Catégorie : Classique Du 19ème Siècle

Voyage avec un âne

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Futuropolis.


Librement adapté du récit de Robert Louis Stevenson publié en juin 1879.

couverture bd Voyage avec un âne

En septembre 1878, Robert Louis Stevenson a 28 ans. Accompagné de Modestine, une ânesse rétive, il traverse en douze jours les Cévennes, de Monastier à Saint-Jean-du-Gard.

Dormant sous les étoiles qui avaient éclairé la révolte des camisards, se lavant dans l’eau courante des rivières, amical envers les moines trappistes comme envers les dissidents protestants, il découvre la magie des rencontres, la complicité des paysages, l’ivresse de la liberté.

Lui qui est parti sur la route à la suite de sa rupture avec Fanny Osbourne, une américaine mariée de 10 ans son aînée, il trouve en chemin toutes les raisons de croire en l’amour qui va changer son existence et ramène le livre le plus cordial et le plus confiant en la vie.

Après la mort de Stevenson, le succès du livre et l’engouement pour ce voyage se développent au point qu’en 1978, pour le centenaire, cette randonnée de 220 kilomètres est devenue « le chemin de Stevenson » sous le nom de GR70 !

À partir du livre de l’écrivain écossais, mais aussi à travers sa correspondance, Perrissin et Sterckeman adaptent fidèlement son récit mais aussi le contexte de son voyage.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Voyage avec un âne »

Dans « Voyage avec un âne dans les Cévennes« , Christian Perrissin et Matthieu Blanchin revisitent avec brio le récit de voyage de Robert Louis Stevenson. Cette adaptation en bande dessinée, fidèle à l’esprit du texte original, offre une expérience de lecture immersive et poétique.

Perrissin et Blanchin ont su préserver l’essence du récit de Stevenson en respectant son ton et son rythme. Les dialogues, savoureux, et les personnages, attachants, sont dépeints avec justesse et sensibilité.

L’âne Modestine, compagnon de route de l’écrivain écossais, devient un véritable personnage, doté d’une personnalité propre. Sa relation avec Stevenson, faite de complicité et de confrontation, apporte une touche d’humour et de tendresse à l’histoire.

extrait Voyage avec un âne

La dimension poétique de l’œuvre est indéniable. Les paysages des Cévennes, magnifiquement illustrés par Blanchin, sont mis en valeur par une palette de couleurs automnales qui confère à l’ensemble une atmosphère douce et mélancolique. Les cases, souvent dépourvues de texte, laissent une large place à l’image et invitent le lecteur à la contemplation.

« Voyage avec un âne » est également une réflexion sur la condition humaine et le rapport de l’homme à la nature. Au fil de son périple, Stevenson rencontre des personnages hauts en couleur, qui lui permettent de questionner ses propres valeurs et de porter un regard critique sur la société de son époque.

« Voyage avec un âne » est une adaptation réussie du récit de Stevenson. Servie par un scénario fidèle et un dessin délicat, cette bande dessinée est une invitation au voyage et à la réflexion, qui saura séduire les amateurs de littérature et de belles images. Une promenade poétique et introspective à ne pas manquer.

Le combat d’Henry Fleming

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Dupuis.


D’après le roman The Red Badge of Courage, de Stephen Crane publié en octobre 1895.

bd Le combat d Henry Fleming

Henry Fleming, un jeune fermier de 18 ans, a quitté sa mère pour s’engager dans l’armée nordiste. Mais au fur et à mesure que le temps passe sans qu’il combatte ni aperçoive un seul rebelle sudiste, la motivation d’Henry s’effiloche.

Jusqu’au jour où arrive la nouvelle que la bataille est pour bientôt…

Cette fois, Henry n’a d’autre choix que de se poser clairement la question : aura-t-il le courage de participer à la grande boucherie des marées humaines se percutant ?

Il trouvera la réponse au cœur des détonations de la bataille, mais aussi du dialogue mené avec lui-même dans l’intimité de son âme tourmentée…

Une somptueuse charge pacifiste interrogeant le concept d’héroïsme, adaptation libre de The Red Badge of Courage, de Stephen Crane, monument de la littérature américaine.

Une nouvelle manière pour Steve Cuzor, après Cinq branches de coton noir, d’explorer le mythe américain.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le combat d’Henry Fleming »

Dans « Le Combat d’Henry Fleming« , Steve Cuzor nous convie à un périple graphique à travers les doutes et les désillusions d’un jeune soldat dans la guerre de Sécession, adaptation du roman de Stephen Crane. Cet album, publié dans l’éminente collection Aire Libre de Dupuis, est bien plus qu’une simple transcription visuelle : c’est une réinterprétation qui brasse l’intimité du courage et la brutalité de la guerre.

Cuzor, déjà salué pour son travail dans « Cinq Branches de coton noir », poursuit ici son exploration du noir et blanc avec une bichromie qui souligne avec acuité le contraste entre les idéaux de la jeunesse et la réalité du front. Son dessin réaliste, évoquant les grands noms de la bande dessinée classique, sert un récit où chaque trait semble porter en lui le poids de l’histoire et la fragilité de l’humain.

L’album excelle dans sa capacité à rendre les mouvements de troupes et les conflits internes d’Henry avec une intensité rare.

On est loin des clichés héroïques de la guerre : ici, la peur, la fuite et le retour au combat sont dépeints avec une sincérité déroutante, faisant de cette BD une expérience presque palpable. Cuzor ne se contente pas de reproduire des scènes de bataille ; il nous immerge dans l’esprit tourmenté de son protagoniste, rendant son introspection universelle.

L’adaptation est judicieuse, concentrée sur l’essence du personnage et de ses tribulations intérieures plutôt que sur des descriptions littéraires superflues. C’est une œuvre qui invite à la réflexion sur le concept de courage et la condition humaine au sein du chaos de la guerre.

« Le Combat d’Henry Fleming » est donc une œuvre magistrale qui, grâce à la maîtrise de Cuzor, devient un miroir de nos propres peurs et de notre recherche de bravoure.

Poil de Carotte (Delcourt)

Bande dessinée publiée en 2016 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jules Renard publié en 1894.

« Tout le monde ne peut pas être orphelin » , se répète à l’envi François Lepic, alias Poil de Carotte, humilié quotidiennement par sa mère et ses proches parce qu’il est roux.

Seules la ruse et une lucidité inhabituelle chez un enfant de son âge lui permettent d’échapper au désespoir.

Mais Poil de Carotte, victime, peut devenir à son tour bourreau quand il compense sa frustration sur les animaux.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Poil de Carotte »

Corbeyran engage le lecteur dans une relecture graphique du classique de Jules Renard, naviguant entre les rivages de l’innocence malmenée et les écueils d’une adaptation contemporaine.

Le trait de Renaud Collard, à la fois vif et expressif, parvient à capturer l’essence visuelle d’une époque révolue, tandis que la palette d’Isabelle Rabarot teinte l’ensemble de nostalgie et de fraîcheur. La bande dessinée se veut un miroir fragmenté, reflétant les morceaux choisis d’une enfance teintée de l’humiliation du jeune François, surnommé « Poil de Carotte » pour sa chevelure flamboyante.

Le scénario de Corbeyran, cependant, semble perdre quelques nuances du texte original dans son transcodage graphique.

Là où Renard avait tissé une toile fine d’implicite et de non-dit, la BD, dans son format inévitablement plus succinct, semble par moments simplifier le propos, le dénudant de certaines subtilités émotionnelles.

Il est indéniable que la bande dessinée suscite une émotion brute, une perturbation visuelle qui vient ébranler le lecteur, peut-être même davantage que le texte lui-même, prouvant la puissance de l’image sur le mot. Cependant, cette force se retrouve contrariée par une narration qui peine à égaler la profondeur psychologique de l’œuvre de Renard, laissant entrevoir des lacunes dans l’exploration des dynamiques familiales complexes et des tourments intérieurs du jeune Poil de Carotte​​​​.

« Poil de Carotte » de Corbeyran et Collard est une œuvre qui interpelle, bouscule, mais ne parvient pas totalement à s’emparer de l’âme de son modèle littéraire. Elle ouvre cependant une fenêtre intéressante sur le dialogue entre texte et image, et invite, malgré ses imperfections, à une réflexion sur la capacité de la bande dessinée à revisiter et à réinventer la littérature classique.

Jacquou le Croquant

Bande dessinée publiée en 2015 aux éditions Glénat.


D’après le roman de Eugène Le Roy publié 1896.

Un symbole intemporel de la lutte contre les injustices

couverture bd Jacquou le Croquant

En 1815, Jacquou naît à Comberges, pauvre métairie dépendante du château de l’Herm. Son père, qui travaille pour le comte de Nansac, meurt au bagne, condamné pour un meurtre qu’il n’a pas commis.

En exil, sa mère succombe à son tour des suites d’une existence trop rude. À l’âge de neuf ans, Jacquou devient orphelin.

Seul au monde, il erre de village en village jusqu’à être recueilli par le curé de Fanlac. Grâce à lui, Jacquou s’en sortira, mais il n’oubliera jamais le sort de ses parents.

En grandissant, il apprendra à transformer son désir de vengeance en un combat contre les injustices et à faire payer le cynique comte de Nansac.

Dans la lignée de La Guerre des boutons et de Poil de carotte, Christophe Lemoine et Cécile entreprennent d’adapter un nouveau classique de la littérature française afin de le faire découvrir aux plus jeunes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jacquou le Croquant »

Dans les méandres du Périgord du XIXe siècle, « Jacquou le Croquant » émerge comme une œuvre graphique remarquable qui porte la patte délicate et pourtant expressive de Cécile. L’adaptation par Christophe Lemoine et Cécile du roman d’Eugène Le Roy, bien que destinée à un public jeune, ne manque pas de susciter l’intérêt des adultes par son écho vibrant aux luttes sociales intemporelles.

L’album s’ouvre sur des paysages dessinés avec une tendresse presque tangible, où le trait rond et généreux de Cécile invite à l’empathie. La colorisation de Mariacristina Federico apporte une profondeur sensorielle aux pages, établissant des atmosphères qui oscillent entre la douceur des souvenirs et la rugosité des injustices sociales.

extrait bd Jacquou le Croquant

Cependant, cette douceur visuelle contraste par moments avec la rudesse des événements narrés, créant un décalage presque poétique qui pourrait déconcerter le lecteur en quête de cohérence stylistique.

Le scénario de Lemoine fait preuve d’une fidélité louable à l’œuvre originale tout en l’adaptant avec sensibilité pour un lectorat moderne. La quête de justice de Jacquou est présentée non pas comme une vendetta personnelle, mais comme un élan vers l’équité, un thème universel qui résonne encore aujourd’hui. Cette transposition d’une lutte historique en une forme accessible aux jeunes générations est l’une des forces majeures de cette adaptation.

« Jacquou le Croquant » est une œuvre qui mérite l’attention pour son traitement graphique et narratif des thèmes de la justice et de la résilience. L’ensemble forme une bande dessinée chaleureuse et engageante, reflet d’une époque révolue mais dont les échos résonnent encore dans notre conscience collective.


Jacquou le Croquant

Le Horla

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Guy de Maupassant publié en 1886.

couverture bd le horla

Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, lorsque d’étranges phénomènes commencent à se produire.

Quelqu’un boit la carafe d’eau sur sa table de nuit, des objets disparaissent ou se brisent, une fleur est cueillie par une main invisible…

Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu’un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrissant de ses provisions.

Pis encore, cet être, qu’il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant… Du Horla ou de l’homme, l’un des deux doit périr.

Le Horla, comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu’il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l’angoisse, la hantise du suicide et la peur de l’invisible.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Horla »

« Le Horla » par Guillaume Sorel se présente comme un jalon notable, marquant de son empreinte le territoire souvent périlleux de la transmutation d’une œuvre littéraire en dessins et en couleurs.

C’est avec une main à la fois respectueuse et audacieuse que Sorel s’empare du texte de Maupassant, nous invitant à redécouvrir cette nouvelle fantastique à travers un prisme visuel qui déborde de sensibilité et d’innovation.

Lorsque l’on tourne les pages de cette bande dessinée, on est immédiatement frappé par l’éloquence du silence, par cette capacité qu’a Sorel de narrer sans mots, ou avec si peu, l’intériorité tourmentée du protagoniste.

L’artiste, en véritable ventriloque des émotions, fait naître une symphonie de couleurs et de formes qui traduit avec brio la montée en crescendo de l’angoisse et de la folie. Les choix chromatiques, tantôt apaisés en teintes pastel, tantôt alarmants en rouges et jaunes orangés, orchestrent une danse visuelle qui reflète la lutte intime du personnage contre un ennemi invisible.

extrait bd le horla

Certains puristes pourraient arguer que le medium de la bande dessinée, malgré toute sa splendeur graphique, peine à encapsuler la subtilité et la profondeur psychologique de la prose de Maupassant. L’introduction d’un chat, qui n’existe pas dans le texte originel, est symptomatique des libertés prises par Sorel. Pour certains, cela pourrait apparaître comme un écart injustifié, tandis que pour d’autres, c’est une incarnation métaphorique réussie, un guide silencieux dans ce labyrinthe de terreur psychologique.

« Le Horla » de Sorel s’impose non seulement comme une œuvre d’art graphique, mais aussi comme une réflexion sur la nature même de l’adaptation. C’est une invitation à redécouvrir Maupassant, à le sentir et le vivre différemment.

Le Comte de Monte-Cristo – Tome 2

Album publié en 2024 aux Editions Delcourt


Adapté de l’œuvre d’Alexandre Dumas publié en 1844 pour la première fois.

couverture bd Le Comte de Monte-Cristo - Tome 2

Dans ce second et dernier tome de l’adaptation du célèbre roman de Dumas, le Comte de Monte-Cristo accomplit sa vengeance et dévoile les crimes des traîtres qui l’ont fait condamner. Le dénouement d’une œuvre culte.

Le Comte de Monte-Cristo est à Paris pour se venger de ceux qui l’ont accusé à tort et fait emprisonner.

Il multiplie les identités et élabore un plan complexe pour punir ceux qui l’ont trahi : il dévoile leurs crimes, les conduisant à l’humiliation, la folie, la ruine ou la mort. Mais sur le chemin de la vengeance, Edmond Dantès trouvera aussi celui de la rédemption.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Comte de Monte-Cristo – Tome 2 »

En revisitant le classique indémodable d’Alexandre Dumas, Patrick Mallet et son équipe artistique s’emparent d’une tâche colossale : transposer la complexité narrative du « Comte de Monte-Cristo » dans l’économie visuelle de la bande dessinée.

Le défi n’est pas mince ; il s’agit de capturer l’esprit de la vengeance méthodique d’Edmond Dantès, tout en rendant hommage à la richesse des personnages et à la profondeur psychologique de l’œuvre originale.

Le second tome, tout en poursuivant la trajectoire implacable de la vengeance de Dantès, ne fait pas l’erreur de se précipiter vers sa conclusion. Plutôt, il prend le temps de s’imprégner des nuances de chaque revanche, donnant à la rédemption finale une résonance bien méritée. Les illustrations de Bruno Loth, avec les couleurs de Corentin Loth, ne sont pas qu’un simple accompagnement mais s’élèvent au rang de narrateurs, déployant devant nos yeux le Paris du XIXe siècle avec une authenticité qui confine à la magie du temps retrouvé.

Ce n’est pas seulement l’histoire qui est rendue avec brio, mais aussi l’essence même des personnages. Dantès, avec ses multiples visages, est un tourbillon de douleur et de calcul, mais aussi, inattendu, un vecteur de grâce. Les antagonistes ne sont pas de simples caricatures de méchants mais des figures tragiques, enfermées dans les conséquences de leurs actions passées.

Le « Comte de Monte-Cristo – Tome 2 » de Mallet est donc bien plus qu’une adaptation ; c’est une réinterprétation qui honore son prédécesseur tout en revendiquant sa propre place dans la bibliothèque graphique.

Ceux qui cherchent dans la bande dessinée un équivalent du plaisir de lire un roman dense et riche trouveront ici leur compte.


L’Homme qui corrompit Hadleyburg

Bande dessinée publiée en 2022 aux éditions La boite à Bulles.


Adapté de l’œuvre de Mark Twain parue en décembre 1899.

La ville la plus honnête d’Amérique mise à l’épreuve de la tentation… Une adaptation réussie de la célèbre nouvelle de Mark Twain.

couverture bd L Homme qui corrompit Hadleyburg

Hadleyburg, ville dont la réputation est d’être la plus intègre d’Amérique, reçoit un jour la visite d’un homme mystérieux. Ce dernier est venu pour laver l’offense qui lui a, jadis, été faite par ses habitants : trop imbus d’eux-mêmes, ils en avaient oublié les règles de base de l’hospitalité.
Cet étranger a décidé de porter le fer là où cela leur ferait le plus mal : en faisant voler en éclat leur réputation de probité…

Prétendant venir récompenser la personne qui lui porta secours quand il était sans le sou, l’inconnu confie à un des plus honorables habitants une lettre ainsi qu’un sac contenant 40 000 dollars ainsi qu’une enveloppe à ne pas ouvrir.

La lettre précise que l’argent est à remettre à ce fameux bienfaiteur dont le nom n’est pas mentionné. Celui-ci se fera connaître en révélant la phrase qu’il avait dite à l’époque à l’indigent et consignée dans l’enveloppe scellée.

L’argent et l’enveloppe sont remis au révérend de la ville. Ce dernier est missionné pour découvrir l’identité du bienfaiteur et la garder secrète jusqu’à la cérémonie durant laquelle elle sera révélée.

Mais Hadleyburg est-elle aussi intègre qu’elle le prétend ? Petit à petit, parviennent au révérend des lettres de ses plus vénérables habitants assurant tous avoir aidé l’inconnu et prononcé la fameuse formule…

En proposant cette réécriture du mythe de la tentation, Mark Twain mettait en scène l’hypocrisie du christianisme américain, à travers les habitants d’une ville respectable qui, peu à peu, révèlent leur véritable nature…

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Homme qui corrompit Hadleyburg »

L’adaptation de l’œuvre de Mark Twain par Wander Antunes De Souza s’avère être une entreprise aussi audacieuse qu’habile, cristallisant avec une précision thématique la satire mordante de l’original.

L’histoire, qui explore les thèmes de l’orgueil et de la cupidité, est incarnée dans une fable morale où la tentation est le fil conducteur vers la révélation de la véritable nature humaine.

Le travail d’Antunes est loué pour sa capacité à retranscrire l’Amérique des années 1870-1880 avec des illustrations de qualité. Cette dichotomie entre le style et le contenu est symptomatique des défis inhérents à l’adaptation d’une prose aussi riche que celle de Twain en une forme visuelle.

Cependant, le dessinateur réussit à apporter sa propre interprétation tout en restant fidèle à l’esprit critique de l’auteur original, notamment dans sa dénonciation de l’hypocrisie sociale et religieuse.

En somme, Antunes ne se contente pas de traduire Twain en images ; il offre un miroir où se reflètent les vices intemporels de notre société. C’est une œuvre qui interpelle, autant qu’elle repousse, invitant à une introspection sur l’authenticité de nos vertus.

« L’Homme qui corrompit Hadleyburg » est donc une bande dessinée qui, tout en suscitant un débat sur la fidélité graphique, réussit brillamment à perpétuer la pertinence de l’introspection morale de Twain à travers les âges.

Honore de Balzac- Les nouvelles en BD

Album « Honoré de Balzac- Les nouvelles en BD » publié en 2008 aux éditions Petit à Petit.


Résumé éditeur

Cette bande dessinée est tirée des nouvelles suivantes de Balzac :
El Verdugo publiée en 1830,
Adieu publiée en 1830,
La bourse publiée en 1832,
Madame Firmiani publiée en 1832,
Le réquisitionnaire publiée en 1831,
Une passion dans le désert publiée en 1830,
Un épisode sous la terreur publiée en 1842,
Pierre Grassou publiée en 1840.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Honoré de Balzac- Les nouvelles en BD »


Dans cet hommage à Honoré de Balzac, Kevin Henry réussit brillamment à condenser la quintessence des nouvelles de l’auteur dans un format bande dessinée. Les récits, choisis avec discernement, reflètent le génie de Balzac par leur style nerveux et leur rythme entraînant, propre à l’écrivain.

La transposition graphique enrichit l’expérience de lecture, apportant une nouvelle dimension à ces classiques de la littérature.

Ce recueil est une célébration du talent de Balzac, offrant aux aficionados comme aux novices une porte d’entrée visuelle et dynamique dans son univers littéraire.

Une réussite qui marie avec finesse le dessin et le verbe, capturant l’essence balzacienne.


Histoires de Bretagne – T08 La Légende de la mort – Partie 3

Album paru en 2012 aux éditions Soleil.


couverture bd La Legende de la mort - Partie 3

Anatole Le Braz (1859-1926) reste sans doute, de tous les écrivains bretons sans exception, celui qui a le plus intimement pénétré tous les secrets de l’âme bretonne.

Une multitude de témoignages, de confidences et de récits recueillis en Armor et en Argoat.

C’est un fidèle miroir de la sensibilité des Bretons qui se reconnaissent toujours dans La Légende de la Mort, et ne sont pas terrorisés par l’ombre de l’Ankou (la représentation de la mort) sur le peuple des Anaon (âmes) et pour qui les Kannerezed Noz (lavandières de la nuit) ont gardé leur pouvoir enchanteur. »

Les Contes de Bretagne en bande dessinée. D’après Anatole le Braz.

La Fille à la robe rouge (1893)
Le Laboureur et la Ménagère (1900)
La Bague du capitaine (1909)

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Légende de la mort – Partie 3 »

« Histoires de Bretagne – T08 La Légende de la mort – Partie 3« , par Christophe Babonneau, est le dernier né d’une série qui s’attache à revisiter le riche folklore breton. Ce tome explore des récits tels que « La Fille à la robe rouge », « Le Laboureur et la Ménagère », et « La Bague du capitaine », poursuivant la tradition des tomes précédents dans la retranscription graphique des contes d’Anatole Le Braz.

La série dans son ensemble s’est établie comme un pont culturel important, reliant les légendes ancestrales bretonnes au public contemporain. Babonneau, à travers son travail, ne se contente pas de narrer ; il peint, il inspire, il évoque.

Les dessins de Christophe Babonneau se distinguent par leur capacité à capturer l’essence du folklore breton avec une sensibilité artistique remarquable. Ses illustrations, souvent décrites comme immersives et expressives, jouent un rôle crucial dans la narration, rehaussant les contes d’Anatole Le Braz avec un style visuel qui mêle tradition et modernité

Son art va au-delà de la simple illustration, il s’agit d’une réinterprétation, offrant ainsi une nouvelle vie à des histoires traditionnelles, et invitant les lecteurs à plonger dans un monde où le mythe et la réalité s’entremêlent de manière envoûtante.



Lieux visités par la bd en Bretagne

Kermaria-SulardPenvénan

Histoires de Bretagne – T07 La Légende de la mort – Partie 2

Album paru en 2012 aux éditions Soleil.


Anatole Le Braz (1859-1926) reste sans doute, de tous les écrivains bretons sans exception, celui qui a le plus intimement pénétré tous les secrets de l’âme bretonne.

Une multitude de témoignages, de confidences et de récits recueillis en Armor et en Argoat.

C’est un fidèle miroir de la sensibilité des Bretons qui se reconnaissent toujours dans La Légende de la Mort, et ne sont pas terrorisés par l’ombre de l’Ankou (la représentation de la mort) sur le peuple des Anaon (âmes) et pour qui les Kannerezed Noz (lavandières de la nuit) ont gardé leur pouvoir enchanteur. »

Les Contes de Bretagne en bande dessinée. D’après Anatole le Braz.

Le Pendu.(1893)
La Coiffe de la morte.(1893)
La Mère morte.(1893)

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Légende de la mort – Partie 2 »

Christophe Babonneau nous livre avec « Histoires de Bretagne – T07 La Légende de la mort – Partie 2« , une suite captivante qui plonge le lecteur au cœur du folklore breton.

Cet opus, illustrant de nouvelles facettes des contes d’Anatole Le Braz, continue de personnifier la mort, tantôt messagère de malheur, tantôt annonciatrice d’espoir.

On ne peut que célébrer le talent artistique de Babonneau, dont les planches redessinent les légendes avec une telle vivacité qu’elles semblent s’animer sous nos yeux.

extrait La Légende de la mort - Partie 2

La série demeure une fenêtre ouverte sur un monde où le fantastique breton s’immisce dans le quotidien, bouleversant la vie des personnages.

Un véritable régal visuel qui confirme que la beauté des légendes bretonnes reste intemporelle.



Lieux visités par la bd en Bretagne

PlougrescantPlounévez-Lochrist