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Avec De Lattre de Tassigny

Album publié aux éditions du Triomphe en 2011.


Jean de Lattre de Tassigny : 60 ans après sa disparition, une BD rend hommage à cette grande figure française.

couverture bd Avec De Lattre de Tassigny

Héroïque durant la Première Guerre mondiale, il participe à la reconquête de la France durant la 2nde Guerre mondiale, menant la Première Armée Rhin et Danube à la victoire.

Plus tard, celui qui est surnommé le Roi Jean met toute son énergie à défendre le Viêt-Nam face au communisme.

Après la mort de son fils, tué dans une embuscade en Indochine, la maladie emporte celui qui a sacrifié toute sa vie à la grandeur de la France

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Avec De Lattre de Tassigny »

Dans la bande dessinée « Avec De Lattre de Tassigny« , Patrick de Gmeline et Guillaume Berteloot conjuguent leurs talents pour évoquer avec brio la vie d’une des figures militaires les plus marquantes de la France du XXe siècle.

L’ouvrage, loin d’être une simple chronique hagiographique, est une exploration méticuleuse et nuancée de la trajectoire d’un homme souvent resté dans l’ombre de ses contemporains plus célèbres comme le Général de Gaulle, malgré son rôle indéniable dans les victoires françaises de la Seconde Guerre mondiale.

La narration de Gmeline, solidement ancrée dans ses compétences d’historien militaire, est rendue avec une précision qui équilibre habilement les faits et le récit, tandis que Berteloot imprègne chaque planche de son talent d’illustrateur aguerri, donnant vie aux faits d’armes et aux moments intimistes avec une égale dextérité.

Les illustrations ne sont pas de simples accompagnements mais des narrations visuelles qui amplifient le texte, offrant des perspectives dynamiques sur des événements autrement confinés aux livres d’histoire.

La bande dessinée s’érige en outil pédagogique et mémoriel, truffée d’anecdotes qui humanisent le maréchal et permettent de mieux saisir la complexité de l’homme derrière la figure publique.

Elle est une porte d’entrée accessible à un pan de notre histoire qui mérite d’être connu du grand public, non seulement des amateurs d’histoire militaire. Ce travail sérieux et documenté mérite une place de choix dans les bibliothèques pour sa capacité à capturer l’essence d’une époque et d’un homme qui a contribué à façonner l’histoire de la France.

« Avec De Lattre de Tassigny » est une réussite qui enrichit le paysage de la bande dessinée historique française. À travers ses pages, les auteurs rendent un hommage vibrant et mérité à Jean de Lattre de Tassigny, héros de guerre et figure clé de notre passé national.


Jean de Lattre de Tassigny était un militaire français de haut rang, né le 2 février 1889 à Mouilleron-en-Pareds et décédé le 11 janvier 1952 à l’hôpital Percy de Clamart.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été un des chefs de la France libre. Il a notamment dirigé la 1ère division française libre en Tunisie en 1943.

Après la guerre, il a été nommé commandant en chef en Indochine. Il yaa mené la guerre contre les forces communistes vietnamiennes de 1950 jusqu’à sa mort en 1952.

Biographie détaillée ici


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Provence

Le Comte de Monte-Cristo – Tome 1

Album publié en 2023 aux Editions Delcourt.


Adapté de l’œuvre d’Alexandre Dumas publié en 1844 pour la première fois.

Tout juste promu capitaine, Edmond Dantès rentre à Marseille pour y épouser la belle Mercédès.

Mais trois amis jaloux fomentent un plan… qui le conduit en prison à perpétuité.

Il parvient à s’évader, détenteur du secret de son voisin de cellule, l’abbé Faria, qui lui a confié l’emplacement d’un trésor.

Richissime et libre, il prend l’identité du Comte de Monte-Cristo et organise sa vengeance…



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Comte de Monte-Cristo – Tome 1 »

Avec « Le Comte de Monte-Cristo – Tome 1« , Patrick Mallet et Bruno Loth nous offrent une adaptation graphique de haute volée du chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas. Cette bande dessinée parvient à capturer l’essence du roman original grâce à des illustrations puissantes et un scénario fidèle.

Les personnages, notamment Edmond Dantès, sont admirablement rendus. On ressent intensément son passage de l’innocence à la détermination vengeresse.

Bruno Loth excelle dans les scènes de tension, notamment les moments passés en prison et l’évasion spectaculaire de Dantès. Les couleurs de Corentin Loth enrichissent encore cette immersion visuelle.

extrait Le Comte de Monte-Cristo - Tome 1

Cette adaptation se distingue par sa capacité à condenser une histoire complexe sans la trahir. Cependant, quelques raccourcis narratifs peuvent déstabiliser ceux qui connaissent bien le roman. Malgré cela, l’intrigue reste captivante et accessible, rendant cette œuvre idéale pour les nouveaux lecteurs comme pour les fans de longue date de Dumas.

Ce premier tome est une réussite qui mêle respect du texte original et modernité graphique. Une lecture indispensable pour les amateurs de bande dessinée et de littérature classique.


Découvrir un extrait


Quelques mots sur Alexandre Dumas

Alexandre Dumas (1802-1870) est l’un des écrivains les plus célèbres de la littérature française du XIXe siècle.

Il est surtout connu pour ses romans historiques, tels que « Les Trois Mousquetaires » et « Le Comte de Monte-Cristo« .

Dumas était un maître de l’aventure et de l’intrigue, et ses personnages étaient souvent des héros courageux qui défiaient les conventions de la société.

« Le Comte de Monte-Cristo« , publié en 1844, est considéré comme l’un des romans les plus populaires et les plus influents de Dumas.

L’histoire suit le personnage principal, Edmond Dantès. Il est injustement emprisonné et condamné à la vie à perpétuité dans une prison française.

Après avoir passé des années en prison, Dantès parvient à s’échapper et découvre un trésor caché sur l’île de Monte-Cristo.

Avec sa fortune nouvellement acquise, Dantès décide de se venger de ceux qui l’ont fait emprisonner et de récupérer ce qui lui a été volé.

Le roman est un récit captivant de vengeance, de trahison, d’amour et d’intrigue. Il est également une réflexion sur la justice et la morale, ainsi que sur la nature humaine et la capacité de l’homme à se réinventer.

« Le Comte de Monte-Cristo » est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature française. Il a été adapté de nombreuses fois pour le cinéma et la télévision.


Boule de Suif

Album publié en 2009 aux Editions Delcourt


D’après le roman de Guy De Maupassant publié en 2007.

couverture bd Boule de Suif

Normandie, 1870.

L’armée française quitte Rouen, bientôt envahie par les Prussiens. Dix habitants fuient vers le Havre via Dieppe.

Dans la diligence, les Loiseau, commerçants, le Comte de Bréville et sa femme, deux religieuses, les Carré-Lamadon, riches filateurs, Cornudet le Démoc et… Élisabeth Rousset, surnommée « Boule de suif« .

Comment les « honnêtes gens » vont-ils tolérer la présence de cette fille ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Boule de Suif »


« Boule de Suif » en bande dessinée révèle une fresque sociale saisissante, ancrée dans l’atmosphère tourmentée de la guerre franco-prussienne de 1870. Cette adaptation brillante de l’œuvre de Maupassant dépeint avec finesse les tensions et les hypocrisies de la société de l’époque.

À travers le périple en diligence vers Le Havre, les personnages, tous représentatifs d’une classe sociale différente, révèlent leur véritable nature face à l’adversité. Les riches commerçants, les nobles arrogants, les religieuses dévouées et même le démocrate revendicatif se retrouvent confrontés à des choix moraux déchirants lorsque leur confort et leur statut sont menacés.

Au cœur de ce microcosme social, Boule de Suif se démarque par son humanité et sa dignité, malgré le mépris dont elle est l’objet. Son refus de se soumettre à l’officier prussien révèle un courage et une intégrité qui contrastent cruellement avec la mesquinerie de ses compagnons de voyage.

extrait bd Boule de Suif

Les illustrations, bien que parfois caricaturales, captent l’essence des personnages et de l’époque avec brio. Les décors évoquent avec justesse l’atmosphère oppressante et chaotique de la guerre, renforçant l’immersion du lecteur dans cet univers troublant.

En revisitant ce classique de la littérature française, « Boule de Suif » en bande dessinée offre une réflexion poignante sur la condition humaine et les dilemmes moraux, tout en offrant une expérience de lecture captivante et profondément édifiante.


Guy de Maupassant (1850-1893) est l’un des écrivains les plus célèbres de la littérature française du XIXe siècle. Il est principalement connu pour ses nouvelles, qui reflètent souvent la vie quotidienne de la France de l’époque.

Maupassant est considéré comme un maître de la forme courte et est admiré pour sa capacité à capturer des moments de la vie de ses personnages avec une grande précision.

Parmi ses œuvres les plus célèbres se trouve le roman « Boule de Suif« , publié en 1880. L’histoire se déroule pendant la guerre franco-prussienne de 1870. Elle suit un groupe de voyageurs français qui cherchent à fuir Rouen et à se rendre à Dieppe.

L’un des personnages principaux est une prostituée, Boule de Suif, qui est initialement méprisée par les autres voyageurs en raison de sa profession. Elle devient plus tard leur héroïne quand elle sacrifie sa propre dignité pour le bien du groupe.


« Boule de Suif » est souvent considéré comme une critique de la société française de l’époque, qui est montrée comme hypocrite et égoïste. Le roman est également remarquable pour sa représentation réaliste de la guerre et de ses conséquences sur la vie quotidienne des gens.


Les maths en BD vol 1 – l’Algèbre

Album publié aux éditions Larousse en 2015.


Pour ceux qui ont tout oublié, une bande dessinée bourrée d’humour qui explique, depuis les fondamentaux jusqu’aux équations complexes, le monde incroyable des mathématiques.

Larry Gonick va vous faire aimer les maths  !


240 pages d’explications claires et illustrées en bande dessinée


Une progression très pédagogique  : rappels sur les nombres, l’addition, la multiplication, les variables, les équations du premier et du second degré, les nombres rationnels, les racines carrées, etc


Des exercices avec des cas pratiques et des problèmes amusants pour s’entraîner, avec des solutions détaillées
Les best-sellers de Larry Gonick, dessinateur, professeur et mathématicien, enfin traduits en français.

Un humour décalé qui dédramatise l’univers complexe des maths. Un ouvrage richement illustré et passionnant pour mieux comprendre les sciences.



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les maths en BD vol 1 – l’Algèbre »

Dans « Les maths en BD vol 1 Algèbre« , Larry Gonick réussit l’exploit de dédramatiser l’algèbre avec un humour fin et une pédagogie fluide.

Ce tome, qui s’aventure dans les arcanes des mathématiques avec une aisance rare, est plus qu’une bande dessinée : c’est un pont entre l’art et la science, une passerelle entre le plaisir de lire et celui d’apprendre.

Avec des illustrations qui parlent autant que les mots, et des explications qui se dégustent comme une histoire bien contée, Gonick invite petits et grands à redécouvrir les nombres et équations, qui deviennent sous son crayon des personnages hauts en couleur de cette aventure intellectuelle.

Le parcours proposé par l’auteur, allant des fondamentaux aux concepts plus avancés, est un voyage à la fois logique et fantaisiste dans le monde des mathématiques. Cet ouvrage ne se contente pas d’enseigner : il inspire et divertit, rappelant que la connaissance est un plaisir perpétuel, sans cesse renouvelé par la curiosité et l’émerveillement.

« Les maths en BD » n’est pas seulement une réussite didactique, c’est une célébration de l’esprit, un hymne à la joie de comprendre.

Le Match de la mort

Album publié aux éditions Les Arenes en 2022


Découvrez la résistance politique mise en place au travers d’un match de foot où s’opposent Ukrainiens et nazis.
Une bande dessinée réalisée à partir de faits historiques et documentés.

couverture bd Le Match de la mort

Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans l’Ukraine occupée par les nazis, quatre joueurs du Dynamo Kiev se retrouvent. Pris dans la tourmente, ils survivent entre camps de concentration et travail dans une boulangerie. 

À l’été 1942, ils sont sollicités par l’Occupant pour participer à une compétition de football opposant les différentes armées en présence à Kiev : allemande, roumaine, hongroise. 

Ils acceptent, à condition de jouer sous les couleurs (rouges) de l’Ukraine. Avec un nouveau nom qu’ils espèrent prometteur : START.

Le récit poignant d’une résistance sportive

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Match de la mort »

Dans « Le Match de la mort« , Gálvez et Escriche transportent le lecteur à Kiev, sous l’occupation nazie, à travers un récit captivant ancré dans un match de football historique entre l’Ukraine et l’Allemagne. Le scénario est salué pour sa finesse et sa capacité à traiter de questions géopolitiques avec brio, tout en restant accessible et captivant.

Le style graphique peut être perçu comme rigide, ce qui peut nuire à l’immersion dans cette époque troublée. Malgré cela, le dessin et la colorisation sombre contribuent à établir l’atmosphère oppressante de l’ère décrite. L’œuvre, malgré la gravité de son sujet et l’issue tragique de son récit, réussit à véhiculer un message positif, soulignant le sport comme une forme de résistance face à l’oppression.

La bande dessinée nous éclaire sur l’histoire complexe de l’Ukraine et parvient à établir des parallèles avec les tensions contemporaines. Elle peut être perçue comme un récit authentique qui rend hommage à la combativité non seulement des sportifs impliqués mais aussi d’un peuple au destin inattendu.

En conclusion, « Le Match de la mort » se distingue comme une œuvre qui, tout en ayant certaines limitations, offre une perspective significative sur un événement marquant. Elle met en lumière la force de l’esprit humain et la capacité de résistance dans les périodes les plus sombres, faisant de cette bande dessinée un hommage à la ténacité et à l’esprit de lutte.


Le 9 août 1942, un match de football surnommé « Le match de la mort » a été organisé à Kiev, en Ukraine, alors occupée par les Allemands. Il opposait le FK Start, principalement composé de joueurs de Dynamo Kiev, à l’équipe allemande de Flakelf.

Bien que la victoire 5-3 des Ukrainiens soit incontestable, le lien entre cet événement et l’arrestation de 11 joueurs par la Gestapo dans les jours qui ont suivi est controversé.

Certains historiens ou journalistes contestent cette version et défendent que les arrestations ou exécutions n’ont pas été directement liées au match.

Article Wikipedia sur ce évènement ici


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de concentration DarnitsaKievStade Zenit

Le Passager du Polarlys

Album publié aux éditions Dargaud en 2023.


Février 1930. Dans un atelier d’artiste de Montparnasse, une jeune femme est retrouvée morte. Surdose de morphine. Elle s’appelait Marie Baron.

couverture bande dessinée Le Passager du Polarlys de Georges Simenon

Quelques jours plus tard, le cargo mixte Polarlys quitte le port de Hambourg pour l’extrême nord de la Norvège. Voyage de routine, destiné à approvisionner les ports qui jalonnent la côte.

Quel rapport entre ces deux événements, distants de plusieurs milliers de kilomètres ?
A priori, aucun.

Mais pour le capitaine Petersen, cette traversée ne sera pas comme les autres.

Car il a de bonnes raisons de penser que le responsable de la mort de Marie se cache à bord de son navire.

Et quand un conseiller de police est assassiné dans sa cabine, l’ambiance se tend encore plus.

Parmi les passagers du Polarlys, sur une mer battue par les vents et dans une atmosphère poisseuse où les faux-semblants règnent en maître, les coupables potentiels ne manquent pas…

Christian Cailleaux et José-Louis Bocquet s’emparent de l’un des premiers « romans durs » de Georges Simenon, cette facette littéraire où, sous le signe du roman noir, le créateur de Maigret met en scène sa propre comédie humaine.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Passager du Polarlys »

Dans la brume des années trente, « Le Passager du Polarlys » ressuscite l’âme d’un Paris nocturne et la rigueur glaciale des mers du Nord.

José-Louis Bocquet et Christian Cailleaux tendent la main à Simenon, le maître du roman policier, en adaptant l’une de ses intrigues non maigretones. L’album débute dans l’effervescence des soirées parisiennes, où le tragique danse avec l’insouciance. La mort suspecte d’une jeune femme, Marie Baron, injecte une dose de mystère que le départ du navire Polarlys de Hambourg est loin de diluer.

L’adaptation se veut audacieuse, plongeant le lecteur dans un huis-clos maritime où chaque vague semble receler une vérité plus sombre.

Le dessin oscille entre réussite et confusion, avec des personnages parfois difficiles à distinguer, noyés dans les remous d’un trait qui se veut fidèle à l’époque. Les couleurs, mornes et sombres, servent l’atmosphère oppressante de l’enquête, peut-être un écho aux romans durs de Simenon, où la psychologie prime sur l’action.

extrait bd Le Passager du Polarlys

La décision de révéler prématurément coupable et crime écarte le lecteur de l’énigme traditionnelle, lui offrant un poste de spectateur plutôt que d’enquêteur. Cet écart par rapport au roman de Simenon peut être vu comme une trahison ou une réinterprétation moderne, selon le degré d’attachement du lecteur à l’œuvre originelle.

Une lecture qui reste un hommage à l’esprit de Simenon et une invitation à naviguer dans les eaux troubles du polar.



Sa plume est connue pour son style simple et direct, ainsi que pour sa capacité à décrire avec précision les personnages et les environnements qu’il décrit.

Ses histoires ont été adaptées en films, séries télévisées et pièces de théâtre, et ont été traduites dans de nombreuses langues à travers le monde.

Sa capacité à explorer les motivations et les émotions des personnages, ainsi que son talent pour décrire les atmosphères et les ambiances, ont fait de lui l’un des auteurs les plus aimés de son temps.


Site officiel

Les Grandes batailles navales – Leyte

Album publié aux éditions Glénat en 2021.


Résumé éditeur

La plus grande bataille navale de l’histoire.

En 1944, les victoires des Alliés sur les forces de l’Axe s’enchainent. Dans le Pacifique, les îles Mariannes sont reprises par l’armée Américaine et la voie vers une attaque massive du Japon est ouverte.

Pour finir d’acculer l’armée impériale, les américains décident d’envahir au préalable les philippines afin de couper les routes d’approvisionnement et de s’approprier les aérodromes terrestres.

Située au centre de l’archipel des Philippines, Leyte est la première île concernée par l’attaque. La volonté de l’emporter des américains est à la hauteur des moyens engagés. L’armada déployée est la plus imposante de tous les temps. Mais c’était sans compter sur l’extrême détermination des japonaises qui vont réunir toutes leurs forces dans une manœuvre désespérée.

Reprenant des mots rentrés dans l’histoire, on aurait pu écrire que la fortune a souri aux audacieux et la victoire est venue couronner leurs efforts héroïques, car malgré le déséquilibre flagrant des forces, l’issue de la bataille demeura un temps incertain.

Heureusement pour la destinée du monde, l’audace nippone et le recourt « officiel » pour la première fois aux kamikazes ne permettront pas de renverser la donne. La victoire sera à nouveau pour les alliés.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Grandes batailles navales – Leyte »

Dans « Les Grandes batailles navales – Leyte« , Jean-Yves Delitte immerge le lecteur dans les tumultes de la guerre du Pacifique, là où l’histoire et l’art s’entrechoquent avec une précision éblouissante.

Delitte, tel un chroniqueur méticuleux, orchestre une symphonie graphique où chaque coup de crayon révèle les horreurs et les tactiques d’une des batailles navale les plus déterminantes de la Seconde Guerre mondiale.

S’appuyant sur une recherche approfondie, le scénariste-dessinateur offre une narration bifocale, tissant les perspectives américaines et japonaises avec une impartialité qui honore la mémoire des deux camps.

Les dessins, d’un réalisme saisissant, s’avèrent être le véritable atout de l’album, avec des détails si fins qu’ils confèrent presque une troisième dimension aux navires et aux scènes aériennes.

Au-delà de la bataille, Delitte excelle dans l’art de raconter des histoires humaines, faisant de ses personnages des vecteurs d’émotion plutôt que de simples figures historiques.

Le dossier documentaire clôturant l’album enrichit l’expérience de lecture, servant d’épilogue éducatif où l’histoire se mêle à la réflexion.

« Les Grandes batailles navales – Leyte » est une œuvre qui transcende le genre de la bande dessinée historique pour se dresser comme un mémorial papier, un hommage à ceux qui ont façonné l’histoire dans les flots tumultueux de l’océan Pacifique.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Ile de Leyte

La curée

Album publié en 2019 aux Editions Les Arènes.


Adapté de l’œuvre de Emile Zola (publié pour la première fois en 1871)

Découvrez une adaptation en BD du roman d’Emile Zola par Eric Stalner et Cédric Simon. Une critique sociale corrosive d’une incroyable actualité.

À la fin d’une chasse à courre, pendant la curée, les chiens dévorent les entrailles de la bête tuée. « De l’or et de la chair », Émile Zola résumait ainsi La Curée.

couverture bd la curée

L’or, c’est Aristide Saccard. Ce bourgeois affairiste vorace veut saigner Paris et se repaître de l’argent qui coule dans les veines d’une capitale bouleversée par les travaux haussmanniens.

Sans scrupules, il triche, vole, ment et manipule… même ses proches.

La chair, c’est Renée, la seconde épouse de Saccard. Jeune femme comblée et courtisée, elle cherche à tromper son ennui en dilapidant sa fortune et en goûtant la jouissance de l’interdit.

Or qu’y a-t-il de plus immoral que d’entretenir une relation fiévreuse avec un beau-fils que l’on a élevé ?

À travers des dessins somptueux, Éric Stalner et Cédric Simon nous offrent une version sublimée et moderne de l’œuvre de Zola.

La Curée, c’est l’argent tout-puissant qui nourrit le vice et la débauche.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La curée »

Dans le sillage des géants de la littérature, « La Curée » d’Éric Stalner émerge non seulement comme une adaptation fidèle, mais aussi comme une œuvre artistique autonome qui mérite son propre éclat.

Stalner se réapproprie le roman naturaliste d’Émile Zola avec une maîtrise qui frôle l’irrévérence, tant son coup de pinceau est à la fois audacieux et respectueux de la source originelle.

Le Paris haussmannien, avec ses veines bouillonnantes de progrès et ses plaies ouvertes de corruption, est capturé dans des illustrations qui parlent autant que le texte lui-même. Stalner se fait architecte et historien, dressant des édifices visuels où chaque brique semble imprégnée des aspirations et des déboires des personnages zoliens.

Le scénario, tout en s’ancrant dans la fidélité, ne manque pas de s’envoler lorsque nécessaire. Stalner évite l’écueil de la redite et transforme le didactisme potentiel de l’adaptation en une exploration viscérale de thèmes éternels : l’ambition, le désir, la chute. L’histoire d’Aristide et de sa famille est un écho graphique aux tumultes de notre époque, un miroir où le lecteur est invité à se reconnaître, à frémir, à s’interroger.

« La Curée » de Stalner n’est donc pas une simple réinterprétation graphique, mais une réflexion artistique qui s’inscrit dans la continuité de l’œuvre de Zola, tout en insufflant un souffle nouveau, moderne et captivant.

Une réussite qui confirme que la bande dessinée est un art à part entière, capable de revisiter et de sublimer les classiques.


Emile Zola est l’un des plus grands écrivains français du XIXe siècle, célèbre pour sa contribution au mouvement littéraire naturaliste.

L’une de ses œuvres les plus marquantes est « La Curée« , publiée en 1871, qui explore les thèmes de la cupidité, de l’ambition et de la décadence de la bourgeoisie parisienne pendant le Second Empire.

Dans La Curée, Zola suit l’histoire de deux cousins, Aristide Saccard et Maxime, qui cherchent à s’enrichir rapidement dans le monde des affaires et de la spéculation immobilière.

Le roman décrit les excès de la société parisienne de l’époque, où l’argent et le pouvoir sont les seuls critères de réussite. Mais au-delà de la richesse matérielle, Zola dépeint également l’avidité de ses personnages et leur insatiable besoin de satisfaction.

Avec une écriture vivante et précise, Zola nous transporte dans le Paris de l’époque et nous offre une critique sociale acerbe de la société de son temps.

« La Curée » est ainsi une œuvre phare de la littérature française qui a marqué son époque et continue d’influencer les générations de lecteurs et d’écrivains qui ont suivi.


Pot-bouille

Album publié en 2020 aux Editions Les Arènes.


Adapté de l’œuvre de Emile Zola (publié pour la première fois en 1882)

Derrière le luxe et les tentures dorées, tout n’est que saleté, stupre et vacuité. Comme l’écrit Zola, la bourgeoisie, c’est  « cochon et compagnie » !

« Pot-bouille » : cuisine ordinaire, tambouille médiocre des familles.

couverture bd Pot-bouille

Tout juste arrivé à Paris, Octave Mouret emménage rue de Choiseul dans un immeuble bourgeois au coeur d’une capitale en pleine transformation haussmannienne.

Derrière la façade policée, il découvre l’envers du décor : basses intrigues et adultères à tous les étages !

Chacun fait sa petite cuisine peu ragoûtante pour s’acheter une place dans la société du Second Empire.

Avec l’appétit d’un jeune loup affamé, Octave s’en donne à coeur joie parmi ces hypocrites, prend une maîtresse à chaque étage et s’enivre des mesquineries de familles prêtes à tout pour marier leurs filles.

Éric Stalner et Cédric Simon dressent avec virtuosité une galerie de personnages plus jubilatoires les uns que les autres et nous régalent du spectacle de la faiblesse humaine.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Pot-bouille »

Dans l’arène foisonnante des adaptations graphiques, « Pot-bouille » par Éric Stalner et Cédric Simon s’érige en modèle d’harmonie entre fidélité narrative et éclat visuel.

C’est avec une dextérité presque zolienne que les auteurs tissent le récit d’Octave Mouret, jeune loup affamé dans le Paris haussmannien, peuplé d’hypocrites et de fausses apparences.

Le graphisme, subtile alchimie de détail et d’émotion, sert de révélateur à la société du Second Empire, où le faste des salons ne parvient pas à dissimuler la bassesse des intrigues. Stalner, avec sa palette, esquisse un monde où l’opulence matérielle contraste avec la paupérisation morale, donnant vie à la critique acerbe de Zola sur la bourgeoisie.

Pourtant, derrière le vernis des costumes et des demeures cossues se dévoile un festin de vices et d’adultères, un festin que l’adaptation dépeint avec un réalisme cru, sans jamais sombrer dans la caricature. La BD brille particulièrement par son dossier en fin d’œuvre, qui offre un éclairage historique enrichissant, étoffant l’expérience de lectures variées.

« Pot-bouille » de Stalner et Simon est une réussite, non seulement pour les amoureux de Zola mais aussi pour ceux qui découvrent. C’est une porte d’entrée visuelle attrayante sur une époque révolue, mais dont les échos résonnent encore dans nos sociétés contemporaines.


Emile Zola était un écrivain et journaliste français du XIXe siècle. Il est célèbre pour son style réaliste et son engagement en faveur de la justice sociale.

Son roman « Pot-Bouille », publié en 1882, est considéré comme l’un de ses chefs-d’œuvre et un classique de la littérature française.

Ce roman raconte l’histoire d’un jeune couple bourgeois, Octave Mouret et sa femme, qui s’installent dans un immeuble de rapport à Paris.

À travers les vies et les intrigues de leurs voisins, Zola dépeint une société corrompue par l’argent et le pouvoir. Se révèle alors les hypocrisies et les immoralités cachées derrière les apparences respectables de la classe moyenne.

À travers les vies et les intrigues de leurs voisins, Zola dépeint une société corrompue par l’argent et le pouvoir. Se révèle alors les hypocrisies et les immoralités cachées derrière les apparences respectables de la classe moyenne.

« Pot-Bouille » est un portrait impitoyable de la bourgeoisie urbaine du XIXe siècle. Et c’est une critique acerbe de la société française de l’époque.

Ce roman est aujourd’hui considéré comme un classique de la littérature française. Il est souvent étudié dans les écoles et les universités pour sa représentation réaliste de la vie urbaine et de la condition humaine.


La Fontaine aux fables

Album publié en 2010 aux Editions Delcourt.


couverture bande dessinée fables de la fontaine edition Delcourt

Source intarissable d’émerveillement, Les Fables de La Fontaine ne cessent d’irriguer notre imagination tout en distillant, génération après génération, leur malicieuse sagesse.

Trente-six fables sont adaptées par des dessinateurs de haut vol. Parfaitement fidèles au texte original, ils font revivre la comédie animalière de La Fontaine avec une exubérance et une jubilation communicative


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Fontaine aux fables »

Publié par les éditions Delcourt, « La Fontaine aux Fables » se présente comme une entreprise audacieuse, visant à redonner vie aux célèbres fables de Jean de La Fontaine à travers le prisme de la bande dessinée.

Cette anthologie rassemble 36 fables, chacune réinterprétée par un artiste différent, permettant ainsi une diversité graphique qui reflète la multiplicité des interprétations possibles des textes de La Fontaine.

La qualité de l’ouvrage réside dans sa capacité à marier la richesse littéraire des fables à une diversité visuelle saisissante. Chaque artiste, parmi lesquels on compte des noms tels que Michel Plessix et Jean-Louis Masbou, apporte sa touche personnelle, tantôt poétique, tantôt humoristique, toujours en respectant la structure narrative originale.

extrait bd La Fontaine aux fables

Le texte de La Fontaine est reproduit dans son intégralité, ce qui offre au lecteur une expérience fidèle tout en l’enrichissant de perspectives visuelles novatrices.

Cette multiplicité de styles graphiques peut aussi désarçonner certains lecteurs, habitués à une certaine homogénéité visuelle dans les adaptations. Mais, c’est précisément cette variation qui permet de redécouvrir les fables sous des angles inattendus, et parfois plus profonds.

« La Fontaine aux Fables » est une œuvre collective ambitieuse, qui réussit à faire revivre les fables avec une fraîcheur visuelle. Une lecture enrichissante pour les amateurs de bande dessinée et de littérature classique.