Adapté de la nouvelle de Howard Phillips Lovecraft publiée en novembre 1920.
Les meilleurs récits de Lovecraft en manga et au format roman graphique !
Face aux puissances qui le dépassent, l’homme doit rester à sa place… À Ulthar, les chats sont omniprésents. Ils envahissent ses rues et observent ses habitants… Personne n’a le droit de s’en prendre à eux depuis qu’un terrible événement a prouvé leur esprit de vengeance…
Barzai, savant respecté de la ville, est à l’origine de cette règle hors du commun. Mais nul n’est à l’abri de l’orgueil, pas même le plus sage des hommes. Obsédé par la connaissance, il brise tous les tabous, quitte à s’attirer la colère des dieux… Kuranès, lui, est possédé par le rêve de la fabuleuse cité imaginaire de Céléphaïs. Pour l’atteindre, il est prêt à tout, même à risquer le sommeil éternel…
Après le mythe de Cthulhu, découvrez trois nouvelles du cycle du rêve par le maître de l’occulte, H. P. Lovecraft ! Ici, les hommes sont les artisans de leur propre malheur… Noirceur d’âme, hubris ou illusion, peu importe la raison : la défaite est inéluctable face aux esprits qui régissent le monde !
La bd « Les Chats d’Ulthar » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Chats d’Ulthar »
Adapté de l’œuvre de James Joyce(publiée pour la première fois le 2 février 1922).
Découvrez pour la première fois en manga l’adaptation d’une des plus grandes œuvres littéraires de notre histoire : Ulysse de James Joyce !
Transposant les évènements relatés dans le poème épique de l’Odyssée sur le cours d’une seule journée, Joyce dépeint avec minutie la complexité de l’esprit humain à travers le point de vue de deux personnages, Bloom et Dedalus, sur la ville de Dublin et sur leurs semblables.
Si Dublin était détruite , dit-on, Ulysse permettrait de lui rendre vie ; c’est ce chef-d’œuvre du XXe siècle que vous pouvez désormais lire en manga.
La bd « Ulysse (James Joyce) » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ulysse (James Joyce) »
L’adaptation en manga d’Ulysse par Variety Artworks est une remarquable initiative qui parvient à traduire un monument littéraire en un format visuel accessible et captivant.
En reprenant l’œuvre de James Joyce, souvent jugée ardue, les auteurs proposent une relecture qui combine richesse narrative et puissance graphique.
D’un trait fin et maîtrisé, les illustrations en noir et blanc restituent avec une précision évocatrice l’atmosphère de Dublin au début du XXᵉ siècle. Les émotions des personnages, leurs tourments intérieurs et les interactions subtiles qui les lient sont rendus avec une profondeur rare dans le domaine des adaptations graphiques. Chaque planche semble pensée pour rendre hommage à la densité symbolique de l’œuvre originale, tout en la rendant accessible à un lectorat moderne.
Réduire une telle complexité littéraire en quelques centaines de pages illustrées est un défi colossal. Mais loin de trahir l’original, cette adaptation en souligne les grands thèmes : la quête identitaire, l’errance et la réflexion sur la condition humaine.
Cette œuvre s’adresse autant aux novices curieux de découvrir le chef-d’œuvre de James Joyce qu’aux connaisseurs, qui apprécieront la fidélité respectueuse et les innovations visuelles.
D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1955.
MAIGRET et le corps sans tête
L’un après l’autre, les morceaux d’un cadavre, découverts par des mariniers, sortent des eaux du canal SaintMartin, au-dessus de l’écluse des Récollets. Seule la tête demeure introuvable. C’est dans un bistro voisin, sur le quai de Valmy, que Maigret va entreprendre de humer les mystères du quartier.
Le patron du café, Omer Callas, est absent : au dire de sa femme Aline, il s’approvisionne en vins dans la région de Poitiers. Le policier a tôt fait de repérer les amants – l’un régulier, l’autre occasionnel – de cette femme évasive et sèche, adonnée à la boisson. Peu à peu l’étau se resserre autour d’elle. Mais quel intérêt pouvait elle avoir à faire disparaître un mari aussi peu gênant ? La vérité surgira, étonnante, liée à ces paradoxes du cœur humain, à ces énigmes de la personnalité et du destin que Georges Simenon excelle à débusquer dans les existences les plus ordinaires.
La bd « Maigret et le corps sans tête » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret et le corps sans tête »
La bande dessinée « Maigret et le corps sans tête« , signée par Odile Reynaud et Frank Brichau, s’illustre comme une adaptation fidèle du roman de Georges Simenon. Plongeant le lecteur dans une enquête macabre et captivante, cette œuvre réussit à transposer avec brio l’atmosphère lourde et mélancolique de l’univers du célèbre commissaire Maigret.
L’histoire débute avec la découverte de morceaux de cadavre dans le canal Saint-Martin, et l’absence de la tête du corps découvert intrigue immédiatement Maigret. Ce dernier, à travers une enquête minutieuse, explore les recoins sombres de Paris, dépeignant avec précision une société aux multiples facettes.
Les illustrations de Brichau, très réussies, capturent parfaitement l’ambiance parisienne et la psychologie des personnages, tandis que le scénario de Reynaud respecte scrupuleusement l’intrigue et les thèmes du roman original.
L’ambiance évocatrice et la profondeur psychologique des personnages sont fidèle à l’œuvre de Simenon. Le dessin, avec ses couleurs sombres et ses traits précis, enrichit l’expérience de lecture, permettant une immersion totale dans les années 1950.
« Maigret et le corps sans tête » se distingue par sa capacité à capturer l’atmosphère unique de Simenon, offrant une adaptation visuelle qui ravira les amateurs de Maigret et les fans de romans policiers classiques.
D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1931.
MAIGRET et la danseuse du Gai-Moulin
Le Gai-Moulin, une boîte de nuit de Liège. Deux jeunes gens, à court d’argent, habitués des lieux et sensibles au charme de la danseuse Adèle, attendent la fermeture de l’établissement pour dérober la caisse.
Avant de se cacher dans la cave, ils regardent avec envie un nouveau client qui semble fort riche.
Un peu plus tard, Le Gai-Moulin fermé, les deux jeunes gens s’introduisent dans la salle du cabaret et découvrent avec horreur le cadavre du riche consommateur.
Le lendemain, le cauchemar se poursuit lorsque la presse annonce la découverte du corps de ce même homme, Ephraïm Graphopoulos, dans une malle d’osier déposée dans un jardin public. Comment le cadavre a-t-il pu se déplacer ?…
Quel est cet homme qui suit les deux jeunes gens comme une ombre ?… L’étau se resserre à travers les petites rues de Liège et, grâce à un étrange hasard, Maigret finit par démasquer l’assassin d’Ephraïm Graphopoulos.
La bd « Maigret et la danseuse du Gai-Moulin » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret et la danseuse du Gai-Moulin »
La bande dessinée « Maigret et la danseuse du Gai-Moulin« , parue en 1994, est une adaptation graphique de l’une des enquêtes les plus énigmatiques du célèbre commissaire Maigret, imaginé par Georges Simenon.
Scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Philippe Wurm, cette œuvre réussit à capturer la nature sombre et complexe des romans originaux de Simenon.
L’intrigue se déroule à Liège, dans le cadre feutré et mystérieux du cabaret le Gai-Moulin. Deux jeunes gens désespérés tentent de voler la caisse du cabaret, mais tombent sur le cadavre d’un riche client, Ephraïm Graphopoulos.
Le lendemain, le corps est retrouvé dans un jardin public, rendant l’affaire encore plus mystérieuse. Maigret, avec son flair infaillible, plonge dans une enquête où chaque coin de rue cache un secret et où chaque personnage a une part d’ombre.
Philippe Wurm, par son dessin détaillé et atmosphérique, donne vie à la ville de Liège, ses ruelles sombres et ses cabarets animés. Son travail met en valeur l’ambiance oppressante et intrigante propre aux enquêtes de Maigret. Les visages expressifs et les décors minutieux contribuent à immerger le lecteur dans cette aventure policière.
Odile Reynaud, de son côté, parvient à transposer l’intrigue de Simenon avec fidélité et nuance. Les dialogues sont ciselés, et les retournements de situation maintiennent le suspense jusqu’à la dernière page. La complexité psychologique des personnages, notamment celle de Maigret, est finement retranscrite, rendant justice à l’œuvre originale.
« Maigret et la danseuse du Gai-Moulin » est une réussite. Cette bande dessinée ravira tant les amateurs de Simenon que les néophytes, grâce à une adaptation soignée et respectueuse de l’univers du maître du polar.
D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1932.
MAIGRET chez les Flamands
Par un après-midi de vent et de tempête, Maigretdébarque à Givet, petite ville du nord, à la frontière franco-belge.
Anna Peeters, l’aînée d’une famille de riches commerçants, l’attend sur le quai de la gare. Elle s’était rendue au Quai des Orfèvres, quelques jours plus tôt, pour supplier Maigret de venir sauver leur honneur. Toute la ville les accuse d’avoir assassiné une jeune femme.
Entre la vie apparemment paisible et douillette des Peeters et la tempête qui fait rage dehors, Maigret patauge. Même pas de cadavre!
La présumée victime serait-elle partie avec un galant? Se serait-elle suicidée?
Ne va-t-elle pas réapparaître? Autant de questions que se pose Maigret…
La bd « Maigret chez les Flamands » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret chez les Flamands »
Adaptée du roman de Georges Simenon, la bande dessinée « Maigret chez les Flamands » nous plonge dans une enquête haletante du célèbre commissaire.
Sortie en 1994, cette œuvre scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Frank Brichau, offre une expérience visuelle et narrative qui capte l’essence du polar noir.
L’intrigue se déroule à Givet, une ville frontalière où Maigret est confronté à la disparition mystérieuse d’une jeune femme. L’atmosphère pesante et la tension sociale sont habilement retranscrites grâce aux dessins de Brichau, qui utilisent des tons sombres et une mise en scène précise pour renforcer le sentiment de mystère. Les paysages pluvieux et les scènes d’intérieur contribuent à créer un cadre visuel cohérent avec l’ambiance du récit.
Cependant, cette adaptation souffre parfois de la condensation narrative. En voulant résumer un roman riche en détails et en nuances en seulement 46 pages, certains aspects de l’histoire apparaissent précipités, et certains personnages secondaires manquent de profondeur. Ce choix narratif pourra laisser le lecteur sur sa faim, en particulier ceux qui recherchent la complexité psychologique caractéristique des romans de Simenon.
Malgré ces limitations, « Maigret chez les Flamands » reste une œuvre respectable dans le panorama des adaptations de Maigret. Cette bande dessinée est une belle introduction à l’univers de Simenon, bien qu’elle ne remplace pas la richesse des romans originaux.
Cette adaptation est recommandée pour les fans du commissaire Maigret et ceux qui apprécient les histoires de détectives classiques, malgré quelques défauts narratifs.
D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1955.
MAIGRET tend un piège
Paris, au mois d’août, la chaleur est étouffante, Maigret est inquiet. Depuis six mois en effet, cinq femmes ont été assassinées dans le quartier de Montmartre, sans qu’aucun élément n’ait pu permettre d’identifier l’assassin, qui opère pourtant toujours de la même manière.
Dans son bureau du quai des Orfèvres, Maigret guette le résultat de la première phase du plan secret qu’il a mis en place pour forcer le mystérieux tueur à sortir de sa cachette…
La bd « Maigret tend un piège » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret tend un piège »
La bande dessinée « Maigret tend un piège« , parue en 1993, est une adaptation du roman éponyme de Georges Simenon.
Scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Philippe Wurm, cette œuvre plonge le lecteur dans une ambiance étouffante et mystérieuse, typique des enquêtes du célèbre commissaire Maigret.
Le scénario est fidèle à l’œuvre originale, conservant l’intrigue complexe et la psychologie fine des personnages. Maigret, confronté à une série de meurtres de femmes dans le quartier de Montmartre, déploie un plan astucieux pour capturer le tueur en série.
La tension est palpable et l’atmosphère oppressante, renforcée par le talent de Wurm qui utilise des jeux d’ombre et des nuances de gris pour accentuer l’ambiance sombre de l’enquête.
On note la fidélité de cette adaptation à l’univers de Simenon, en appréciant particulièrement la précision des détails et la profondeur psychologique des personnages. Les dessins de Wurm captent l’essence de Paris dans les années 1950.
« Maigret tend un piège » est une bande dessinée de grande qualité, idéale pour les amateurs de romans policiers classiques et les fans de Simenon. Elle offre une immersion fidèle et détaillée dans l’univers de Maigret, même si elle peut sembler conventionnelle pour ceux en quête de surprises visuelles ou narratives.
D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1948.
MAIGRET et son mort
Quai des Orfèvres, un matin de février. Maigret écoute distraitement une visiteuse, lorsqu’on lui passe au téléphone un homme affolé. Il se dit poursuivi par des tueurs et demande à être protégé. Le mystérieux correspondant fixe un rendez-vous dans un bar, mais l’inconnu est déjà parti lorsque l’inspecteur, dépêché par Maigret, arrive.
Au cours de la nuit, Maigret est réveillé : un cadavre a été découvert place de la Concorde. Maigret s’y rend aussitôt et reconnaît l’homme qui l’avait appelé, grâce au signalement recueilli.
L’enquête de Maigret commence. Qui est cet homme ? Pourquoi l’a-t-on ainsi esquinté ? Pourquoi l’a-t-on déposé, après l’avoir tué, au beau milieu de la place de la Concorde ?
La bd « Maigret et son mort » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret et son mort »
L’adaptation de « Maigret et son mort« , parue en 1992, illustre brillamment le talent de Georges Simenon à travers le prisme du neuvième art.
Scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Philippe Wurm, cette bande dessinée réussit à capturer l’essence même des enquêtes du commissaire Maigret, tout en apportant une touche visuelle captivante.
L’intrigue, fidèle au roman original, plonge le lecteur dans une enquête complexe et pleine de suspense. Maigret, confronté à un appel désespéré suivi de la découverte macabre d’un cadavre place de la Concorde, doit déployer toute son ingéniosité pour démêler les fils de cette affaire. La narration, fluide et rigoureuse, met en lumière la méthode analytique du commissaire, tout en maintenant une tension palpable jusqu’à la dernière page.
Les illustrations de Philippe Wurm sont particulièrement remarquables. Sa représentation de Paris dans les années 1950, avec ses ruelles sombres et ses détails architecturaux minutieux, ajoute une dimension immersive à l’histoire. L’utilisation de couleurs sombres et de jeux d’ombres renforce l’atmosphère mystérieuse et inquiétante propre aux romans de Simenon.
Cette adaptation est restée fidèle à l’œuvre originale tout en exploitant les possibilités offertes par le format bande dessinée. La dynamique entre texte et image crée une expérience enrichissante pour les lecteurs, qu’ils soient néophytes ou familiers de l’univers de Maigret.
« Maigret et son mort » est une réussite exemplaire, qui ravira les amateurs de polars et les fans de Simenon. Cette bande dessinée est une invitation à redécouvrir l’œuvre de Simenon sous un angle nouveau, alliant l’art de la narration visuelle à la profondeur des intrigues du célèbre commissaire.
Une réédition de cette bande dessinée serait bienvenue.
Adapté du roman de Jean Rouaud publié le 31 aout 1990.
Les Champs d’Honneur, adaptation du roman éponyme qui reçut le prix Goncourt en 1990, esquisse par touches successives, poignantes et émouvantes l’histoire d’une famille frappée par les disparitions prématurées de certains de ses membres.
Famille unie, soudée autour des figures emblématiques de tante Marie et Grand-Père, elle nous révèle par-delà les générations, l’histoire des disparus de la Grande Guerre.
Minutieusement mis en image, chaque portrait nous saisit par sa justesse, sa délicatesse et nous renvoie à notre propre histoire.
La bd « Les Champs d’honneur » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Champs d’honneur »
Avec « Les Champs d’honneur« , Denis Deprez nous plonge dans une adaptation visuelle à la fois poétique et poignante du roman de Jean Rouaud.
Ses illustrations à l’aquarelle, aux contours vaporeux et presque éthérés, traduisent avec une rare délicatesse les ambiances embrumées du pays nantais. Chaque page semble habillée d’une mélancolie subtile qui fait écho à la douleur intime de la famille touchée par les ravages de la Première Guerre mondiale. Le choix de l’aquarelle confère à cette bande dessinée une atmosphère singulière, où la mémoire se mêle aux rêves, comme si les souvenirs des personnages eux-mêmes se dissolvaient dans le paysage.
Denis Deprez parvient, sans s’attacher rigoureusement au texte d’origine, à distiller la dimension humaine et intime du récit de Jean Rouaud. La narration se construit dans un rythme paisible, laissant au lecteur le temps de s’imprégner des émotions à fleur de peau des personnages. L’héritage des générations passées, les pertes subies et la fragilité de la condition humaine y sont explorés avec une profondeur admirable.
En choisissant de mettre l’accent sur l’atmosphère et la sensibilité des personnages plutôt que sur la stricte fidélité au texte, Denis Deprez offre une expérience graphique bouleversante.
Bande dessinée publiée en 2003 aux éditions Dargaud.
Résumé éditeur
D’après le roman de Albert Cossery publié le 12 octobre 1999.
Le Caire, capitale jadis resplendissante, aujourd’hui délabrée. Une multitude désœuvrée déambule tranquillement dans un chaos de voitures qui semblent n’obéir à rien. Attablé à une terrasse de café, Ossama, voleur de son état, pas un voleur légaliste comme n’importe quel banquier, mais un modeste voleur aux revenus aléatoires guette sa proie : un type arrogant qui s’agite dans l’espoir d’attirer l’attention de son chauffeur. Trois minutes plus tard, le type est délesté de son portefeuille en croco, dans lequel Ossama trouve une lettre qui compromet à la fois le type au portefeuille (promoteur véreux mouillé dans un génocide immobilier, cinquante morts sous les décombres d’un de ses immeubles) et le ministère des Travaux publics.
Devenu » par décret divin » dépositaire d’un scandale de niveau ministériel, Ossama ne sait comment faire exploser cette bombe. Par l’intermédiaire de son maître Nimr qui lui a appris le métier, il rencontre le lettré Karamallah, un homme qui vit dans le cimetière avec les milliers de sans logis installés là sans rien demander à personne. Et cet homme sage, très amusé par la lettre mais persuadé qu’elle n’a rien d’une bombe : le banditisme des hautes sphères étant une péripétie communément admise, trouve un moyen » plaisant » de l’utiliser. Un moyen qui démasque, dans un grand rire salvateur, la face ignoble et grotesque du pouvoir et toutes les couleurs de l’infamie.
Amoureux du Caire, Golo rêvait de dessiner la ville à travers les romans du grand écrivain égyptien Albert Cossery, rêve réalisé en 1991 avec Mendiants et Orgueilleux, et aujourd’hui avec Les Couleurs de l’infamie.
Les Couleurs de l’infamie est une adaptation fidèle du roman éponyme, Golo ayant conservé au maximum les dialogues savoureux de l’auteur et l’élégance de son langage, joliment soutenus par la chaleur et la vivacité du dessin. C’est aussi une belle rencontre, Cossery ayant fait confiance à Golo et l’ayant laissé entièrement libre, tout en répondant aimablement à la moindre de ses questions. Cet hommage de Golo à Cossery » un homme libre » est aussi une balade dans l’âme d’une ville, avec des personnages irrésistibles (y compris les rôles secondaires, comme le père d’Omassa) qui cultivent une philosophie artisanale tout à fait réjouissante cet humour très spécial, fait de dérision et de joie de vivre, qui tient lieu de résistance aux habitués de la débrouille.
Cet album est doublement réussi. En tant que bande dessinée, originale, drôle et tendre, et en tant que mise en appétit : il nous donne envie, si ce n’est déjà fait, de découvrir Albert Cossery, le » vagabond céleste « .
La bd « Les Couleurs de l’infamie » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Couleurs de l’infamie »
« Les Couleurs de l’infamie » de Golo est une plongée saisissante dans les ruelles et les contrastes du Caire moderne.
En adaptant le roman d’Albert Cossery, Golo conserve l’humour caustique et la profondeur philosophique qui caractérisent l’œuvre originale. Nous suivons Ossama, un pickpocket attachant, dont le vol accidentel d’une lettre compromettante devient le déclencheur d’une satire audacieuse sur la corruption endémique de la société.
Graphiquement, Golo opte pour un trait naïf et des couleurs éclatantes, capturant la vitalité de la ville et de ses habitants. Ce style unique transporte le lecteur dans un univers où les ambiances prennent le pas sur les détails, conférant au Caire un caractère à la fois mystérieux et vibrant. Ce choix souligne avec brio le chaos ordonné de cette métropole.
La fidélité de Golo aux dialogues d’Albert Cossery est remarquable. Les échanges entre les personnages, empreints de cynisme et de sagacité, révèlent des vérités universelles avec une légèreté désarmante. La BD devient alors une critique sociale incisive qui, tout en dénonçant les injustices, sait aussi célébrer la résilience et l’ingéniosité des opprimés.
« Les Couleurs de l’infamie » est une œuvre aussi divertissante que réfléchie. Golo réussit à offrir un regard critique, mais plein d’humanité, sur une société en quête d’équilibre entre modernité et tradition.
Adapté du roman de Maurice Leblanc publié en 1924.
Découvrez comment est né le célèbre « gentleman cambrioleur » : inspiré du roman de Maurice Leblanc paru du 1924, Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin nous plonge dans la jeunesse d’Arsène Lupin et sa toute première aventure !
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Arsène Lupin – Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin »
« Arsène Lupin – Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin » de Jérôme Eho et Michaël Minerbe offre aux lecteurs une plongée fascinante dans la genèse du plus célèbre des gentlemen cambrioleurs.
Inspirée du roman de Maurice Leblanc, cette bande dessinée nous transporte au cœur de la jeunesse de Lupin, révélant les moments-clés qui ont forgé son caractère. Dans un jeu d’ombres et de mystères, le jeune Raoul d’Andrésy rencontre la redoutable Joséphine Balsamo, alias la comtesse Cagliostro, dont l’aura énigmatique et le pouvoir de séduction bouleversent sa destinée.
La dynamique entre Lupin et Cagliostro est l’un des points forts de l’œuvre. Jérôme Eho a su insuffler à cette relation une modernité bienvenue, rendant la comtesse plus autonome et complexe, en phase avec les attentes contemporaines. Le trait classique de Michaël Minerbe, allié à des couleurs sobres, donne au récit une atmosphère intemporelle, qui résonne avec l’ambiance mystérieuse des campagnes normandes.
Cette chasse au trésor, enrichie de symboles ésotériques et de références historiques, maintient le lecteur en haleine. Les rebondissements sont habilement dosés, et le rythme soutenu confère une vivacité au récit.
« Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin » s’impose comme une adaptation respectueuse et innovante, offrant à la fois un hommage à l’œuvre originale et une porte d’entrée captivante pour une nouvelle génération de lecteurs.
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