La Maison du canal
Album publié en 2025 aux éditions Dargaud.
Résumé éditeur
D’après l’œuvre de George Simenon publiée en 1933.

À la mort de son père, Edmée, une jeune fille de 16 ans, quitte Bruxelles pour s’installer chez des cousins, au cœur de la Flandre. Le contraste est brutal entre les lumières de la grande ville et l’ambiance pesante de la campagne flamande, sillonnée de canaux et plongée dans une lumière blafarde.
Pour Edmée, le choc est d’autant plus rude que, le jour de son arrivée, c’est le père de sa nouvelle famille qui décède à son tour. Pour ne rien arranger, elle découvre que les finances familiales se révèlent moins florissantes qu’annoncé.
Désormais, elle va devoir apprendre à se faire une place parmi ses six cousins et cousines, aux tempéraments si différents. Entre attirance et répulsion, entre lourds secrets et jeux de séduction parfois ambigus, l’atmosphère se délite peu à peu, ouvrant la voie à un drame que rien ni personne ne pourra empêcher…
Dans un récit qu’il considérait comme son premier « roman libre », Georges Simenon explore les tréfonds de l’âme humaine et ses noirceurs. José-Louis Bocquet et Édith en livrent une adaptation qui met à nu l’humanité des personnages, et dans laquelle le graphisme rend presque palpables la pesanteur de leur quotidien et le poids accablant de leur destinée.
La bd « La Maison du canal » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Maison du canal »
La Maison du canal, adaptation en bande dessinée du roman de Georges Simenon parue en septembre 2025, constitue une transposition du premier « roman libre » de l’écrivain. José-Louis Bocquet et l’artiste Édith livrent une interprétation fidèle au roman source.
Le récit suit Edmée, seize ans, qui abandonne Bruxelles suite au décès de son père et s’établit en Flandre profonde, au domaine des Irrigations. Cette jeune femme, caractérisée par son insubordination naturelle, s’impose progressivement dans une famille de cousins qu’elle méprise d’emblée. Georges Simenon renverse l’architecture policière classique : les crimes surviennent en cours de narration, tandis que l’enquête demeure épilogue.

Le trait de génie réside dans la palette graphique d’Édith, dominée par cinquante nuances de gris chargées d’une symbolique mélancolique. Chaque case épouse la pesanteur psychologique des protagonistes, cernés par des paysages délavés et la pluie incessante. Les visages expressifs témoignent d’une humanité en détresse, prisonnière d’un huis clos où la nature elle-même semble complice d’un destin inévitable.
Cette adaptation séduira les amateurs de romans psychologiques noirs et les admirateurs de Georges Simenon.


















