Catégorie : Classique Du 20ème Siècle

La neige était sale

Album « La neige était sale » publié en 2024 aux éditions Dargaud.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée 1948.

couverture bd La neige était sale

Frank est le fils de Lotte, tenancière de la maison close que fréquentent les forces d’occupation de cette ville moyenne d’Europe de l’Est jamais nommée, figée dans les pénuries, le froid et la sourde horreur des années de guerre.

Il a 17 ans et les filles n’ont plus de secrets pour lui, puisqu’il a les pensionnaires de sa mère à disposition.

Sans savoir ce qu’il cherche, Frank se laisse glisser sur la pente du banditisme, assassine, sans raison matérielle ni patriotique, un occupant particulièrement répugnant, vole et tue une vieille femme qu’il connaît depuis l’enfance, et plonge dans un avilissement que seule éclaire l’image idéalisée de Sissy, sa chaste voisine, éperdument amoureuse de lui.

La déchéance volontaire peut-elle conduire à la rédemption ? C’est la question lancinante que soulève La neige était sale, le grand roman existentialiste de Georges Simenon, adapté avec brio par Jean-Luc Fromental et Bernard Yslaire.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La neige était sale »

Pas encore d’avis sur la bande dessinée qui paraitra en janvier 2024.

On peut dire du roman, « La Neige était sale« , que c’est une œuvre majeure de Georges Simenon, éloignée de ses habituels récits policiers.

Publié en 1948, ce roman plonge dans les abîmes de la moralité et de la survie humaine. Il se déroule dans une ville probablement sous occupation pendant la Seconde Guerre mondiale.

Simenon, qui fut témoin de l’occupation nazie, retranscrit une atmosphère oppressante dans son roman..

Le personnage principal, Frank Friedmaier, vit dans l’ombre de sa mère, une prostituée.

Son existence se déroule au-dessus d’un bordel. Ce cadre sordide forge son parcours vers la criminalité.

Frank commet un meurtre sans raison apparente, un acte qui déclenche une série de conséquences tragiques.

couverture originale 1948 "la neige était sale"
Couverture 1948

Ce roman explore la survie dans un monde où les repères moraux sont bouleversés. La guerre et l’oppression façonnent les choix des personnages. Ils doivent naviguer dans un univers où le bien et le mal sont indistincts. Simenon utilise un style direct et dépouillé, accentuant la dureté du récit. La prose est sans fioritures, rendant l’histoire plus percutante.

extrait bd La neige était sale

« La Neige était sale » est un miroir des dilemmes moraux et des défis de survie de l’époque. Il interroge sur la nature de l’humanité dans des circonstances extrêmes. Le roman est un appel à la réflexion sur les choix difficiles en temps de conflit. C’est une œuvre qui reste pertinente, évoquant les thèmes universels de l’humanité face à l’adversité.

L’adaptation de « La Neige était sale » en bande dessinée présente certains défis, notamment en raison de sa complexité narrative et de ses thèmes matures, c’est également une opportunité d’explorer l’histoire sous un nouvel angle visuel et de la rendre accessible à un nouveau public.

Verdict dans quelques semaines sur cette œuvre du 20ème siècle….

Le temps des amours

Album publié en 2018 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

couverture bd Le temps des amours

Marcel a déjà découvert les belles amitiés. Celle avec Lilli des Bellons dans ses chères collines et celles avec ses camarades du lycée Thiers de Marseille.

Il lui reste à faire l’apprentissage de l’amour. D’abord avec Isabelle, la fille d’un poète fantasque et raté, une gamine à qui il cède tout et est prêt à se ridiculiser.

Puis avec la belle Clémentine, une jeune danseuse. Mais c’est aussi le moment pour Pagnol de faire la découverte de ce qui sera l’amour de sa vie : l’écriture.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le temps des amours »

Dans « Le Temps des Amours » de Marcel Pagnol, Serge Scotto et ses collaborateurs nous invitent dans un voyage visuel à travers les souvenirs d’enfance ensoleillés de Pagnol. Cette œuvre, qui mêle nostalgie et tendresse, se présente non seulement comme un hommage à l’écrivain provençal, mais aussi comme une renaissance artistique de son univers.

Dès les premières pages, on est frappé par la vivacité des illustrations. L’artiste capte avec brio l’essence de la Provence, ses paysages lumineux et ses villages pittoresques, offrant un cadre presque tangible à l’histoire. Les personnages, dessinés avec soin, portent en eux l’expressivité et la chaleur humaine caractéristiques des récits de Pagnol. Leurs expressions, tantôt joyeuses, tantôt mélancoliques, sont un miroir fidèle des émotions complexes de l’enfance.

Le défi de toute adaptation réside dans la fidélité au texte original, et ici, Scotto excelle. L’histoire, bien que condensée, reste fidèle à l’esprit de Pagnol. L’humour et la simplicité de la narration font écho à la voix de l’auteur, tout en apportant une touche de modernité qui rend l’œuvre accessible à un public contemporain. Les dialogues, savoureux et authentiques, sont un régal pour l’esprit et pour l’oreille intérieure.

Mais c’est dans la gestion du rythme que cette adaptation brille particulièrement. Les transitions entre les scènes sont fluides, et le découpage des planches sert admirablement le récit. L’équilibre entre textes et images est maîtrisé, permettant au lecteur de s’immerger pleinement dans l’histoire sans jamais se sentir perdu.

« Le Temps des Amours » en bande dessinée est une réussite. Elle offre non seulement une porte d’entrée vers l’univers de Pagnol pour les néophytes, mais sert également de complément visuel riche pour ceux déjà familiers avec son œuvre.

Le temps des secrets

Album publié en 2017 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

Pour le jeune Marcel, c’est le moment des grands changements. Les vacances à la Bastide Neuve continuent, mais elles ne sont plus tout à fait les mêmes.


Lili des Bellons doit travailler aux champs et les journées passées à courir dans la garrigue paraissent bien loin.


Puis vient le temps de la rentrée, l’arrivée en sixième au lycée Thiers de Marseille, où le futur Académicien découvre un nouveau monde, « loin » de sa famille.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le temps des secrets »

« Le Temps des Secrets » de Serge Scotto se distingue comme une pépite d’or, éclatante de nostalgie et d’une tendre humanité. Adaptation de l’œuvre intemporelle de Marcel Pagnol, cette bande dessinée est bien plus qu’un simple transfert d’un médium à un autre ; elle est une renaissance, un souffle nouveau insufflé dans les mémoires d’une enfance provençale.

Dès les premières pages, Scotto nous capture avec son pinceau délicat, traçant non seulement les images, mais aussi les ombres et les lumières d’un passé à la fois lointain et étonnamment proche.

Chaque case de la bande dessinée est un tableau, où les couleurs jouent entre elles pour recréer l’atmosphère chaleureuse et lumineuse du Midi de la France.

L’artiste ne se contente pas de dessiner des scènes ; il peint des émotions, des souvenirs, des moments suspendus dans le temps.

Le scénario, fidèle à l’esprit de Pagnol, est un hommage à la langue, au terroir, à l’enfance. Les dialogues, savoureusement authentiques, sont un ballet de mots où l’humour côtoie l’émotion. Scotto ne se contente pas de raconter une histoire ; il nous invite à la vivre, à ressentir les joies simples et les peines universelles de l’enfance.

Cependant, il serait injuste de ne pas reconnaître que, dans ce processus d’adaptation, certains aspects de la prose richement texturée de Pagnol peuvent sembler édulcorés. L’œuvre originale, avec ses nuances et sa profondeur littéraire, offre une expérience différente, peut-être plus introspective.

« Le Temps des Secrets » en bande dessinée reste une œuvre d’une grande beauté, un pont entre les générations, un rappel que certains souvenirs, certains lieux, certaines émotions sont universels. Cette adaptation est une invitation à redécouvrir Pagnol, à travers les yeux d’un artiste qui comprend profondément l’âme de son œuvre.

Pour les aficionados de Pagnol comme pour les novices, cette bande dessinée est un trésor à chérir, un voyage dans le temps et dans le cœur.


Jazz

Album publié en 2017 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

Adapté de la pièce de Marcel Pagnol jouée en 1926 pour la première fois.

couverture bd jazz

À 56 ans, Blaise vient de terminer l’étude approfondie d’un texte inédit qu’il attribue à Platon. Cette thèse lui permettra d’accéder à une chaire à la Sorbonne.

Mais la révélation par un spécialiste américain des erreurs d’hypothèses qu’il a commises ruine ses espérances.


Alors qu’il a consacré plus de trente ans à ce travail, Blaise réalise qu’il a oublié de vivre sa vie. Une vie qui s’avère désormais sans aucun but. Blaise, dépité et déboussolé, décide de rattraper le temps perdu et de vivre sa jeunesse, à l’âge où il n’est plus temps.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jazz »

Dans « Jazz », la collaboration entre Scotto, Stoffel et A.Dan transcende la pièce de Pagnol en une fresque graphique mélancolique et lumineuse.

L’histoire de Blaise, érudit plongé dans une crise existentielle après une vie dédiée à la recherche, résonne avec une intensité nouvelle dans cette adaptation.

Les dessins d’A.Dan captent avec brio la quête désespérée de sens de Blaise, transposant la gravité de ses questionnements et la légèreté de ses échappées joyeuses dans une palette de couleurs qui fait vibrer l’âme provençale.

Le scénario, fidèle à l’esprit de Pagnol, conserve l’humour et le rythme ciselé de l’original tout en apportant une dimension visuelle riche et immersive.

Cette BD est une invitation à réfléchir sur le temps et les choix de vie, une œuvre qui, malgré le poids des ans, n’a rien perdu de sa pertinence.

Une redécouverte de Pagnol à travers le neuvième art, qui plaira tant aux initiés qu’aux nouveaux venus désireux de plonger dans l’univers intemporel de l’auteur.

Le Nom de la Rose

Album publié en 2023 aux éditions Glénat


Résumé éditeur

D’après le roman de Umberto Eco sorti en 1980.

Tome 1 – Livre premier

Quand le maître italien du Neuvième art revisite le chef-d’œuvre d’Umberto Eco.

couverture bd Le Nom de la Rose tome 1

En l’an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l’Italie, plusieurs moines sont retrouvés morts.

Pour mettre un terme à ces inquiétantes disparitions avant l’arrivée d’une importante délégation de l’Église, le frère Guillaume de Baskerville tente de lever le voile sur ce mystère qui attise toutes les superstitions.

Assisté par son jeune secrétaire Adso de Melk, il va progressivement percer à jour les troubles secrets de la congrégation, et se heurter à la ferme interdiction d’approcher la bibliothèque de l’édifice.

Pourtant, Baskerville en est persuadé, quelque chose se trame entre ses murs. Et bientôt, à la demande du pape, l’inquisiteur Bernardo Gui se rend à son tour au monastère et s’immisce dans l’enquête.

Les morts s’accumulent et la foi n’est d’aucun secours…

Événement ! Milo Manara s’attelle à l’adaptation en deux tomes du chef d’œuvre d’Umberto Eco, vendu à plusieurs millions d’exemplaires et traduit en 43 langues.

Après Jean-Jacques Annaud au cinéma (1986), c’est un nouvel artiste de prestige qui s’empare du célébrissime polar médiéval. À la demande des héritiers Eco, Manara a eu carte blanche pour donner sa vision de l’œuvre, et a pour cela choisi un triple parti pris graphique très audacieux.

Son adaptation s’ouvre en effet sur Umberto Eco lui-même s’adressant au lecteur, dessiné dans un noir et blanc classique. Puis commence l’intrigue médiévale elle-même, et là Manara renoue avec le noir et blanc au lavis, rehaussé d’effets de matières et de modelés qu’il a déjà utilisé pour Le Caravage.

Enfin, chacun sait que les livres tiennent un rôle fondamental dans l’intrigue, et Manara s’amuse donc de temps à autre à recréer des enluminures d’époque, réalisées à la manière des moines copistes du Moyen Âge.

L’ensemble est mis en couleurs par la propre fille de Manara sous la supervision de son père, là aussi selon la même méthode qui a présidé à la réalisation du Caravage.


Le Nom de la Rose – Tome 01

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Nom de la Rose – Tome 1 »

Milo Manara, l’artiste italien de renom, se lance dans l’adaptation de « Le Nom de la Rose » d’Umberto Eco en deux tomes. Dans un décor médiéval, en 1327, une abbaye bénédictine est le théâtre de mystérieuses morts. Frère Guillaume de Baskerville et son jeune secrétaire, Adso de Melk, mènent l’enquête malgré l’interdiction d’approcher la bibliothèque. L’inquisiteur Bernardo Gui se joint à eux, mais les morts s’accumulent, défiant la foi.

Manara a obtenu une carte blanche des héritiers d’Eco pour créer son adaptation. Son approche graphique est audacieuse, mélangeant noir et blanc classique, lavis, et reconstitutions d’enluminures d’époque. La mise en couleurs par sa fille ajoute une dimension unique à l’œuvre.

« Le Nom de la Rose » en bande dessinée est un hommage à l’œuvre originale, mettant en valeur les talents d’adaptation de Manara. Le choix de Marlon Brando pour incarner Baskerville apporte du charisme, et l’ambiance visuelle nous plonge dans un monde médiéval oppressant et mystérieux.

extrait bd Le Nom de la Rose - Tome 1

Manara réussit à préserver l’essence du récit tout en adaptant habilement les aspects visuels. Cette adaptation complexe est une prouesse artistique, et Manara démontre une polyvalence impressionnante. La bande dessinée offre une immersion visuelle captivante, avec une utilisation subtile de la couleur.

« Le Nom de la Rose » en bande dessinée est une célébration de l’œuvre d’Eco et du talent de Manara, un mariage parfait entre deux grands artistes italiens.

À bord de L’Étoile Matutine

Album publié en 2009 aux éditions Soleil Productions


Résumé éditeur

Adaptation du roman de Pierre Mac Orlan publié en 1920.

couverture bd À bord de L'Étoile Matutine

« UNE ÎLE AU TRÉSOR, SANS PERROQUET ET SANS ESPOIR. »
« Ceci est le titre de la préface que Francis LACASSIN a rédigé pour À bord de l’Étoile Matutine, et toutes les bonnes raisons de faire cette adaptation y sont contenues.

Ceux qui s’attendraient, en lisant cette adaptation, à trouver une aventure de pirate classique risquent d’être surpris.

En effet, il me plait de rendre compte par la bande dessinée de la peinture qu’a fait Mac ORLAN de ces existences anarchiques et de le suivre dans cette anti-épopée, privilégiant les temps morts sur les temps forts.

J’ai opté pour un style assez « classique » sur l’ensemble de l’ouvrage pour mieux « exploser graphiquement », le temps de quelques cases, dans le but d’exprimer au mieux l’humanisme désenchanté et le fantastique social qui caractérise le style de Mac Orlan. » Riff Reb’s

L’histoire en quelques mots…Un homme sur la fin de ses jours nous fait la lecture du roman de sa jeunesse. Craignant toujours le couperet de la justice, c’est sur le ton de la confidence qu’il nous raconte sa participation, plutôt en tant que témoin, au monde des gentilshommes de fortune du début du XVIII

La bd « À bord de L’Étoile Matutine » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « À bord de L’Étoile Matutine »

« À bord de L’Étoile Matutine » de Riff Reb’s est une adaptation magistrale du roman de Pierre Mac Orlan. Publié en 2009, cet album marque le début d’une série remarquable qui continue de nous enchanter. L’artiste parvient à capturer toute la force et la beauté du texte original, nous plongeant dans un monde sombre et implacable.

Le récit se déroule dans un univers maritime impitoyable, loin des clichés romantiques. Les personnages, des brigands des mers, sont dépeints de manière brutale, dévoilant leur cruauté et leur folie. Chaque chapitre nous révèle un peu plus de la noirceur de leur existence, dans un récit sombre et oppressant.

Riff Reb’s réussit à retranscrire fidèlement l’esprit du roman, tout en ajoutant sa touche artistique unique. Ses dessins puissants et expressifs, jouant habilement sur les couleurs et les expressions des personnages, apportent une intensité incroyable à l’histoire.


Ce récit ne ressemble en rien aux récits de pirates traditionnels. Il explore les profondeurs de l’âme humaine, dévoilant la violence et la désespérance qui habitent les personnages. L’album se révèle être une plongée éprouvante, mais fascinante, dans l’univers sombre de ces « gentilshommes de fortune. »

« À bord de L’Étoile Matutine » est une adaptation digne du grand écrivain qui l’a inspirée. Riff Reb’s nous offre une expérience visuelle et narrative captivante, délivrant une œuvre mémorable.

Cette bande dessinée est une véritable réussite, et nous espérons que Riff Reb’s continuera à nous offrir de telles traversées captivantes.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Brest

Koolau le lépreux

Album publié en 1979 aux éditions Mosquito.


Résumé éditeur

couverture bd Koolau le lépreux

Mieux vaut mourir libre que vivre à genoux, telle est la morale de cette histoire radicale d’un peuple asservi qui se dresse contre ses maîtres blancs.

Que ce récit anticolonialiste soit né sous la plume généreuse et lucide de Jack London ne peut nous étonner.

Que sa transposition en images fortes et émouvantes surgisse sous le pinceau révolté et survolté de Carlos Giménez ne peut nous surprendre !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Koolau le lépreux »

« Koolau le Lépreux » est une bande dessinée à la fois radicale et engagée, offrant une vision puissante mais imparfaite de l’histoire. L’histoire se déroule à Hawaï, mais elle évoque des parallèles avec la Nouvelle-Calédonie, où les autochtones sont opprimés par les colons blancs. Le récit suit Koolau, un lépreux qui se dresse courageusement contre l’armée américaine pour défendre sa tribu.

Le récit est marqué par une narration centrée sur Koolau, ce qui crée une immersion intense dans son combat solitaire pour la liberté.

Le dessin en noir et blanc de Gimenez, bien que puissant et réaliste, manque parfois de détails et de finesse. Malgré cela, il parvient à capturer l’essence de la violence et de la détermination de Koolau.

L’album offre une réflexion profonde sur l’oppression, la manipulation et la lutte pour la liberté, Ce message peut être perturbé par des erreurs de traduction et un manque de diversité dans les visages des personnages. Malgré ses imperfections, « Koolau le Lépreux » est une œuvre audacieuse et percutante qui mérite d’être découverte pour son engagement et sa puissance émotionnelle.


Quelques mots sur Jack London

Jack London, écrivain américain légendaire du début du XXe siècle, a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la littérature.

Né en 1876 à San Francisco, sa vie a été une aventure ininterrompue. En tant qu’auteur prolifique, il est surtout connu pour ses œuvres emblématiques telles que « L’Appel de la forêt » et « Croc-Blanc« , mais son influence va bien au-delà de ces classiques.

Jack London était un voyageur infatigable, explorant les coins les plus reculés du monde. En 1907, lors d’une croisière à Hawaï à bord du Snark, il visita la léproserie de Molokai, une expérience qui le marqua profondément.

portrait dessiné Jack London

Cet événement inspira sa nouvelle mémorable « Koolau le lépreux ». Dans cette histoire poignante, London relate la vie de Koolau, un lépreux qui refuse de se rendre et décide de défendre sa liberté à tout prix, armé de son mauser.

Cette nouvelle, initialement publiée en 1909, témoigne du talent de Jack London pour évoquer des personnages courageux confrontés à l’adversité.


Toutes les bd adaptées de l’œuvre de Jack London

Fils du Soleil

Album publié en 2014 aux éditions Dargaud


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London

couverture bd fils du soleil Jack London

David Grief, surnommé le Fils du soleil, est un habile négociant des îles du Pacifique qui décide de suivre la piste d’une mystérieuse vente de perles.

À bord de sa goélette, David Grief voyage entre les îles Salomon, où il a établi son négoce. Homme d’affaires impitoyable mais honnête, il n’exige que ce qu’on lui doit, quitte à risquer sa vie lorsqu’il réclame une dette impayée !

Une mystérieuse vente de perles le conduit vers l’île de Hikihoho, où vit le vieux Parlay, roi autoproclamé d’une communauté́ indigène…

C’est dans cet atoll du Pacifique que des hommes errant après des chimères, d’autres mûs par une folle cupidité, seront réunis, alors qu’un terrible ouragan approche.

Nury et Henninot nous entraînent au coeur du Pacifique sur les traces du célèbre négociant David Grief.

La bd « Fils du Soleil » disponible ici


Lire un extrait


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Fils du Soleil »

« Le Fils du Soleil » est une adaptation captivante de deux nouvelles de Jack London, transportant les lecteurs dans l’atmosphère envoûtante des îles Salomon du début du 20e siècle.

Fabien Nury nous dévoile un monde de négociants en perles, de rapacité, d’honneur et de mystère. Les personnages charismatiques et les flashbacks habilement utilisés ajoutent de la profondeur à l’histoire.

L’aspect visuel de cette œuvre est tout simplement époustouflant. Éric Henninot, maître dans l’art du dessin réaliste, nous offre des planches d’une précision et d’une beauté exceptionnelles. Les paysages exotiques des îles Salomon, les vieux navires et les scènes d’action sont représentés avec une minutie saisissante. Henninot parvient à capturer l’essence du Pacifique Sud, nous plongeant dans un monde ensoleillé et pittoresque.

« Le Fils du Soleil » est une œuvre d’adaptation offrant une aventure maritime envoûtante pour les amateurs de récits captivants. Il séduira incontestablement les lecteurs en quête de voyages exotiques, où fiction et réalité se fondent harmonieusement.


Toutes les bd adaptées de l’œuvre de Jack London

Jean de Florette – Tome 1

Albums publiés en 2017 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

Le premier tome de L’Eau des collines adapté en BD.

Le premier tome de L’Eau des collines adapté en BD.

Pour permettre à son neveu de s’installer, « le Papet » lorgne sur le terrain de son voisin.

Il y existe une source : un vrai trésor dans la chaude Provence.

À la surprise de tout le village, à la mort de Piquebouffigue, c’est un neveu bossu, Jean de Florette, qui hérite du terrain.

Il s’y installe avec sa femme et sa fille Manon et se lance dans l’élevage des lapins. Mais l’eau manque cruellement et malgré ses savants calculs et son courage, il s’épuise à la tâche…

Pourtant, de l’eau, il y en a. Mais pour inciter le citadin à partir, « le Papet » et son neveu Ugolin ont bouché la source…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jean de Florette – Tome 1 »

« Jean de Florette – Tome 1« , adapté par Serge Scotto et Éric Stoffel et illustré par Alexandre Tefenkgi, est une interprétation audacieuse et touchante du chef-d’œuvre de Marcel Pagnol. Cette bande dessinée, première partie d’un diptyque, réussit à capturer l’essence de la Provence et la tragédie humaine qui s’y joue.

Le scénario reste fidèle à l’original, relatant l’histoire de Jean de Florette, un citadin bossu qui hérite d’une terre en Provence et s’y installe avec sa famille pour cultiver des œillets. Les machinations du Papet et d’Ugolin, ses voisins malveillants qui bouchent la source vitale de la propriété, sont habilement dépeintes, montrant la perfidie humaine et la cruauté rurale avec une acuité poignante.

On peu regretter un manque de précision et de détails, ce qui peut parfois nuire à l’immersion dans cet univers provençal si riche en couleurs et en émotions​. Néanmoins, le dynamisme des dessins et les couleurs de Yoann Guillé apportent une certaine vivacité et une chaleur bienvenue à l’ensemble​.

Ce premier tome est un hommage émouvant et respectueux à Pagnol, réussissant à retranscrire l’ambiance et les sentiments de l’œuvre originale. Il offre une porte d’entrée accessible et engageante à ce drame rural intemporel, malgré quelques imperfections visuelles.

« Jean de Florette – Tome 1 » est une réussite scénaristique qui ravira les amateurs de Pagnol et les nouveaux lecteurs. Une belle adaptation qui donne envie de découvrir la suite avec « Manon des Sources » pour compléter cette fresque tragique.



Quelques mots sur Marcel Pagnol

Marcel Pagnol , figure emblématique de la littérature française, est l’auteur du roman intemporel « Jean de Florette. » Né en 1895 à Aubagne, en Provence, Pagnol était imprégné de la culture provençale depuis son enfance. C’est cette fascination pour sa terre natale qui a inspiré ses œuvres les plus célèbres.

Au fil de sa vie, Pagnol s’est imposé comme un écrivain prolifique, dramaturge, cinéaste, et producteur. Son œuvre littéraire, marquée par une narration authentique et des personnages pittoresques, a conquis le cœur du public.

« Jean de Florette, » paru en 1962, illustre parfaitement son amour pour la Provence et explore des thèmes universels tels que l’avidité et la résilience.


Toutes les bd adaptées de l’œuvre de Marcel Pagnol

Le loup des Mers

Album publié en 2012 aux éditions Soleil Productions


Résumé éditeur

Jack London et Riff Reb’s partagent le même talent de conteur. L’un use de sa plume, l’autre de son pinceau, pour raconter et mettre en scène aventure et esprit pour notre plus grand plaisir.

Après un naufrage, Humphrey Van Weyden, un gentleman fluet, est recueilli puis enrôlé de force comme mousse par Loup Larsen, un terrifiant capitaine de goélette, buveur, violent mais très cultivé.

Ce capitaine, athée, éprouve peu à peu une sorte d’estime teintée de mépris pour Humphrey, à l’inverse, très religieux : « si vous savez que quand vous mourrez, vous irez dans un monde meilleur, alors, pourquoi avez-vous peur de mourir ? »

Ainsi naissent les premières joutes verbales – pleines d’humour et d’esprit – qui rythment ce passionnant récit d’aventure, et qui redoubleront à l’arrivée d’une jeune femme, un futur enjeu pour ces deux hommes.

La bd « Le loup des Mers » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bd « Le loup des Mers »

« Le Loup des Mers »: Quand la Mer Devient le Théâtre des Âmes Tourmentées

Dans l’univers de la bande dessinée, où les horizons narratifs sont sans limites, l’adaptation de chefs-d’œuvre littéraires constitue une voie audacieuse et exigeante. « Le Loup des Mers » se dresse comme un exemple exceptionnel de cette entreprise complexe.

Avec une maîtrise narrative et une esthétique visuelle captivante, cette adaptation transcende les frontières de la littérature et du graphisme.

À bord du Fantôme, majestueuse goélette qui sillonne des eaux tourmentées, s’orchestre une danse envoûtante entre des âmes en quête de sens. Dans le rôle du maître de cérémonie, le capitaine Loup Larsen, une figure de brute magnifiée par un esprit cultivé et une cruauté abyssale. À ses côtés, Humphrey van Weyden, critique littéraire aussi frêle qu’intellectuellement avide, se voit contraint de défier les éléments, non seulement pour survivre physiquement, mais aussi pour confronter son essence même.

La plume riche et lyrique de Jack London est savamment infusée dans les traits puissants et minutieux de Riff Reb’s. Chaque composition visuelle est un tableau qui capture les tempêtes intérieures et extérieures des personnages. La palette chromatique, oscillant entre l’obscurité des abîmes et l’éclat de l’espérance, rythme le récit comme une symphonie émotionnelle.

« Le Loup des Mers » transcende le temps et l’espace, nous invitant à plonger dans les abysses de la condition humaine. C’est une expérience littéraire et artistique qui captive l’esprit et nourrit l’âme, où les flots tumultueux de l’océan deviennent le reflet des tourments intérieurs.

L’union de la prose intemporelle de Jack London et du coup de crayon envoûtant de Riff Reb’s crée une symphonie narrative qui marquera les esprits et les cœurs.


Quelques mots sur Jack London

Jack London, aventurier des mots et explorateur de l’âme humaine, a gravé son nom dans les annales littéraires du XXe siècle.

Né en 1876, Jack London a façonné une carrière plurielle, passant de la recherche d’or dans le Klondike à la création d’œuvres intemporelles. Son roman emblématique, « Le Loup des Mers« , demeure un pilier incontestable de son héritage.

Auteur prolifique, Jack London a évoqué avec brio les luttes de l’homme contre la nature impitoyable, la quête de sens et les affres de l’existence. Son style d’écriture direct et évocateur a su captiver les lecteurs du monde entier, révélant une vision du monde teintée d’aventure et d’introspection.

Portrait dessiné Jack London

« Le Loup des Mers« , publié au début du XXe siècle, reste une pièce maîtresse de la littérature d’aventure maritime.

L’histoire tumultueuse du critique littéraire Humphrey van Weyden, naufragé sur la goélette « Le Fantôme », et de sa rencontre avec le capitaine brutal et érudit Loup Larsen, explore les abysses de la psyché humaine au fil d’une confrontation entre brutalité et raffinement.


Toutes les bd adaptées de l’œuvre de Jack London