches.

Au fil des ans, M. Hébras s’y est mué en témoin de l’Histoire, en symbole de la lente réconciliation des peuples : ainsi, en 2013, sa rencontre avec les présidents allemands et français dans les ruines même marque la mémoire collective.

L’ultime survivant du massacre aspire ainsi à ce que cette tragédie collective soit portée par bande dessinée afin de sensibiliser davantage encore à la récurrente menace de néfastes idéologies comme du révisionnisme.

C’est dans cet esprit de constante pédagogie, que Robert Hébras initie cet ouvrage choral animé par le plus scrupuleuse véracité historique, puis l’accompagne au fil de la création.

Disparu en février 2023, Robert Hébras aura vu le découpage dessiné et la moitié des planches.



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Oradour – L’innocence assassinée »

« Oradour – L’innocence assassinée« , de Jean-François Miniac, est une œuvre graphique d’une rare intensité, plongeant le lecteur au cœur du drame du 10 juin 1944.

À travers un récit aussi bouleversant que rigoureux, cette bande dessinée retrace le massacre d’Oradour-sur-Glane avec une précision qui témoigne du respect profond pour les victimes. Loin de toute surenchère émotionnelle, Miniac et son illustrateur Bruno Marivain choisissent de narrer les événements avec une sobriété qui renforce la force du propos.

Les dessins de Marivain, à la fois réalistes et épurés, capturent l’horreur du massacre sans jamais sombrer dans le voyeurisme. L’utilisation des tons sépia et gris sert parfaitement le récit en accentuant l’atmosphère tragique du village anéanti. Le choix de se concentrer sur les témoignages et les faits historiques, plutôt que sur des scènes graphiquement choquantes, permet à l’album de s’adresser à un large public, notamment aux jeunes, tout en évitant les écueils du sensationnalisme​.

Par son engagement pédagogique et mémoriel, « Oradour – L’innocence assassinée » se révèle être bien plus qu’une simple bande dessinée. C’est un hommage vibrant à la mémoire collective, une invitation à ne jamais oublier.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Oradour-sur-Glane

Le vagabond des Étoiles – Intégrale

Album publié en 2021 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London publié en 1915.

L’un des chefs-d’oeuvre de Jack London, magistralement adapté par Riff Reb’s, proposé sous la forme d’une prestigieuse édition intégrale.


Orné d’un fer à chaud argent, cette édition intégrale – grand format – réunit les volumes 1 et 2 du Vagabond des Étoiles, un projet que Riff Reb’s porte en lui depuis une trentaine d’années.

Oscillant entre réalisme et fantastique, ce récit s’impose à la fois comme un procès contre l’univers carcéral et un hommage à la puissance de l’imaginaire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le vagabond des Étoiles – Intégrale »

Riff Reb’s, avec son dernier chef-d’œuvre graphique « Le Vagabond des Étoiles« , ne se contente pas de transposer en images le récit de Jack London, mais il le transcende. Dans cette épopée carcérale où la noirceur des murs de la prison contraste avec l’éclat des rêves d’évasion, Reb’s déploie un art narratif qui marie avec brio le texte et l’image.

Son dessin, tantôt épuré, tantôt détaillé, accompagne le lecteur dans l’obscurité des cellules aussi bien que dans la lumière des paysages intérieurs du protagoniste. La palette de couleurs est une métaphore visuelle des états d’âme, des transitions douces des bleus et gris des songes aux teintes dures et réelles de la vie en détention.

Cette œuvre, portée par un projet de trente ans, est un hommage à la liberté de l’esprit face à l’oppression physique. Reb’s ne se fait pas seulement l’écho de London, il amplifie sa voix avec une puissance graphique qui donne une nouvelle dimension à l’histoire.



Le vagabond des Étoiles – Seconde partie

Album publié en 2020 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London publié en 1915.

couverture bd Le vagabond des Étoiles - Seconde partie

Magistralement adapté en deux volumes par Riff Reb’s, Le Vagabond des Étoiles est un sublime hommage à l’un des chefs-d’oeuvre de Jack London.

San Quentin. Dans la prison d’État, Darrell Standing, toujours soumis à la torture de la camisole de force, poursuit ses voyages extracorporels.

Il s’incarne dans de nouvelles vies – hommes, femme, enfant – à travers l’histoire du monde, qui nous font voyager du western au péplum en passant par la préhistoire.

Pour garder la raison, Darrell Standing recherche et trouve des preuves de la réalité de ses vies antérieures. S’ouvre également pour lui un abîme de réflexions sur l’immuable destin de l’humanité partout et toujours inféodée à l’amour, la superstition et la violence.

Finalement en marche vers la potence, il esquisse un sourire car il a cette phrase en tête : « Il m’a fallu mourir et mourir encore pour m’apercevoir que la vie était inépuisable. »


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le vagabond des Étoiles – Seconde partie »

Dans « Le vagabond des Étoiles – Seconde partie« , Riff Reb’s parachève son voyage artistique dans les méandres de l’esprit de Darrell Standing, personnage de Jack London condamné à l’immobilité corporelle et à l’errance astrale.

Si la prison de San Quentin est le théâtre de son calvaire physique, c’est dans l’éther que se joue sa quête de liberté. Reb’s, dans un graphisme où la force des noirs et blancs rivalise avec l’audace des couleurs assignées à chaque chapitre, crée une atmosphère qui est un cri contre l’enfermement et une ode à la puissance évocatrice des rêves.

extrait bd Le vagabond des Étoiles - Seconde partie

Ce dernier opus, baigné dans une palette de teintes singulières, transporte le lecteur à travers des vies antérieures débordantes de réalisme et de fantastique.

Le trait de Reb’s, précis et captivant, alloue à chaque personnage une identité graphique forte, éloignée de la redondance visuelle souvent reprochée dans le neuvième art. Ce travail d’adaptation ne se contente pas de rendre hommage à London mais interroge, par la profondeur de ses illustrations, la condition humaine face à l’adversité.

L’ingéniosité narrative de Reb’s se révèle dans sa capacité à tisser un lien intime entre le lecteur et le protagoniste, dont les évasions mentales deviennent des fenêtres d’évasion pour nous tous.

« Le vagabond des Étoiles » n’est pas seulement un succès graphique, c’est une expérience transcendante qui rappelle que l’imaginaire est le dernier sanctuaire de liberté de l’homme.



Le vagabond des Étoiles – Première partie

Album publié en 2019 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London publié en 1915.

couverture bd Le vagabond des Étoiles - Première partie

Magistralement adapté en deux volumes par Riff Reb’s, Le Vagabond des Étoiles est un sublime hommage à l’un des chefs d’oeuvre de Jack London.

San Quentin. Dans la prison d’État de Californie, Darrell Standing, ingénieur agronome, s’apprête à être pendu.

Pour supporter les tortures que lui infligent les geôliers, il s’évade au gré de voyages astraux dans des vies passées.

Il se retrouve sous les traits du comte Guillaume de Sainte-Maure au coeur du Paris de Louis XIII ; sous ceux d’un enfant sur les pistes de la conquête de l’Ouest ; en ermite hystérique ; en migrante irlandaise ; ou encore en Viking devenu soldat romain…

Oscillant entre réalisme et fantastique, ce roman remarquablement adapté par Riff Reb’s s’impose à la fois comme un procès contre l’univers carcéral et un hommage à la puissance de l’imaginaire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le vagabond des Étoiles – Première partie »

Dans l’adaptation audacieuse de Riff Reb’s, « Le Vagabond des Étoiles – Première partie » se révèle être un triomphe visuel qui s’empare de l’essence même de l’œuvre de Jack London. Ce n’est pas tant une adaptation qu’une renaissance où les frontières entre la prison corporelle et l’évasion de l’esprit s’estompent dans un ballet d’ombres et de lumières.

Reb’s, armé de son pinceau comme d’un scalpel, dissèque la dureté du système carcéral américain et offre, par contraste, une ode à la liberté de l’esprit humain. Son protagoniste, Darrell Standing, incarne la résilience de l’âme face à l’oppression, trouvant refuge dans des vies antérieures aussi diverses que captivantes. Chaque page est une fresque qui nous transporte d’une époque à l’autre, une palette de souffrances et de rêves.

extrait bd Le vagabond des Étoiles - Première partie

L’album, tout en étant un hommage au talent narratif de London , se démarque par la force de son expression graphique. Reb’s ne se contente pas de dessiner ; il grave dans le papier le cri silencieux d’un homme en quête de son dernier territoire de liberté : l’imaginaire.

En résulte une œuvre à la fois sombre et lumineuse, un reflet poignant de l’humanité qui, même enchaînée, aspire à l’infini des étoiles. « Le Vagabond des Étoiles » est ainsi une invitation à redécouvrir London à travers le prisme d’un artiste qui ne se contente pas d’illustrer un récit, mais qui le transcende.



Arsenic – Tome 2

Album publié en 2018 aux éditions Sixto.


Résumé éditeur

Hélène Jégado, l’ombre de la décapitée.

Si le premier volet du diptyque Arsenic retraçait le parcours sanglant d’Hélène Jégado, tueuse en série émérite, le second nous fait le récit de l’engagement sans faille de Magloire Dorange, son avocat, contre le nouveau pouvoir politique mis en place par Louis-Napoléon à la suite du coup d’état du 2 décembre 1851.


Il rejoint les forces fidèles à la République dans leur lutte acharnée contre le dictateur.

Jeune homme passionné, Magloire Dorange s’appuie dans son combat sur le procès tronqué de l’empoisonneuse qui, selon lui, aurait dû être repoussé afin de lui offrir une défense digne de ce nom.

Il sait la femme folle, donc non responsable de ses actes, et voit dans le sort qui lui est fait le symbole d’une République que l’on a décapitée..


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Arsenic – Tome 2 »


Dans « Arsenic- Tome 2 », l’union des talents d’Olivier Kéraval et Luc Monnerais atteint des sommets d’ingéniosité narrative. Ensemble, ils redonnent vie à Magloire Dorange, un personnage complexe dont l’engagement politique éclaire les recoins les plus sombres de l’histoire post-coup d’État de Louis-Napoléon en 1851.

À travers des illustrations saisissantes et un scénario subtilement orchestré, les auteurs plongent le lecteur dans un tourbillon d’émotions et de réflexions. Le procès de l’empoisonneuse bretonne Hélène Jégado devient le point focal d’une lutte acharnée pour la justice, incarnée par Dorange lui-même.

Kéraval et Monnerais tissent habilement les fils de l’intrigue, mêlant fiction et réalité historique pour créer une œuvre d’une profondeur inégalée.



Lieux visités par la bd en Bretagne

PlouhinecRennes

Sampiero Corso – Intégrale

Albums publiés en 2017 aux éditions DCL


Résumé éditeur

couverture bd Sampiero Corso - Intégrale

Sampiero Corso est le plus célèbre des Personnages historiques corses, avec Napoléon et Pasquale Paoli.

Il rencontra les plus grands de son siècle agité, inspira Shakespeare, et devint une légende sur les champs de bataille jusqu’à Alger, où on l’appelait le « roi des corses ».

Sempiero Corso était un mercenaire, un condottiere, un héros qui devint un mythe de son vivant.

Cette bande dessinée en deux épisodes, réunie ici en un seul volume, raconte sa légendaire histoire…

Après les séries Paoli et Le Bagne de la honte, Frédéric Bertocchini et Eric Ruckstuhl poursuivent, aux éditions DLC, leur immense fresque historique en bande dessinée.

Les auteurs continuent de nous raconter l’histoire de la Corse, et les Corses de l’histoire, avec brio.

Cette série a été récompensée par le Prix Public du festival de la BD de Longvic (Côte-d’or).


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Sampiero Corso – Intégrale »


La bande dessinée « Sampiero Corso » de Frédéric Bertocchini, illustrée par Éric Rückstühl, nous plonge dans les méandres de l’histoire corse avec une verve graphique saisissante.

L’ouvrage, qui se veut à la fois didactique et divertissant, met en lumière la vie tumultueuse de Sampiero Corso, figure emblématique de la résistance corse au XVIe siècle, dont les exploits militaires ont marqué son époque.

extrait bd Sampiero Corso - Intégrale

À travers des dessins expressifs et une mise en couleur qui évoque avec justesse l’atmosphère de l’époque, Rückstühl donne vie au scénario rigoureusement documenté de Bertocchini. La narration est fluide, malgré la densité historique, et les personnages sont dotés d’une épaisseur psychologique qui transcende le simple récit historique.

Une œuvre à la fois éducative et esthétiquement plaisante, qui saura ravir les amateurs d’histoire et de bandes dessinées Corses.



Lieux visités par la bd en Corse

BastelicaSuarella

Ô vous, frères humains

Album publié en 2016 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman d‘Albert Cohen publié en 1972.

couverture bd Ô vous, frères humains

«Un enfant juif rencontre la haine le jour de ses dix ans. J’ai été cet enfant.»


En deux courtes phrases, Albert Cohen livre l’essentiel de son propos.

Un texte uppercut qui revit aujourd’hui sous la plume de Luz, né l’année de publication chez Gallimard de ce court récit moins connu que Belle du seigneur ou Solal, lus de générations en générations.

Après son album très personnel, Catharsis, Luz s’attèle à nouveau sur un sujet qui l’habite : la perte de l’innocence.

Il s’affirme ici comme un dessinateur humaniste incontournable.

Source :



Dans un monde où les cicatrices de l’histoire se perpétuent à travers les âges, « Ô vous, frères humains » de Luz apparaît comme une réflexion visuelle aussi bouleversante qu’intemporelle.

Adaptation de l’œuvre éponyme d’Albert Cohen, Luz y transpose le témoignage d’un enfant confronté à la brutalité de l’antisémitisme.

C’est un voyage graphique dans le crâne d’un Cohen vieillissant, hanté par les affres de son enfance. Luz, par le minimalisme de son dessin, parvient à laisser résonner le silence assourdissant d’une insulte qui a fissuré une âme.

Sans cases ni bulles, Luz dépeint avec une précision émotionnelle l’instant où l’innocence est souillée par la haine. Cette haine, qui prélude aux plus grands effrois de l’humanité, trouve dans cette BD un écho visuel percutant. La dualité entre la simplicité du trait de Luz et la complexité des émotions transmises renforce le message humaniste de l’œuvre originale. L’album devient un cri graphique, où chaque coup de pinceau est un appel à la mémoire et à la conscience collective.

L’œuvre de Luz questionne la capacité de l’art à incarner le refus d’une amnésie collective face aux horreurs du passé. En nous montrant comment un enfant juif se voit brutalement assigné à une identité par la calomnie et le rejet, Luz ne fait pas que raconter une histoire – il interpelle chaque lecteur sur les violences quotidiennes qui, bien que moins spectaculaires que les chambres à gaz, n’en sont pas moins destructrices.

« Ô vous, frères humains » est une réussite remarquable qui, loin de se cantonner à la seule évocation d’une époque révolue, s’ancre profondément dans les questionnements de notre présent. Luz nous rappelle avec force que la barbarie commence dans le cœur et le verbe de l’homme, et qu’il est de notre devoir de veiller à ne jamais laisser cette haine se banaliser.