Catégorie : Classique Du 20ème Siècle

Big Foot

Bande dessinée publiée en 2017 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman Le Monstre des Hawkline de Richard Brautigan publié en septembre 1974.

couverture bd Big Foot

Avant La Forêt des renards pendus, Nicolas Dumontheuil a adapté librement Le Monstre des Hawkline de Richard Brautigan.

Il rend ainsi hommage aux personnages et à l’humour de Richard Brautigan qui avait écrit ce roman pour «faire marrer» ses copains du Montana.


Nicolas Dumontheuil a relevé haut la main ce défi et signe un western loufoque particulièrement jubilatoire!

Paru initialement en 3 tomes, Big Foot paraît enfin en version intégrale!


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Big Foot »

Dans le paysage du neuvième art, « Big Foot » de Nicolas Dumontheuil émerge comme un roc d’originalité dans la plaine souvent trop lisse des westerns en bande dessinée.

Si Brautigan avait écrit « Le Monstre des Hawkline » pour amuser ses amis du Montana, Dumontheuil a plongé dans cet univers avec un malin plaisir, sculptant un hommage qui suinte l’ironie et l’absurde.

L’ouvrage est une fresque qui défie le temps, un western atypique où le légendaire Big Foot est prétexte à une sarabande de situations aussi cocasses qu’incongrues. Les personnages de Ned et Zeb, cow-boys à la gâchette facile et aux visages burinés par l’absurde, entraînent le lecteur dans une danse frénétique où l’humour côtoie l’irrévérence, et où chaque case semble un tableau d’une exposition dédiée à l’étrangeté.

Le trait de Dumontheuil, libre et expressif, accompagne un scénario qui, bien que flirtant avec le surréel, reste ancré dans une profondeur insoupçonnée. La palette de couleurs d’Isabelle Merlet ajoute à cette dimension une touche de vivacité, faisant de chaque page une célébration du non-conformisme graphique.

extrait bd Big Foot

Cependant, cette même originalité qui fait le sel de « Big Foot » peut aussi en faire son poison. Le lecteur en quête de repères traditionnels pourrait se perdre dans cette forêt narrative dense et peuplée de bizarreries.

En définitive, « Big Foot » est une œuvre clivante, un ovni littéraire qui divise par son audace et sa volonté de rompre avec les conventions. Elle est à la fois une invitation à la liberté créative et un test pour le palais du lecteur.

Trois fois un

Bande dessinée publiée en 2007 aux éditions Futuropolis.


D’après le recueil Tout à l’ego de Tonino Benacquista publié en 1999.

couverture bd Trois fois un

Après La Boîte noire transposé en bande dessinée et au cinéma, ce sont trois autres nouvelles de Tonino Benacquista, tirées du recueil Tout à l’ego, qui sont aujourd’hui adaptées par une jeune dessinatrice au talent plus que prometteur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Trois fois un »

Dans « Trois fois un« , Gabrielle Piquet se fait l’écho de Tonino Benacquista à travers trois récits qui explorent l’humain dans ce qu’il a de plus intime et surprenant.

L’album débute avec « La Volière », un conte sur l’héritage et le mystère familial, où un jeune homme confronté au dernier souhait d’un oncle mourant plonge dans une quête de sens touchante.

« La Pétition » nous propulse dans une comédie de circonstances où la malchance d’un journaliste se mêle à la nostalgie amoureuse, créant une dynamique à la fois amère et humoristique.

Enfin, « Q.I. » révèle avec sensibilité l’isolement d’un enfant surdoué, donnant voix à ses pensées les plus profondes.

extrait bd Trois fois un

Piquet, avec un dessin évoquant le travail de Sempé, réussit à capturer ces émotions dans des traits simples mais expressifs. Cet ouvrage, loin d’être un simple divertissement, s’impose comme une œuvre réfléchie, dessinant avec finesse les contours du cœur humain.

Le petit bleu de la côte Ouest

Bande dessinée publiée en 2008 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Jean-Patrick Manchette publié en 1976.

«D’un côté Manchette, de l’autre Tardi.
Le petit bleu de la côte Ouest nous parlait sur fond de Gerry Mulligan et Bob Brookmeyer, du temps d’alors, de la crise profonde d’un homme, reflet de celle du monde qui l’entourait.

Le temps d’alors est celui d’aujourd’hui. La crise est toujours là, sans doute encore plus profonde. Et Gerfaut continue d’avoir le « blues » et à tourner sur le boulevard périphérique extérieur de Paris, vers trois heures du matin, à 145 km/h, à la rencontre d’une inévitable violence. Tardi a trouvé l’équivalent graphique, « réaliste et critique », de ce monde perdu et violent. Il pratique l’arrêt sur image avec une précision clinique, notamment lorsque tout dérape.

Fidèle à l’esprit du texte, il s’est gardé de faire « davantage qu’un polar ». À l’heure où Manchette accède aux collections « littéraires », il s’est fait un point d’honneur d’entrer dans son univers. On peut tout aussi bien dire qu’il a invité Manchette dans le sien.»
François Guérif.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le petit bleu de la côte Ouest »

Dans « Le petit bleu de la côte Ouest« , Jacques Tardi se fait l’architecte d’un noir et blanc qui résonne avec la force d’un cri dans le silence de la nuit. Cette bande dessinée, adaptation du roman de Jean-Patrick Manchette, est un hommage au genre noir, porté par un dessin qui capte l’essence d’une époque et d’une société à la dérive.

Tardi, avec sa maestria graphique habituelle, traduit avec acuité les thèmes de Manchette : critique sociale, destin individuel broyé par les rouages implacables du capitalisme et une violence brute. Ses personnages sont taillés à la serpe, leurs visages ciselés traduisant une gamme d’émotions qui va de la désillusion la plus sombre à la rage la plus pure.

L’intrigue de « Le petit bleu de la côte Ouest » est celle d’un homme pris dans la tourmente d’une conspiration qui le dépasse. George Gerfaut, anti-héros malgré lui, se retrouve malencontreusement au centre d’une toile d’araignée dont chaque fil est trempé dans le poison de la trahison et de la corruption.

Tardi ne se contente pas de suivre le récit, il le transcende par des planches où la composition, le jeu d’ombres et de lumières, contribuent à créer une atmosphère oppressante, presque étouffante.

Le noir et blanc utilisé par Tardi n’est pas un simple choix esthétique, c’est un langage. Les contrastes marqués, les silhouettes et les décors urbains sont autant de métaphores visuelles d’un monde en noirceur, où les éclats de lumière sont d’autant plus éblouissants qu’ils sont rares et fugaces.

« Le petit bleu de la côte Ouest » est donc bien plus qu’une adaptation ; c’est une œuvre qui, tout en restant fidèle à l’esprit de Manchette, offre une vision unique et personnelle de Tardi. Le lecteur est invité non seulement à suivre une histoire, mais aussi à contempler une œuvre d’art où chaque case est un tableau.

Gaby ou la belle et l’argent

Album publié en 2024 aux éditions Michel Lafon.


Résumé éditeur

Adapté d’une pièce inédite écrite par Marcel Pagnol entre 1951 et 1955.

couverture bd Gaby ou la belle et l'argent

Gaby, une jeune femme bourgeoise et célibataire, mène une vie oisive. Elle confie sa fortune à son père, qui réalise des investissements douteux et dilapide tout l’argent de sa fille!

Bientôt sans le sou et sans toit, Gaby doit se marier vite, et riche! Elle élabore alors un plan avec son père et un escroc…

Une Comédie satirique et follement drôle, dans la veine de Topaze.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gaby ou la belle et l’argent »

La bande dessinée « Gaby ou la Belle et l’Argent« , scénarisée par Véronique Grisseaux et illustrée par Luc Brahy, est une adaptation moderne et captivante d’une comédie inédite de Marcel Pagnol.

L’histoire suit Gaby, une femme habituée au luxe et à l’opulence, qui se retrouve soudainement ruinée. Refusant de renoncer à son mode de vie, elle élabore un plan pour épouser un riche prétendant.

Grisseaux réussit à capturer l’essence de l’humour piquant de Pagnol, en y ajoutant une touche contemporaine. Les dialogues sont vifs et empreints d’ironie, reflétant parfaitement la critique sociale subtile de l’œuvre originale.

extrait bd Gaby ou la belle et l'argent

Les dessins de Brahy, avec leurs traits précis et leurs couleurs éclatantes, apportent une dimension visuelle attrayante et dynamique, rendant justice à l’époque tout en restant accessibles aux lecteurs modernes​​.

La bande dessinée réussit à conserver l’esprit de Pagnol, exposant les travers de la bourgeoisie avec légèreté et profondeur.

En somme, « Gaby ou la Belle et l’Argent » est une lecture incontournable pour les amateurs de comédies de mœurs et d’adaptations littéraires​​.

Le meunier hurlant

Album publié en 2024 aux éditions Futuropolis.


Adapté du roman de Arto Paasilinna publié en 1981.

Un petit village du nord de la Finlande, peu après la guerre, voit arriver un inconnu qui rachète et remet en marche le vieux moulin.

D’abord bien accueilli, le nouveau meunier Gunnar Huttunen a malheureusement un défaut : à la moindre contrariété, il se réfugie dans les bois pour hurler à la lune, empêchant les villageois de dormir.

Ces derniers n’ont dès lors qu’une idée, l’envoyer à l’asile.

Mais Huttunen, soutenu par la conseillère rurale Sanelma Käyrämö, est bien décidé à se battre pour défendre sa liberté.

Après le succès de La forêt des renards pendus, voici la nouvelle adaptation de Nicolas Dumontheuil de l’auteur finlandais.

C’est l’un des romans les plus populaires de Paasilinna. Amoureux des personnages atypiques et hors normes, Paasilinna nous entraîne dans le grand Nord à la suite de marginaux aussi fous que cocasses, et à la (re)découverte de la nature et des sentiments. 

Le Meunier hurlant en est certainement l’un des plus beaux exemples ! Nicolas Dumontheuil s’approprie avec jubilation cette histoire tragique où l’humour et une certaine soif d’absolu sont de mise.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le meunier hurlant »

Dans « Le Meunier Hurlant » de Nicolas Dumontheuil, nous plongeons dans un univers où les silences parlent aussi fort que les cris et où chaque trait de crayon semble vibrer d’une étrange énergie narrative. À travers les pages de cette bande dessinée, Dumontheuil tisse une toile sombre et envoûtante, où le mystère se mêle à la beauté brute de l’humanité.

Dès les premières planches, le lecteur est happé par l’atmosphère oppressante qui règne sur le village isolé où se déroule l’histoire.

Les paysages dessinés avec une précision saisissante semblent eux-mêmes porter le poids des secrets enfouis sous les façades des maisons de pierre et des moulins à l’abandon.

C’est au cœur de ce décor lugubre que nous faisons la rencontre du meunier, personnage central dont les cris déchirants résonnent dans les méandres de l’intrigue.

Dumontheuil excelle dans la construction de ses personnages, les rendant à la fois familiers et énigmatiques. Le meunier, en particulier, se révèle être un personnage complexe, à l’image des ombres qui dansent dans son moulin. Son visage marqué par le temps et les tourments semble refléter les mystères du passé, tandis que ses silences en disent bien plus que ses paroles.

L’artiste joue habilement avec les contrastes visuels pour amplifier l’impact émotionnel de chaque scène. Les jeux d’ombres et de lumières confèrent à l’ensemble une dimension quasi cinématographique, transportant le lecteur au cœur d’un univers à la fois familier et étrange, où les frontières entre réalité et légende s’estompent.

En conclusion, « Le Meunier Hurlant » est une œuvre captivante qui allie avec brio l’esthétique du dessin à une intrigue envoûtante.

La forêt des renards pendus

Album publié en 2016 aux éditions Futuropolis.


Adapté du roman de Arto Paasilinna publié en 1983.

couverture bd La foret des renards pendus

Dans les romans d’Arto Paasilinna, le grand Nord est habité de marginaux aussi fous qu’étranges.

Nicolas Dumontheuil s’approprie avec jubilation l’intrigue loufoque de l’auteur finlandais.

Aventure, humour et démesure dessinent des histoires pittoresques mémorables.

Une histoire cocasse, noire, drôle et sans concession…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La forêt des renards pendus »

Dans la forêt des renards pendus, Nicolas Dumontheuil orchestre une symphonie graphique où se mêlent l’absurde et la mélancolie.

Adaptée du roman d’Arto Paasilinna, la bande dessinée dépeint un univers où la blancheur lapone sert d’écrin à une galerie de caractères aussi pittoresques qu’hétéroclites.

Dumontheuil, avec un trait qui flirte avec le caricatural sans jamais y succomber, offre une représentation visuelle qui souligne la singularité de chaque protagoniste tout en sublimant les vastes étendues de la nature finlandaise.

extrait bd

L’ambiance de l’œuvre, capturée par des teintes de brun et de blanc, esquisse un monde en lavis où la couleur est aussi absente que superflue. Les nuances sépia, loin de ternir le récit, lui confèrent une tonalité intemporelle et universelle. La narration visuelle de Dumontheuil se révèle être un choix audacieux et éclairé, renforçant l’impact des situations cocasses et des revirements inattendus qui émaillent l’intrigue.

L’histoire elle-même est un kaléidoscope d’événements improbables et déroutants. À travers le prisme de la satire, l’auteur nous convie à une critique sociale voilée, où les personnages, égarés dans leurs quêtes personnelles, deviennent malgré eux les acteurs d’une solidarité qui se tisse au cœur du chaos. Leurs interactions, marquées par l’ironie et une tendre absurdité, révèlent une humanité brute et touchante.

La forêt des renards pendus est une œuvre qui, en dépit de son apparente légèreté, porte en elle une réflexion sur la nature humaine et la quête de sens dans un monde désenchanté. C’est une invitation à se perdre pour mieux se retrouver, un voyage graphique où le rire côtoie l’étrange et où la tendresse surgit là où on l’attend le moins.

Les marins perdus

Bande dessinée publiée en 2008 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Jean-Claude Izzo publié en 2000.

Pour son premier livre de bande dessinée, Clément Belin, marin de la marine marchande et dessinateur autodidacte, signe une adaptation touchante et juste du roman Les marins perdus de Jean-Claude Izzo.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les marins perdus »

Dans l’enceinte austère du vieux port de Marseille, « Les Marins perdus » de Clément Belin déploie une fresque graphique où la mer se fait miroir de l’âme humaine.

Adapté du roman de Jean-Claude Izzo, cet ouvrage en bande dessinée transpose avec une authenticité saisissante la détresse des marins ancrés malgré eux à quai, dans l’attente d’un avenir aussi brumeux que les eaux qu’ils ont jadis sillonnées.

Belin, par son pinceau trempé dans les teintes sépia, non seulement rend hommage à l’œuvre originale mais il nous invite aussi à contempler la ville de Marseille, non plus comme un simple décor, mais comme un personnage central, vibrant et complexe.

La sobriété du trait et la palette de couleurs contribuent à une ambiance de mélancolie douce, presque contemplative, qui enveloppe le lecteur tout au long des pages. Le récit, bien que condensé par rapport à la narration détaillée d’Izzo, conserve son essence, cette exploration profonde de l’errance et de la solitude.

« Les Marins perdus » est donc une œuvre empreinte d’une humanité brute et sans fard, où chaque case est une fenêtre ouverte sur l’abîme intérieur de ces hommes en quête de repères. Clément Belin, avec ce premier album, réussit le pari de nous immerger dans une atmosphère à la fois sombre et sublime, où chaque vague semble raconter une histoire, chaque rafale de vent apporter un soupir de ceux qui sont restés à bord, attendant le jour où la mer les reprendra.

César

Album publié en 2024 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

D’après le film de Marcel Pagnol (1936).

La trilogie marseillaise de Pagnol en BD !

Le brave Panisse s’éteint, laissant sa fortune à Fanny et Césariot, le fils de Marius et Fanny qu’il a élevé comme le sien.

Quand la jeune femme révèle au garçon le secret de sa naissance, celui-ci s’en trouve totalement bouleversé.

Le vieux César parvient à l’apaiser et Césariot décide finalement de retrouver son père. Fanny et Marius se revoient enfin, après tant d’années, et les liens qui les unissent sont toujours aussi forts.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Marius »

César, le dernier volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol adaptée en bande dessinée, clôture avec brio une saga emblématique.

Le dessin reste fidèle à l’atmosphère des précédents volumes (Marius et Fanny). Après deux décennies de secrets et de silence, les questions cruciales trouvent enfin leurs réponses :
Marius retrouvera-t-il Fanny ?
César pardonnera-t-il à son fils ?

Les lecteurs seront transportés dans cet épilogue riche en émotions.

L’adaptation en bande dessinée offre ainsi une porte d’entrée captivante à l’œuvre intemporelle de Marcel Pagnol, attirant à la fois les fervents admirateurs et les nouveaux lecteurs. La BD, véritable hommage à Marcel Pagnol, ravira les amateurs de littérature française et les nouveaux lecteurs.

À travers des dialogues fidèles et un découpage soigné, chaque détail, des paysages ensoleillés aux expressions des personnages, contribue à captiver le lecteur. Le final, teinté de mélancolie et de chaleur humaine, clôt magistralement cette trilogie, offrant un hommage vibrant à l’un des plus grands auteurs français du XXe siècle.

« César » en bande dessinée ravive la magie intemporelle de Pagnol, offrant une conclusion émouvante à une saga inoubliable.

Fanny 

Album publié en 2024 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

Adapté de la pièce de théâtre de Marcel Pagnol (1931).

couverture bd Fanny 

Marius a finalement cédé à ses désirs de voyages et d’évasion.

Embarqué sur un navire pour découvrir le monde, il disparaît, abandonnant à quai Fanny, la marchande de coquillages du Vieux-Port de Marseille.

La jeune fille, désemparée, apprend alors qu’elle est enceinte.

En proie au déshonneur, et poussée par sa mère et par César, le père de Marius, elle accepte la demande en mariage du vieux Panisse, de trente ans son aîné.

Mais quelque temps après les noces, Marius réapparaît, guéri de ses rêves de contrées lointaines et désormais prêt à courtiser la belle Fanny…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Fanny »

L’adaptation en bande dessinée de « Fanny » par Éric Stoffel et Serge Scotto, avec les illustrations d’Amélie Causse, transpose avec finesse le deuxième volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol.

Publié en mars 2024 aux éditions Grand Angle, cet ouvrage s’inscrit dans la continuité de la série dédiée à l’œuvre de Pagnol, offrant une nouvelle perspective sur ce classique de la littérature française.

Le scénario, fidèle à l’original, dépeint la complexité des sentiments de Fanny, abandonnée par Marius parti en mer, et confrontée à une grossesse inattendue. Les dialogues, empreints de l’esprit et de l’humour caractéristiques de Pagnol, sont habilement retranscrits, préservant la profondeur émotionnelle de l’œuvre.

extrait bd Fanny 

Le dessin d’Amélie Causse se distingue par sa luminosité et sa chaleur, reflétant l’atmosphère méditerranéenne de Marseille. On saluera la qualité des illustrations, notant une certaine caricature dans les expressions des personnages, mais reconnaissant que cela n’altère en rien l’authenticité de l’adaptation.

« Fanny » en bande dessinée est une adaptation réussie qui capture l’essence de l’œuvre de Marcel Pagnol, grâce à un scénario fidèle et des illustrations magnifiques, offrant une redécouverte de ce classique intemporel.

Marius 

Album publié en 2024 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

D’après la pièce de théâtre de Marcel Pagnol (1929)

Tiraillé par ses rêves d’outre-mer, Marius, le fils du cafetier du Bar de la Marine veut partir à l’aventure sur un bateau pour découvrir le monde.

Malgré les sentiments qu’il a pour Fanny, il ne peut se résoudre à abandonner ses rêves pour l’épouser.

Alors, dans l’espoir de rendre jaloux celui qu’elle aime depuis toujours, la jeune marchande de coquillages envisage d’accepter la demande en mariage de Panisse, le vieil armateur de trente ans son aîné…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Marius »

L’adaptation en bande dessinée de « Marius » par Éric Stoffel et Serge Scotto, avec les illustrations chaleureuses de Sébastien Morice, constitue une ode visuelle et narrative à l’univers de Marcel Pagnol.

Cette BD réussit à capturer la vivacité du Vieux-Port de Marseille dans les années 1930, en mettant en avant les dialogues emblématiques et l’atmosphère méditerranéenne propre à l’œuvre originale.

Le scénario, particulièrement fidèle, retranscrit avec brio l’humour et la tendresse qui caractérisent les relations entre les personnages, que ce soit le conflit feutré entre César et Marius ou la passion silencieuse de ce dernier pour Fanny. Les auteurs parviennent à maintenir l’attention du lecteur grâce à une dynamique captivante et un rythme bien pensé, malgré une intrigue parfois jugée un peu rapide.

Côté graphique, le dessin de Sébastien Morice offre une véritable immersion sensorielle. Les teintes lumineuses, dominées par des nuances d’ocre et de bleu, évoquent avec force le soleil et la mer, éléments indissociables de Marseille. Les compositions apportent une fluidité à la lecture, mettant en valeur les scènes de vie animées du Bar de la Marine.

Cette bande dessinée, tout en respectant l’œuvre de Marcel Pagnol, la rend accessible à un nouveau public, grâce à une interprétation moderne et visuellement attrayante.