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Le Cid en bandes dessinées

Album publié une première fois en 2016 aux Editions Petit à Petit.


Adapté de l’œuvre de Corneille(publié la première fois en 1637)

Rodrigue et Chimène s’aiment et doivent se marier, mais le père de Chimène insulte celui de Rodrigue.

Le père de Rodrigue charge son fils  le venger de cet affront.

Rodrigue se trouve alors face à un choix cornélien: doit-il tuer le père de sa bien-aimée ?

Le texte original de Corneille en 240 pages de BD et son complément pédagogique, une façon unique de découvrir ce grand classique


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Cid en bandes dessinées »


La bande dessinée « Le Cid« , mise en images par Romain Mennetrier, s’attelle à la tâche ambitieuse de transposer l’œuvre emblématique de Pierre Corneille dans le neuvième art. L’entreprise, noble dans son essence, se heurte néanmoins à quelques écueils.

Le texte, pierre angulaire du classicisme français, est repris dans son intégralité, promettant une immersion fidèle dans le drame de Rodrigue et Chimène. Cette fidélité textuelle pourrait séduire les puristes mais risque de désarçonner un public novice ou jeune, non accoutumé à la densité des alexandrins et à la rigueur de la dramaturgie corneillienne.

Sur le plan graphique, le choix du noir et blanc évoque les estampes classiques et pourrait être interprété comme un hommage au manichéisme des thèmes honorifiques explorés par Corneille.

Les illustrations, bien que soulignées pour leur audace de style, semblent parfois succomber à une certaine confusion, une homogénéité qui pourrait nuire à la dynamique visuelle. Le trait, lorsqu’il s’agit de porter le récit, doit non seulement raconter mais aussi capturer l’essence même des caractères et des passions qui animent l’œuvre.

« Le Cid » de Mennetrier s’avère être un objet de curiosité graphique et littéraire, une rencontre entre la tradition et l’expérimentation. Si l’approche est louable, elle soulève la question de l’accessibilité et de la pertinence de tels classiques dans le paysage contemporain de la bande dessinée. Po


Pierre Corneille, aussi appelé « le Grand Corneille » ou « Corneille l’aîné », né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris (paroisse Saint-Roch), est un dramaturge et poète français du xviie siècle.

Ses pièces les plus célèbres sont Le Cid, Cinna, Polyeucte et Horace

Pierre Corneille se serait largement inspiré de la comédie espagnole de Guillén de Castro, Las Mocedades del Cid (Les Enfances du Cid) parue en 1631. Ce qui lui a valu des accusations de plagiat.

Il reste un des plus grand auteurs Français du 17eme siècle.

Phèdre en bandes dessinées

Album publié une première fois en 2017 aux Editions Petit à Petit.


Adapté de l’œuvre de Jean Racine (publié la première fois en 1677).

Phèdre a commis le pire des péchés : elle est tombée amoureuse d’Hippolyte, le fils de son mari Thésée.

Détruite par les remords et la peine, elle se prépare à mourir. Et si l’annonce du décès soudain de Thésée lui offrait une nouvelle chance ?

L’adaptation en bandes dessinées du texte intégral de la tragédie de Racine livre une lecture moderne et attrayante de la pièce.

Avec ce voyage sans détour et sans effort en Grèce Antique, le lecteur n’aura aucun mal à identifier les personnages et les enjeux grâce au dessin précis et au découpage astucieux des auteurs.

Tout l’art de la bande dessinée est de rendre accessible cette œuvre à tous, c’est le medium idéal pour apprécier, comprendre la pièce… et briller en classe !

La bd « Phèdre » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Phèdre en bandes dessinées »

Dans l’océan de l’édition moderne, la bande dessinée « Phèdre » d’Armel fait figure de navire audacieux, naviguant entre les écueils du classique et du contemporain avec une grâce qui mérite éloge. Cette adaptation du chef-d’œuvre de Racine préserve l’alexandrin tout en insufflant un souffle visuel qui renouvelle notre rencontre avec le texte.

Le noir et blanc des dessins, loin de n’être que des ombres portées sur le papier, accentue le tragique des passions raciniennes, et la précision des traits donne chair aux tourments éthérés de Phèdre et Hippolyte.

Armel réussit là où tant d’autres échouent : rendre hommage sans trahir, expliquer sans simplifier. Son œuvre, qui se lit comme un pont jeté entre hier et aujourd’hui, est une invitation tant pour le néophyte que pour l’érudit à plonger dans les abîmes intemporels de l’amour et de la fatalité.

La présence d’un dossier pédagogique et d’une introduction des personnages en début d’ouvrage est un atout, guidant le lecteur dans l’univers complexe de la mythologie.

« Phèdre » par Armel, c’est la promesse d’une tragédie ancienne servie par une compréhension nouvelle, un classique qui se déguste avec les yeux autant qu’avec l’esprit.


Phèdre est une tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine créée le 1er janvier 1677 à Paris sous le titre Phèdre et Hippolyte.

Racine n’adopte le titre de Phèdre qu’à partir de la seconde édition de ses Œuvres en 1687.

La pièce comporte 1 654 alexandrins. Inspirée de la mythologie grecque, la pièce met en scène l’amour conçu par Phèdre, femme de Thésée, pour Hippolyte, fils de Thésée et d’une Amazone.

Racine est des auteurs français les plus connus du 17ème siècle.

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Rouen – Tome 1 – De Rotomagus à Rollon

Album publié en 2015 aux éditions Petit à Petit.


couverture bd Rouen – Tome 1 - De Rotomagus à Rollon

De l’époque Gallo-Romaine aux invasions Vikings.

L’histoire de Rouen comme on ne vous l’a jamais racontée avec des auteurs qui ont mis tout leur talent pour imaginer une passionnante saga dans la véritable histoire de cette ville et de ses environs. De l’époque Gallo-Romaine aux invasions Vikings.

Une bande dessinée de 80 pages qui vous fera découvrir l’incroyable histoire de la ville de Rouen ( avec la participation d’historiens, d’archéologues et de collectionneurs )


La bande dessinée « Rouen – Tome 1 – De Rotomagus à Rollon » de Cyril Bonin convoque le lecteur dans un périple graphique et narratif à travers l’histoire foisonnante de Rouen.

D’emblée, l’objet livre séduit par sa confection soignée, ses illustrations riches et une colorisation qui ravive le passé avec un panache visuel éclatant.

Bonin orchestre une symphonie d’époques, distillant l’érudition historique dans un récit fluide et accessible, pimenté par un élément de fantaisie : le fameux bracelet aux pouvoirs mystérieux qui lie les destins à travers les siècles.

Ce voyage dans le temps est rendu palpable par une galerie de personnages historiques et fictifs, dessinés avec un souci du détail qui favorise l’empathie et l’engagement émotionnel du lecteur. Malgré une profusion de protagonistes, Bonin réussit l’exploit de les rendre mémorables, chacun imprégné d’une humanité tangible qui transcende les âges.

extrait bd Rouen – Tome 1 - De Rotomagus à Rollon

L’effort de vulgarisation est notable, et le pari de Bonin de faire de l’Histoire un récit captivant s’avère largement gagné. Son premier tome est une invitation à redécouvrir Rouen, non seulement à travers les pages de la BD mais aussi en incitant à explorer ses rues et ses monuments, témoins silencieux des récits qu’il esquisse avec tant de ferveur​.

En somme, « Rouen – De Rotomagus à Rollon » est une œuvre où le didactisme épouse le divertissement, un trait d’union entre le passé et le présent, offrant une expérience immersive qui éveille la curiosité historique sans sacrifier le plaisir de la lecture.


Fleur de Tonnerre

Album publié en 2020 aux Editions Futuropolis.


Adapté de l’œuvre de Jean Teulé publié en 2013.

couverture bd Fleur de Tonnerre

Née en 1803 près de Lorient, Hélène Jégado, surnommée par sa mère «Fleur de tonnerre», reste à ce jour la plus grande tueuse en série de l’Histoire. Accusée du meurtre de 37 personnes, elle sera guillotinée en 1852 à Rennes.


En 2013, Jean Teulé s’approprie cette histoire vraie dans un roman savoureux et drôle où il brosse le tableau d’une Bretagne pétrie de superstitions.

Jean-Luc Cornette et Jürg suivent la trace de Jean Teulé dans un récit à l’humour noir assumé et nous montrent cette Bretagne superstitieuse dans un style graphique qui rappelle les gravures bretonnes du XIXe siècle.

Fleur de tonnerre baigne depuis toute petite dans les croyances et légendes bretonnes contées par ses parents. Les «fleurs à vipère» à ne pas cueillir sous peine de voir sa langue se fendre en deux, les créatures féériques et effrayantes, imprègnent durablement l’imagination de la petite fille.

De toutes ces légendes, la plus effrayante demeure celle de l’Ankou. Cette faucheuse squelettique vêtue d’une cape et d’un large chapeau parcoure les terres bretonnes avec sa charrette grinçante dans laquelle tombent, morts, les infortunés passants.
À huit ans, elle entame sa carrière d’Ankou en empoisonnant sa mère avec de la belladone. Son père, démuni et ignorant la responsabilité de sa fille, se voit obligé de se séparer d’elle et de ses terres, envoyant Hélène chez sa tante où elle deviendra domestique. Devenue cuisinière, elle servira invariablement à ses employeurs des petits plats fortement appréciés qui, plus tôt que tard, finissent agrémentés d’une pincée d’arsenic.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Fleur de Tonnerre »

La bande dessinée « Fleur de Tonnerre » de Jean-Luc Cornette, illustrée par Jürg, est une adaptation ambitieuse du roman de Jean Teulé qui explore la vie fascinante et sinistre d’Hélène Jégado, une empoisonneuse bretonne du XIXe siècle. À travers une combinaison habile de narration et de dessin, l’œuvre réussit à capturer l’horreur et l’humour noir qui caractérisent l’histoire originale.

L’intrigue suit le parcours meurtrier d’Hélène Jégado, qui, dès son enfance, apprend à manier les poisons avec une efficacité redoutable. Sa relation avec l’Ankou, personnification bretonne de la mort, ajoute une dimension mystique à ses actes de violence. Cornette parvient à retranscrire la trame complexe de Teulé avec une fluidité remarquable, rendant le récit à la fois accessible et captivant. Les illustrations de Jürg, aux tons sépia et parfois caricaturaux, accentuent l’atmosphère gothique et macabre de l’époque​.

La bande dessinée excelle particulièrement dans son découpage dynamique et son rythme soutenu, surpassant même le roman en termes de cadence narrative. Les scènes de crime, tout en étant répétitives, sont entrecoupées de moments de comédie noire qui allègent l’ambiance lourde du récit​.

L’œuvre se distingue également par ses personnages secondaires mémorables, notamment les marchands de perruques, qui apportent une touche de burlesque bienvenue au récit. En somme, « Fleur de Tonnerre » est une adaptation réussie et captivante, offrant une plongée intrigante dans l’univers sombre et troublant de l’une des criminelles les plus notoires de France​​.

Avec cette bande dessinée, Cornette et Jürg signent une œuvre à la fois fidèle et innovante, qui saura séduire les amateurs de récits historiques et de thrillers macabres.



Alexandre le Grand

Album publié aux éditons Glénat en 2018


La Terre ne peut tolérer deux soleils. 

300 av J.-C., Memphis. À l’ombre de la statue majestueuse d’Alexandre le Grand, un hoplite et un scribe, deux amis de longue date, se remémorent leurs glorieuses campagnes menées auprès de l’empereur.

Conquérant né, stratège génial, roi divin… les superlatifs ne manquent pas pour désigner celui qui fit du petit royaume de Macédoine le plus grand empire que le monde ait connu.

Une ambition démesurée, marquée par une volonté d’unifier le monde grec et la civilisation perse.

Mais une aspiration illusoire, car comme tous les hommes exceptionnels, Alexandre le Grand était admiré… mais aussi détesté.

La bd « Alexandre le Grand » disponible ici


Découvrir un extrait de la bd « Alexandre le Grand »


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Alexandre le Grand »


Plongez-vous dans une fascinante aventure à travers le temps avec cette bande dessinée dédiée à la légendaire figure d’Alexandre le Grand.

En seulement 48 pages, les auteurs relèvent le défi de retranscrire les moments clés de la vie de ce conquérant visionnaire. L’approche narrative, où un scribe et un ancien soldat échangent leurs points de vue près de la statue d’Alexandre à Memphis, apporte une dimension unique à l’histoire, en mettant en lumière les nuances et les controverses qui entourent ce personnage hors du commun.

Les illustrations, d’une précision remarquable, transportent les lecteurs au cœur de l’Antiquité et donnent vie à cette époque riche en bouleversements. Les couleurs soignées et les détails réalistes contribuent à l’immersion dans cet univers historique captivant.

Même si la brièveté du format limite la profondeur, la bande dessinée parvient à capturer l’essence de la quête d’Alexandre pour unifier les peuples sous une même bannière. Le scénario évoque avec habileté les dilemmes et les rêves qui ont animé le conquérant, laissant entrevoir les facettes complexes de sa personnalité.

Les annexes fournissent des informations complémentaires qui enrichissent la compréhension de l’époque et de la vie d’Alexandre le Grand.

L’album réussit à captiver grâce à son approche novatrice et à ses illustrations saisissantes. En fin de compte, cet ouvrage offre un voyage captivant à travers l’histoire, suscitant une réflexion sur l’héritage laissé par Alexandre le Grand dans le monde antique et au-delà.

Cléopâtre

Album publié en 2019 aux éditions Glénat.


Un album pour la reine des reines.

couverture bd Cléopâtre

Personnage iconique, presque légendaire, Cléopâtre est vue dans cet album à travers un point de vue inédit.

Mal connue, cette reine, à l’intelligence hors du commun, érudite, charismatique, et d’origine grecque est l’un des pharaons les plus avisés de la fin de l’empire ptolémaïque.

Son but avant tout est de restituer la gloire passée de l’empire égyptien. Et pour cela elle doit impérativement composer avec Rome.

Car la reine d’Egypte est également victime de la propagande romaine.

Elle est haïe par les Romains – surtout les Romaines ! Pour deux principales raisons : tout d’abord, c’est une monarque riche et puissante, alors qu’à Rome, la république est chérie et les rois vus comme des tyrans.

Puis, c’est une femme libre, autrement dit, une femme qui jouit de libertés interdites aux romaines : elle peut vivre seule, posséder des propriétés, hériter ou divorcer… Tout ce qu’une romaine ne peut pas être.

Pour la première fois, cette BD tient compte des deux faisceaux historiques (romains et égyptiens) pour tenter de raconter le véritable personnage derrière l’icône.

Une femme forte qui fut une actrice fondamentale de l’histoire de l’Égypte mais aussi, de manière indirecte, de la chute de la République romaine.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Cléopâtre »

La bande dessinée « Cléopâtre« , parue en 2019 aux éditions Glénat, est une œuvre qui fascine autant qu’elle instruit. Avec un scénario signé Victor Battagion, une expertise historique d’Aude Gros de Beler et des illustrations raffinées d’Andrea Meloni, ce volume s’inscrit dans la grande tradition des récits biographiques illustrés.

Dès les premières pages, le lecteur est transporté dans l’Égypte antique, où la vie tumultueuse de Cléopâtre est racontée avec une précision historique. L’album réussit à capturer la complexité de la reine d’Égypte, souvent réduite à des stéréotypes simplistes. Ici, Cléopâtre est présentée comme une figure politique avisée, une stratège et une femme de pouvoir, bien au-delà de son célèbre charme.

Le dessin, classique et élégant, accompagne avec finesse un récit dense en événements historiques. On note la fidélité des illustrations aux sources historiques, notamment dans la représentation des épisodes emblématiques tels que celui du tapis où Cléopâtre se fait livrer à César. Cette scène, récurrente dans les adaptations de la vie de Cléopâtre, trouve ici une interprétation fidèle et dramatique​.

Le traitement des relations familiales de Cléopâtre est également un point fort. Les intrigues et tensions au sein de la dynastie lagide sont dépeintes avec une clarté qui rend justice à la complexité de ces alliances et rivalités historiques. Les interactions avec ses frères et sœurs, ainsi que son fils Césarion, enrichissent le récit d’une dimension humaine et poignante​.

« Cléopâtre » est une bande dessinée remarquable, qui marie rigueur historique et art narratif. Un ouvrage incontournable pour les amateurs d’histoire et de bande dessinée.


Découvrez un extrait

Cléopâtre

Le voyage de Marcel Grob

Album publié aux éditions Futuropolis en 2018


Résumé éditeur

Le destin tragique de Marcel Grob, jeune Alsacien de 18 ans, enrôlé de force en juin 1944, dans la Waffen SS.


couverture bd Le voyage de Marcel Grob

Philippe Collin et Sébastien Goethals se basent sur l’histoire vraie d’un de ces «malgré nous».

Ils racontent comment et dans quelles conditions ces jeunes Alsaciens furent incorporés et durent combattre dans la SS.

Philippe Collin a écrit cette BD en hommage à son grand oncle Marcel Grob.

Même si le personnage de l’histoire ne ressemble pas physiquement à son grand oncle, il reproduit parfaitement ses actes.


L’album a décroché le Prix Historia de la bande dessinée historique 2019.
Le Prix des lycées (catégorie prix jeunesse) du Festival d’Angoulême 2020 a été décerné à l’album.

La bd « Le voyage de Marcel Grob » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Le voyage de Marcel Grob »

Cet album traite avec subtilité du sujet sensible des « malgré-nous ». Ce sont les Alsaciens enrôlés de force dans l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

À travers le témoignage d’un vieillard interrogé par un jeune juge, l’histoire dépeint nuancièrement le portrait d’un homme et d’une population prise dans les engrenages tragiques de l’époque.

Les atrocités commises par les SS en fin de guerre sont abordées sans manichéisme, révélant une forme de peur et une volonté de destruction. Le dessin sobre et efficace illustre les scènes avec retenue, laissant une empreinte durable.

Ce récit captivant remet en question nos propres certitudes. Qu’aurions nous fait à la place de Marcel Grob ?

Une lecture forte qui contribue à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en abordant un sujet rarement traité en bande dessinée.


Carte du Voyage de Marcel Grob

Carte issue de la bd.


La bande annonce de la bd


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

DresdeKirchbergLac de GardeMarzabottoMulhouseMunichStralsundStuttgart

La Chambre des officiers

Album publié en 2023 aux éditions Bamboo.


La Chambre des officiers est un roman de Marc Dugain publié en 1998 (XXème siècle). Il a reçu le prix des libraires, le prix Roger-Nimier, le prix des Deux Magots et le prix René-Fallet 1999. Il est adapté au cinéma deux ans plus tard sous le même titre par François Dupeyron.

Le lent retour à la vie d’hommes qui doivent tout réapprendre, et surtout le regard des autres.

couverture bd La Chambre des officiers

1914. Aux premiers jours de la guerre, un éclat d’obus défigure Adrien. Le voilà devenu une «gueule cassée», reclus au Val-de-Grâce, dans une chambre réservée aux officiers.

Adrien restera cinq ans dans cette pièce sans miroir.

Cinq ans pour réapprendre à vivre au rythme des opérations.

Cinq ans entre parenthèses à nouer des amitiés d’une vie avec ses compagnons d’infortune.

Cinq ans de «reconstruction» pour se préparer à l’avenir. Cinq ans à penser à Clémence qui l’a connu avec sa gueule d’ange…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Chambre des officiers »

Avec La Chambre des Officiers, Philippe Charlot nous offre une plongée glaçante dans l’enfer des hôpitaux militaires de la Grande Guerre. Son trait réaliste et ses compositions soignées restituent avec une précision chirurgicale les affres des blessures et des opérations.

Mais au-delà du simple témoignage historique, l’auteur brosse des personnages d’une grande profondeur psychologique. Le conflit entre le lieutenant Maupérin et le capitaine Vandierke, d’abord professionnel, vire à l’affrontement intime haletant. Charlot ausculte avec finesse les doutes et les fêlures de ces officiers, déchirés entre leur devoir et leurs convictions.

extrait La Chambre des officiers

Les planches muettes disent mieux que les mots, les souffrances indicibles des corps et des âmes meurtries. L’évocation sans concession des séquelles des armes chimiques marque au fer les mémoires.

Œuvre forte et âpre, La Chambre des Officiers rappelle avec talent que nulle guerre n’est une aventure anodine. En dévoilant l’envers déshumanisé du décor, Charlot signe un vibrant plaidoyer antimilitariste.


Marc Dugain est un écrivain et réalisateur français.

Né le 3 mai 1957 à Senegal, il a connu une carrière prolifique dans les domaines de la littérature et du cinéma. Ses romans, souvent inspirés de faits historiques, explorent des thèmes tels que le pouvoir, la politique et les manipulations humaines.

Parmi ses œuvres les plus connues figurent « La Chambre des officiers » (1998), « Une exécution ordinaire » (2007) et « L’Emprise » (2014).

Dugain a également réalisé plusieurs films, dont « Une exécution ordinaire » (2010) adapté de son propre roman. Son style d’écriture se caractérise par une prose précise et une profonde réflexion sur la nature humaine.

Marc Dugain est reconnu pour sa capacité à captiver les lecteurs et les spectateurs en explorant des sujets complexes et en les confrontant à des réalités souvent troublantes.


Vous pouvez voir le film adapté du roman « La Chambre des officiers »

La bande annonce du film :

Les Compagnons de la Libération : Vassieux-en-Vercors

Album publié une première fois en juin 2023 aux Grand Angle


Résumé éditeur

Le maquis qui a laissé la plus grande empreinte dans notre mémoire.

couverure bd Les Compagnons de la Libération : Vassieux-en-Vercors

Ce n’est pas seulement un des maquis les plus anciens, gonflé par la loi sur le STO qui fait fuir des centaines de jeunes dans la montagne.

Ce n’est pas seulement un des principaux maquis, tant par la zone contrôlée, le plateau du Vercors, que par les 4 000 hommes rassemblés et prêts à combattre.

C’est aussi un lieu de sacrifice. Un haut lieu de la Résistance et le terrain d’une répression impitoyable de la part de l’occupant.

Le Vercors, c’est l’héroïsme et le sacrifice, la fierté du soulèvement contre l’occupant nazi, mais aussi la tragédie d’une répression sanglante.

Le maquis qui a laissé la plus grande empreinte dans notre mémoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Compagnons de la Libération : Vassieux-en-Vercors »


« Les Compagnons de la Libération : Vassieux-en-Vercors » est une œuvre de bande dessinée qui se distingue par sa capacité à mêler habilement l’histoire et la mémoire à travers un récit émouvant et captivant.

L’auteur, Jean-Yves Le Naour, nous emmène dans un voyage dans le temps, où le passé et le présent s’entrelacent de manière poignante.

Le scénario de Le Naour est une prouesse narrative. Il réussit à rendre accessible une période complexe de l’histoire tout en offrant un récit qui peut être apprécié aussi bien par les initiés de la Seconde Guerre mondiale que par les néophytes.

L’utilisation astucieuse de flashbacks permet de tisser des liens entre l’histoire du maquis du Vercors et la mémoire familiale de l’héroïne, créant ainsi une dimension humaine et d’identification remarquable.

Le choix des événements historiques à mettre en lumière est judicieux, couvrant des moments clés de la Résistance, tout en abordant la controverse entourant la trahison des alliés.

Le dessin réaliste de Claude Plumail est d’une grande qualité. Ses décors détaillés et son utilisation du sépia pour les scènes passées renforcent l’authenticité historique de l’œuvre. La collaboration entre Le Naour et Plumail se révèle être une alchimie parfaite pour raconter cette histoire.

« Les Compagnons de la Libération : Vassieux-en-Vercors » est bien plus qu’une simple bande dessinée historique.

C’est une œuvre qui éduque tout en émouvant, qui encourage la réflexion tout en captivant l’imagination.

Elle offre un hommage poignant à la Résistance et à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté.

Cette série, qui continue de contribuer à la préservation de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, mérite une place de choix dans la bibliothèque de tout amateur d’histoire et de littérature graphique.


Plus d’infos la sur le thème du Vercors pendant la seconde Guerre mondiale:


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Vassieux-en-VercorsVercors

Femmes en résistance – Numéro 1 – Amy Johnson

Album publié en 2013 aux éditions Casterman.


Résumé éditeur

Cette tétralogie, dont chacun des albums est mis en images par un dessinateur différent, s’attache aux destins et parcours croisés de cinq femmes d’exception au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Quatre d’entre elles, toutes mortes très jeunes (Amy Johnson, Sophie Scholl, Bertie Albrecht et Mila Racine), ont réellement existé. Seule la cinquième, Anna Schaerer, est un personnage fictif ; elle permet de faire le lien entre ces différentes héroïnes, qui au cours du conflit n’ont pas toutes été dans le même camp.

Dessiné par Pierre Wachs, le premier tome de Femmes en résistance évoque l’itinéraire mouvementé de l’aviatrice britannique Amy Johnson, dont la passion et le talent pour l’aviation, alors totalement inhabituels pour une femme, ont constitué un formidable défi face aux préjugés de son époque.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Femmes en résistance – Numéro 1 – Amy Johnson »

« Femmes en résistance – Numéro 1 – Amy Johnson » est une bande dessinée qui marque le début d’une série dédiée aux femmes extraordinaires de la Seconde Guerre mondiale. Le récit, élaboré par Régis Hautière et Francis Laboutique en collaboration avec l’historienne Emmanuelle Polack, explore la vie de l’aviatrice britannique Amy Johnson à travers un mélange habile de faits historiques et de fiction. Les illustrations de Pierre Wachs apportent une dimension visuelle saisissante qui enrichit l’expérience de lecture.

Le scénario nous plonge dans les années 1930, une époque où Amy Johnson, malgré les préjugés de son temps, s’affirme comme une pionnière de l’aviation. Son parcours, jalonné de défis et d’exploits, est présenté avec une grande fidélité historique. Le personnage fictif d’Anna Schaerer, une journaliste suisse, sert de fil rouge pour relier les histoires des différentes femmes de la série, ajoutant une couche narrative qui permet une immersion plus profonde dans leur vie​​.

La bande dessinée se distingue par la qualité de ses dessins et la richesse de son contenu historique. Chaque page est une invitation à découvrir l’univers de l’aviation et le courage d’une femme qui a su défier les conventions sociales de son époque. On louera la précision du scénario et l’excellence des illustrations, tout en notant que le format limité d’une bande dessinée impose une certaine concision qui peut laisser le lecteur sur sa faim concernant certains aspects de la vie d’Amy Johnson​.

« Femmes en résistance – Numéro 1 – Amy Johnson » est un hommage poignant à une figure emblématique de l’aviation. C’est une œuvre qui offre un regard inspirant sur le rôle des femmes dans l’histoire. Un début prometteur pour une série qui promet de célébrer des destins féminins exceptionnels.