Catégorie : La première Guerre Mondiale

Retrouvez une sélection de bandes dessinées sur le thème de la première Guerre Mondiale (1914 1918)

Le tombeau des chasseurs 

Album publié en 2024 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

“ Le sacrifice des chasseurs alpins pendant la Première Guerre mondiale.”

Antoine Granet a toujours eu peur du loup, et plus tard de l’Allemand, du Prussien, du « boche ».

Lorsqu’il arrive sur le front, incorporé dans un bataillon de chasseurs alpins, Antoine sait qu’il devra affronter sa peur. En juillet 1915, il participe à la terrible bataille du Linge.

Confronté à l’horreur de la guerre, et à toute son absurdité, comment trouvera-t-il la force de survivre ? L’ennemi, ce loup effrayant, est-il vraiment celui qu’il croit ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le tombeau des chasseurs »

Victor Lepointe, avec « Le tombeau des chasseurs« , nous transporte dans l’un des épisodes les plus âpres de la Première Guerre mondiale.

Cette bande dessinée se distingue par son approche immersive et réaliste, où la violence des combats se conjugue avec une exploration profonde des émotions humaines. En suivant une compagnie de chasseurs alpins dans les Vosges en 1915, Lepointe nous fait vivre l’angoisse et le courage de ces soldats confrontés à une guerre de positions aussi impitoyable qu’absurde.

couverture bd Le tombeau des chasseurs

L’attrait majeur de cette œuvre réside dans sa capacité à marier le récit historique avec une mise en scène soignée. Les illustrations, caractérisées par des couleurs pastel qui se fanent progressivement, créent une ambiance oppressante qui reflète la détresse des protagonistes. Ce choix esthétique renforce l’immersion du lecteur, rendant tangible la froideur et l’hostilité du front vosgien.

« Le tombeau des chasseurs » se révèle être une bande dessinée poignante, qui réussit à combiner rigueur historique et émotion. Elle séduira les amateurs de récits militaires autant que ceux qui cherchent à comprendre l’expérience humaine dans les moments les plus sombres de la Première Guerre mondiale.

Chiens bleus – Chiens gris

Album publié en 2019 aux éditions Locus Solus.


Résumé éditeur

couverture bd Chiens bleus - Chiens gris

Cette BD retrace en fiction historique le parcours d’un Poilu de la Grande Guerre à travers les archives civiles et militaires, et à l’aide du carnet que celui-ci a laissé à sa famille.

Automne 1921, Somme, exhumation du corps d’un Poilu mort au champ d’honneur. Sa sœur est là pour le rapatriement. On lui confie la plaque d’identité et un carnet retrouvés sur le défunt. Henriette tourne les pages… Le jeune soldat breton Francis Régéart revit alors : il vient de découvrir l’amour, il part à la guerre plein d’insouciance. Il y perdra ses illusions, ses amis, son amour… jusqu’à son humanité ! Amené à se battre comme un chien, il mourra comme tel.

BD issue de l’auto-édition, sans diffusion. Suite à un vrai succès, et face à la demande, elle est reprise aujourd’hui au catalogue BD de Locus Solus avec en supplément un carnet documentaire illustré d’archives, de lettres et d’objets de 14-18.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Chiens bleus – Chiens gris »

Chiens bleus, Chiens gris de Jean-Luc Régeard et Leyho est une œuvre saisissante, à mi-chemin entre mémoire familiale et hommage historique. Cette bande dessinée, à travers l’histoire vraie de Francis Régeard, plonge le lecteur dans les affres de la Première Guerre mondiale.

L’intrigue, qui s’appuie sur des carnets retrouvés, mêle brillamment documentation et récit intime. Le soldat, autrefois insouciant, est progressivement dépossédé de ses illusions et de son humanité, jusqu’à devenir une figure tragique, presque animale, dévorée par les traumatismes du front.

extrait bd Chiens bleus - Chiens gris

Le travail graphique de Leyho, remarquable par sa précision et son attention aux détails, parvient à capturer l’ambiance morne des tranchées et la désolation des soldats. Les couleurs, volontairement sobres et parfois sombres, renforcent l’intensité dramatique du récit, plongeant le lecteur dans une atmosphère de terreur latente. Le contraste entre l’insouciance initiale et la dure réalité du conflit est magnifiquement retranscrit à travers une mise en scène immersive.

Ce qui fait la force de Chiens bleus, Chiens gris, c’est avant tout la dimension humaine et profondément personnelle de l’œuvre. Jean-Luc Régeard, en collaborant avec son fils Leyho, propose un hommage touchant à un ancêtre tombé dans l’oubli, tout en offrant un témoignage poignant sur la fragilité de l’homme face à la guerre.

Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940)

Album publié en 2018 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

Deux guerres. Un symbole. Le 7 novembre 1918, dans le secret de la campagne isarienne, près de Rethondes, deux trains sont sur le point de se rencontrer.
Ils vont être les témoins des négociations de l’armistice entre les états-majors alliés et allemands et de la déclaration du cessez-le-feu à la très symbolique 11e heure du 11e jour du 11e mois de l’année 1918. 
Mais quelle est l’histoire du « wagon de Rethondes » après cela ? D’abord exposé dans la cour des Invalides, à Paris, le wagon est ramené dans la clairière de Rethondes pour participer à la glorification de ces soldats morts pour la Patrie.
Pourtant son destin ne s’arrête pas là car, devenu un véritable symbole, il sera réutilisé en 1939, pour l’armistice signant la défaite française contre Hitler, l’occupation allemande ainsi que la création de la « zone libre » dans le sud de la France.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940) »

Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940) de Patrick Deschamps se distingue comme une bande dessinée captivante qui explore deux moments charnières de l’histoire franco-allemande.

Par son approche graphique réaliste, Guillaume Berteloot parvient à illustrer avec minutie l’atmosphère tendue des négociations d’armistice, tout en mettant en lumière des détails historiques rarement abordés en BD. Les lecteurs se retrouvent plongés dans l’histoire de ce wagon, témoin de la fin des deux guerres mondiales, d’abord glorifié en 1918 avant de devenir le lieu de l’humiliation française en 1940.

Loin de se limiter à une simple reconstitution des événements, cet album révèle une profondeur symbolique puissante. La juxtaposition des deux armistices, dans le même cadre mais avec des conséquences si opposées, offre une réflexion sur les revirements de l’histoire. Patrick Deschamps, en tant qu’historien, propose une narration précise et riche, accessible aussi bien aux passionnés qu’aux novices.
Les scènes, telles que celle de la mort d’Augustin Trébuchon, dernier soldat tué en 1918, apportent un poids émotionnel fort et témoignent du souci de l’auteur pour la dimension humaine derrière les faits.

Cette bande dessinée s’impose ainsi comme une œuvre à la fois instructive et profondément poignante, reliant passé et présent à travers un objet symbolique.

La grande Guerre racontée aux enfants

Album publié en 2015 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

couverture bd La grande Guerre racontée aux enfants

Les commémorations du centenaire de la Grande Guerre n’échappent pas aux plus jeunes. Pour répondre aux questions qu’ils ne peuvent manquer de se poser, les Éditions du Triomphe ont choisi de leur raconter cette page d’Histoire en BD, comme aux plus grands.


Mais le scénario s’attache à deux points importants : la clarté du scénario et le respect de la sensibilité des plus jeunes. À travers la guerre d’Amédée et Martin, deux jeunes paysans qui vont traverser tout le conflit, le jeune lecteur participe aux faits marquants et aux grandes batailles.


Les enjeux politiques comme la vie quotidienne sont expliqués simplement. La ligne claire de Christian Goux soutenue par la couleur en aplat rend la lecture attrayante et l’image pédagogique facilement mémorisable par les plus jeunes.
Cette BD marque la naissance de la collection Vent de l’Histoire Junior destinée à raconter en BD les pages les plus importantes de l’Histoire aux 8-11 ans tout en respectant leur niveau de connaissances historiques et leur sensibilité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La grande Guerre racontée aux enfants »

« La Grande Guerre racontée aux enfants » de Guy Lehideux se présente comme une bande dessinée d’une remarquable qualité pédagogique. À travers le prisme de deux jeunes paysans, l’auteur parvient à rendre accessible un sujet complexe et dramatique : la Première Guerre mondiale.

Le récit, bien structuré et rythmé, met en lumière les principaux enjeux historiques tout en restant accessible aux plus jeunes. Le format court de 32 pages, loin d’être une limitation, oblige à une concision qui favorise l’assimilation des informations.

Christian Goux, au dessin, offre des planches claires et détaillées. Son trait, à la fois précis et expressif, permet d’illustrer la dureté de la guerre sans tomber dans l’excès ou la trivialisation. Les couleurs, quant à elles, ajoutent une touche de douceur bienvenue, rendant l’ensemble agréable à l’œil.

Guy Lehideux parvient à évoquer les événements marquants du conflit, tels que les tranchées, les batailles célèbres et les conditions de vie des soldats, tout en maintenant un ton adapté aux jeunes lecteurs. Les choix narratifs, simples mais percutants, facilitent la compréhension et l’immersion.

Au final, cette bande dessinée est une réussite en matière de vulgarisation historique. Elle se révèle être un outil éducatif précieux pour aborder la Grande Guerre avec un jeune public, tout en respectant la gravité du sujet.

Les Grandes Batailles Navales – U9

Album publié aux éditions Glénat en 2024.


L’U-9, où quand l’improbable vient bousculer des certitudes.

Septembre 1914.

La Première Guerre mondiale a embrasé le monde dans un triste jeu de domino. Sur mer, la marine impériale allemande tente de s’opposer à la marine anglaise, première puissance mondiale incontestée sur toutes les mers et les océans.

Dans cette guerre maritime qui voit s’affronter de titanesques cuirassés, croiseurs de bataille ou encore croiseurs cuirassés, une arme dénote quelque peu : le torpilleur submersible que l’on nomme plus généralement « sous-marin ».

L’arme n’est pas nouvelle, on en trouve la trace déjà dans des récits antiques, mais dans les premières heures du conflit mondial, le sous-marin – qu’il soit allemand, français ou anglais – demeure encore une machine imparfaite, malodorante, lente et faiblement armés.

Que pourrait bien faire un submersible déplaçant quelques centaines de tonne contre un vaisseau de surface armé de puissants canons et dont le tonnage se compte en dizaine de milliers de tonnes ?

Aux premières lueurs du 22 septembre 1914, l’improbable va ébranler les certitudes.

Dans les eaux grises de la mer du Nord, le SM U9 de la Kaiserliche Marine allemande avec 26 hommes d’équipage et commandé par Otto Eduard Wediggen va envoyer par le fond trois croiseurs cuirassés anglais en moins d’une heure, infligeant à la Royal Navy l’un des plus sévères camouflets de la guerre.

Pour son dernier album, Philippe Adamov (Les Eaux de Mortelune et L’Impératrice rouge) revient sur un exploit historique en compagnie de Jean-Yves Delitte.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Grandes Batailles Navales – U9 »

Un avis sera posté quand la BD sera lue.

Lignes de front – Première guerre mondiale 1914-1918

Album publié en 2014 aux éditions Institut Français de Serbie / System Comics.


Résumé éditeur

couverture bd Lignes de front - Première guerre mondiale 1914-1918

Associer des scénaristes français et serbes et des dessinateurs serbes pour raviver cette histoire commune, c’est profiter des différences et des influences de chaque artiste pour sensibiliser, de manière ludique, une jeunesse bien éloignée de la grande tragédie qui a si dangereusement ébranlé notre XXème siècle.

Et surtout rappeler que la Serbie et la France étaient les deux nations qui ont eu, en pourcentage, le plus de victimes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Lignes de front – Première guerre mondiale 1914-1918 »

« Lignes de front – Première guerre mondiale 1914-1918 » est une bande dessinée ambitieuse qui réussit à combiner la richesse historique avec une narration immersive.

En réunissant des talents français et serbes, l’œuvre crée une mosaïque visuelle et narrative qui plonge le lecteur dans l’enfer des tranchées. Les dessinateurs, par leur style distinct mais cohérent, capturent l’essence de la guerre, des moments de camaraderie aux horreurs incommensurables du front.

Le récit est porté par des lettres et témoignages authentiques, offrant une perspective intime et poignante sur la vie des soldats. Cette approche humanise les « poilus » et rappelle la brutalité et l’absurdité du conflit. Les illustrations, à la fois détaillées et expressives, ajoutent une profondeur émotionnelle au texte, rendant l’expérience du lecteur à la fois éducative et bouleversante.

En célébrant les contributions et les sacrifices de la France et de la Serbie, « Lignes de front » se distingue non seulement comme une œuvre historique, mais aussi comme un hommage puissant aux victimes de la Grande Guerre.

C’est une lecture incontournable pour ceux qui cherchent à comprendre les impacts durables de 1914-1918 à travers le prisme de la bande dessinée.

1918, Du printemps tragique à l’Armistice

Album publié en 2018 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

Février 1918, la Russie est terrassée et les Allemands vont pouvoir alors exploiter et leur supériorité numérique et de nouvelles techniques de combats combinant troupes d’assaut et artillerie…  

Français et Anglais, épuisés en vaines offensives, intensifient la production de camions, de canons, de chars et d’avions et résistent in extremis aux trois offensives allemandes du printemps.

Foch a été nommé à la tête des armées alliées mais c’est l’application de la directive n°4 de Pétain, tactique défensive originale, qui met en échec les Allemands en juin et juillet 1918.
Dés la mi-juillet, Foch, aidé par l’arrivée des Américains, lance des offensives frontales qui obligent les Allemands, minés par le blocus maritime, à la retraite. En septembre, depuis Salonique, Franchet d’Espérey ébranle définitivement l’alliance des puissances centrales.

Pour ne pas capituler complètement, les généraux allemands s’attachent ensuite à signer rapidement l’armistice. Si dans les capitales européennes, c’est le soulagement, le soir du 11 novembre 1918, Clémenceau confie avec lucidité au général Mordaq : Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera encore plus difficile.
L’Armistice, une paix ratée ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « 1918, Du printemps tragique à l’Armistice »

« 1918, Du printemps tragique à l’Armistice », œuvre de Patrick Deschamps et Guillaume Berteloot, se distingue par son approche minutieuse et novatrice des derniers mois de la Première Guerre mondiale.

Cette bande dessinée, riche en détails historiques et en narrations visuelles, offre aux lecteurs une plongée captivante dans une période cruciale de l’histoire mondiale.

Le scénario de Patrick Deschamps par sa précision et sa capacité à rendre les complexités des manœuvres militaires et des décisions politiques accessibles. Le choix de souligner des moments moins connus, tels que les stratégies défensives de Pétain, enrichit la compréhension des dynamiques de guerre et évite les récits simplistes souvent répandus dans les représentations populaires de la Grande Guerre.

Les illustrations de Guillaume Berteloot complètent magistralement le texte, avec des dessins qui capturent à la fois l’urgence et l’humanité des scènes de bataille. L’attention aux détails dans chaque planche aide à immerger le lecteur, offrant une représentation visuelle qui est à la fois éducative et émotionnellement impactante.

Cette bande dessinée est particulièrement remarquable pour sa capacité à engager des lecteurs de tous âges, rendant l’histoire vivante et pertinente. La critique positive généralisée souligne son succès non seulement comme outil éducatif, mais aussi comme une œuvre d’art qui respecte et célèbre la mémoire de ceux qui ont vécu cette période tumultueuse.

Recommandée tant aux passionnés d’histoire qu’aux amateurs de récits graphiques, cette œuvre se révèle être un hommage poignant à un moment clé de notre histoire.

La Bataille – Arras 1917 

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Éditions Degeorge.


couverture bd La Bataille - Arras 1917 

Le 9 avril 1917, à 5 heures et demie du matin, le commandement britannique lance une grande offensive sur le front du Pas-de-Calais.

C’est la bataille d’Arras, à laquelle participent 24000 soldats venus de toutes les possessions du Commonwealth.

Canadiens, Australiens, Néo-Zélandais, Irlandais…

La Bataille d’Arras, BD de Frédéric Logez, retrace l’itinéraire de quatre d’entre eux.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Bataille – Arras 1917 « 

Frédéric Logez, avec « La Bataille – Arras 1917« , offre une plongée saisissante dans l’enfer de la Première Guerre mondiale.

À travers les yeux de quatre soldats fictifs, cette bande dessinée réanime les terribles combats qui ont marqué Arras.

Le réalisme des illustrations et l’authenticité historique démontrent un travail de recherche rigoureux. Logez parvient à capturer l’horreur des tranchées tout en humanisant ses personnages, rendant leur souffrance et leur courage palpables.

Les scènes de combat sont détaillées avec une précision presque photographique, transportant le lecteur au cœur de l’action. Les animaux de tranchée, souvent oubliés, sont également mis en lumière, ajoutant une dimension supplémentaire à ce tableau déjà complexe.

L’auteur ne se contente pas de relater des faits militaires, il explore les impacts émotionnels et psychologiques sur les soldats, offrant ainsi une vision plus complète de la guerre.

Cette œuvre se distingue par son habileté à lier passé et présent, rappelant les cicatrices indélébiles laissées par la guerre.

« La Bataille – Arras 1917 » est non seulement une réussite artistique, mais aussi un hommage émouvant aux soldats de la Grande Guerre.

Une lecture incontournable pour les amateurs d’histoire et de bande dessinée.

Le Soldat Inconnu vivant

Bande dessinée publiée en 2012 aux éditions Roymodus.


couverture bd Le Soldat Inconnu vivant

Le 1er février 1918, un soldat amnésique est interné à l’asile psychiatrique du Rhône.

Tous les moyens sont employés pour l’identifier et le rendre à sa famille. Son portrait s’étale à la une des journaux et est affiché sur les portes de toutes les mairies.

Plusieurs centaines de familles reconnaissent en lui un père, un fils ou un frère disparu à la guerre. Comment départager ces familles qui n’arrivent pas à faire le deuil de leur proche disparu ?

Une longue et douloureuse enquête débute. Elle durera tout l’entre deux-guerres et s’achèvera sur un procès à rebondissements où s’opposent tous ceux et celles qui ont reconnu en l’amnésique un de leurs parents. Les contemporains sont fascinés par cet homme sans passé : Jean Anouilh s’empare du fait divers pour écrire son Voyageur sans bagage et la presse baptise rapidement l’amnésique  » le Soldat inconnu vivant ».

Cette histoire singulière révèle en réalité une profonde souffrance née de la Grande Guerre, une douleur intime et collective : celle du deuil impossible à faire pour les familles des soldats disparus. Dans une société qui voudrait tant oublier et qui n’en finit pas de se souvenir, il n’y a pas plus de certitudes que de corps à pleurer.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Soldat Inconnu vivant »

« Le Soldat Inconnu Vivant » de Jean-Yves Le Naour et Mauro Lirussi est une bande dessinée saisissante qui plonge le lecteur dans la France post-1918.

Le récit suit Anthelme Mangin, un soldat amnésique errant, symbole des disparus de la Grande Guerre. Le Naour dépeint avec brio la quête du docteur Fenayrou pour rendre une identité à Mangin, confronté à l’espoir et au désespoir des familles endeuillées.

L’illustration en noir et blanc de Lirussi accentue la gravité et l’émotion de cette histoire tragique. Les dessins, à la fois sombres et détaillés, capturent l’essence de l’époque et la douleur des personnages. Ce choix stylistique rappelle les photographies de guerre, ajoutant une dimension authentique et poignante au récit​​.

extrait bd Le Soldat Inconnu vivant

La bande dessinée explore non seulement les ravages physiques de la guerre, mais aussi ses impacts psychologiques et sociaux. Les personnages sont dépeints avec une grande profondeur, leurs émotions et leurs conflits intérieurs apparaissant à chaque page. Cette œuvre n’est pas seulement une histoire de guerre, mais une réflexion sur la mémoire, l’identité et la quête de sens après un traumatisme collectif​​.

« Le Soldat Inconnu Vivant » est une œuvre incontournable, un hommage puissant aux victimes oubliées de la Grande Guerre, et une exploration émotive et visuelle de la quête d’identité et de reconnaissance.

La Première guerre mondiale

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Fleurus.


couverture bd La Première guerre mondiale

L’attentat qui a déclenché la guerre a failli ne pas avoir lieu !

Des soldats ennemis ont fêté Noël ensemble !

L’armée française était très mal préparée !

Découvrez tout un tas d’anecdotes insolites dans cette BD qui vous fera revivre la Première Guerre mondiale.

Suivez Pierre, Louis et Paulette entre le front, la vie dans les tranchées et l’arrière.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Première guerre mondiale »

« La Première guerre mondiale » de Nicolas Jaillet, est bien plus qu’une simple bande dessinée historique destinée aux jeunes. Par son approche narrative subtile et ses illustrations immersives d’Emmanuel Cerisier, elle réussit à capter l’attention des lecteurs tout en leur offrant une vision éclairante et accessible du conflit de 1914-1918.

L’histoire suit Pierre, Louis et Paulette, une famille parisienne dont la vie est bouleversée par la guerre. Ce choix narratif permet de donner un visage humain aux événements historiques, facilitant une connexion émotionnelle avec le lecteur. Grâce à ce regard familial, Nicolas Jaillet parvient à transmettre les réalités du front et les difficultés de la vie à l’arrière, tout en conservant un ton adapté aux jeunes lecteurs. Les anecdotes surprenantes, comme le fameux moment de fraternisation entre soldats ennemis à Noël, apportent une touche d’humanité qui capte l’imagination.

extrait bd La Première guerre mondiale

Les illustrations de Emmanuel Cerisier enrichissent le récit par leur vivacité et leur précision. Chaque scène est soigneusement composée pour rendre l’expérience visuelle captivante, tout en renforçant la compréhension de ce moment historique complexe.

« La Première guerre mondiale » est à la fois une lecture éducative et un récit émouvant, un outil idéal pour sensibiliser les nouvelles générations aux tragédies du passé.