Catégorie : Toutes les BD

Ivanhoé

Album publié en 2019 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Le récit de chevalerie par excellence.

couverture bd Ivanhoé

Un siècle après la bataille de Hastings où Guillaume le Conquérant s’empare du trône d’Angleterre, les luttes d’influence persistent dans le royaume entre Saxons et Normands.

Cédric de Rotherwood, dit le Saxon, veut rétablir sur le trône un roi autochtone, Athelstane de Coningsburgh, en lui donnant pour épouse sa fille adoptive Lady Rowena.

Mais celle-ci s’oppose à cette union car elle est amoureuse de Wilfred d’Ivanhoé, le propre fils de Cédric…

Publié en 1819, Ivanhoé est sans conteste l’œuvre la plus populaire de Walter Scott et reste l’un des romans les plus vendus dans le monde.


Ivanhoé en BD

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ivanhoé »

« Ivanhoé » de Stefano Enna se distingue comme un objet culturel singulier, une relecture graphique du monument littéraire de Walter Scott. La prouesse de condenser une épopée aussi riche en une œuvre graphique est en soi remarquable.

Enna, avec une main de scénariste averti, distille l’essence du roman médiéval, ses intrigues de pouvoir, ses conflits de loyauté, et son amour éternel entre Wilfred d’Ivanhoé et Lady Rowena dans un espace restreint sans en perdre la vigueur.

Ce choix éditorial d’un seul volume laisse inévitablement dans l’ombre certaines complexités du texte original. La relation entre Ivanhoé et Rebecca, par exemple, si centrale dans le roman, semble perdre de sa résonance dans la brièveté de la bande dessinée.

Toutefois, cette adaptation ne manque pas de susciter l’admiration pour sa capacité à engager le lecteur et notamment à attirer un jeune public vers le roman historique.

Sur le plan visuel, le travail de Stefano Garau mérite un éloge particulier. Les dessins s’alignent avec l’esthétique classique du roman, offrant une fidélité visuelle qui respecte et valorise le texte source. Les séquences d’action sont relevées d’une dynamique qui enrichit la lecture.

Si « Ivanhoé » de Stefano Enna peut susciter des réactions partagées quant à ses choix d’adaptation, l’œuvre demeure un hommage graphique admirable à Walter Scott. Elle se présente comme une invitation, surtout pour les nouvelles générations, à plonger dans l’univers fascinant des classiques littéraires, tout en ouvrant la discussion sur les défis inhérents à l’art de l’adaptation.

Stefano Enna, avec cette réalisation, confirme son talent de scénariste capable de transcender les frontières entre les médiums pour faire vibrer l’épopée médiévale dans l’imaginaire collectif contemporain​.

Le temps des amours

Album publié en 2018 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

couverture bd Le temps des amours

Marcel a déjà découvert les belles amitiés. Celle avec Lilli des Bellons dans ses chères collines et celles avec ses camarades du lycée Thiers de Marseille.

Il lui reste à faire l’apprentissage de l’amour. D’abord avec Isabelle, la fille d’un poète fantasque et raté, une gamine à qui il cède tout et est prêt à se ridiculiser.

Puis avec la belle Clémentine, une jeune danseuse. Mais c’est aussi le moment pour Pagnol de faire la découverte de ce qui sera l’amour de sa vie : l’écriture.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le temps des amours »

Dans « Le Temps des Amours » de Marcel Pagnol, Serge Scotto et ses collaborateurs nous invitent dans un voyage visuel à travers les souvenirs d’enfance ensoleillés de Pagnol. Cette œuvre, qui mêle nostalgie et tendresse, se présente non seulement comme un hommage à l’écrivain provençal, mais aussi comme une renaissance artistique de son univers.

Dès les premières pages, on est frappé par la vivacité des illustrations. L’artiste capte avec brio l’essence de la Provence, ses paysages lumineux et ses villages pittoresques, offrant un cadre presque tangible à l’histoire. Les personnages, dessinés avec soin, portent en eux l’expressivité et la chaleur humaine caractéristiques des récits de Pagnol. Leurs expressions, tantôt joyeuses, tantôt mélancoliques, sont un miroir fidèle des émotions complexes de l’enfance.

Le défi de toute adaptation réside dans la fidélité au texte original, et ici, Scotto excelle. L’histoire, bien que condensée, reste fidèle à l’esprit de Pagnol. L’humour et la simplicité de la narration font écho à la voix de l’auteur, tout en apportant une touche de modernité qui rend l’œuvre accessible à un public contemporain. Les dialogues, savoureux et authentiques, sont un régal pour l’esprit et pour l’oreille intérieure.

Mais c’est dans la gestion du rythme que cette adaptation brille particulièrement. Les transitions entre les scènes sont fluides, et le découpage des planches sert admirablement le récit. L’équilibre entre textes et images est maîtrisé, permettant au lecteur de s’immerger pleinement dans l’histoire sans jamais se sentir perdu.

« Le Temps des Amours » en bande dessinée est une réussite. Elle offre non seulement une porte d’entrée vers l’univers de Pagnol pour les néophytes, mais sert également de complément visuel riche pour ceux déjà familiers avec son œuvre.

Le temps des secrets

Album publié en 2017 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

Pour le jeune Marcel, c’est le moment des grands changements. Les vacances à la Bastide Neuve continuent, mais elles ne sont plus tout à fait les mêmes.


Lili des Bellons doit travailler aux champs et les journées passées à courir dans la garrigue paraissent bien loin.


Puis vient le temps de la rentrée, l’arrivée en sixième au lycée Thiers de Marseille, où le futur Académicien découvre un nouveau monde, « loin » de sa famille.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le temps des secrets »

« Le Temps des Secrets » de Serge Scotto se distingue comme une pépite d’or, éclatante de nostalgie et d’une tendre humanité. Adaptation de l’œuvre intemporelle de Marcel Pagnol, cette bande dessinée est bien plus qu’un simple transfert d’un médium à un autre ; elle est une renaissance, un souffle nouveau insufflé dans les mémoires d’une enfance provençale.

Dès les premières pages, Scotto nous capture avec son pinceau délicat, traçant non seulement les images, mais aussi les ombres et les lumières d’un passé à la fois lointain et étonnamment proche.

Chaque case de la bande dessinée est un tableau, où les couleurs jouent entre elles pour recréer l’atmosphère chaleureuse et lumineuse du Midi de la France.

L’artiste ne se contente pas de dessiner des scènes ; il peint des émotions, des souvenirs, des moments suspendus dans le temps.

Le scénario, fidèle à l’esprit de Pagnol, est un hommage à la langue, au terroir, à l’enfance. Les dialogues, savoureusement authentiques, sont un ballet de mots où l’humour côtoie l’émotion. Scotto ne se contente pas de raconter une histoire ; il nous invite à la vivre, à ressentir les joies simples et les peines universelles de l’enfance.

Cependant, il serait injuste de ne pas reconnaître que, dans ce processus d’adaptation, certains aspects de la prose richement texturée de Pagnol peuvent sembler édulcorés. L’œuvre originale, avec ses nuances et sa profondeur littéraire, offre une expérience différente, peut-être plus introspective.

« Le Temps des Secrets » en bande dessinée reste une œuvre d’une grande beauté, un pont entre les générations, un rappel que certains souvenirs, certains lieux, certaines émotions sont universels. Cette adaptation est une invitation à redécouvrir Pagnol, à travers les yeux d’un artiste qui comprend profondément l’âme de son œuvre.

Pour les aficionados de Pagnol comme pour les novices, cette bande dessinée est un trésor à chérir, un voyage dans le temps et dans le cœur.


Madame Bovary

Album publié en 2023 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

couverture bd Madame Bovary

Le jour où la belle et jeune Emma épouse Charles Bovary, médecin timide et besogneux, commence en apparence une histoire simple et provinciale sous le règne de Louis-Philippe.

Chacun, dans ce monde, ne se soucie que de son argent et de son rang…

Au cours d’un bal, Emma, qui découvre la bonne Société et ses fastes, s’éloigne peu à peu de la bonhomie médiocre de son mari…

Elle se réfugie dans ses rêves et se laisse séduire, coquette, multipliant les dettes et les amants sans pour autant trouver le bonheur. Perdue, ruinée, elle va chercher une issue pour échapper à la honte de sa vie gâchée…


Madame Bovary en BD

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Madame Bovary »


L’adaptation en bande dessinée de « Madame Bovary » par Daniel Bardet, avec les illustrations expressives de Michel Janvier, mérite une attention toute particulière. Cet ouvrage offre une porte d’entrée visuellement attrayante au classique de Flaubert, qui, par son esthétique raffinée et son intelligence narrative, séduit tant les néophytes que les érudits.

La force de cette adaptation réside dans sa capacité à distiller l’essence d’Emma Bovary, personnage énigmatique et tragiquement complexe, sans s’encombrer des descriptions parfois fastidieuses de l’original. Janvier capte avec finesse la détresse et la quête désespérée de bonheur d’Emma, conférant à chaque case une émotion palpable qui transcende les mots.

L’adaptation pourra sembler légère à certains puristes en quête de la densité de Flaubert. Néanmoins, cette BD réussit le pari d’équilibrer fidélité et concision, rendant hommage au roman tout en revendiquant sa propre identité artistique.

Un incontournable pour les amateurs de littérature du 19ème siècle qui souhaitent voir les mots prendre vie autrement.

Jazz

Album publié en 2017 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

Adapté de la pièce de Marcel Pagnol jouée en 1926 pour la première fois.

couverture bd jazz

À 56 ans, Blaise vient de terminer l’étude approfondie d’un texte inédit qu’il attribue à Platon. Cette thèse lui permettra d’accéder à une chaire à la Sorbonne.

Mais la révélation par un spécialiste américain des erreurs d’hypothèses qu’il a commises ruine ses espérances.


Alors qu’il a consacré plus de trente ans à ce travail, Blaise réalise qu’il a oublié de vivre sa vie. Une vie qui s’avère désormais sans aucun but. Blaise, dépité et déboussolé, décide de rattraper le temps perdu et de vivre sa jeunesse, à l’âge où il n’est plus temps.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jazz »

Dans « Jazz », la collaboration entre Scotto, Stoffel et A.Dan transcende la pièce de Pagnol en une fresque graphique mélancolique et lumineuse.

L’histoire de Blaise, érudit plongé dans une crise existentielle après une vie dédiée à la recherche, résonne avec une intensité nouvelle dans cette adaptation.

Les dessins d’A.Dan captent avec brio la quête désespérée de sens de Blaise, transposant la gravité de ses questionnements et la légèreté de ses échappées joyeuses dans une palette de couleurs qui fait vibrer l’âme provençale.

Le scénario, fidèle à l’esprit de Pagnol, conserve l’humour et le rythme ciselé de l’original tout en apportant une dimension visuelle riche et immersive.

Cette BD est une invitation à réfléchir sur le temps et les choix de vie, une œuvre qui, malgré le poids des ans, n’a rien perdu de sa pertinence.

Une redécouverte de Pagnol à travers le neuvième art, qui plaira tant aux initiés qu’aux nouveaux venus désireux de plonger dans l’univers intemporel de l’auteur.

Une ténébreuse affaire

Album publié en 1977 aux éditions Glénat.


Résumé

Adapté de l’œuvre d’Honoré de Balzac publiée 1841.

Cette bande dessinée, situé en 1806, dépeint l’intrigue politique et les conflits de pouvoir sous le régime de Napoléon.

L’histoire commence avec l’enlèvement mystérieux de deux frères, les Simeuse, et leur cousin, tous trois aristocrates et opposants à Napoléon.

Laurence, une jeune femme déterminée et amoureuse d’un des frères, est au cœur de l’intrigue.

Elle tente de les sauver avec l’aide de Michu, un ancien régisseur fidèle aux Simeuse, et d’autres alliés.

Le roman mêle suspens, trahisons et une enquête policière menée par l’astucieux Corentin, un agent de police.

Le récit dévoile les manipulations politiques et les jeux de pouvoir de l’époque, tout en explorant les thèmes de la loyauté, de l’amour et de la justice.

Le dénouement révèle les véritables motivations derrière les événements, laissant une impression de l’ambiguïté morale de l’époque napoléonienne.

La bd « Une ténébreuse affaire » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Une ténébreuse affaire »

Dans l’adaptation de René Giffey du roman « Une ténébreuse affaire » de Balzac, nous trouvons une œuvre qui tente courageusement de concilier la richesse textuelle de Balzac avec la brièveté visuelle de la bande dessinée. Giffey, par son coup de crayon affirmé, parvient à illustrer la tension politique et les drames humains de l’époque napoléonienne avec une certaine efficacité.

Toutefois, cette transmutation graphique ne va pas sans sacrifices : la subtilité des descriptions et des analyses psychologiques, si chères à Balzac, se trouve évidemment édulcorée.

Cette bande dessinée peut servir de vestibule à l’édifice balzacien pour les néophytes, leur offrant un récit visuellement dynamique.

Néanmoins, pour les aficionados du texte originel, l’absence de la profondeur et de la langue balzacienne se fait ressentir. L’œuvre de Giffey se lit donc comme une introduction, un amuse-bouche qui, espérons-le, incitera à la dégustation du festin littéraire complet offert par Balzac.

La BD « Une ténébreuse affaire » est à la fois un hommage respectable et une porte d’entrée séduisante vers l’univers complexe de Balzac,

Fausse Maîtresse

Album publié en 2022 aux éditions Adverse.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre d’Honoré de Balzac publiée en 1841.

La Fausse Maîtresse est à l’origine un roman d’Honoré de Balzac, paru en 1841 dans le journal Le Siècle.

Partie du cycle La Comédie humaine et véritable mélodrame, il traite notamment d’un stratagème élaborant une aventure factice pour dissimuler au monde un impossible amour.


Renouvelant une méthode élaborée dès L’Arbre de la connaissance (d’après Henry James) et poursuivie avec Hmm ! (d’après Anton Tchekhov) — tous deux publiés chez Adverse —, C. de Trogoff aborde cette nouvelle adaptation en bande dessinée par une épure drastique du matériau littéraire d’origine, tout en poussant plus loin que jamais un tressage plastique nourri par la prolifération des sources visuelles, des interprétations graphiques et des approches du dessin.

Forte de la puissance cohésive de ce dispositif très personnel — à même d’agencer une somme d’éléments hautement hétérogènes —, C. de Trogoff ose une impureté débordant amplement les critères esthétiques admis par l’Académie, diversifiant à outrance les régimes techniques et figuratifs du dessin, en un véritable débordement pour l’œil.

Pour autant, aucune boursouflure ne paraît empeser ces planches paradoxalement rigoureuses et déterminées.

La bd « Fausse Maîtresse » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Fausse Maîtresse »


Dans « Fausse Maîtresse », C. de Trogoff déploie une adaptation audacieuse du roman de Balzac. À travers une esthétique épurée et une riche palette graphique, l’auteur offre une immersion visuelle renouvelée, tant fidèle qu’innovante.

Ce oneshot, édité avec soin par Adverse, est un bijou de la bande dessinée contemporaine, tissant subtilement l’ancien et le moderne.

Un ouvrage qui ravira les amateurs d’adaptations littéraires graphiques du 19ème siècle.

Jacques Damour

Album publié en 2017 aux éditions Sarbacane.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre d’Emile Zola publiée en 1880.

C’est l’histoire d’un malchanceux, d’un faible manipulé par un lâche. L’histoire aussi d’un revenant qui cherche à renouer avec un passé à jamais disparu. Mais quelle place lui reste-t-il dans une société qui a irrémédiablement changé ?

couverture bd bd Jacques Damour

Alors qu’il arpente les boulevards d’un Paris transformé, Jacques Damour se souvient de son ancienne vie à Ménilmontant… ciseleur sur métaux, marié à Félicie, il était pauvre mais heureux avec ses deux enfants, Eugène et Louise.

Tout a basculé pendant le siège des Prussiens. C’est le début de la Commune, Béru, un peintre en bâtiment affamé, qui mange bientôt matin et soir chez les Damour, tient des propos enflammés, prône la république, la justice et l’égalité et convainc le père et le fils d’aller se battre sur les barricades.

Mais Eugène est touché par une balle en pleine poitrine et meurt. Peu de temps après, Jacques Damour est fait prisonnier et est déporté au bagne de Nouméa.

Berru, lui, a filé trois jours avant l’arrivée des troupes… C’est cet « ami » justement que Damour retrouve par hasard sur le pont Notre-Dame. Berru lui apprend alors que Félicie s’est remariée avec un riche boucher des Batignolles. Les deux hommes, grisés par le vin, partent pour la boucherie…

Quelle sera la réaction de Félicie en voyant Damour qu’elle croit mort depuis dix ans ? Eugène va-t-il être vengé ? Et Louise, qu’est-elle devenue ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jacques Damour »

La bande dessinée « Jacques Damour« , d’après l’œuvre d’Émile Zola et transposée par Vincent et Gaël Henry, est un véritable hommage à la capacité intemporelle de la littérature de capturer les complexités humaines.

À travers le prisme graphique et narratif des auteurs, cette œuvre s’érige en pont entre le passé tumultueux de la Commune de Paris et le lecteur contemporain, offrant une porte ouverte sur les réflexions sociales et politiques d’une époque révolue.

Vincent Henry tisse avec maestria une trame où les inégalités et les injustices sociales chères à Zola sont exposées avec une clarté saisissante.

La finesse avec laquelle il distille l’esprit de l’œuvre originale, tout en insufflant une vitalité nouvelle, témoigne d’une compréhension profonde du texte source.

Les choix scénaristiques, notamment les sauts temporels, confèrent à la narration une dynamique qui fait vibrer les pages d’un rythme presque palpable.

Gaël Henry, par ses coups de pinceau, ne se contente pas de reproduire des images ; il peint des émotions, des atmosphères, des moments.

extrait bd Jacques Damour

Son talent à esquisser Paris, à la fois dans ses aspects physiques et émotionnels, est remarquable. Les couleurs utilisées ne sont pas de simples ajouts esthétiques, elles servent le récit, accentuant les tensions et les reliefs de chaque scène.

Le dessin, parfois esquissé mais toujours précis, invite à une immersion totale dans l’univers recréé, où chaque trait semble chargé d’histoire.

« Jacques Damour » est un travail de restitution artistique et narrative qui respecte et revitalise l’œuvre de Zola.

Vincent et Gaël Henry réussissent l’alchimie difficile entre fidélité et innovation, entre la plume et le pinceau, pour donner vie à une bande dessinée qui est à la fois un écho du passé et une voix résonnante dans le présent.

Un must-read pour les amateurs de littérature du 19ème siècle, d’histoire et d’art graphique.

Mauprat

Album publié en 2008 aux éditions Triomphe


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de George Sand publiée en 1837.

De la littérature en BD !

XVIIIème siècle, au coeur du Berry, Bernard de Mauprat, orphelin mal éduqué, mène une vie de délinquant dans une famille de criminels toujours prêts au pire.

Edmée croise son chemin et il en sera transformé, mais la route sera longue pour gagner son amour.

Sauront-ils survivre à tant d’épreuves?

Ce roman palpitant de George Sand, adapté par Monique Amiel, trouve sous le pinceau de Noël Gloesner une nouvelle dimension (parution dans le journal Djin en 1980 et 1981).

La bd « Mauprat » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mauprat »


Dans « Mauprat » de Sand, le mélange des genres sert de toile à une profonde étude de caractère et de société.

L’évolution de Bernard Mauprat, sous l’influence salvatrice d’Edmée, est une célébration de la perfectibilité humaine.

extrait bd mauprat

À travers un récit gothique et romantique, Sand dépeint un plaidoyer féministe avant l’heure, interrogeant l’éducation, le pouvoir, et les moeurs de son époque.

Le roman, comme la bd, captive par son élégance stylistique et son analyse sociale pertinente, témoignant de la modernité de la pensée de Sand et de sa résonance persistante.

Hänsel et Gretel

Album publié en 2013 aux éditions Mosquito


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre des Frères Grimm publié en 1812.

Après le succès de son premier album primé en mai 2012 au festival de Sérignan, le jeune Louis Le Hir, nous propose une relecture moderne et fidèle du célèbre conte de Grimm.

Une sombre histoire d’abandon d’enfant, de belle-mère haineuse, de petits cailloux, d’un père aimant et d’une diabolique maison en pain d’épice…

La bd « Hänsel et Gretel » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hänsel et Gretel »

« Hänsel et Gretel » de Louis et Jean-Louis Le Hir se distingue comme une étoile d’une luminosité rare. Loin de l’approche édulcorée si souvent servie par les studios d’animation, cette bande dessinée de 2013 s’attache à dépeindre avec audace la substance originelle du conte des frères Grimm.

Le trait de Le Hir est une révélation, une plongée sans concession dans la brutalité et la candeur de l’œuvre originale.

Les couleurs, brutes et parfois viscérales, ne sont pas sans rappeler l’intensité des émotions que ce conte a suscité au fil des siècles.

extrait Hänsel et Gretel

C’est une danse macabre entre l’innocence des jeunes héros et la noirceur des épreuves qu’ils affrontent, orchestrée avec une maestria qui rend chaque planche plus vivante que jamais.

On ressort de cette lecture avec un sentiment de plénitude esthétique, mais aussi avec une meilleure compréhension des thèmes universels qui traversent ce conte : la faim, la peur, la survie, et finalement, la victoire de l’innocence sur la malveillance.

Le travail de Louis et Jean-Louis Le Hir est une œuvre qui se dévore avec les yeux, mais qui s’inscrit aussi durablement dans l’esprit. Elle résonne avec les observations de Bruno Bettelheim sur la signification profonde des contes de fées, tout en s’offrant le luxe d’une originalité qui ne dénature jamais l’esprit de l’histoire originale.

Ce « Hänsel et Gretel » est donc plus qu’une simple adaptation ; c’est une interprétation magistrale qui se hisse au rang d’œuvre d’art, et qui continue à nourrir l’imaginaire collectif avec une force nouvelle.

Une pépite qui, à n’en pas douter, s’inscrira dans la durée.