Catégorie : Classique Du 20ème Siècle

Le Clan de l’ours des cavernes

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Jungle.


Adapté du roman « Les enfants de la terre » de Jean M. Auel publié le 4 mai 1980.

couverture bd Le Clan de l'ours des cavernes

Quelque part en Europe, 35 000 ans avant notre ère. Petite fille Cro-Magnon de cinq ans, Ayla est séparée de ses parents à la suite d’un violent tremblement de terre.
Elle est recueillie par le clan de l’ours des cavernes, une tribu Neandertal qui l’adopte, non sans réticence, ayant reconnu en elle la représentante d’une autre espèce, plus évoluée.

Iza, la guérisseuse, Brun, le chef et Creb, le magicien lui enseignent les règles de la vie communautaire, leurs rites, leurs peurs, leurs audaces. Mais Ayla, la fillette blonde aux yeux bleus les surprend par sa puissance de raisonnement qui lui permet de s’adapter, de réagir rapidement et de ne pas être totalement dépendante de son environnement.
Une différence qui ne tarde pas à faire d’elle une menace pour tout le clan, et à attiser la convoitise de Brud, le fils du chef… 

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Clan de l’ours des cavernes »


Avec Le Clan de l’ours des cavernes, Camille Moog réussit une adaptation graphique à la fois fidèle et vibrante du roman culte de Jean M. Auel.
Plongé dans l’Europe de la Préhistoire, le lecteur suit Ayla, jeune Homo sapiens séparée de sa famille par un cataclysme et recueillie par un clan de Néandertaliens. Ce contexte, minutieusement reconstitué, sert de toile de fond à une réflexion profonde sur la différence, l’émancipation et la condition féminine, des thèmes étonnamment contemporains pour une histoire située il y a 35 000 ans

La narration de Camille Moog se distingue par la justesse de ses choix : elle met en scène la lutte d’Ayla pour s’intégrer dans une société qui la rejette, tout en soulignant la richesse psychologique des personnages. Les tensions entre traditions ancestrales et ouverture à l’autre sont incarnées avec subtilité, notamment à travers la relation entre Ayla et sa mère adoptive Iza, mais aussi dans la confrontation avec le patriarcat du clan.

Graphiquement, l’album séduit par ses illustrations puissantes et immersives. Le découpage clair et les ambiances colorées de Marta Todeschini renforcent l’émotion des scènes, qu’il s’agisse des moments de douceur ou de violence rituelle. Le trait expressif de Moog traduit parfaitement la rudesse du quotidien préhistorique tout en rendant les personnages attachants et nuancé

Le Clan de l’ours des cavernes s’adresse autant aux adolescents qu’aux adultes amateurs de récits d’émancipation. Cette bande dessinée offre un voyage dépaysant.

Jules Matrat – Tome 3

Album publié en 2025 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Charles Exbrayat publiée en 1942.

Le destin brisé d’un poilu traumatisé par la guerre.

couverture bd Jules Matrat - Tome 3

C’est dans la paisible Haute-Loire que la guerre vient chercher Jules Matrat, un beau jour d’août 1914. La guerre, il n’avait pas envie de la faire, comme il n’avait pas envie de laisser Rose, sa fiancée.
De retour chez lui après quatre années terribles dans les tranchées où il a vu son ami Louis Agnin périr, Jules n’est plus le même homme. Brisé, il s’est muré dans un douloureux silence.
En 1919, après avoir perdu son fils, il continue de se perdre lui-même. Pour l’aider et tenter de sauver leur couple, Rose lui propose de faire ce qu’il avait promis à son copain Louis : visiter son village et rencontrer sa famille.
Peut-être qu’après ce pèlerinage, la tristesse le quittera enfin. Mais une fois sur place rien ne se passera comme Jules l’avait imaginé…
Son camarade n’est plus ; dans son village, la vie paraît avoir repris sans lui et seul son chien semble encore attendre son maître. Jules, de retour à la maison, se noie dans ses pensées les plus noires.

Adapté du roman éponyme de Charles Exbrayat (publié aux éditions Albin Michel), cette trilogie conçue comme « le récit d’une vie quotidienne » raconte le destin brisé d’un jeune poilu hanté par les images d’une guerre qualifiée de « boucherie ».

Serge Fino dépeint avec un réalisme déconcertant la détresse d’un homme et les conséquences sur les générations futures de tels massacres, s’affirmant du même coup comme un auteur majeur du neuvième art.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jules Matrat – Tome 3 »

Avec ce troisième et ultime volet, Serge Fino achève brillamment son adaptation du roman de Charles Exbrayat, transformant cette œuvre littéraire méconnue en une bande dessinée d’une puissance narrative exceptionnelle. Ce tome final explore le délicat pèlerinage de Jules vers le village de son ami disparu Louis Agnin, dans l’espoir vain de trouver enfin la paix intérieure.

Jules entreprend ce voyage symbolique à la demande de Rose, tentant de honorer sa promesse faite dans les tranchées. Mais la désillusion face à la vie qui a continué sans Louis aggrave son incompréhension du monde. Serge Fino dépeint avec un réalisme saisissant cette confrontation entre l’idéalisation du souvenir et la brutalité du réel, révélant l’irréversibilité des blessures psychologiques.

Les couleurs directes de Serge Fino atteignent ici leur pleine maturité artistique. Sa technique d’aquarelliste traduit avec justesse l’alternance entre les paysages apaisants de Haute-Loire et l’obscurité intérieure du protagoniste. Chaque planche révèle un soin méticuleux du détail historique, fruit d’un important travail documentaire sur la vie paysanne de l’époque. La mise en page classique et équilibrée permet une contemplation mélancolique parfaitement accordée au rythme du récit original.

Cette adaptation constitue une réussite totale qui honore le roman de Charles Exbrayat. Serge Fino reprend des phrases entières du texte source, créant une œuvre d’une authenticité confondante. Sa voix off et son écriture simple mais ciselée transforment cette trilogie en témoignage essentiel sur les conséquences durables des conflits armés.

Cette œuvre s’impose comme l’un des sommets du neuvième art contemporain.


La Maison du canal

Album publié en 2025 aux éditions Dargaud.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de George Simenon publiée en 1933.

À la mort de son père, Edmée, une jeune fille de 16 ans, quitte Bruxelles pour s’installer chez des cousins, au cœur de la Flandre. Le contraste est brutal entre les lumières de la grande ville et l’ambiance pesante de la campagne flamande, sillonnée de canaux et plongée dans une lumière blafarde.

Pour Edmée, le choc est d’autant plus rude que, le jour de son arrivée, c’est le père de sa nouvelle famille qui décède à son tour. Pour ne rien arranger, elle découvre que les finances familiales se révèlent moins florissantes qu’annoncé.

Désormais, elle va devoir apprendre à se faire une place parmi ses six cousins et cousines, aux tempéraments si différents. Entre attirance et répulsion, entre lourds secrets et jeux de séduction parfois ambigus, l’atmosphère se délite peu à peu, ouvrant la voie à un drame que rien ni personne ne pourra empêcher…

Dans un récit qu’il considérait comme son premier « roman libre », Georges Simenon explore les tréfonds de l’âme humaine et ses noirceurs. José-Louis Bocquet et Édith en livrent une adaptation qui met à nu l’humanité des personnages, et dans laquelle le graphisme rend presque palpables la pesanteur de leur quotidien et le poids accablant de leur destinée.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Maison du canal »

La Maison du canal, adaptation en bande dessinée du roman de Georges Simenon parue en septembre 2025, constitue une transposition du premier « roman libre » de l’écrivain. José-Louis Bocquet et l’artiste Édith livrent une interprétation fidèle au roman source.

Le récit suit Edmée, seize ans, qui abandonne Bruxelles suite au décès de son père et s’établit en Flandre profonde, au domaine des Irrigations. Cette jeune femme, caractérisée par son insubordination naturelle, s’impose progressivement dans une famille de cousins qu’elle méprise d’emblée. Georges Simenon renverse l’architecture policière classique : les crimes surviennent en cours de narration, tandis que l’enquête demeure épilogue.

extrait bd La Maison du canal

Le trait de génie réside dans la palette graphique d’Édith, dominée par cinquante nuances de gris chargées d’une symbolique mélancolique. Chaque case épouse la pesanteur psychologique des protagonistes, cernés par des paysages délavés et la pluie incessante. Les visages expressifs témoignent d’une humanité en détresse, prisonnière d’un huis clos où la nature elle-même semble complice d’un destin inévitable.

Cette adaptation séduira les amateurs de romans psychologiques noirs et les admirateurs de Georges Simenon.

La Longue Route

Album publié en 2025 aux éditions Gallimard.


Résumé

D’après l’œuvre de Bernard Moitessier publiée en 1971.

couverture bd La Longue Route

La Longue Route est une adaptation illustrée du récit mythique de Bernard Moitessier, navigateur de légende. L’ouvrage retrace son tour du monde et demi en solitaire, réalisé entre 1968 et 1969 à bord de son ketch, le Joshua.
Parti de Plymouth pour participer à la première course autour du monde en solitaire et sans escale, Bernard Moitessier, après avoir « bouclé la boucle » en vainqueur potentiel, choisit de ne pas rentrer et poursuit sa route vers le Pacifique, refusant la gloire et les honneurs.

Ce récit autobiographique, devenu culte parmi les marins et les amateurs d’aventure, est un véritable chant à la mer et à la liberté.
Bernard Moitessier y partage ses réflexions sur la solitude, la nature, la résistance humaine et la quête de sens, tout en décrivant la beauté et la rudesse de l’océan.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Longue Route »

La Longue Route de Stéphane Melchior et Younn Locard transforme le récit mythique de Bernard Moitessier en une épopée graphique saisissante. Cette adaptation de 344 pages retrace l’aventure extraordinaire du navigateur qui, en 1968, abandonna volontairement la première course autour du monde en solitaire pour poursuivre sa route vers l’infini océanique.

Le duo d’auteurs, tous deux imprégnés de culture maritime, livre une BD d’une rare justesse. Stéphane Melchior, qui vit au Bono près du lieu de repos de Bernard Moitessier , et Younn Locard, issu d’une famille de navigateurs, transcendent la simple adaptation biographique pour créer un véritable journal de bord introspectif.

extrait bd La Longue Route

Le style graphique de Younn Locard frappe par ses compositions inventives et son trait qui vibre comme des drisses sous les alizés. L’usage de quatorze nuances de gris colorés et l’aspect esquissé des dessins confèrent à l’ensemble une authenticité de carnet de voyage. Cette approche visuelle épouse l’introspection du navigateur, privilégiant l’émotion sur le spectaculaire.

La BD explore avec finesse les thèmes universels de la liberté, de la solitude choisie et du questionnement existentiel face à la modernité. Plus qu’un récit d’aventure, c’est une méditation poétique sur l’homme face à l’immensité qui résonne encore avec une troublante modernité.

Les Beresford – Mr Brown

Album publié en 2017 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’ Agatha Christie publiée en janvier 1922.

Prudence Cowley (dite Tuppence) et Thomas Beresford (dit Tommy), sont deux « vieux » amis, tous deux démobilisés après la Première Guerre mondiale, la première ayant participé à l’effort de guerre par son travail d’infirmière, le second après avoir combattu (et été blessé) dans les rangs britanniques.

Ils sont tous deux mêlés à une affaire d’espionnage, au cours de laquelle ils seront aux prises avec un mystérieux adversaire, surnommé Mister Brown, lequel tient absolument à récupérer des documents compromettants confiés à une jeune fille, une certaine Jane Fish, rescapée du torpillage du paquebot Lusitania, et qui, consciente du risque couru, n’a cessé de se cacher depuis lors en dissimulant son identité.

L’adversaire des deux héros projette en effet de renverser par une révolution l’ordre social établi au Royaume-Uni, projet qui pourrait être anéanti par la découverte de ces documents…
Mister Brown est une bande dessinée adaptée du best seller d’Agatha Christie, la « Reine du crime ».

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Beresford – Mr Brown »

Les Beresford – Mr Brown d’Emilio Van Der Zuiden et Fabien Alquier est une véritable pépite pour les amateurs de polars graphiques et d’intrigues à l’anglaise. Adapté d’un roman d’Agatha Christie, ce premier tome plonge le lecteur dans un Londres de l’après-guerre où règnent mystère et complots.

Emilio Van Der Zuiden nous offre un dessin fluide et précis, créant une ambiance immersive qui restitue fidèlement l’époque et l’atmosphère du récit. Le trait des personnages, notamment le duo principal, Tommy et Tuppence Beresford, est soigné et plein de vie. Les couleurs de Fabien Alquier, quant à elles, enrichissent encore cette atmosphère, avec des tons qui rappellent le cinéma noir tout en apportant une touche de modernité.

extrait bd Les Beresford - Mr Brown

Côté scénario, le rythme est bien maîtrisé, mêlant suspense, humour et une pointe de nostalgie. Le duo Beresford, à la fois audacieux et drôle, séduit rapidement par sa complicité et ses échanges malicieux. Les clins d’œil à des œuvres classiques comme Blake et Mortimer ajoutent une dimension supplémentaire à cette bande dessinée, rendant hommage à la tradition du polar franco-belge.

Les Beresford – Mr Brown est une adaptation réussie qui séduira à la fois les amateurs d’Agatha Christie et les aficionados de BD. Une aventure graphique élégante et divertissante, à ne pas manquer​.

Arsène Lupin – La Demoiselle aux yeux verts

Album publié en 2007 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après le roman de Maurice Leblanc publié en septembre 1927.

En plein Paris, Arsène Lupin observe un homme qui semble suivre une jeune et belle femme blonde.
Intrigué et amusé, celui-ci décide de prendre à son tour en filature ces deux protagonistes. Mais ce qui était un jeu, va devenir sérieux au fur et à mesure que Lupin s’intéresse à la blonde inconnue..

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Arsène Lupin – La Demoiselle aux yeux verts »

Adapter un classique de Maurice Leblanc en bande dessinée relève du défi, et La Demoiselle aux yeux verts s’inscrit dans cette ambition, portée par le duo Duchâteau-Géron. Fidèle à l’esprit du roman paru en 1927, l’album transpose l’intrigue dans le Paris raffiné de la Belle Époque, où Arsène Lupin, sous l’identité de Raoul de Limésy, navigue entre mystère, séduction et jeux d’ombres.

Le scénario d’ André-Paul Duchateau, tout en respectant la trame policière et les rebondissements du roman-feuilleton, met en avant les thèmes chers à Maurice Leblanc : le double jeu, l’ironie sociale et la fascination pour l’énigme. Lupin y conserve sa dimension de gentleman-cambrioleur, maître du déguisement et de la manipulation, incarnant une figure à la fois subversive et élégante.

extrait bd Arsène Lupin - La Demoiselle aux yeux verts

Graphiquement, Jacques Géron opte pour une ligne claire raffinée, aux décors soignés et à la mise en couleur sobre, qui évoque l’élégance du Paris d’antan. Son trait précis confère à l’ensemble une lisibilité et une atmosphère feutrée, en harmonie avec le mystère ambiant.

La Demoiselle aux yeux verts séduit par sa fidélité à l’univers d’Arsène Lupin et sa capacité à recréer l’ambiance du roman d’origine. Cette adaptation, à recommander aux amateurs de polar classique, offre une porte d’entrée élégante dans le monde du gentleman-cambrioleur.

L’Écume des jours

Album publié en 2012 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Boris Vian publiée le 20 mars 1947.

Jeune homme fortuné, Colin est tourmenté par son célibat. Jusqu’au jour où il rencontre Chloé, la femme de sa vie. Le bonheur est à portée de main.
Mais il ne saurait durer. Chloé d’ailleurs toussote.
Diagnostic : dans son poumon pousse un nénuphar, que Colin s’épuise à soigner. Mais rien n’y fait. Son état s’aggrave, si bien que leur maison rapetisse, se délabre. Tout devient étriqué, étouffant.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Écume des jours »

Adaptée du roman culte de Boris VianL’Écume des jours par Marion Mousse (dessin) et Jean-David Morvan (scénario) relève le défi de transposer un chef-d’œuvre réputé inadaptable, oscillant entre poésie, fantaisie et tragédie. Parue chez Delcourt, cette bande dessinée s’inscrit dans la lignée des grandes adaptations littéraires, proposant une relecture graphique fidèle et inventive de l’univers de Boris Vian.

L’album restitue avec justesse la richesse thématique du roman : l’amour absolu et tragique de Colin pour Chloé, la quête existentielle de personnages en quête de sens, et la critique sociale subtile de l’après-guerre, où l’absurde côtoie l’émotion la plus pure. Les figures de Colin, jeune homme oisif passionné de jazz, et de Chloé, incarnation fragile de l’idéal amoureux, sont dépeintes avec une profondeur psychologique touchante. La maladie de Chloé, symbolisée par le nénuphar, envahit progressivement l’espace narratif, faisant basculer l’histoire de la légèreté à la tragédie avec une maîtrise remarquable.

extrait bd L'Écume des jours

Marion Mousse opte pour un noir et blanc sobre et fluide, choix esthétique audacieux qui sert parfaitement l’atmosphère onirique et mélancolique du récit. Le trait, à la fois expressif et délicat, parvient à saisir l’irruption du fantastique dans le quotidien, tout en rendant hommage à la poésie visuelle de Boris Vian. Les planches oscillent entre foisonnement de détails (la cuisine de Nicolas, le pianocktail) et épure poignante, traduisant l’intime et l’indicible, notamment lors des scènes d’amour ou de souffrance. 

L’Écume des jours version Morvan/Mousse est un hommage vibrant à la littérature populaire et à l’imaginaire de Boris Vian. Cette adaptation séduira tant les amateurs du roman que les lecteurs curieux de découvrir une œuvre singulière. Un album à recommander aux passionnés de littérature graphique.

Hercule Poirot – A.B.C. contre Poirot

Album publié en 2020 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre Agatha Christie publié le 6 janvier 1936.

couverture bd Hercule Poirot - A.B.C. contre Poirot

Une course contre la montre est engagée. Poirot a reçu une lettre lui annonçant un meurtre à Andover, et qu’il peut l’empêcher…

Hélas, le meurtre est commis. Un second courrier lui annonce un nouveau crime, cette fois à Bexhill. Poirot arrivera-t-il à temps cette fois ?

Et pourquoi des crimes dans des villes suivant l’ordre alphabétique ? Est-ce l’œuvre d’un fou, ou se cache-t-il une autre vérité derrière cette série d’assassinat ?

Une fois de plus, Hercule Poirot devra employer toutes ses petites cellules grises pour démasquer le coupable.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hercule Poirot – A.B.C. contre Poirot »

Dans Hercule Poirot : A.B.C. contre Poirot, Frédéric Brémaud et Alberto Zanon nous offrent une adaptation soignée et captivante du célèbre roman policier d’Agatha Christie.

L’histoire, fidèle à l’originale, embarque le lecteur dans une enquête haletante où le détective belge est confronté à une série de meurtres aux initiales mystérieuses, chaque ville et victime suivant un ordre alphabétique précis.

Le scénario, habilement retravaillé pour le format de la bande dessinée, conserve toute la profondeur des déductions de Poirot, révélant peu à peu les indices avec une maîtrise indéniable. Les dialogues reflètent parfaitement l’esprit aiguisé du détective, et l’intrigue progresse de manière fluide, sans jamais précipiter la résolution.

extrait bd Hercule Poirot - A.B.C. contre Poirot

Les illustrations, tout en étant stylisées, plongent le lecteur dans une ambiance rétro, avec des décors fidèles à l’époque et un travail des couleurs qui accentue l’atmosphère des scènes.

Cette adaptation réussit à respecter l’œuvre originale d’Agatha Christie tout en exploitant les atouts narratifs du neuvième art. Elle séduira non seulement les amateurs de bandes dessinées, mais aussi les fans d’Agatha Christie désireux de redécouvrir ses enquêtes sous un angle différent.

Arsène Lupin – Victor de la brigade mondaine

Album publié en 2007 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après le roman de Maurice Leblanc publié en septembre 1933.

Avant le vol des bons de la Défense nationale et les assassinats qui suivirent, la renommée de Victor, de la Brigade mondaine, n’excédait pas le cercle restreint de ses chefs et de ses collègues.

Il fallut pour le mettre en évidence, qu’apparût brusquement en face de lui cet extraordinaire, ce formidable personnage d’Arsène Lupin, qui allait donner à cette ténébreuse affaire sa signification et son intérêt spécial.
Les qualités déjà remarquables du vieil inspecteur furent portées à leur paroxysme par le prodigieux adversaire que lui opposaient les circonstances.
C’est leur lutte sournoise, ardente, implacable, poursuivie dans l’ombre d’abord, puis en pleine clarté, que nous raconte Victor, de la Brigade mondaine.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Arsène Lupin – Victor de la brigade mondaine »

Avec Victor de la brigade mondaine, Erwin Drèze et André-Paul Duchâteau signent une adaptation ambitieuse du roman éponyme de Maurice Leblanc, plongeant le lecteur au cœur d’un duel psychologique et policier d’exception.
Fidèle à l’esprit de la Belle Époque, l’album ressuscite la confrontation entre l’inspecteur Victor, policier atypique à la morale fluctuante, et Arsène Lupin, le gentleman-cambrioleur insaisissable, maître du déguisement et de la manipulation.

Le scénario de André-Paul Duchâteau parvient à restituer la tension et la finesse des jeux de dupes qui font le sel des aventures lupiniennes. Les thèmes de l’identité, de la justice et de la transgression sociale sont abordés avec subtilité, tandis que la psychologie des personnages, notamment celle de Victor, oscille entre rigueur policière et fascination pour son adversaire mythique. Cette dualité nourrit un suspense constant, renforcé par la présence de figures féminines énigmatiques et d’une galerie de seconds rôles hauts en couleur.

extrait bd Arsène Lupin - Victor de la brigade mondaine

Graphiquement, le trait d’Erwin Drèze s’inscrit dans la tradition de la ligne claire, avec des décors soignés et une colorisation élégante qui restituent l’atmosphère feutrée des salons parisiens et l’effervescence des poursuites nocturnes. L’ensemble séduit par la lisibilité du dessin et la précision des ambiances, au service d’une narration fluide et rythmée.

Victor de la brigade mondaine s’adresse aux amateurs de polar classique et aux passionnés d’Arsène Lupin, curieux de redécouvrir sous un angle graphique la lutte emblématique entre deux légendes du roman policier français. Une adaptation respectueuse, élégante et pleine de panache, qui ravive le charme intemporel du gentleman-cambrioleur.

Le Grand Meaulnes

Album publié en 2011 aux éditions Casterman.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’ Alain-Fournier publiée le 6 octobre 1913.

couverture bd Le Grand Meaulnes

Sur le front de la Meuse, trois mois après le début de ce qui deviendra la Grande Guerre,
git un jeune lieutenant anonyme. Il n’a que 27 ans.
Les balles ont emporté celui dont le corps ne sera identifié qu’en 1991, Henri-Alban Fournier.
Mieux connu sous le nom d’Alain-Fournier, ce jeune homme est l’auteur d’un seul roman publié, Le Grand Meaulnes, récit romantique inspiré de sa vie marquée par le département du Cher, à Épineuil-le-Fleuriel où il vécut enfant, et par son amour éperdu et sans retour
pour une belle jeune fille qu’il nommait Yvonne de Galais.

Favori finalement éconduit du prix Goncourt 1913, Le Grand Meaulnes bouleversera des millions de lecteurs pendant des décennies.
Il est classé à la neuvième place des cent meilleurs livres du XXᵉ siècle.

Bernard Capo est un passionné de l’écrivain Alain-Fournier, dont il partage l’amour et la fascination pour cette région de France. Qui mieux que lui pouvait adapter pour la première fois Le Grand Meaulnes en bande dessinée ?

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Grand Meaulnes »

Adaptée pour la première fois en bande dessinée sous la plume et le pinceau de Bernard CapoLe Grand Meaulnes s’impose comme une réussite rare dans l’exercice délicat de la transposition littéraire.
Fidèle à l’esprit du roman d’Alain-Fournier, dont la famille a supervisé l’adaptation, l’album restitue avec justesse la magie et la mélancolie de ce récit d’initiation, ancré dans la Sologne du tournant du XXe siècle.

Bernard Capo excelle à traduire la richesse thématique de l’œuvre : l’amitié fondatrice entre François Seurel et Augustin Meaulnes, la quête éperdue du premier amour, et la frontière trouble entre rêve et réalité. Les personnages, portés par une narration subtile, gagnent en profondeur grâce à la voix-off de François et à l’insertion de lettres et confidences, éléments qui soulignent la dimension psychologique du récit.

Graphiquement, l’album séduit par la délicatesse de son trait et la précision de ses décors. Les paysages de Sologne, tantôt baignés de la lumière froide de l’hiver, tantôt enveloppés de brumes automnales, instaurent une atmosphère suspendue, propice à l’évasion et à la nostalgie. Les costumes, fidèles à l’époque, et la maîtrise des extérieurs témoignent du souci d’authenticité de Bernard Capo, lui-même fin connaisseur de la région

Cette adaptation, enrichie d’un dossier sur la genèse du roman et d’une préface familiale, s’adresse autant aux amateurs de classiques qu’aux passionnés de bande dessinée exigeante. Elle invite à redécouvrir, dans une forme nouvelle, la poésie intemporelle et le charme désuet du chef-d’œuvre d’Alain-Fournier.