Catégorie : La seconde Guerre Mondiale

Retrouvez une sélection de bandes dessinées sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

Les résistants et résistantes, les militaires, ceux qui ont subi les camps de concentration en bd.

Les grandes batailles de la seconde guerre mondiale en bd. De l’Europe à l’océan Pacifique, en passant par l’Afrique et la Scandinavie, une guerre Mondiale.

153 bd sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

Ma guerre

Album publié aux éditions Rue de Sèvre en 2017


Voici le témoignage de Guy-Pierre Gautier, grand-père de l’auteur, survivant de Dachau.

couverture bd ma guerre

Engagé en 1943 dans la brigade « Liberté » des francs-tireurs et partisans de La Rochelle, il s’emploie à des sabotages de voies ferrées et au renseignement.

La bravoure côtoie l’insouciance. À l’arrestation du réseau, les difficultés commencent avec les interrogatoires par la Gestapo, une mutinerie à la prison d’Eysses, les fusillés.

Le cauchemar s’installe lors du voyage infernal en wagons à bestiaux jusqu’à Dachau.

Le courage masque alors à peine la frayeur. Le récit poignant d’un survivant, jour après jour, souffrance après souffrance, jusqu’à l’apparition de la silhouette immense d’un GI américain qui annonce la fin du cauchemar le 30 avril 1945.



« Ma Guerre » de Tiburce Oger est un témoignage fort et poignant qui nous plonge dans l’histoire sombre de la Seconde Guerre mondiale.

À travers l’histoire du grand-père de l’auteur, Guy-Pierre Gautier, résistant et déporté à Dachau, le récit est divisé en deux parties distinctes. On découvre ainsi les actes de résistance courageux de Guy-Pierre en France occupée, ainsi que son internement dans le camp de concentration, mettant en lumière l’atrocité des crimes nazis.

extrait bd ma guerre

Les dessins et les décors sublimes de Tiburce Oger retranscrivent avec justesse l’horreur vécue, tandis que la sobriété du propos renforce la portée émotionnelle.

« Ma Guerre » est une œuvre puissante, un devoir de mémoire nécessaire pour ne jamais oublier les souffrances endurées pendant cette période sombre de l’histoire.


Un extrait de « Ma guerre » ici

Maus

Album publié aux éditions Flammarion


Art Spiegelman, né à Stockholm en 1948, est le co-rédacteur en chef de Raw, la célèbre revue de bandes dessinées et de graphisme d’avant-garde. Son travail est paru notamment dans le New York TimesPlayboy, le Village Voice

Ses dessins ont été exposés au Museum of Modern Art ainsi que dans des galeries américaines et européennes. Maus lui a valu, entre autres distinctions, une bourse Guggenheim, une nomination au National Book Critics Circle Award, un prix Pulitzer en 1992, ainsi que l’Alph-Art du festival d’Angoulême 1993.

Qu’y a-t-il de commun entre une bande dessinée et la Shoah ? « Zakhor !”, souviens-toi, en hébreu. Cette injonction apparaît quelque 169 fois dans le texte biblique. Comme si les sages réunis à Yavné, vers la fin du premier siècle, pour compiler les textes et les chroniques qui allaient composer le Livre des livres, avaient pressenti le rôle primordial dévolu à la mémoire dans le destin d’un peuple appelé à la dispersion et à l’exil.

Art Spiegelman est le fils d’un des survivants des ghettos polonais. Né à Stockholm en 1948, il vit à New York et dessine des BD.


Maus, son livre, est l’histoire d’une souris dont le chat a décidé d’avoir la peau. La souris est le juif, le chat le nazi. Le destin de Maus est de fuir, de fuir sans espoir l’obsession du chat qui lui donne la chasse et lui trace le chemin de la chambre à gaz.


Mais Maus est également le récit d’une autre traque, celle d’un père par son fils pour lui arracher l’histoire de sa vie de juif entre 1939 et 1945 et en nourrir sa propre mémoire, se conformant ainsi à l’obligation de se souvenir.

Et de transmettre aussi, avec quelle énergie !


Car de la rencontre peu naturelle de la BD et de la Shoah naît un choc. Le choc d’une forme réputée mineure pour un événement majeur.
Tout comme Woody Allen a su, avec ses images en noir et blanc, nous désintoxiquer du cinéma pour mieux nous le faire voir, Art Spiegelman parvient à effacer de notre souvenir les récits un peu fatigués de la Shoah pour leur substituer un montage neuf, contemporain et fort.

D’où la réussite de Maus, cette oeuvre de la première génération « d’après”. Grâce à l’art de Spiegelman, le destin de Maus ne cessera de nous hanter.

La bd Maus disponible ici


Maus, une BD encensée par la critique mais qui peut décevoir certains. Réaliste et émouvante, elle retranscrit l’atmosphère des camps avec force.

Le style graphique minimaliste, bien que déconcertant au début, rend la lecture plus supportable et renforce l’impact émotionnel.

Le choix d’utiliser des animaux pour représenter les personnages est excellent. Les animaux renforcent les rapports complexes entre l’auteur et son grand-père, offrant une réflexion sur la nature humaine.

Un chef-d’œuvre bouleversant, essentiel et couronné du prix Pulitzer. Cette bd remplace aisément les manuels d’Histoire sur les camps


Art Spiegelman est un artiste renommé dont l’œuvre a marqué l’histoire de la bande dessinée et de l’art graphique. Né le 15 février 1948 à Stockholm, en Suède, Spiegelman est principalement connu pour son chef-d’œuvre, « Maus ». Cette bande dessinée révolutionnaire, publiée entre 1980 et 1991, a remporté un succès critique et a valu à son auteur le prestigieux prix Pulitzer en 1992.

« Maus » raconte l’histoire poignante de la famille de Spiegelman pendant l’Holocauste (seconde guerre mondiale), où les Juifs sont représentés sous forme de souris et les Nazis sous forme de chats.

Cette métaphore animale audacieuse a permis à Spiegelman de créer une œuvre qui transcende les frontières traditionnelles de la bande dessinée et de donner une dimension universelle à son récit.

Avant « Maus« , Spiegelman s’est fait connaître en tant qu’artiste underground et éditeur de bandes dessinées. Dans les années 1970, il a cofondé le magazine RAW, qui a joué un rôle majeur dans la promotion de la bande dessinée en tant qu’art sérieux et expérimental. Grâce à RAW, Spiegelman a pu explorer de nouvelles formes narratives et repousser les limites de la bande dessinée traditionnelle.

Outre « Maus« , Spiegelman a réalisé de nombreuses autres œuvres remarquables, notamment « In the Shadow of No Towers », une réflexion personnelle sur les attentats du 11 septembre 2001, et « Breakdowns », une collection de ses premières œuvres qui déconstruit les conventions de la bande dessinée.

Le travail d’Art Spiegelman est reconnu non seulement pour son talent artistique, mais aussi pour sa profondeur intellectuelle et émotionnelle. Il a contribué à légitimer la bande dessinée en tant qu’art sérieux et à élargir les horizons du médium.


Avec De Lattre de Tassigny

Album publié aux éditions du Triomphe en 2011.


Jean de Lattre de Tassigny : 60 ans après sa disparition, une BD rend hommage à cette grande figure française.

couverture bd Avec De Lattre de Tassigny

Héroïque durant la Première Guerre mondiale, il participe à la reconquête de la France durant la 2nde Guerre mondiale, menant la Première Armée Rhin et Danube à la victoire.

Plus tard, celui qui est surnommé le Roi Jean met toute son énergie à défendre le Viêt-Nam face au communisme.

Après la mort de son fils, tué dans une embuscade en Indochine, la maladie emporte celui qui a sacrifié toute sa vie à la grandeur de la France

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Avec De Lattre de Tassigny »

Dans la bande dessinée « Avec De Lattre de Tassigny« , Patrick de Gmeline et Guillaume Berteloot conjuguent leurs talents pour évoquer avec brio la vie d’une des figures militaires les plus marquantes de la France du XXe siècle.

L’ouvrage, loin d’être une simple chronique hagiographique, est une exploration méticuleuse et nuancée de la trajectoire d’un homme souvent resté dans l’ombre de ses contemporains plus célèbres comme le Général de Gaulle, malgré son rôle indéniable dans les victoires françaises de la Seconde Guerre mondiale.

La narration de Gmeline, solidement ancrée dans ses compétences d’historien militaire, est rendue avec une précision qui équilibre habilement les faits et le récit, tandis que Berteloot imprègne chaque planche de son talent d’illustrateur aguerri, donnant vie aux faits d’armes et aux moments intimistes avec une égale dextérité.

Les illustrations ne sont pas de simples accompagnements mais des narrations visuelles qui amplifient le texte, offrant des perspectives dynamiques sur des événements autrement confinés aux livres d’histoire.

La bande dessinée s’érige en outil pédagogique et mémoriel, truffée d’anecdotes qui humanisent le maréchal et permettent de mieux saisir la complexité de l’homme derrière la figure publique.

Elle est une porte d’entrée accessible à un pan de notre histoire qui mérite d’être connu du grand public, non seulement des amateurs d’histoire militaire. Ce travail sérieux et documenté mérite une place de choix dans les bibliothèques pour sa capacité à capturer l’essence d’une époque et d’un homme qui a contribué à façonner l’histoire de la France.

« Avec De Lattre de Tassigny » est une réussite qui enrichit le paysage de la bande dessinée historique française. À travers ses pages, les auteurs rendent un hommage vibrant et mérité à Jean de Lattre de Tassigny, héros de guerre et figure clé de notre passé national.


Jean de Lattre de Tassigny était un militaire français de haut rang, né le 2 février 1889 à Mouilleron-en-Pareds et décédé le 11 janvier 1952 à l’hôpital Percy de Clamart.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été un des chefs de la France libre. Il a notamment dirigé la 1ère division française libre en Tunisie en 1943.

Après la guerre, il a été nommé commandant en chef en Indochine. Il yaa mené la guerre contre les forces communistes vietnamiennes de 1950 jusqu’à sa mort en 1952.

Biographie détaillée ici


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Provence

Le Match de la mort

Album publié aux éditions Les Arenes en 2022


Découvrez la résistance politique mise en place au travers d’un match de foot où s’opposent Ukrainiens et nazis.
Une bande dessinée réalisée à partir de faits historiques et documentés.

couverture bd Le Match de la mort

Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans l’Ukraine occupée par les nazis, quatre joueurs du Dynamo Kiev se retrouvent. Pris dans la tourmente, ils survivent entre camps de concentration et travail dans une boulangerie. 

À l’été 1942, ils sont sollicités par l’Occupant pour participer à une compétition de football opposant les différentes armées en présence à Kiev : allemande, roumaine, hongroise. 

Ils acceptent, à condition de jouer sous les couleurs (rouges) de l’Ukraine. Avec un nouveau nom qu’ils espèrent prometteur : START.

Le récit poignant d’une résistance sportive

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Match de la mort »

Dans « Le Match de la mort« , Gálvez et Escriche transportent le lecteur à Kiev, sous l’occupation nazie, à travers un récit captivant ancré dans un match de football historique entre l’Ukraine et l’Allemagne. Le scénario est salué pour sa finesse et sa capacité à traiter de questions géopolitiques avec brio, tout en restant accessible et captivant.

Le style graphique peut être perçu comme rigide, ce qui peut nuire à l’immersion dans cette époque troublée. Malgré cela, le dessin et la colorisation sombre contribuent à établir l’atmosphère oppressante de l’ère décrite. L’œuvre, malgré la gravité de son sujet et l’issue tragique de son récit, réussit à véhiculer un message positif, soulignant le sport comme une forme de résistance face à l’oppression.

La bande dessinée nous éclaire sur l’histoire complexe de l’Ukraine et parvient à établir des parallèles avec les tensions contemporaines. Elle peut être perçue comme un récit authentique qui rend hommage à la combativité non seulement des sportifs impliqués mais aussi d’un peuple au destin inattendu.

En conclusion, « Le Match de la mort » se distingue comme une œuvre qui, tout en ayant certaines limitations, offre une perspective significative sur un événement marquant. Elle met en lumière la force de l’esprit humain et la capacité de résistance dans les périodes les plus sombres, faisant de cette bande dessinée un hommage à la ténacité et à l’esprit de lutte.


Le 9 août 1942, un match de football surnommé « Le match de la mort » a été organisé à Kiev, en Ukraine, alors occupée par les Allemands. Il opposait le FK Start, principalement composé de joueurs de Dynamo Kiev, à l’équipe allemande de Flakelf.

Bien que la victoire 5-3 des Ukrainiens soit incontestable, le lien entre cet événement et l’arrestation de 11 joueurs par la Gestapo dans les jours qui ont suivi est controversé.

Certains historiens ou journalistes contestent cette version et défendent que les arrestations ou exécutions n’ont pas été directement liées au match.

Article Wikipedia sur ce évènement ici


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de concentration DarnitsaKievStade Zenit

Les Grandes batailles navales – Leyte

Album publié aux éditions Glénat en 2021.


Résumé éditeur

La plus grande bataille navale de l’histoire.

En 1944, les victoires des Alliés sur les forces de l’Axe s’enchainent. Dans le Pacifique, les îles Mariannes sont reprises par l’armée Américaine et la voie vers une attaque massive du Japon est ouverte.

Pour finir d’acculer l’armée impériale, les américains décident d’envahir au préalable les philippines afin de couper les routes d’approvisionnement et de s’approprier les aérodromes terrestres.

Située au centre de l’archipel des Philippines, Leyte est la première île concernée par l’attaque. La volonté de l’emporter des américains est à la hauteur des moyens engagés. L’armada déployée est la plus imposante de tous les temps. Mais c’était sans compter sur l’extrême détermination des japonaises qui vont réunir toutes leurs forces dans une manœuvre désespérée.

Reprenant des mots rentrés dans l’histoire, on aurait pu écrire que la fortune a souri aux audacieux et la victoire est venue couronner leurs efforts héroïques, car malgré le déséquilibre flagrant des forces, l’issue de la bataille demeura un temps incertain.

Heureusement pour la destinée du monde, l’audace nippone et le recourt « officiel » pour la première fois aux kamikazes ne permettront pas de renverser la donne. La victoire sera à nouveau pour les alliés.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Grandes batailles navales – Leyte »

Dans « Les Grandes batailles navales – Leyte« , Jean-Yves Delitte immerge le lecteur dans les tumultes de la guerre du Pacifique, là où l’histoire et l’art s’entrechoquent avec une précision éblouissante.

Delitte, tel un chroniqueur méticuleux, orchestre une symphonie graphique où chaque coup de crayon révèle les horreurs et les tactiques d’une des batailles navale les plus déterminantes de la Seconde Guerre mondiale.

S’appuyant sur une recherche approfondie, le scénariste-dessinateur offre une narration bifocale, tissant les perspectives américaines et japonaises avec une impartialité qui honore la mémoire des deux camps.

Les dessins, d’un réalisme saisissant, s’avèrent être le véritable atout de l’album, avec des détails si fins qu’ils confèrent presque une troisième dimension aux navires et aux scènes aériennes.

Au-delà de la bataille, Delitte excelle dans l’art de raconter des histoires humaines, faisant de ses personnages des vecteurs d’émotion plutôt que de simples figures historiques.

Le dossier documentaire clôturant l’album enrichit l’expérience de lecture, servant d’épilogue éducatif où l’histoire se mêle à la réflexion.

« Les Grandes batailles navales – Leyte » est une œuvre qui transcende le genre de la bande dessinée historique pour se dresser comme un mémorial papier, un hommage à ceux qui ont façonné l’histoire dans les flots tumultueux de l’océan Pacifique.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Ile de Leyte

La bibliothécaire d’Auschwitz

Album publié une première fois en 2022 aux Editions Rue de Sèvres


couverture bd La bibliothécaire d'Auschwitz

À quatorze ans, Dita Adlerova vit dans le ghetto de Terezín, à Prague. Déportée avec sa famille dans le camp de concentration le plus meurtrier de la Seconde Guerre mondiale : Auschwitz, elle rencontre Fredy Hirsch, éducateur juif qui lui propose de devenir la « Bibliothécaire d’Auschwitz ».

Risquant sa vie pour que petits et grands puissent s’évader, Dita accepte de cacher et protéger les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp.

Mais elle doit faire preuve d’une extrême prudence car le docteur Mengele, célèbre pour ses atrocités, la surveille de très près.

Lire un extrait ici

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La bibliothécaire d’Auschwitz »

« La bibliothécaire d’Auschwitz » est une bande dessinée qui raconte une histoire vraie et incroyablement courageuse, celle d’une ado, vivant dans un monde complètement différent, un monde où chaque livre, chaque page, chaque mot compte pour sa survie et celle des autres.

Salva Rubio, avec l’aide des dessins expressifs de Loreto Aroca, nous plonge dans le quotidien terrifiant d’Auschwitz, où une jeune fille juive se retrouve à gérer une bibliothèque secrète. Imaginez : huit livres seulement, huit trésors cachés qui représentent un danger mortel si découverts par les nazis. Ces livres deviennent une échappatoire, un répit dans la terreur, pour elle et pour ceux qui l’entourent.

extrait bd La bibliothécaire d'Auschwitz

Ce n’est pas seulement une leçon d’histoire. C’est un récit sur la force des livres, le pouvoir de l’imaginaire et la lumière de l’espoir dans l’obscurité la plus profonde. Les jeux d’ombre et de lumière dans les dessins renforcent cette dualité entre l’horreur de la guerre et la tendresse des moments partagés autour d’une histoire.

Vous n’avez peut-être pas lu les 600 pages du roman original, mais cette adaptation en BD vous fera ressentir toute l’intensité de l’histoire. Vous pourriez même verser une larme et ressentir un frisson, parce que les émotions sont réelles et puissantes.

Cette BD est un rappel fort : malgré la noirceur des époques, il y a toujours place pour des actes de résistance et de courage, et souvent, cela commence avec un livre à la main. Donc, si vous aimez les histoires qui vous font réfléchir, qui vous emmènent loin et vous enseignent quelque chose de précieux, « La bibliothécaire d’Auschwitz » est pour vous. Elle vous montre comment, même dans les moments les plus sombres, on peut trouver des pages d’espoir à tourner.


Dita Kraus est née en 1929 à Prague. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a été déportée à Auschwitz-Birkenau avec sa famille, où elle a travaillé comme bibliothécaire clandestine. Après la guerre, elle a émigré en Israël, où elle a travaillé comme enseignante.

En 2012, Antonio Iturbe (auteur espagnol) s’inspire de sa vie pour publier son autobiographie intitulée « La bibliothécaire d’Auschwitz« , dans laquelle elle relate son expérience de la Shoah et son travail de bibliothécaire clandestine dans le camp de concentration.

Le livre a été traduit dans plusieurs langues et a reçu de nombreux éloges pour son témoignage poignant et inspirant sur la résilience humaine face à l’adversité.

Dita Kraus est également une militante pour les droits de l’homme et une conférencière sur l’Holocauste, consacrant sa vie à éduquer les générations futures sur les horreurs de l’Holocauste et l’importance de la tolérance et du respect de la dignité humaine.

Site officiel de Dita Kraus

https://www.ditakraus.com/


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AuschwitzPrague

Avec le Maréchal JUIN

Album publié une première fois en 2022 aux éditions du Triomphe.


Une destinée brillante pour ce fils de gendarme né en Algérie !

couverture bd Avec le Maréchal JUIN

D’abord loyaliste envers Vichy, il refuse d’aider la Wehrmacht en Tunise et prend le parti des Américains en 1942.


Dès lors, il est à la tête de l’Armée d’Afrique et mènera la glorieuse campagne d’Italie.

C’est de son vivant, en 1952, que Juin est élevé à la dignité de maréchal de France.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Avec le Maréchal JUIN »

« Avec le maréchal Juin » de Patrick Gmeline est une bande dessinée qui se distingue par sa rigueur historique et sa profondeur narrative. L’auteur plonge les lecteurs dans les tourments de la Seconde Guerre mondiale à travers les yeux du maréchal Alphonse Juin, figure emblématique de l’armée française.

La précision documentaire est le point fort de cet ouvrage. Gmeline, en collaborant avec le dessinateur Philippe Glogowski, offre une reconstitution minutieuse des événements, des uniformes et des stratégies militaires. Cette attention aux détails permet une immersion totale dans l’époque, bien que cela puisse parfois rendre la lecture dense pour les néophytes.

Sur le plan graphique, les illustrations, bien que fidèles et détaillées, manquent parfois de dynamisme. Les scènes de bataille, essentielles dans ce contexte, peuvent paraître un peu statiques, un contraste notable avec les œuvres contemporaines plus dynamiques.

La narration, équilibrant actions et réflexions, dévoile les facettes moins connues de Juin, rendant le personnage plus humain et accessible. Cependant, cette densité historique pourrait rebuter ceux qui préfèrent une lecture plus légère.

« Avec le maréchal Juin » est une œuvre respectueuse et éducative qui ravira les passionnés d’histoire.


Né en Algérie dans une famille modeste, il est sorti major de Saint-Cyr en 1912 et a combattu au Maroc et sur le front français lors de la Première Guerre mondiale. Il y perdra l’usage de son bras droit. Il a également été aide de camp du général Lyautey et a commandé le 3e Zouave en Afrique du Nord avant de devenir général de brigade en 1938.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été capturé par les Allemands, mais a été libéré en 1941. Il a ensuite succédé à Weygand comme commandant en chef des forces d’Afrique du Nord. Juin a reçu le commandement des forces françaises engagées en Tunisie contre von Arnim et Rommel, contribuant ainsi à la victoire alliée en Afrique du Nord.

Il a également dirigé le Corps expéditionnaire français en Italie et a remporté la bataille du Garigliano. Après la guerre, il a rempli diverses fonctions, dont celle de chef d’état-major de la défense nationale et de résident général au Maroc.

portrait dessiné Maréchal Juin

Il a également été nommé maréchal de France en 1952 et élu à l’Académie française. Cependant, en 1954, il a été démis de ses fonctions militaires après avoir critiqué la Communauté européenne de défense.

Il désapprouve également la politique d’Edgar Faure au Maroc. Bien qu’il ait accueilli avec espoir le retour du général de Gaulle en 1958, il s’est opposé à la politique d’autodétermination en Algérie en tant que pied-noir et soldat.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bataille du Garigliano

Avec Monclar

Album publié une première fois en 2022 aux Editions du Triomphe.


Au moment de sa disparition, en 1964, tout le monde connaissait le général Monclar.

En 1940, il est l’un des premiers officiers supérieurs à rejoindre les Forces françaises libres en Angleterre.


Il prendra alors le pseudonyme de Monclar, nom de guerre qu’il conservera.

En 1950, le général s’illustre au commandement du bataillon français engagé dans la Guerre de Corée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Avec Monclar »

« Avec Monclar » est une bande dessinée historique qui rend hommage au Général Raoul Magrin-Vernerey, dit Monclar, une figure légendaire de l’armée française.

Co-écrit par Patrick de Gmeline, un historien militaire reconnu, et illustré par Philippe Chapelle, cet ouvrage se distingue par sa fidélité historique et sa profondeur narrative.

Le récit couvre les moments clés de la vie de Monclar, depuis ses débuts militaires lors de la Première Guerre mondiale jusqu’à ses exploits pendant la guerre de Corée. Gmeline parvient à capturer l’essence de cet officier exceptionnel, soulignant sa bravoure et son dévouement sans faille envers la France.

Les illustrations de Chapelle apportent une dimension visuelle riche, accentuant les scènes de bataille et les moments de camaraderie avec une grande précision.

On peut saluer la qualité documentaire de la bande dessinée, ainsi que son approche équilibrée entre action et introspection. Les lecteurs sont transportés à travers les divers théâtres de guerre, ressentant à la fois la tension des combats et l’humanité du personnage principal.

« Avec Monclar » est une œuvre indispensable pour les amateurs d’histoire militaire et de bande dessinée, offrant un aperçu poignant et détaillé de la vie d’un héros méconnu mais remarquable de l’armée française.


Raoul Magrin-Vernerey, né à Budapest en 1892, était un général français ayant débuté sa carrière militaire à 16 ans. Initialement refusé dans la Légion étrangère en raison de son jeune âge, il a été accepté à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1912.

Pendant la Première Guerre mondiale, il a servi dans l’infanterie, obtenant la Légion d’honneur, 11 citations et 7 blessures.

Après la guerre, il s’est rendu au Levant et a reçu deux nouvelles citations. En 1924, il a été affecté à la Légion étrangère et a participé à la campagne du Rif au Maroc.

Il a ensuite été promu chef de bataillon en 1928 et a servi au Proche-Orient, au Maroc et au Tonkin. En 1938, il a pris le commandement du bataillon d’instruction de Saïda avant d’être promu lieutenant-colonel et de repartir pour le Maroc.

En 1940, il a été nommé commandant de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE).

Du 28 mai au 2 juin 1940, le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey et ses légionnaires se battent à Narvik. Ils gagneront ce qui est appelé « la seule victoire française de 1939-1940 »

Rejoignant le général de Gaulle après le retour du corps expéditionnaire français en France, il a été promu colonel et a conduit la brigade française d’Orient lors des combats en Érythrée.

En 1941, il a refusé de combattre les Français lors des campagnes du Gabon et de Syrie. Promu général de brigade en 1941, il a occupé plusieurs postes de commandement pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1950, il a atteint le grade de général de corps d’armée et est décédé en 1964.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Narvik

Dieppe 42 – Histoires d’un raid

Album publié une première fois en 2022 chez OREP Editions.


couverture bd Dieppe 42 - Histoires d'un raid

Été 42, Dieppe, port de Normandie, une Seconde Guerre Mondiale qui s’éternise en Europe…

Les forces alliées veulent en finir et ouvrir un front en Europe de l’Ouest.

Avant d’envisager un débarquement de grande envergure, elles décident de mener une opération dont l’objectif principal est de tester les défenses allemandes.

Nom de code : Jubilee.

Août 1992, cimetière canadien des Vertus, la ville de Dieppe commémore le 50ème anniversaire du raid…

À cette occasion, Émile Bayeul, qui avait 10 ans en 1942, décide de partager ses souvenirs de l’opération Jubilee avec Antoine, son petit-fils.


Cette de bande dessinée contient quelques éléments fictionnels mais retranscrit plutôt bien les évènements de Dieppe en 1942.

Elle a le mérite de remettre en lumière ce débarquement, épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale . Utile pour la transmission vers les plus jeunes.


Le débarquement de Dieppe est une opération militaire lancée par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale le 19 août 1942. L’objectif était de tester les capacités des Alliés à débarquer sur une plage fortifiée.

Les forces alliées ont débarqué sur plusieurs plages de Dieppe, en France, sous une forte couverture aérienne et navale. Cependant, les troupes ont rapidement rencontré une forte résistance allemande, y compris des fortifications bien établies et des tirs d’artillerie intenses.

carte débarquement dieppe
Source image : https://www.cbf-fccb.ca/fr/la-tournee-des-champs-de-bataille-de-la-fcb/decouvrez-canada-et-la-2e-guerre-mondiale/leurope-du-nord-ouest/le-raid-de-dieppe-19-aout-1942/

Les Alliés ont subi de lourdes pertes. Près de 4 000 morts, blessés et prisonniers parmi les troupes canadiennes, britanniques et américaines engagées dans l’opération. Les pertes allemandes ont été nettement moins importantes, avec environ 500 morts.

Bien que le débarquement de Dieppe ait été un échec pour les Alliés, il a également permis de tirer des leçons importantes en vue des futurs débarquements, notamment en matière de planification, d’équipement et de coordination entre les différents services de l’armée. La connaissance acquise lors de cette opération a contribué à la réussite ultérieure du débarquement de Normandie en 1944.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Dieppe

Normandie juin 44 – T09 – Le Havre

Album publié une première fois en 2022 chez OREP Editions


Résumé éditeur

couverture bd Normandie juin 44 - T09 - Le Havre

De juin 1940 aux bombardements de septembre 1944, cet album retrace l’histoire, au Havre.

Celle d’un groupe de résistants dont les hommes et ces femmes, au péril de leur vie, ont défié l’occupant allemand.

La bd « Normandie juin 44 T09» disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la série bd « Normandie juin 44 »

Normandie 44 est une série de bandes dessinées historiques qui offre une plongée captivante dans les événements de la Seconde Guerre mondiale.

Bien que les fait soient réels, les auteurs s’appuient sur des personnages de fiction. Celà permet à la bd de ne pas ressembler à un simple cours d’histoire.

L’œuvre parvient à transmettre avec fluidité les faits historiques. Les personnages, bien qu’étant des représentations fictives, ajoutent de l’intérêt et une profondeur émotionnelle à l’ensemble. Le dessin, maladroit par moments, s’améliore au fil des albums, offrant des illustrations évocatrices.