Catégorie : La seconde Guerre Mondiale

Retrouvez une sélection de bandes dessinées sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

Les résistants et résistantes, les militaires, ceux qui ont subi les camps de concentration en bd.

Les grandes batailles de la seconde guerre mondiale en bd. De l’Europe à l’océan Pacifique, en passant par l’Afrique et la Scandinavie, une guerre Mondiale.

153 bd sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

Morts par la France – Thiaroye 1944

Album publié en 2018 aux éditions Les Arènes.


Résumé éditeur

couverture bd Morts par la France - Thiaroye 1944

«  LʼHistoire est une compagne de voyage intransigeante et parfois impitoyable… Elle vous fait prendre des chemins escarpés, des sentiers semés de pièges, d’embuches et de déceptions. Celle que je mʼapprête à vous raconter a été trop longtemps dissimulée. Enfouie sous des tonnes de mensonges, sous des tombereaux d’hypocrisie. Mais la vérité est comme la vie, elle trouve toujours un chemin.« 


Le 1er décembre 1944 à Thiaroye, au Sénégal, lʼarmée coloniale française ouvre le feu et assassine des centaines de soldats « indigènes », anciens prisonniers de guerre.
Depuis, lʼÉtat français ment sur cet épisode tragique et nie ce meurtre de masse.
Armelle Mabon, historienne, se bat depuis vingt ans pour rétablir la vérité.
Morts par la France rend hommage à ces soldats oubliés et tente de réhabiliter leur honneur bafoué.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Morts par la France – Thiaroye 1944 »

Avec « Morts par la France« , Pat Perna et Nicolas Otéro proposent une œuvre à la croisée du documentaire et de la bande dessinée, où l’engagement se mêle à une esthétique soignée pour révéler un pan sombre et souvent occulté de l’histoire coloniale française.

Le massacre de Thiaroye, point central du récit, est abordé à travers une narration captivante qui alterne entre les recherches acharnées de l’historienne Armelle Mabon et les événements tragiques de 1944. Ce choix permet d’éclairer les faits tout en maintenant une tension dramatique qui transporte le lecteur. Le scénario, rigoureux sans être aride, plonge dans les méandres de l’omerta et de la manipulation institutionnelle.

extrait bd Morts par la France - Thiaroye 1944

Le trait de Nicolas Otéro, à la fois expressif et précis, accentue la gravité des situations tout en humanisant les protagonistes. Les couleurs, souvent sombres, accompagnent parfaitement le ton de l’ouvrage, renforçant l’impact émotionnel.

« Morts par la France » est un outil pédagogique qui met en lumière les injustices infligées aux tirailleurs sénégalais. Les auteurs réussissent à créer une œuvre marquante, à la fois bouleversante et instructive, qui interpelle sur les responsabilités historiques et les silences d’un passé colonial complexe.

Une lecture qui se devrait incontournable pour quiconque s’interroge sur l’Histoire et les droits humains.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp Fronstallag 133Thiaroye

Le Combat des Justes – Six récits de résistance

Album publié en 2014 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

couverture bd Le Combat des Justes - Six récits de résistance

Après les témoignages des enfants juifs cachés, l’histoire de ceux qui les ont sauvés.

Six « Justes parmi les nations », des héros bien connus des historiens mais trop peu du grand public.

L’abbé Glasberg, les habitants du Chambon- sur-Lignon, le consul du Portugal…

Autant d’hommes et de femmes dont le récit authentique et touchant exprime l’humanité qui subsiste dans les événements les plus tragiques.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Combat des Justes – Six récits de résistance »

« Le Combat des Justes – Six récits de résistance » est une œuvre graphique marquante qui rend hommage à des figures méconnues de la Seconde Guerre mondiale. À travers six récits distincts, Philippe Thirault et une équipe de dessinateurs nous plongent dans les histoires de résistants ayant risqué leur vie pour sauver des juifs, leur conférant le titre de « Juste parmi les Nations ».

Chaque récit débute par une introduction biographique, suivie d’une représentation visuelle singulière, capturant les différentes facettes du courage et de l’humanité. Si on peut pointer du doigt une narration parfois trop condensée, ce choix semble réfléchi pour illustrer la diversité des actions et la multiplicité des héros anonymes de l’époque. Les dessins, variant entre noir et blanc et couleurs, renforcent cette diversité tout en apportant une dimension émotionnelle distincte à chaque histoire.

extrait bd Le Combat des Justes - Six récits de résistance

Cette diversité graphique peut parfois créer une expérience inégale. On ressent un déséquilibre entre la richesse des récits et leur mise en image, certains détails visuels semblant occulter l’essence des actions héroïques.

« Le Combat des Justes » est une bande dessinée à la fois didactique et touchante, réussissant à mettre en lumière des histoires essentielles tout en invitant à la réflexion sur la notion de courage et de solidarité humaine.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Chambon-sur-Lignon

La Guerre de 39/45 – Histoire Juniors

Album publié aux éditions Hachette en 1980.


couverture bd La Guerre de 39 45 - Histoire Juniors

Charlemagne, Marco Polo, Louis XIV, Pasteur, la Guerre de 39/45…
Qui ne connaît pas ces noms ou ces événements célèbres ?


Mais savez-vous exactement à quelle époque ces personnages illustres ont vécu et à quel moment se sont déroulés ces événements célèbres ?


Les ouvrages de cette collection vous renseigneront utilement par le texte et par l’image sur les grands hommes et les grands événements qui ont fortement marqué l’Histoire.


Ils vous apprendront aussi comment les gens s’habillaient, comment ils vivaient et travaillaient aux différentes époques de cette Histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Guerre de 39/45 – Histoire Juniors »

« La Guerre de 39/45 » de Jean Mathiex et Daniel Picard est une bande dessinée ambitieuse qui se distingue par sa volonté d’éduquer les jeunes lecteurs sur la Seconde Guerre mondiale.

À travers des illustrations soignées et un récit clair, l’œuvre parvient à rendre accessible une période historique complexe.

Mathiex excelle dans l’art de la vulgarisation, simplifiant des événements tout en conservant leur essence factuelle. Le trait de Picard, précis et évocateur, capte l’attention des jeunes tout en offrant une immersion visuelle dans l’époque.

La pédagogie est clairement le point fort de cette bande dessinée, la rendant idéale pour une première approche de la guerre pour les enfants.

« La Guerre de 39/45 » est un outil précieux pour l’éducation historique des jeunes, mariant pédagogie et illustration avec brio.

Rose Valland, capitaine Beaux-Arts

Bande dessinée publiée en 2009 aux éditions Dupuis.


Récit d’un acte individuel de résistance à l’occupant, devenu la mission d’une vie.

couverture bd Rose Valland, capitaine Beaux-Arts

Dès le début de l’occupation, Rose Valland, attachée de conservation au Jeu de Paume, recense dans le plus grand secret les œuvres volées aux Juifs, stockées là en attendant d’être acheminées en Allemagne.

En 1945, avant même la signature de l’armistice, elle part à la recherche des œuvres volées, pour les ramener et les restituer à leurs propriétaires. On estime aujourd’hui qu’elle est à l’origine du sauvetage de plus de la moitié du patrimoine culturel juif, dès l’immédiat après-guerre.

La première partie de l’album retrace en bande dessinée la vie de Rose Valland, la deuxième partie est une chronologie détaillée et très richement illustrée de photos et documents inédits d’époque.
– « Un vrai coup de coeur, un livre pédagogique, instructif et passionnant. Cette BD est formidable » – Olivia de Lamberterie (France 2 – Télé Matin)


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Rose Valland, capitaine Beaux-Arts »

« Rose Valland, capitaine Beaux-Arts » est une bande dessinée biographique qui illumine la vie et les exploits d’une figure méconnue de la Seconde Guerre mondiale. À travers un récit captivant et une documentation rigoureuse, l’ouvrage offre une plongée fascinante dans le monde de l’art sous l’occupation nazie.

Le talent du duo Claire Bouilhac et Emmanuelle Polack au scénario, combiné aux dessins expressifs de Catel, donne vie à l’histoire de Rose Valland, une conservatrice d’art française qui a risqué sa vie pour documenter les vols d’œuvres d’art par les nazis. On est rapidement immergé dans l’atmosphère oppressante de l’époque, avec des illustrations poignantes qui capturent à la fois la beauté des œuvres et la gravité des événements.

extrait Rose Valland, capitaine Beaux-Arts

Cependant, il y a une limitation notable : la partie bande dessinée de vingt pages semble trop brève pour rendre pleinement justice à l’ampleur de la mission de Valland. Cette concision laisse le lecteur sur sa faim, désireux d’en savoir plus sur cette héroïne exceptionnelle. En revanche, la deuxième partie du livre, riche en photographies et documents d’époque, compense partiellement ce manque en apportant une dimension historique précieuse et approfondie.

Malgré cette réserve, « Rose Valland, capitaine Beaux-Arts » demeure une œuvre indispensable pour les amateurs d’histoire et d’art. . Un hommage vibrant et éducatif qui souligne l’importance de la mémoire historique et culturelle.

Cette bande dessinée réussit le pari de rendre accessible une page méconnue de l’histoire.

Robert 1944 – De Roubaix à Amiens, les derniers mois d’un résistant…

Album publié en 2015 aux éditions Les Lumières de Lille.


Résumé éditeur

couverture bd Robert 1944 - De Roubaix à Amiens, les derniers mois d'un résistant...

Robert 1944 est un travail de mémoire familiale mais aussi le récit de l’occupation de Roubaix et un épisode tragique de la résistance dans la région d’Amiens racontés dans un roman graphique de plus de 150 planches.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Robert 1944 – De Roubaix à Amiens, les derniers mois d’un résistant… »

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Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AmiensRoubaix

Août 44 : Villeurbanne se soulève

Album publié en 2004 aux éditions La Passe du Vent.


Résumé éditeur

couverture bd Août 44 : Villeurbanne se soulève

Il y a 60 ans, la France retrouvait sa liberté grâce à eux : combattants avec ou sans uniformes.
Tous contribuèrent au retour de l’espoir et de la paix. Ne l’oublions jamais…
À Villeurbanne, véritable terre d’accueil de la Résistance dès 1941, la Libération est précédée d’une Insurrection, une histoire exceptionnelle : Elle s’engage au matin du 24 août 1944, quand le Capitaine « Lamiral » – Henry Krischer de son vrai nom – à la tête des FTP-MOI de Lyon, se retrouve rue Son Tay, à Villeurbanne, avec des combattants du groupe « Carmagnole » et des hommes de l’UJRE et de l’UJJ.

Venus récupérer des camions au garage de la préfecture de police, ils sont là pour libérer des camarades emprisonnés à Saint-Paul et Saint-Joseph. Soudain, repérés par les Allemands et pris sous le feu des mitrailleuses, les résistants se voient contraints de se replier sur le centre de Villeurbanne.

Rejoints par plusieurs centaines d’habitants enthousiastes, « Lamiral » et ses hommes occupent la mairie. La municipalité mise en place par Vichy est renvoyée, des policiers sont désarmés, des armes récupérées…
Le Commandant « Lefort » – Georges Grünfeld – le responsable Rhône-Alpes des FTP-MOI, estime qu’il n’est plus possible de reculer. Un retrait serait ressenti par la population comme une faiblesse, voire une trahison. La mairie de Villeurbanne devient alors le centre de l’Insurrection naissante…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Août 44 : Villeurbanne se soulève »

La bande dessinée Août 44 : Villeurbanne se soulève est une véritable fenêtre sur un épisode méconnu de la Résistance française, marquant le courage collectif face à l’occupation nazie. Co-écrite par David Deveaux-Thomas et Yannick Chambon, et adaptée de recherches historiques approfondies, l’œuvre invite le lecteur à revivre l’élan héroïque de Villeurbanne en août 1944.

Le scénario explore les dynamiques humaines et les dilemmes de ceux qui ont pris part à cet acte de libération. La fidélité aux événements historiques confère à l’histoire un poids émotionnel et intellectuel indéniable, tout en mettant en lumière la diversité des acteurs engagés, notamment les membres des FTP-MOI et les habitants anonymes qui ont transformé leur ville en symbole de lutte.

Graphiquement, Yannick Chambon adopte un style épuré, mais riche en détails évocateurs, qui transporte le lecteur dans l’atmosphère tendue de l’époque. Les scènes, tantôt intimes tantôt explosives, alternent habilement pour maintenir une tension dramatique qui rend l’ouvrage captivant.

Août 44 : Villeurbanne se soulève est bien plus qu’un hommage ; c’est un rappel de l’importance des luttes locales dans le combat global pour la liberté. En plaçant Villeurbanne sur la carte mémorielle de la Seconde Guerre mondiale, cette bande dessinée réussit à instruire autant qu’à émouvoir. Un indispensable pour les amateurs d’histoire et de récits engageants.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Villeurbanne

Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2ème partie

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions La Boite à Bulle.


La vie de Jacques, apprenti ouvrier, depuis l’euphorie des premiers congés payés en 1936, jusqu’à la chape de plomb de l’Occupation allemande pendant la Deuxième guerre mondiale.

couverture bd Ouvrier, Mémoires sous l'Occupation - 2ème partie

Nous sommes en 1936 et un vent d’espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections.

Apprenti dans les ateliers de construction navale de Bordeaux, Jacques ne profite pas moins de son adolescence, croquant avec insouciance la vie —­ à pleines dents et en dessins sur son carnet — en ces temps de premiers congés payés…

Mais bientôt, c’est la mobilisation générale puis la guerre. Réformé, Jacques n’y prend pas part.
La débâcle de 1940 ramène à Bordeaux les troupes allemandes. Commence alors le temps de l’Occupation, du couvre-feu, des rationnements, des dilemmes et des premiers amis disparus… Mais faut-il pour autant cesser de vivre pleinement ?

Un récit tout à la fois intime et historique…


Bordeaux, 1942. La France, toujours occupée, continue de vivre à l’heure allemande.

Le frère de Jacques, Marceau, est retenu dans un camp de travail en Allemagne. Les deux compagnons échangent quelques lettres mais la censure ne permet pas de savoir réellement ce que vit le détenu. Cela ne semble pas pour autant perturber Jacques qui, de son côté, goûte aux joies de l’amour et aux balades galantes en compagnie de son amoureuse : Jacqueline.

Jacques culpabilise parfois de sa félicité mais l’ivresse de sa douce passion ne tolère pas d’entrave et la gêne s’efface rapidement.

Jacques et Jacqueline sont deux jeunes gens qui aspirent à la gaieté et si le temps paraît s’opposer à l’idée terrible du bonheur, les amoureux n’en ont que faire et choisissent le camp divergent, une passerelle lumineuse, au-dessus du monde. Et s’il faut être égoïste et aveugle pour s’aimer en temps de guerre, Jacques veut bien fermer les yeux, quitte à oublier tout le reste, la guerre, les Allemands, les grands bouleversements qui se préparent alentour et surtout son frère, son meilleur ami, Marceau.

Un récit intime et enrichissant qui donne à voir l’Occupation sous un angle bien plus humain qu’un cours d’histoire !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2ème partie »

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2e partie » de Bruno Loth s’affirme comme une bande dessinée à la fois émouvante et historiquement précise, plongeant le lecteur dans le quotidien d’un ouvrier bordelais durant l’Occupation allemande. Le récit, basé sur les souvenirs du père de l’auteur, Jacques, se distingue par sa capacité à allier l’intime et le collectif, offrant une fresque humaine des plus touchantes.

Bruno Loth excelle dans l’art de dépeindre les dilemmes moraux et les petites victoires de la vie quotidienne sous l’Occupation. Ses dessins, à la fois simples et réalistes, sont rehaussés par une palette de couleurs sobres qui souligne la gravité de l’époque sans jamais sombrer dans le pathos. Cette sobriété graphique permet de rendre compte de l’ordinaire avec une justesse saisissante, faisant de chaque page un témoignage poignant de résilience et de survie​.

extrait Ouvrier, Mémoires sous l'Occupation - 2ème partie

La précision documentaire de l’œuvre réussie à capturer l’essence des ateliers de construction navale de Bordeaux ainsi que les bouleversements socio-politiques de l’époque. Loth, par son trait épuré et son sens du détail, transforme le quotidien en une épopée où chaque geste et chaque décision résonnent avec une intensité particulière.

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2e partie » n’est pas seulement une bande dessinée historique, c’est une œuvre profondément humaine qui éclaire d’un jour nouveau les sacrifices et les espoirs d’une génération marquée par la guerre. Bruno Loth offre ici une véritable leçon de mémoire, portée par un récit intime et universel à la fois.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bordeaux

Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ere partie

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions La Boite à Bulle.


La vie de Jacques, apprenti ouvrier, depuis l’euphorie des premiers congés payés en 1936, jusqu’à la chape de plomb de l’Occupation allemande pendant la Deuxième guerre mondiale.

Nous sommes en 1936 et un vent d’espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections.

Apprenti dans les ateliers de construction navale de Bordeaux, Jacques ne profite pas moins de son adolescence, croquant avec insouciance la vie —­ à pleines dents et en dessins sur son carnet — en ces temps de premiers congés payés…

Mais bientôt, c’est la mobilisation générale puis la guerre. Réformé, Jacques n’y prend pas part.
La débâcle de 1940 ramène à Bordeaux les troupes allemandes. Commence alors le temps de l’Occupation, du couvre-feu, des rationnements, des dilemmes et des premiers amis disparus… Mais faut-il pour autant cesser de vivre pleinement ?

Un récit tout à la fois intime et historique…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ere partie »

Bruno Loth, dans « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ère partie« , plonge le lecteur dans le quotidien difficile de Jacques, un ouvrier bordelais pendant l’Occupation allemande. Loth, s’inspirant des mémoires de son père, réussit à capturer l’essence de cette période avec une authenticité remarquable.

L’une des forces majeures de cette bande dessinée réside dans sa capacité à évoquer les épreuves des gens ordinaires sans verser dans le pathos excessif. Jacques, le protagoniste, incarne la résistance silencieuse de ceux qui, malgré la terreur et les privations, continuent à travailler, à vivre et à espérer. Le trait de Loth, simple mais efficace, accompagne parfaitement ce récit intime et poignant, soulignant les émotions sans les surjouer.

La fidélité historique est un autre point fort de l’œuvre. Loth ne se contente pas de raconter une histoire ; il documente une époque. Les conditions de travail des ouvriers, les dilemmes moraux face aux compromissions imposées par l’Occupation, et la solidarité discrète mais tenace entre les personnages sont autant d’éléments qui ancrent ce récit dans une réalité palpable. La richesse de ce contexte historique confère à l’album une dimension éducative précieuse​​.

L’authenticité et la simplicité narrative de Loth permettent une immersion totale dans cette époque sombre​. La bande dessinée, sans artifice, rend hommage à la résilience humaine et offre une réflexion profonde sur les choix moraux en temps de guerre.

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 1ère partie » est une œuvre à la fois émouvante et instructive, qui capte avec justesse la dure réalité de l’Occupation à travers le prisme des expériences individuelles. Une lecture indispensable pour quiconque s’intéresse à cette période de l’histoire.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bordeaux

Enfer glacé

Album publié en 2018 aux éditions Mosquito.


Résumé éditeur

couverture bd Enfer glacé

En décembre 1939, les armées de Staline envahissent la Finlande.

Le rapport des forces en présence est disproportionné et pourtant les Finlandais infligent une sanglante défaite aux Soviétiques lors de la bataille de la route de Raate.

Cet épisode historique sert d’arrière-plan à la nouvelle œuvre de Lukkarinen.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Enfer glacé »

La bande dessinée Enfer glacé, créée par Pekka Lehtosaari et Hannu Lukkarinen, plonge le lecteur au cœur des hivers glacials de 1939, lorsque la Finlande fut envahie par l’URSS.

Le récit se concentre sur la bataille historique de la route de Raate, où les troupes finlandaises, malgré des moyens limités, repoussèrent les envahisseurs soviétiques dans une résistance héroïque et inattendue.

Pekka Lehtosaari utilise ses talents de conteur pour offrir une narration précise et captivante, qui guide le lecteur à travers l’intensité du conflit tout en respectant la réalité historique.

Le travail artistique de Hannu Lukkarinen, en noir et blanc, souligne la dureté des paysages enneigés et l’âpreté des combats, rappelant le style d’aventure classique, mais avec une nuance documentaire.

Chaque case est une illustration riche, où l’atmosphère sombre s’impose sans forcer le trait. Les images saisissantes parviennent à adoucir, voire poétiser, la brutalité des affrontements, tout en rendant hommage aux soldats finlandais.

extrait bd Enfer glacé

Enfer glacé s’adresse tant aux passionnés d’histoire qu’aux amateurs de récits graphiques immersifs. En plus de dévoiler un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale, cette bande dessinée se démarque par sa rigueur historique et son esthétique soignée, offrant un équilibre rare entre précision factuelle et puissance visuelle.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Raate

Juger Pétain

Album publié en 2015 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Le procès le plus retentissant du XXe siècle.

couverture bd Juger Pétain

Paris, le 23 juillet 1945.

Au beau milieu de l’été, un an après la libération de la capitale par les troupes du Général Leclerc, c’est sous une chaleur harassante que la foule s’agglutine devant les portes du Palais de Justice. Et pour cause, c’est aujourd’hui qu’à lieu le procès du maréchal Pétain.

Le procès d’un vieux monsieur de 89 ans, que l’on dit sénile et dont on a du mal à croire qu’il fut tour à tour sauveur de la République puis meneur de l’ignoble Collaboration.

Seulement 3 mois après la capitulation finale de l’Allemagne nazie, c’est le procès retentissant de l’un des personnages les plus controversés de l’histoire de France qui commence… 

Philippe Saada nous raconte le déroulement du procès Pétain dans un passionnant documentaire en BD, illustré par l’un des habitués de La Revue Dessinée : Sébastien Vassant.

Permettant d’entrevoir tous les tenants et aboutissants de cet épisode crucial de l’après-guerre, cet ouvrage – adapté du film documentaire éponyme diffusé en 2015 sur Planète et France 5 – se révèle d’utilité publique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Juger Pétain »

« Juger Pétain » de Philippe Saada, illustré par Sébastien Vassant, est une bande dessinée qui se distingue par sa rigueur historique et sa capacité à plonger le lecteur dans l’atmosphère tendue du procès du maréchal Pétain. Adaptée du documentaire de Saada, l’œuvre explore les nuances d’un personnage controversé et les complexités du contexte de l’après-guerre en France.

Le récit, qui se déroule pendant les trois semaines d’audience en 1945, réussit à capturer la tension palpable de ce moment historique.

Les dessins de Vassant, précis et évocateurs, ajoutent une dimension visuelle immersive qui permet au lecteur de se sentir comme un spectateur dans la salle d’audience. La bande dessinée excelle à détailler chaque témoignage et à contextualiser les événements, rendant l’histoire accessible sans sacrifier la profondeur​​.

extrait bd bd Juger Pétain

La force de « Juger Pétain » réside dans sa capacité à présenter une vision équilibrée et nuancée de l’homme et de ses actions. Pétain, héros de Verdun devenu symbole de la collaboration avec l’ennemi, est dépeint dans toute sa complexité. Les auteurs ne cherchent pas à excuser ses actes, mais plutôt à offrir une perspective qui invite à la réflexion sur les dilemmes moraux et politiques de l’époque​​.

Cette approche équilibrée peut parfois dérouter les lecteurs moins familiers avec l’histoire de Vichy, en risquant de paraître trop indulgente envers Pétain.

« Juger Pétain » reste une œuvre incontournable. Elle offre une plongée détaillée et émotive dans un procès qui a marqué l’histoire de France, réussissant le pari difficile de rendre la complexité historique accessible et engageante.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Paris