Catégorie : Classique Du 19ème Siècle

Histoires de Bretagne – T06 La Légende de la mort – Partie 1

Album paru en 2012 aux éditions Soleil.


couverture bd bd La Légende de la mort - Partie 1

Les Contes de Bretagne en bande dessinée. D’après Anatole le Braz.

Histoire de Marie-Job Kerguennou (publié en 1897)


Le Linceul de Marie-Jeanne.(publié en 1892)


Celle qui passa la nuit dans un charnier.(publié en 1893)

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Légende de la mort – Partie 1 »

« Histoires de Bretagne – T06 La Légende de la mort – Partie 1 » de Christophe Babonneau est une œuvre qui se distingue par son hommage respectueux aux traditions folkloriques de la Bretagne, tout en les rendant accessibles au lecteur moderne.

Chaque récit, ancré dans les paysages emblématiques des Côtes d’Armor, est une fenêtre ouverte sur un passé où les légendes ne sont pas de simples histoires mais des fragments d’une réalité vécue.

Les illustrations sont plus qu’un simple écrin pour les textes d’Anatole Le Braz : elles en sont le souffle vital, réveillant les légendes pour les murmurer de nouveau à l’oreille d’un public contemporain.

Babonneau ne se contente pas de narrer ; il peint et évoque, faisant de cette bande dessinée un petit bijou de la littérature graphique bretonne.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Ile-Grande

Tom Sawyer

Bande dessinée « Tom Sawyer » publiée en 2019 aux éditions Glénat.


Adapté de l’œuvre de Mark Twain parue le 9 juin 1876.

Une ode à l’enfance et à l’aventure.

couverture bd Tom Sawyer

Largement inspiré de la propre enfance de l’auteur, Les Aventures de Tom Sawyer (1876) relate les espièglerie du jeune Tom et de son ami Huckleberry Finn dans une petite communauté rurale du Missouri située sur les rives du Mississippi.

Ce roman connaîtra un succès commercial considérable, assurant à Mark Twain une renommée internationale laquelle sera confortée 8 ans plus tard avec la parution des Aventures de Huckleberry Finn (1884).

couverture bd Ivanhoé Tome 3

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Tom Sawyer en BD

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tom Sawyer »

L’adaptation graphique des « Aventures de Tom Sawyer » par Caterina Mognato mérite une attention particulière. Puisant dans le puits intemporel de l’œuvre classique de Mark Twain, Mognato, avec l’appui artistique de Danilo Loizedda, navigue adroitement dans les eaux de la nostalgie enfantine et de la fraternité aventureuse.

Le défi de transposer l’esprit d’un roman aussi emblématique que celui de Twain en une série d’images est loin d’être trivial.

La mise en image d’un tel récit requiert non seulement une compréhension profonde des personnages et de l’atmosphère, mais aussi une capacité à traduire le rythme et le ton de l’aventure en séquences visuelles qui captivent et maintiennent le lecteur en haleine. Le duo Mognato-Loizedda semble avoir été à la hauteur de cette tâche, en immortalisant les espiègleries de Tom et les échappées de Huck avec une vivacité qui fait écho à la prose de Twain.

Cette bande dessinée se présente non seulement comme un hommage respectueux mais aussi comme une porte d’entrée vers l’univers de Twain pour le public moderne. Elle conserve la joie et l’innocence d’une époque révolue, tout en offrant une expérience visuelle riche et contemporaine.

C’est une œuvre, un classique du 19 -ème siècle, mérite d’être découverte, que l’on soit un jeune lecteur avide d’aventures ou un adulte cherchant à se replonger dans les souvenirs de sa propre enfance.

Le Chevalier double

Album « Le Chevalier double » publié en 2014 aux éditions La boite à Bulles


Une adaptation du conte fantastique de Théophile Gautier (paru en juillet 1840), à la fois très personnelle et respectueuse du texte initial.

Edwige, la délicate blonde, devrait être aux anges, enfin enceinte de son vieux comte… Pourtant, elle se morfond dans la mélancolie depuis le passage d’un bohémien, fort charmeur.
Son fils, au sombre regard et à la peau blanche et vermeille ferait la joie de ses parents si son thème astral ne contenait deux étoiles, une verte et une rouge, opposées, qui l’influencent en alternance. Le mire déclare qu’il sera très heureux ou très malheureux, voire les deux à la fois.
De fait, un moment charmant, l’autre presque démoniaque, il fait la fierté de son père qui voit en lui un fier guerrier. Puis sa mère s’éteint, emmenant avec elle son lourd secret… A 20 ans, le jeune homme reprend le titre de comte de son défunt père et ravage les cœurs féminins sans réussir à s’investir dans la moindre relation.
Mais le jeune homme pense avoir trouvé en la personne de la comtesse Brenda, celle qui pourra lui faire connaître l’amour. S’il se débarrasse de son démon…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Chevalier double »


« Le Chevalier double » se distingue par un esthétisme à la fois raffiné et novateur. Sous le pseudonyme Modrimane, Maud Riemann rehausse le conte intemporel de Théophile Gautier d’une vibrante nouvelle vie, tissant une toile visuelle où la couleur n’est pas simplement un fond, mais une voix narrative à part entière.

Le génie de Modrimane réside dans sa capacité à capturer l’essence dualiste du conte : un combat incessant entre la lumière et l’ombre, l’ange et le démon, le joie et la tristesse. Chaque page de ce récit graphique est une mosaïque de sentiments, où le lecteur est invité à naviguer entre les émotions contradictoires du protagoniste, un homme écartelé entre sa liberté sauvage et son mystère profond.

Ce qui aurait pu n’être qu’une redite d’une fable médiévale se transforme entre les mains de Modrimane en un examen subtil des dilemmes moraux, un avertissement contre les tentations et les conséquences de l’infidélité. L’artiste transcende le didactisme pour atteindre une résonance universelle, faisant de ce conte une leçon de vie aussi pertinente aujourd’hui qu’elle l’était dans la France du XIXe siècle.

« Le Chevalier double » est un ouvrage qui ne se contente pas de satisfaire l’œil ; il interpelle l’esprit et émeut le cœur. À la fois un hommage et une réinvention, cette bande dessinée s’avère être un joyau à offrir ou à s’offrir, un éclat de beauté à préserver dans l’écrin de notre culture littéraire.

Le capitaine Fracasse (Giffey)

Album publié en 1976 aux éditions Glénat. Republié en 2016.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Théophile Gautier publiée en 1863.

couverture bd Le capitaine Fracasse (Giffey)

Redécouvrez les pépites des premiers âges de la Maison Glénat dans une édition numérique remasterisée.

Elles constituent un hommage inédit et unique aux premiers artistes qui ont participé à l’édification du catalogue majeur du premier groupe indépendant de bandes-dessinées contemporaines.

Nombre de ces œuvres ont eu une influence considérable sur leur époque. Véritables madeleines, elles témoignent toujours d’une belle vitalité, provoquent une tendre émotion et permettent enfin de vérifier l’admirable cohérence thématique…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Capitaine Fracasse »


L’adaptation en bande dessinée du « Capitaine Fracasse » par René Giffey s’inscrit dans un courant nostalgique de la BD franco-belge, où le trait réaliste est au service d’une narration classique.

Paru en 1976, ce volume unique capture avec une habileté remarquable l’essence de l’œuvre de Théophile Gautier, transportant le lecteur dans une époque de duels et d’honneur.

La précision du dessin de Giffey, avec ses lignes fines et ses compositions équilibrées, révèle un monde où l’élégance de l’Ancien Régime se heurte à la rudesse du monde théâtral.

extrait bd Le capitaine Fracasse (Giffey)

En noir et blanc, chaque planche dégage une force dramatique qui sert le récit, invitant le lecteur à une immersion totale.

Cette édition mérite d’être redécouverte et appréciée à sa juste valeur, tant pour son art que pour son interprétation littéraire.

« Le Capitaine Fracasse » de Giffey est un hommage graphique à l’œuvre de Gautier, une célébration du genre romanesque qui mérite une place de choix dans toute bibliothèque d’amateur de la bande dessinée patrimoniale.

Le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier – Tome 3

Album publié en 2010 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Théophile Gautier publiée en 1863.

couverture bd Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier Tome 3

Pour les beaux yeux d’Isabelle, le duc de Vallombreuse a tâté de la lame du Capitaine Fracasse, alias le baron de Sigognac.

Il conserve de sa défaite une rancune diabolique et ne sera en rien délicat sur les moyens d’en tirer vengeance.

Pour éviter tout coup de Jarnac, le Capitaine Fracasse doit se tenir sur ses gardes, d’autant que son éviction livrerait son aimée aux mains de l’ennemi…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier – Tome 3 »

Dans ce troisième tome du « Capitaine Fracasse« , Mathieu Mariolle poursuit avec brio l’adaptation du classique de Théophile Gautier.

L’ouvrage, illustre par le dynamisme de Kyko Duarte et enrichi par la palette de Fran Gamboa, nous plonge dans une aventure de cape et d’épée où les duels de mots rivalisent avec les escarmouches d’épées.

Le récit, centré sur les pérégrinations du noble déchu devenu acteur et héros malgré lui, le baron de Sigognac, se déploie avec une énergie renouvelée.

Mariolle parvient à insuffler une modernité saisissante dans le texte séculaire de Gautier, tout en préservant son lyrisme et sa flamboyance. Duarte, quant à lui, traduit avec finesse les nuances de l’histoire dans ses dessins, capturant l’essence des personnages et des paysages avec une précision remarquable.

C’est un album à lire absolument pour les amateurs du genre, offrant à la fois divertissement et réflexion sur la nature du courage, de l’amour et de la fidélité à soi-même.

Le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier – Tome 2

Album publié en 2009 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Théophile Gautier publiée en 1863.

Le Capitaine Fracasse, alias le jeune baron de Sigognac, croise la lame d’un certain duc de Vallombreuse pour gagner la faveur d’Isabelle.

Il l’emporte, sans pour autant ravir le cœur de sa belle ; la noblesse lui faisant défaut, celle-ci se refuse à toute union.

Le Capitaine Fracasse doit donc choisir son chemin, celui de la noblesse retrouvée ou celui d’un saltimbanque sur les planches…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier – Tome 2 »

Dans ce deuxième tome du « Capitaine Fracasse« , Mathieu Mariolle poursuit son entreprise audacieuse de donner une seconde vie aux héros de Théophile Gautier.

Sous la plume de Mariolle, le baron de Sigognac, affligé par l’ennui et la désolation de son héritage familial en ruine, se métamorphose en un preux Capitaine Fracasse, embrassant ainsi la truculence et la précarité de la vie théâtrale. Cette bascule du destin est dessinée avec un dynamisme palpable par Kyko Duarte, dont les coups de pinceau donnent vie à un 17ème siècle à la fois sombre et exubérant.

Le récit est à la fois un hommage et une réinvention, jonglant entre le respect de la prose originelle et l’impulsion de lui insuffler un souffle contemporain.

Cependant, cette oscillation entre deux ères semble parfois laisser le lecteur dans une incertitude stylistique, un écart qui se reflète dans la divergence des critiques : louée pour son ambition par certains, la BD est vue par d’autres comme une œuvre qui peine à harmoniser le classicisme de son modèle avec l’élan de la modernité.

« Le Capitaine Fracasse tome 2 » reste une aventure captivante qui mérite l’attention pour son audace narrative et visuelle.

Le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier – Tome 1

Album publié en 2008 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Théophile Gautier publiée en 1863.

couverture bd Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier Tome 1

Sous Louis xiii, le baron de Sigognac, dernier rejeton d’une famille noble, mais désargentée, se morfond en son château délabré de Gascogne.

Lorsqu’une troupe de comédiens, venus lui demander l’hospitalité pour la nuit, frappe à sa porte, le baron se réveille…

Ébloui par les yeux de la jeune Isabelle, il prend la décision de suivre le chariot comique pour accompagner la troupe à la grand-ville ; voyage durant lequel il se fera comédien et prendra un nom de guerre…

Il sera le Capitaine Fracasse !

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier – Tome 1 »

Dans l’univers foisonnant de la bande dessinée, l’adaptation d’une œuvre littéraire classique est toujours un exercice périlleux.

Mathieu Mariolle s’attelle à cette tâche avec une ambition certaine dans « Le Capitaine Fracasse« , revisitant le roman de Théophile Gautier. Cette BD se distingue par un scénario qui saisit l’esprit de l’aventure originelle et des illustrations qui transforment le texte en une fresque visuelle captivante.

D’emblée, le lecteur est plongé dans le XVIIe siècle, avec ses codes et ses costumes, que Kyko Duarte rend avec une précision historique exquise et un dynamisme graphique entraînant. Le choix de préserver le langage de l’époque est audacieux ; il confère une authenticité certaine aux dialogues, bien que leur complexité puisse parfois freiner la fluidité de la lecture. Il s’agit là d’un hommage à la richesse de la langue française de l’époque, qui nécessite une certaine acclimatation.

La trame narrative conserve la structure du roman de Gautier, avec ses rebondissements et ses duels de capes et d’épées. Cependant, la densité du texte original est quelque peu allégée pour s’adapter au format de la bande dessinée, permettant ainsi une narration plus aérée et une progression rythmée.

Les personnages, dont le baron de Sigognac, sont croqués avec une vivacité qui traduit leur caractère et leurs aspirations. La jeune Isabelle est une figure lumineuse, capturant le cœur du protagoniste et du lecteur avec une aisance naturelle.

L’œuvre de Mariolle et Duarte pourrait bien servir de pont pour les lecteurs non initiés à la littérature classique, les invitant à explorer l’univers de Gautier avec une approche plus contemporaine et visuelle.

Cependant, on ne peut omettre de mentionner que la BD peut parfois s’éloigner de l’intensité dramatique du roman, privilégiant une approche qui valorise l’action et l’aventure.

Pour conclure, « Le Capitaine Fracasse » est une œuvre qui, tout en rendant hommage à son matériel source, s’émancipe pour devenir une création à part entière.

Elle invite à une réflexion sur l’art de l’adaptation et sur la manière dont les histoires traversent les siècles, se réinventant sans cesse pour captiver de nouvelles générations de lecteurs.

Le Capitaine Fracasse

Album publié en 2021 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Théophile Gautier publiée en 1863.

De cape et d’épée !

couverture Bd Le Capitaine Fracasse

Le baron de Sigognac, qui vit chichement dans son château en ruines se décide, par amour pour Isabelle, une comédienne, à suivre une troupe ambulante.

Il protège Isabelle, sous le masque du Capitaine Fracasse, des assauts galants du Duc de Vallombreuse.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

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Le Capitaine Fracasse en BD

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Capitaine Fracasse »

L’adaptation en bande dessinée du « Capitaine Fracasse » par Jean-Blaise Djian s’inscrit dans une démarche ambitieuse, celle de transposer le lyrisme d’un classique littéraire dans le langage graphique. Cet exercice périlleux offre une immersion dans l’univers de Théophile Gautier, où la richesse du texte originel cherche à s’épanouir au sein des contraintes d’un autre art.

Jean-Blaise Djian, en véritable funambule des mots et des images, s’efforce de maintenir un équilibre délicat entre fidélité et créativité.

Il préserve la cadence et l’élégance de la prose, ce qui peut requérir un effort de la part du lecteur moderne pour naviguer dans ces eaux littéraires densément peuplées de termes d’une autre époque.

L’acte de lecture devient alors une exploration, un engagement actif où chaque bulle est un écho du passé.

Les illustrations, quant à elles, oscillent entre la magnificence des décors qui captent l’essence théâtrale de l’histoire et une représentation des personnages qui peut parfois frôler la caricature.

Cette inégalité dans le trait peut être perçue comme une métaphore visuelle de l’adaptation elle-même : une œuvre qui, tout en célébrant le texte source, manifeste ses propres contours artistiques, parfois tranchants, parfois flous.

Dans son intégralité, cette bande dessinée propose donc une expérience de lecture riche et complexe, une réminiscence graphique d’un temps littéraire révolu, invitant les passionnés à redécouvrir Théophile Gautier sous une forme renouvelée.

Les Hauts de Hurlevent – Tome 2

Album publié en 2010 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’Emily Brontë publiée en décembre 1847.

couverture bd Les Hauts de Hurlevent - Tome 2

Sur les terres balayées par les vents du nord, le malheur s’abat lorsque les Earnshaw recueillent Heathcliff, un jeune va-nu-pieds.

Alors se déchaînera sur la lande isolée une violente tempête d’amours et de haines.

Alors chacun ne gagnera le repos de son âme qu’au terme d’une douloureuse errance.

Alors la paix reviendra-t-elle, peut-être, sur les Hauts de Hurlevent.

Deuxième et dernière partie.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Hauts de Hurlevent – Tome 2

« 

« Les Hauts de Hurlevent – Tome 2 » se dresse comme une œuvre audacieuse, une adaptation graphique qui ose confronter le lecteur à l’essence tourmentée du classique de Brontë.

Yann, au scénario, et Edith, aux illustrations, déploient un véritable tour de force artistique, capturant la noirceur et la complexité des passions humaines qui se déchaînent dans le roman original.

Il faut reconnaître la puissance évocatrice des illustrations, qui, avec une palette de couleurs sombres, semblent souffler les vents froids et tumultueux des landes désolées directement sur la peau.

La dessinatrice Edith est saluée pour son habileté à traduire en dessins l’atmosphère oppressante du roman, faisant presque entendre le hurlement du vent au travers de ses sombres tonalités de vert et de noir.

Cependant, cette fidélité à l’esprit de l’œuvre originale n’est pas sans susciter un certain malaise. L’adaptation est tellement fidèle à la sombre trame des passions destructrices qu’elle en devient presque cauchemardesque. Les personnages, emplis de haine et de désespoir, se détestent avec une telle intensité que cela en devient palpable, laissant le lecteur ébranlé, témoin de cette tragédie graphique.

D’un autre côté, l’adaptation ne manque pas de précision et de clarté, permettant à certains lecteurs de mieux démêler les intrications du récit Brontë.

La BD sert d’outil de clarification, ordonnant les personnages et leurs liaisons complexes d’une manière visuellement compréhensible, ce qui est une prouesse en soi.

En définitive, « Les Hauts de Hurlevent – Tome 2 » est une œuvre qui, tout en polarisant, ne laisse personne indifférent.

Elle se distingue comme un exemple remarquable de ce que l’art séquentiel peut offrir en termes d’adaptation littéraire.

Aux amateurs de sensations fortes, aux amoureux des classiques revisités, cette bande dessinée propose une expérience unique, une immersion graphique dans les tumultes des passions humaines, si caractéristiques de l’œuvre de Brontë.

Les Hauts de Hurlevent – Tome 1

Album publié en 2009 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’Emily Brontë publiée en décembre 1847.

couverture bd Les Hauts de Hurlevent - Tome 1

Sur les terres balayées par les vents du nord, le malheur s’abat lorsque Mr Earnshaw recueille Heathcliff, un va-nu-pieds, qu’il élève comme ses propres enfants.

Dès lors se déchaînera sur la lande isolée une violente tempête d’amours et de haines…

Dès lors chacun ne gagnera le repos de son âme qu’au terme d’une douloureuse errance…

Dès lors la paix reviendra peut-être sur les Hauts de Hurlevent ?

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Hauts de Hurlevent – Tome 1 »

« Les Hauts de Hurlevent – Tome 1 » de Yann et Édith émerge avec une ambition qui suscite autant d’admiration que de perplexité.

Le pari d’encapsuler l’essence gothique et la complexité psychologique de l’œuvre d’Emily Brontë dans les cadres restreints d’une bande dessinée est un défi que peu oseraient relever.

Yann respecte scrupuleusement le texte, tentant d’épouser l’arc dramatique du roman, tout en sculptant avec Édith une dimension visuelle qui oscille entre fidélité et liberté artistique.

Les lecteurs familiers de l’original cherchent en vain la poésie de la lande et la rudesse des passions, si vivaces chez Brontë, qui semblent s’estomper au fil des pages.

Le dessin d’Édith, bien que charmant, suscite un clivage : son trait, perçu par certains comme enfantin, imprime une naïveté surprenante face à la noirceur de l’histoire. Les landes, baignées dans une douce lumière crayonnée, semblent à la fois fantomatiques et atténuées, un contraste qui intrigue autant qu’il déconcerte.

Ce premier tome, tout en posant les fondations d’une intrigue sombre et violente, n’est pas exempt de critiques. La densité émotionnelle de Brontë se dilue parfois dans une narration qui, bien que condensée avec efficacité, peine à captiver pleinement.

Néanmoins, la narration visuelle offre un accès renouvelé à l’œuvre, attisant la curiosité pour un second volume qui, espérons-le, explorera plus profondément les tourments de ses protagonistes.