Catégorie : La Shoah

Si je reviens un jour…Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky

Album publié en 2020 aux éditions Des ronds dans l’O


Résumé éditeur

couverture bd Si je reviens un jour...Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky

En 2010, lors d’un déménagement au sein du lycée Jean de La Fontaine, dans le 16e arrondissement de Paris, des lettres et des photographies ont été trouvées dans une vieille armoire.

Enfouis là depuis des dizaines d’années, ces documents appartenaient à une ancienne élève, Louise Pikovsky.

Plusieurs mois durant, cette jeune lycéenne a correspondu avec sa professeure de lettres. Son dernier courrier date du 22 janvier 1944, jour où elle est arrêtée avec sa famille.

La bd « Si je reviens un jour…Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Si je reviens un jour…Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky »

« Si je reviens un jour… Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky » est une bande dessinée qui prend sa source dans la découverte de lettres et de photographies cachées dans une vieille armoire du lycée Jean de La Fontaine, à Paris.

Ces documents appartenaient à Louise Pikovsky, une élève juive de 15 ans. L’histoire nous plonge dans la vie de Louise, une jeune fille brillante et mature pour son âge, tout en nous exposant la relation spéciale qu’elle entretenait avec sa professeure de lettres, Mlle Malingrey.

Les dessins, bien que simples, parviennent à transmettre des émotions profondes et rendent hommage à cette période sombre de l’Histoire.

Les lettres de Louise, extrêmement réfléchies malgré son jeune âge, suscitent l’empathie du lecteur. On ressent sa souffrance, les restrictions et les violences subies par les Juifs pendant la guerre.

Les photos et documents d’archives à la fin de la BD ajoutent une dimension poignante en mettant un visage sur cette tragédie.

L’ouvrage est un devoir de mémoire essentiel pour ne jamais oublier les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Il offre une vision intime de la vie d’une jeune fille prometteuse, brutalement arrachée à sa famille et à l’avenir qui aurait dû être le sien.

Cette bande dessinée mérite d’être lue et partagée pour perpétuer la mémoire de Louise et de tant d’autres victimes innocentes de cette période sombre de l’histoire humaine.


Pour aller plus loin

Le webdoc de France 24 sur les lettres de Louise Pikovsky ici


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Ginette Kolinka

Album publié en 2023 aux éditions Des ronds dans l’O.


Résumé éditeur

Récit d’une rescapée d’Auschwitz-Birkenau.

couverture bd Ginette Kolinka

Arrêtée parce que Juive en mars 1944, Ginette Cherkasky est déportée dans le camp de concentration et d’extermination de Auschwitz-Birkenau. Elle en ressort vivante avec le matricule 78599 tatoué sur le bras.

Seule rescapée des membres déportés de sa famille, elle nous transmet son témoignage et nous met en garde :

 » Voilà où mène la haine. « 


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ginette Kolinka »

La bande dessinée « Ginette Kolinka » est un témoignage puissant et bouleversant de l’une des dernières rescapées de la Shoah en France, Ginette Cherkasky. Cette histoire nous rappelle l’horreur inqualifiable que les nazis ont infligée aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, avec plus de six millions de victimes innocentes.

L’histoire de Ginette Kolinka, déportée à Auschwitz-Birkenau en 1944, est le reflet d’une jeunesse heureuse et insouciante, brisée par la collaboration de Vichy avec les nazis et les lois anti-juives.

Le récit montre comment sa famille a espéré être protégée par le gouvernement, mais a été trahie. L’arrestation de Ginette et de sa famille par la Gestapo, leur incarcération dans des prisons françaises, puis leur déportation dans les camps de la mort, mettent en lumière la complicité de l’administration française.

La description des conditions de vie dans les camps est épouvantable et rappelle l’inhumanité à son paroxysme. Le témoignage de Ginette Kolinka, devenue une ambassadrice de la mémoire, nous rappelle la nécessité de ne pas oublier pour éviter que de tels horreurs se reproduisent.

La bande dessinée offre une approche plus accessible de cette histoire sombre, avec un traitement graphique sobre en noir et blanc.

Ce récit est également une célébration de la force de caractère de Ginette Kolinka, qui a reconstruit sa vie malgré l’horreur qu’elle a vécue. Sa capacité à témoigner et à transmettre cette histoire est admirable, et nous rappelle notre devoir de mémoire pour que de tels événements ne se reproduisent jamais.

Ginette Kolinka est une source d’inspiration et de courage, et cette bande dessinée mérite d’être lue par tous, en particulier par les jeunes générations, pour ne jamais oublier.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Vivre et mourir à Auschwitz

Album publié en 2023 aux éditions Nouveau Monde


Résumé éditeur

couverture bd Vivre et mourir à Auschwitz

Non, tout n’a pas encore été dit, écrit, montré sur Auschwitz
Dans Maus, Art Spiegelman avait mis en images des scènes de la vie quotidienne dans les camps, osant ainsi quelque chose de nouveau.

C’est également ce qu’a réalisé Dietmar Reinhard : “Mon objectif était le suivant : mon roman graphique devait montrer ce qu’était Auschwitz, sous tous ses aspects.”


En adéquation avec le vocabulaire froid de la bureaucratie nazie, Dietmar Reinhard dessine ses personnages de manière dépouillée, d’un trait fin et régulier.

Chaque détail est très précis : les insignes à tête de mort sur les uniformes, les fissures dans les murs, les nœuds dans les barbelés.

Sur les visages, chaque ride, même la plus subtile, est visible. Les couleurs pâles traduisent le monde glacial qu’était Auschwitz, même en été.
Le texte, à l’image du dessin, est ciselé, sobre… sans concession.

La bd « Vivre et mourir à Auschwitz » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Vivre et mourir à Auschwitz »

Cette bande dessinée de Dietmar Reinhard n’est pas qu’une simple histoire dessinée, c’est une claque émotionnelle qui nous confronte à un pan tragique de l’histoire humaine.

À travers ses dessins épurés mais expressifs, Reinhard ne s’embarrasse pas de détails superflus pour raconter l’indicible. Les traits fins et réguliers, rappelant presque les dossiers froids de l’administration nazie, mettent en scène la routine mortelle d’Auschwitz sans jamais tomber dans le sensationnalisme.

extrait Vivre et mourir à Auschwitz

Le texte est aussi tranchant que le dessin est sobre. Il y a une économie de mots qui rend chaque phrase lourde de sens, chaque silence entre les dialogues est criant de vérité. C’est déstabilisant de penser que des hommes ont pu endurer une telle souffrance et que cela a réellement existé. Le livre ne se contente pas de raconter des faits ; il interpelle, questionne notre capacité à comprendre et à ressentir l’ampleur de ce qui s’est joué derrière ces barbelés.

Ouvrir « Vivre et mourir à Auschwitz« , c’est comme entamer un voyage dans le temps qui nous emmène là où l’on n’oserait jamais aller. On y découvre l’horreur, mais aussi la force de l’esprit humain.

Ce n’est pas juste une BD qu’on lit pour se divertir, c’est un témoignage graphique qui nous éduque et nous transforme


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Isidore et Simone, Juifs en résistance

Album publié en 2023 aux éditions Ouest-France.


Résumé éditeur

L’histoire vraie d’Isidore et Simone qui, entrés en clandestinité, se sont engagés dans le maquis pour se battre et libérer la France.

couverture bd Isidore et Simone, Juifs en résistance

Personne ne naît résistant. On le devient par conviction ou nécessité. Isidore et Simone voulaient être des Français comme les autres.

Mais pour survivre, ils ont dû entrer en Résistance.

Parce que leurs parents étaient pris dans les filets de la déportation. Pour sauver leurs deux filles. Isidore et Simone n’ont rien écrit de cette aventure, de leur histoire.

Leur histoire est familiale. Elle est aussi française. Et surtout universelle. Simon Louvet est l’arrière petit-fils d’Isidore et Simone. Il s’est emparé de l’histoire hors-normes de ses ancêtres pour mener cette enquête historique dans les archives. Remedium a co-construit cet ouvrage, en apportant son expérience et la finesse de son dessin pour mettre en valeur l’humanité de cette épopée.

La bd « Isidore et Simone, Juifs en résistance » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Isidore et Simone, Juifs en résistance »

La bande dessinée « Isidore et Simone, Juifs en résistance » de Simon Louvet est une œuvre poignante et profondément émouvante, qui retrace l’histoire réelle d’Isidore Adato et de sa femme Simone durant la Seconde Guerre mondiale. Louvet, en tant qu’arrière-petit-fils du couple, nous offre un récit intime et authentique, soutenu par des recherches historiques rigoureuses.

Les dessins de Remedium, en nuances de gris, apportent une profondeur émotionnelle à l’histoire, soulignant les moments de douleur, de courage et de résistance. La narration, structurée en chapitres bien définis, permet de suivre l’évolution des personnages, depuis les premières persécutions jusqu’à leur engagement dans le maquis. Chaque page est un témoignage vivant de l’horreur de l’Occupation et de la résilience face à l’adversité.

extrait bd Isidore et Simone, Juifs en résistance

Ce qui distingue particulièrement cette bande dessinée, c’est sa capacité à rendre hommage non seulement à la famille de l’auteur mais aussi à tous ceux qui ont combattu dans l’ombre pour la liberté. Louvet et Remedium réussissent à transformer une histoire familiale en un récit universel, touchant et nécessaire.

« Isidore et Simone, Juifs en résistance » est une lecture essentielle, non seulement pour les passionnés d’histoire mais pour quiconque souhaite comprendre le véritable coût de la guerre et l’importance de la mémoire collective.

Une œuvre magistrale et mémorable qui restera gravée dans les esprits.


Pour aller plus loin

Un site dédié à la sortie de la bd et à cette histoire vrai ici


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Maquis de Vabre

Justes parmi les nations – Tome 1 – Les réseaux de la liberté

Album publié en 2023 aux éditions Plein Vent.


Résumé éditeur

couverture bd Justes parmi les nations - Tome 1 - Les réseaux de la liberté

Durant la seconde guerre mondiale, certains au péril de leur propre vie, ont secouru et sauvé des personnes vouées à une mort certaine dont le seul crime était d’être nées juives.

Ces héros de l’ombre, de toutes confessions et de tous milieux socio professionnels, réunis par un courage d’exception dans des circonstances tragiques, ce sont les « Justes parmi les Nations » !

À Nice, la population se montre particulièrement secourable pour les milliers de réfugiés…

Mais lorsque les Allemands envahissent la « zone italienne », la chasse aux Juifs est aussitôt déclarée !

Face à l’intensité des rafles, la résistance s’organise autour de Pierre Merli, passant pour un fonctionnaire de Vichy modèle…

Un couple de réfugiés juifs, Moussa Abadi et Odette Rosenstock, va initier un réseau, « le réseau Marcel », qui va s’appuyer sur la complicité du clergé local, évêque de Nice en tête !

Avec l’aide de Monseigneur Rémond, de soeur Thomasine, de pasteurs protestants et de tant d’autres, ce sont plus de 500 enfants qui seront cachés sous de fausses identités dans des institutions religieuses et autres… et échapperont ainsi à la déportation !

Un récit palpitant et documenté, qui plonge le lecteur au coeur des heures sombres de notre histoire…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Justes parmi les nations – Tome 1 – Les réseaux de la liberté »

« Justes parmi les Nations » est une bande dessinée captivante qui plonge le lecteur au cœur des heures sombres de la Seconde Guerre mondiale.

Elle met en lumière l’histoire des Justes français, ces héros de l’ombre qui ont risqué leur vie pour sauver des Juifs voués à une mort certaine.

L’histoire se déroule à Nice, où la population s’est montrée particulièrement secourable envers les réfugiés juifs. Cependant, lorsque les Allemands envahissent la « zone italienne, » la chasse aux Juifs est déclarée.

Face à l’intensité des rafles, la résistance s’organise autour de Pierre Merli, et un réseau, « le réseau Marcel, » est initié par Moussa Abadi et Odette Rosenstock.

Ce récit palpitant et documenté rend hommage aux Justes parmi les Nations, mettant en avant leur courage exceptionnel dans des circonstances tragiques.

L’œuvre illustre également la complicité du clergé local, des évêques, religieuses, pasteurs, et d’autres personnes de toutes confessions qui ont contribué à sauver plus de 500 enfants de la déportation.

La bande dessinée offre un excellent travail de documentation et constitue un moyen pédagogique indispensable pour rappeler cette période de l’histoire. Elle nous rappelle l’importance de la solidarité humaine et du devoir de mémoire.

En racontant l’histoire des Justes du « Réseau Marcel, » elle nous permet de mieux comprendre les actes de bravoure qui ont marqué une époque sombre de l’histoire.

Une œuvre nécessaire pour entretenir le devoir de mémoire.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Nice

Ceux du Chambon

Album publié en 2021 aux éditions Steinkis


Résumé éditeur

1939-1944 L’histoire vraies de deux frères sauvés par les Justes

couverture bd Ceux du Chambon

« Le vieil homme que je suis aujourd’hui s’émeut bien sûr de retrouver l’enfant qu’il était alors mais plus encore de ressentir l’immense faculté qu’a l’être humain de cultiver le courage, la bonté, le dévouement, le regard sur l’autre.

Merci à ceux du Chambon qui ne sont plus là, merci à ceux du Chambon d’aujourd’hui. »


Etienne Weil

Été 1939, la famille Weil passe des vacances joyeuses. Mais… « Le 3 septembre, la France et l’Angleterre avaient déclaré la guerre à l’Allemagne. J’avais trois ans : j’étais trop petit pour comprendre ce qu’il se passait vraiment et ce que cela signifiait, pour nous et pour le monde, je ne savais pas qui était Adolf Hitler et ce qu’il voulait faire, mais je voyais bien que mes parents étaient très soucieux… »

Maurice, le père de famille retourne travailler à Lille, tandis que Denise emmène les garçons, Étienne et Philippe au Chambon sur Lignon, où, paraît-il les enfants seront en sécurité…

Étienne Weil a livré ses souvenirs et ses archives personnelles à Matz. Cet album, c’est son histoire, mais aussi un hommage à ceux du Chambon, habitants d’une ville distinguée, fait exceptionnel, comme Juste parmi les Nations par Yad Vashem, Institut International pour la mémoire de la Shoah.

La bd « Ceux du Chambon » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ceux du Chambon »

« Ceux du Chambon » est une bande dessinée poignante qui nous plonge au cœur de l’histoire vraie de la famille Weil et de la communauté du Chambon-sur-Lignon pendant la Seconde Guerre mondiale.

Inspirée des souvenirs d’Étienne Weil, le cadet de la famille, cette BD captivante nous offre un regard authentique sur une période sombre de l’histoire, parfaitement illustrée dans le style de l’époque.

L’album se distingue par ses magnifiques illustrations qui captent l’essence de l’époque, rappelant les images d’Épinal et les ouvrages illustrés de la Seconde Guerre mondiale. Les couleurs et les détails créent une atmosphère authentique, renforçant l’immersion dans le récit.

Le récit se déroule à travers plusieurs voix, offrant ainsi différents points de vue, de celui du père Maurice à la mère Denise, en passant par le jeune Étienne. Cela permet de mieux comprendre les différentes expériences vécues par chaque membre de la famille face aux persécutions antisémites et à la guerre.

Le rôle central de la communauté du Chambon-sur-Lignon, majoritairement protestante, est mis en avant, montrant comment toute une ville s’est unie pour sauver des vies, sans distinction.

L’histoire se déroule de l’été 1939 à la libération par les Américains, détaillant les épreuves auxquelles la famille Weil a été confrontée. On y découvre la difficulté à trouver un abri sûr pour les enfants, les rafles, les déménagements fréquents et les décisions déchirantes prises par les parents pour protéger leurs enfants.

« Ceux du Chambon : 1939-1944 » est un témoignage émouvant d’actes courageux, désintéressés et souvent discrets, accomplis par une communauté déterminée à sauver des vies.

Cette bande dessinée mérite d’être lue par les jeunes et les adultes, car elle met en lumière l’humanité et la solidarité qui peuvent émerger même dans les moments les plus sombres de l’histoire.

Un récit historique captivant, servi par des illustrations sublimes et une narration éclairante, qui laisse une impression durable.


Pour aller plus loin

Le site Lieu de Mémoire au Chambon


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Chambon-sur-Lignon

Adieu Birkenau: Une survivante d’Auschwitz raconte

Album publié en 2023 aux éditions Albin Michel.


Résumé éditeur

couverture bd Adieu Birkenau: Une survivante d'Auschwitz raconte

En avril 1944, à 19 ans Ginette Kolinka est déportée au camp d’extermination Auschwitz II-Birkenau.

Elle n’en parle pas durant 50 ans, avant d’accepter d’être filmée pour la « Shoah Foundation », que Steven Spielberg vient de créer.

À la grande surprise de la septuagénaire, les souvenirs enfouis rejaillissent. Elle se lance à corps perdu dans le témoignage.

En octobre 2020, à 95 ans, elle permet à Victor Matet et Jean-David Morvan de l’accompagner lors d’un de ses voyages de groupe en Pologne, à l’issue duquel elle décide de ne plus jamais revenir.

Dans cet album bouleversant mis en images avec pudeur et puissance par Efa, Cesc et Roger, elle fait le point entre son premier et son dernier passage dans  » le plus grand cimetière du monde  » avec ce mélange unique de force, d’humour et d’espoir qui la caractérise.


Lire un extrait


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Adieu Birkenau: Une survivante d’Auschwitz raconte »

« Adieu Birkenau: Une survivante d’Auschwitz raconte » est une bande dessinée poignante qui nous plonge au cœur de l’histoire de Ginette Kolinka, une survivante d’Auschwitz, et de son dernier voyage en Pologne.

À 98 ans, elle décide que ce sera son ultime visite à ce lieu de souffrance et de mémoire. Cette bande dessinée, réalisée avec sensibilité par les artistes Efa, Cesc, et Roger, capture l’essence de son témoignage avec une force incontestable.

L’histoire mêle habilement le présent, avec le voyage de Ginette Kolinka en Pologne, et le passé, à travers ses souvenirs.

Les dessins, magnifiquement réalisés, créent une atmosphère émotionnelle unique. Les ombres noires représentant les détenus témoignent du respect et de la délicatesse des artistes envers cette histoire tragique.

Ce qui distingue cette bande dessinée, c’est sa capacité à toucher au cœur. Le texte est d’une justesse et d’une sensibilité rares, faisant honneur à l’incroyable générosité et résilience de Ginette Kolinka. L’emploi des ombres noires pour représenter les détenus est un choix délicat, renforçant la dignité et le respect qui imprègnent chaque page.

Adieu Birkenau est une réalisation exceptionnelle qui mérite une place spéciale dans le monde de la littérature graphique.

C’est une œuvre qui nous rappelle la nécessité de se souvenir, de transmettre, et de lutter contre la haine, tout en célébrant la résilience humaine.

Un ouvrage qui rappelle avec force que la haine peut mener à l’horreur, mais que la résilience et le devoir de mémoire sont essentiels pour construire un avenir meilleur.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Le Photographe de Mauthausen

Album publié aux éditions Le Lombard en 2017.


Comme beaucoup de ses camarades déportés dans le camp de Mauthausen, Francisco Boix ne pensait qu’à survivre à ce cauchemar éveillé.

Mais lorsqu’il croise le chemin du commandant Ricken, esthète nazi des plus pervers, qui prend plaisir à photographier l’horreur, le jeune homme comprend qu’il tient là un témoignage unique.

A condition de parvenir à faire sortir les photos du camp…

L’histoire vraie d’un témoin à charge du procès de Nuremberg, et de son combat pour la vérité et le souvenir.



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Photographe de Mauthausen »


Dans « Le Photographe de Mauthausen« , Salva Rubio et Pedro Colombo déploient un récit graphique aussi poignant qu’instructif, offrant un prisme rarement exploré des camps nazis.

Cette œuvre honore la mémoire de Francisco Boix, qui a audacieusement préservé la vérité au péril de sa vie.

Les auteurs, appuyés par des recherches scrupuleuses, dépeignent avec une précision douloureuse la brutalité du quotidien à Mauthausen, tout en révélant les facettes occultées de la guerre.

Le livre s’immisce dans la complexité des choix moraux et de la survie, capturant l’essence de la résistance par l’image.

Le périple de Boix, témoin et acteur, démontre le poids de la photographie comme arme contre l’oubli. Malgré des libertés narratives prises pour fluidifier le récit, cette bande dessinée reste un document historique de premier ordre, éducative et émouvante.


Francisco Boix était un photographe espagnol qui a joué un rôle important pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est né le 31 août 1920 à Barcelone et est décédé le 7 juillet 1951 à Paris.

Boix était un prisonnier espagnol interné dans le camp de concentration de Mauthausen, en Autriche, pendant la guerre.

En tant que photographe, il a été contraint de travailler pour les nazis, documentant la vie quotidienne et les atrocités commises dans le camp.

Cependant, Boix a secrètement réussi à sauver des milliers de négatifs photographiques, notamment des preuves de crimes de guerre commis par les nazis.

Après la libération du camp en 1945, il a témoigné lors des procès de Nuremberg, fournissant des preuves visuelles essentielles.

L’histoire de Francisco Boix est un exemple important de courage et de résistance face à l’oppression. Ses photographies ont été cruciales pour la documentation et la compréhension de l’Holocauste.

Plus d’info sur le site


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Mauthasen

Maus

Album publié aux éditions Flammarion


Art Spiegelman, né à Stockholm en 1948, est le co-rédacteur en chef de Raw, la célèbre revue de bandes dessinées et de graphisme d’avant-garde. Son travail est paru notamment dans le New York TimesPlayboy, le Village Voice

Ses dessins ont été exposés au Museum of Modern Art ainsi que dans des galeries américaines et européennes. Maus lui a valu, entre autres distinctions, une bourse Guggenheim, une nomination au National Book Critics Circle Award, un prix Pulitzer en 1992, ainsi que l’Alph-Art du festival d’Angoulême 1993.

Qu’y a-t-il de commun entre une bande dessinée et la Shoah ? « Zakhor !”, souviens-toi, en hébreu. Cette injonction apparaît quelque 169 fois dans le texte biblique. Comme si les sages réunis à Yavné, vers la fin du premier siècle, pour compiler les textes et les chroniques qui allaient composer le Livre des livres, avaient pressenti le rôle primordial dévolu à la mémoire dans le destin d’un peuple appelé à la dispersion et à l’exil.

couverture bd Muas

Art Spiegelman est le fils d’un des survivants des ghettos polonais. Né à Stockholm en 1948, il vit à New York et dessine des BD.


Maus, son livre, est l’histoire d’une souris dont le chat a décidé d’avoir la peau. La souris est le juif, le chat le nazi. Le destin de Maus est de fuir, de fuir sans espoir l’obsession du chat qui lui donne la chasse et lui trace le chemin de la chambre à gaz.


Mais Maus est également le récit d’une autre traque, celle d’un père par son fils pour lui arracher l’histoire de sa vie de juif entre 1939 et 1945 et en nourrir sa propre mémoire, se conformant ainsi à l’obligation de se souvenir.

Et de transmettre aussi, avec quelle énergie !


Car de la rencontre peu naturelle de la BD et de la Shoah naît un choc. Le choc d’une forme réputée mineure pour un événement majeur.
Tout comme Woody Allen a su, avec ses images en noir et blanc, nous désintoxiquer du cinéma pour mieux nous le faire voir, Art Spiegelman parvient à effacer de notre souvenir les récits un peu fatigués de la Shoah pour leur substituer un montage neuf, contemporain et fort.

D’où la réussite de Maus, cette oeuvre de la première génération « d’après”. Grâce à l’art de Spiegelman, le destin de Maus ne cessera de nous hanter.


Maus, une BD encensée par la critique mais qui peut décevoir certains. Réaliste et émouvante, elle retranscrit l’atmosphère des camps avec force.

Le style graphique minimaliste, bien que déconcertant au début, rend la lecture plus supportable et renforce l’impact émotionnel.

Le choix d’utiliser des animaux pour représenter les personnages est excellent. Les animaux renforcent les rapports complexes entre l’auteur et son grand-père, offrant une réflexion sur la nature humaine.

Un chef-d’œuvre bouleversant, essentiel et couronné du prix Pulitzer. Cette bd remplace aisément les manuels d’Histoire sur les camps


Art Spiegelman est un artiste renommé dont l’œuvre a marqué l’histoire de la bande dessinée et de l’art graphique. Né le 15 février 1948 à Stockholm, en Suède, Spiegelman est principalement connu pour son chef-d’œuvre, « Maus ». Cette bande dessinée révolutionnaire, publiée entre 1980 et 1991, a remporté un succès critique et a valu à son auteur le prestigieux prix Pulitzer en 1992.

« Maus » raconte l’histoire poignante de la famille de Spiegelman pendant l’Holocauste (seconde guerre mondiale), où les Juifs sont représentés sous forme de souris et les Nazis sous forme de chats.

Cette métaphore animale audacieuse a permis à Spiegelman de créer une œuvre qui transcende les frontières traditionnelles de la bande dessinée et de donner une dimension universelle à son récit.

Avant « Maus« , Spiegelman s’est fait connaître en tant qu’artiste underground et éditeur de bandes dessinées. Dans les années 1970, il a cofondé le magazine RAW, qui a joué un rôle majeur dans la promotion de la bande dessinée en tant qu’art sérieux et expérimental. Grâce à RAW, Spiegelman a pu explorer de nouvelles formes narratives et repousser les limites de la bande dessinée traditionnelle.

Outre « Maus« , Spiegelman a réalisé de nombreuses autres œuvres remarquables, notamment « In the Shadow of No Towers », une réflexion personnelle sur les attentats du 11 septembre 2001, et « Breakdowns », une collection de ses premières œuvres qui déconstruit les conventions de la bande dessinée.

Le travail d’Art Spiegelman est reconnu non seulement pour son talent artistique, mais aussi pour sa profondeur intellectuelle et émotionnelle. Il a contribué à légitimer la bande dessinée en tant qu’art sérieux et à élargir les horizons du médium.


La bibliothécaire d’Auschwitz

Album publié une première fois en 2022 aux Editions Rue de Sèvres


couverture bd La bibliothécaire d'Auschwitz

À quatorze ans, Dita Adlerova vit dans le ghetto de Terezín, à Prague. Déportée avec sa famille dans le camp de concentration le plus meurtrier de la Seconde Guerre mondiale : Auschwitz, elle rencontre Fredy Hirsch, éducateur juif qui lui propose de devenir la « Bibliothécaire d’Auschwitz ».

Risquant sa vie pour que petits et grands puissent s’évader, Dita accepte de cacher et protéger les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp.

Mais elle doit faire preuve d’une extrême prudence car le docteur Mengele, célèbre pour ses atrocités, la surveille de très près.

Lire un extrait ici

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La bibliothécaire d’Auschwitz »

« La bibliothécaire d’Auschwitz » est une bande dessinée qui raconte une histoire vraie et incroyablement courageuse, celle d’une ado, vivant dans un monde complètement différent, un monde où chaque livre, chaque page, chaque mot compte pour sa survie et celle des autres.

Salva Rubio, avec l’aide des dessins expressifs de Loreto Aroca, nous plonge dans le quotidien terrifiant d’Auschwitz, où une jeune fille juive se retrouve à gérer une bibliothèque secrète. Imaginez : huit livres seulement, huit trésors cachés qui représentent un danger mortel si découverts par les nazis. Ces livres deviennent une échappatoire, un répit dans la terreur, pour elle et pour ceux qui l’entourent.

extrait bd La bibliothécaire d'Auschwitz

Ce n’est pas seulement une leçon d’histoire. C’est un récit sur la force des livres, le pouvoir de l’imaginaire et la lumière de l’espoir dans l’obscurité la plus profonde. Les jeux d’ombre et de lumière dans les dessins renforcent cette dualité entre l’horreur de la guerre et la tendresse des moments partagés autour d’une histoire.

Vous n’avez peut-être pas lu les 600 pages du roman original, mais cette adaptation en BD vous fera ressentir toute l’intensité de l’histoire. Vous pourriez même verser une larme et ressentir un frisson, parce que les émotions sont réelles et puissantes.

Cette BD est un rappel fort : malgré la noirceur des époques, il y a toujours place pour des actes de résistance et de courage, et souvent, cela commence avec un livre à la main. Donc, si vous aimez les histoires qui vous font réfléchir, qui vous emmènent loin et vous enseignent quelque chose de précieux, « La bibliothécaire d’Auschwitz » est pour vous. Elle vous montre comment, même dans les moments les plus sombres, on peut trouver des pages d’espoir à tourner.


Dita Kraus est née en 1929 à Prague. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a été déportée à Auschwitz-Birkenau avec sa famille, où elle a travaillé comme bibliothécaire clandestine. Après la guerre, elle a émigré en Israël, où elle a travaillé comme enseignante.

En 2012, Antonio Iturbe (auteur espagnol) s’inspire de sa vie pour publier son autobiographie intitulée « La bibliothécaire d’Auschwitz« , dans laquelle elle relate son expérience de la Shoah et son travail de bibliothécaire clandestine dans le camp de concentration.

Le livre a été traduit dans plusieurs langues et a reçu de nombreux éloges pour son témoignage poignant et inspirant sur la résilience humaine face à l’adversité.

Dita Kraus est également une militante pour les droits de l’homme et une conférencière sur l’Holocauste, consacrant sa vie à éduquer les générations futures sur les horreurs de l’Holocauste et l’importance de la tolérance et du respect de la dignité humaine.

Site officiel de Dita Kraus

https://www.ditakraus.com/


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AuschwitzPrague