Catégorie : Classique Du 19ème Siècle

La Bête humaine

Album publié en 2018 aux éditions Robinson.


Jacques Lantier est employé sur une ligne ferroviaire.

Passionné par son travail et notamment sa locomotive qu’il aime comme une femme, il s’y consacre totalement afin de lutter contre les pulsions meurtrières qui l’agitent depuis toujours.

Témoin d’un homicide dont il pense reconnaître le coupable, cet évènement va bouleverser sa vie jusqu’à le pousser lui-même à commettre l’impardonnable…



Adaptant une œuvre majeure d’Émile Zola, cette bande dessinée offre une plongée dans le milieu des cheminots à la fin du Second Empire, accompagnée d’une intrigue de meurtre et d’une histoire de couple marquée par l’infidélité.

Malgré son traitement à l’ancienne et des dialogues classiques, l’adaptation reste conforme à l’œuvre littéraire.

L’ensemble offre un moyen excellent de découvrir cette œuvre considérée comme l’une des meilleures de Zola.

Avec 80 pages, la bande dessinée parvient à captiver tout en laissant le lecteur sur sa faim. Félicitation aux auteurs.


Découvrez l’univers captivant d’Émile Zola, l’un des plus grands écrivains du XIXe siècle. Connu pour son réalisme, Zola a marqué la littérature avec ses romans empreints de vérité et de critique sociale. Parmi ses œuvres les plus célèbres figure « La Bête Humaine », un chef-d’œuvre de la littérature française.

portrait dessiné Emile Zola, auteur de La Bête humaine

Émile Zola, né en 1840, a bâti sa renommée grâce à sa plume audacieuse et à sa volonté de dépeindre la réalité sans concession. Il a su captiver les lecteurs en explorant les profondeurs de l’âme humaine et en mettant en lumière les injustices sociales de son époque.

« La Bête Humaine« , publiée en 1890, est un roman emblématique de Zola. Il nous plonge dans l’univers sombre des chemins de fer et explore les thèmes de la passion, de la folie et de la fatalité.
À travers le personnage de Jacques Lantier, mécanicien hanté par ses pulsions meurtrières, Zola nous offre un portrait saisissant de la nature humaine tourmentée.

Guerre et paix – Tome 1

Albums publiés aux éditions Glénat en 2023.


Résumé éditeur

D’après un roman de Léon Tolstoï écrite en 1865.

couverture bd Guerre et paix

Le chef-d’œuvre de Léon Tolstoï en bande dessinée !

Nous sommes à Moscou, au début du XIXsiècle.

À l’ouest de l’Europe, les guerres napoléoniennes font rage, mais ici on organise des dîners auxquels est conviée toute la bourgeoisie russe.

On suit les destins croisés du comte Rostov qui s’apprête à célébrer la fête de sa fille Natacha ; du prince André Bolkonski et sa femme Lise, enceinte ; de Pierre, fils illégitime du comte Bezoukhov ; et de Nicolas Rostov et de sa cousine Sonia, follement épris l’un de l’autre…

Leur vie insouciante va bientôt basculer à l’annonce de l’entrée en guerre de la Russie aux côtés de l’Autriche !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Guerre et paix – Tome 1 »

Frédéric Brrémaud et Thomas Campi se lancent dans un défi de taille en adaptant Guerre et Paix, le monument littéraire de Léon Tolstoï, en bande dessinée.

Cette première partie d’une duologie vise à condenser les thèmes complexes de l’œuvre originale tout en capturant la richesse des personnages et des contextes historiques. Le pari est globalement réussi, bien que la tâche soit ardue.

Visuellement, Thomas Campi transporte le lecteur dans la Russie impériale avec des illustrations soignées, où l’attention portée aux détails architecturaux et vestimentaires est remarquable.

extrait bd Guerre et paix - Tome 1

Les couleurs, tantôt éclatantes dans les scènes de société, tantôt sombres dans les moments de tension, ajoutent une dimension dramatique qui enrichit la narration.

Sur le plan narratif, Brrémaud parvient à maintenir un fil conducteur clair malgré la densité du roman de base. Les dialogues sont bien ciselés, offrant un accès immédiat aux intrigues personnelles et aux bouleversements politiques qui secouent les protagonistes. Néanmoins, la profondeur philosophique et la réflexion introspective qui font la grandeur de Tolstoï se trouvent quelque peu diluées, une conséquence inévitable du format.

Cette adaptation s’adresse à ceux qui désirent redécouvrir « Guerre et Paix » sous un nouvel angle, à travers l’art de la BD. C’est également un bonne porte d’entrée pour les néophytes de l’œuvre de Tolstoï.


20 000 lieues sous les mers

Album publié en 2018 aux éditions Mosquito


Une adaptation remarquable du chef d’œuvre de Jules Verne paru en 1869, tout à fait dans l’esprit des gravures de l’époque des éditions Hetzel.

couverture bd 20 000 lieues sous les mers

Des navires font naufrage sous les coups d’une créature mystérieuse.

La Marine américaine expédie une frégate avec le célèbre professeur Aronnax pour débarrasser les océans de ce monstre.

Mais alors que la fameuse rencontre a lieu, le professeur est loin de se douter qu’un fabuleux voyage sous-marin l’attend.

La BD est suivie de la nouvelle « Les Pirates de la mer » de H.G. Wells illustrée par Gary Gianni

La bd « 20 000 lieues sous les mers » disponible ici


« Vingt mille lieues sous les mers« , adaptation BD de l’œuvre de Jules Verne, suscite des réactions mitigées.

On peu lui reprocher un côté désuet, à la fois dans le dessin et dans le traitement de l’histoire. Malgré ce coté désuet et l’absence d’approfondissement du personnage du capitaine Némo, la bande dessinée offre une lecture agréable.

L’aspect technologique en avance sur son temps du vaisseau marin est mis en valeur, et les magnifiques illustrations, parfois à couper le souffle, apportent une dimension visuelle captivante.

Ca reste une adaptation réussie qui permet aux lecteurs de redécouvrir ce classique de Jules Verne avec plaisir.


Jules Verne, éminent écrivain français du 19ème siècle, a captivé des générations de lecteurs avec ses récits d’aventures extraordinaires.

Célèbre pour sa vision novatrice et son imagination débordante, Verne est considéré comme le père de la science-fiction.

Parmi ses œuvres les plus emblématiques figure « 20 000 lieues sous les mers« .

Ce roman, publié en 1869, plonge les lecteurs dans un voyage extraordinaire à travers les profondeurs mystérieuses des océans.

L’histoire suit le capitaine Nemo et son sous-marin futuriste, le Nautilus, alors qu’ils explorent les merveilles et les dangers des fonds marins.

portrait dessiné Jules verne

Jules Verne transporte les lecteurs dans un monde subaquatique captivant, rempli de créatures fantastiques et de paysages enchanteurs.

Avec sa plume captivante et sa précision scientifique, Jules Verne a su créer un univers réaliste et fascinant. Ses descriptions détaillées et son sens aigu de l’aventure transportent les lecteurs dans une aventure inoubliable. Verne était un visionnaire en avance sur son temps, imaginant des technologies futuristes telles que les sous-marins bien avant leur invention réelle.

L’héritage de Jules Verne réside dans son talent à combiner la science, l’imagination et le suspense pour créer des récits intemporels. « 20 000 lieues sous les mers » reste un incontournable de la littérature classique.

Le Horla

Album publié en 2022 aux éditions Tartamudo.


Le Horla est une nouvelle de Guy de Maupassant parue en 1886.

couverture bd Le Horla

Le Horla est un conte d’angoisse qui a marqué les esprits de sa génération. Le récit d’un homme malade, rongé par un être invisible.

Mettre la folie en images et donner du corps à la paranoïa d’un auteur de génie qui sombre dans un autre monde, tel est le pari de deux auteurs de BD, Frédéric Bertocchini et Eric Puech. Ils ont créé un véritable environnement, des décors réalistes. Ils ont fait des personnages secondaires, les principaux témoins des délires de Guy de Maupassant.

Car c’est bien le célèbre écrivain qui est mis en scène. Le cocher, le médecin, la cousine, la femme de chambre, la cuisinière…

Ce sont eux qui font l’histoire qui constitue le socle réaliste du récit, le reste étant livré au seul fantastique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Horla »

L’adaptation de « Le Horla » par Frédéric Bertocchini et Éric Puech est une prouesse qui mérite d’être saluée tant pour sa fidélité au texte original de Maupassant que pour la richesse de son interprétation graphique.

En transformant cette œuvre littéraire complexe en bande dessinée, Bertocchini parvient à capturer la progression de la folie qui envahit le protagoniste, un défi que peu d’adaptations réussissent avec autant de succès. Le scénario, habilement construit, maintient le lecteur dans une tension constante, jouant sur les thèmes de l’angoisse et du surnaturel de manière subtile mais efficace.

extrait bd Le Horla

Sur le plan visuel, Puech propose un style impressionniste qui non seulement évoque l’époque de Maupassant, mais qui amplifie également l’atmosphère oppressante de l’histoire. Chaque planche est travaillée avec minutie, et certaines scènes, comme celle de la calèche vibrant sur les pavés de Rouen, sont de véritables tableaux où l’on perçoit presque le mouvement et le bruit. Cette approche graphique renforce la dimension psychologique du récit, plongeant le lecteur dans un univers où la réalité et le fantastique se mêlent étroitement.

Cette bande dessinée est une réussite à la fois narrative et artistique, une œuvre qui transcende son statut d’adaptation pour offrir une nouvelle lecture du chef-d’œuvre de Maupassant.

Elle s’impose comme une référence incontournable pour les amateurs de littérature et de bande dessinée.


Guy de Maupassant, écrivain français du XIXe siècle, est connu pour ses récits réalistes captivants.

Né le 5 août 1850 à Tourville-sur-Arques, Maupassant a laissé une empreinte indélébile sur la littérature française. Son roman emblématique, « Le Horla », offre un aperçu de son génie littéraire et de son exploration de l’esprit humain.

« Le Horla » est une nouvelle fantastique qui explore la folie et l’influence invisible qui hante le protagoniste. Publié en 1887, ce récit suscite une atmosphère oppressante et pose des questions profondes sur la perception de la réalité.

Maupassant est célèbre pour sa prose concise et descriptive, dépeignant des personnages réalistes et des intrigues saisissantes. Ses récits se caractérisent par un style fluide et une attention minutieuse aux détails, offrant une immersion totale aux lecteurs.

Parmi ses autres œuvres notables figurent « Bel-Ami« , un roman satirique sur l’ambition et le pouvoir dans la société parisienne du XIXe siècle, et « Une vie« , un roman réaliste dépeignant les illusions et les désillusions d’une femme de la haute société.

Ce qu’il faut de terre à l’homme

Album publié en 2016 aux éditions Dargaud. Prix spécial du jury Angoulême 2017.


D’après une nouvelle de Léon Tolstoï écrite en 1886.

couverture bd Ce qu'il faut de terre à l'homme

Ce qu’il faut de terre à l’homme est le nouvel album de Martin Veyron : une fable au thème universel et intemporel : la cupidité des hommes.

Sur son lopin de terre de Sibérie, le paysan Pacôme vit avec sa femme et son fils. Il n’est pas riche mais il subvient aux besoins de sa famille.

Cependant, Pacôme se sent à l’étroit. « Si seulement j’avais plus de terres, soupire-t-il en regardant par-delà la clôture, je pourrais être tout à fait heureux. »

Un appétit, tant pour les terres que pour ce qu’elles rapportent, qui va aller…


L’avis histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ce qu’il faut de terre à l’homme »

Dans l’adaptation graphique de Martin Veyron, « Ce qu’il faut de terre à l’homme » nous rappelle avec un trait à la fois subtil et expressif que l’avidité humaine est aussi vaste que la terre qu’elle convoite.

Veyron redessine le conte moral de Tolstoï avec une main contemporaine, illustrant non seulement l’histoire de Pacôme, le paysan sibérien dont les désirs s’étendent au-delà de sa portée, mais aussi, et peut-être plus crucialement, le combat intérieur d’un Tolstoï vieillissant qui, face à ses propres contradictions, cherche la rédemption dans la simplicité.

Le trait de Veyron est autant dans son dessin que dans sa capacité à capturer l’essence d’une Russie rurale à la fois intemporelle et ancrée dans une réalité sociale et politique palpable. La cupidité, la piété, l’orgueil, et la quête d’un sens à l’existence sont tissés dans une narration qui se lit comme une fable, mais qui résonne avec le poids d’un roman philosophique.

Cette œuvre est un écho visuel de la voix de Tolstoï, un cri dessiné contre l’insatiabilité de l’âme humaine, rappelant que la terre suffisante pour un homme est celle qui repose sous ses pieds, non celle qu’il désire à l’horizon.

« Ce qu’il faut de terre à l’homme » est un testament à la fois poignant et esthétiquement saisissant de cette vérité, capturé avec la plume et le pinceau de Veyron, qui, comme Tolstoï, comprend que les réponses les plus profondes résident souvent dans les questions les plus simples.


Léon Tolstoï, écrivain russe du XIXe siècle, est considéré comme l’un des plus grands auteurs de tous les temps. Ses romans et ses nouvelles captivants ont influencé des générations de lecteurs à travers le monde. Tolstoï était également connu pour ses idées philosophiques et sociales progressistes, qui ont marqué son œuvre littéraire.

Né en 1828 dans une famille noble, Tolstoï a connu une jeunesse tumultueuse, marquée par la guerre et les voyages.

Il a puisé dans ses propres expériences pour créer des personnages réalistes et des récits puissants.

Parmi ses œuvres les plus célèbres, on trouve « Guerre et Paix » et « Anna Karénine« , qui sont considérés comme des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale.

portrait dessiné Léon Tolstoï

Au Bonheur des Dames

Album publié aux éditions Casterman en 2020.


Le classique d’Émile Zola revu par une autrice d’aujourd’hui.

couverture bd Au Bonheur des Dames

Venue de sa lointaine Normandie, Denise arrive à Paris avec ses deux frères sans un sou en poche…

D’abord aidée par l’oncle Baudu, un commerçant méfiant, elle va franchir la porte du Bonheur des Dames, un immense magasin de nouveautés qui fait se déplacer tout ce que Paris compte d’élégantes…

Engagée comme vendeuse, Denise découvre autour d’elle les rivalités avec les autres vendeuses, devenant vite la victime d’un système aliénant où il faut sans cesse se battre pour vendre et où les amitiés sont rares.

Mais la jeune femme va faire la connaissance d’Octave Mouret, le directeur du Bonheur des Dames, un homme de conquête qui ne songe qu’à l’expansion de son magasin, à défaut de trouver l’amour.

À moins que la rencontre avec Denise ne vienne bouleverser ses croyances ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Au Bonheur des Dames »

L’adaptation en bande dessinée du classique de Zola, « Au Bonheur des Dames » par Agnès Maupré, est une œuvre magistrale.

Maupré réussit à transposer l’univers du grand magasin parisien avec un trait vif et des couleurs vibrantes, capturant l’essence du roman tout en le rendant accessible et actuel.

Denise Baudu, héroïne provinciale, se retrouve plongée dans l’effervescence de la capitale où le grand magasin « Au Bonheur des Dames » incarne la modernité et la consommation de masse. Maupré illustre avec brio la lutte entre les petites boutiques traditionnelles et l’empire commercial d’Octave Mouret.

extrait bd Au Bonheur des Dames

Son dessin détaillé et expressif donne vie aux personnages et au décor de cette époque, tout en mettant en lumière les tensions sociales et économiques toujours pertinentes aujourd’hui​.

Les dialogues incisifs et les scènes dynamiques rendent cette adaptation non seulement fidèle à l’esprit de Zola, mais aussi incroyablement vivante. La critique de la société de consommation et la quête d’indépendance de Denise résonnent avec force, prouvant que certains enjeux traversent les siècles sans perdre de leur pertinence.

« Au Bonheur des Dames » de Maupré est une réussite éclatante, mêlant habilement fidélité littéraire et innovation graphique


Emile Zola, écrivain français du XIXe siècle, est connu pour son chef-d’œuvre littéraire intitulé « Au Bonheur des Dames ».

Ce roman captivant transporte les lecteurs dans le Paris effervescent de l’époque, où les grands magasins émergent avec force et bouleversent le paysage commercial.

« Au Bonheur des Dames » est une œuvre emblématique du naturalisme, courant littéraire explorant les réalités sociales et les influences environnementales sur les individus.

Zola y dépeint avec maestria les transformations de la société et les effets de l’essor du capitalisme sur la vie quotidienne des Parisiens.

L’intrigue se déroule au sein du grand magasin « Au Bonheur des Dames« , dirigé par Octave Mouret, personnage charismatique et visionnaire. Le roman met en lumière les enjeux économiques, la rivalité entre petits commerçants et grands magasins, ainsi que les bouleversements sociaux engendrés par cette nouvelle forme de commerce.

Zola décrit avec minutie l’atmosphère fébrile de ce temple de la consommation. Là où les clientes se laissent séduire par les dernières tendances et où les employées luttent pour survivre dans un monde de concurrence féroce.

« Au Bonheur des Dames » est un roman puissant, mettant en évidence les thèmes de la passion, de l’ambition et du désir. Zola y dresse un portrait saisissant de la société de son époque, avec ses aspirations et ses contradictions.

Roman publié pour la première en 1883.


Le Comte de Monte-Cristo – Tome 1

Album publié en 2023 aux Editions Delcourt.


Adapté de l’œuvre d’Alexandre Dumas publié en 1844 pour la première fois.

Tout juste promu capitaine, Edmond Dantès rentre à Marseille pour y épouser la belle Mercédès.

Mais trois amis jaloux fomentent un plan… qui le conduit en prison à perpétuité.

Il parvient à s’évader, détenteur du secret de son voisin de cellule, l’abbé Faria, qui lui a confié l’emplacement d’un trésor.

Richissime et libre, il prend l’identité du Comte de Monte-Cristo et organise sa vengeance…



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Comte de Monte-Cristo – Tome 1 »

Avec « Le Comte de Monte-Cristo – Tome 1« , Patrick Mallet et Bruno Loth nous offrent une adaptation graphique de haute volée du chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas. Cette bande dessinée parvient à capturer l’essence du roman original grâce à des illustrations puissantes et un scénario fidèle.

Les personnages, notamment Edmond Dantès, sont admirablement rendus. On ressent intensément son passage de l’innocence à la détermination vengeresse.

Bruno Loth excelle dans les scènes de tension, notamment les moments passés en prison et l’évasion spectaculaire de Dantès. Les couleurs de Corentin Loth enrichissent encore cette immersion visuelle.

extrait Le Comte de Monte-Cristo - Tome 1

Cette adaptation se distingue par sa capacité à condenser une histoire complexe sans la trahir. Cependant, quelques raccourcis narratifs peuvent déstabiliser ceux qui connaissent bien le roman. Malgré cela, l’intrigue reste captivante et accessible, rendant cette œuvre idéale pour les nouveaux lecteurs comme pour les fans de longue date de Dumas.

Ce premier tome est une réussite qui mêle respect du texte original et modernité graphique. Une lecture indispensable pour les amateurs de bande dessinée et de littérature classique.


Découvrir un extrait


Quelques mots sur Alexandre Dumas

Alexandre Dumas (1802-1870) est l’un des écrivains les plus célèbres de la littérature française du XIXe siècle.

Il est surtout connu pour ses romans historiques, tels que « Les Trois Mousquetaires » et « Le Comte de Monte-Cristo« .

Dumas était un maître de l’aventure et de l’intrigue, et ses personnages étaient souvent des héros courageux qui défiaient les conventions de la société.

« Le Comte de Monte-Cristo« , publié en 1844, est considéré comme l’un des romans les plus populaires et les plus influents de Dumas.

L’histoire suit le personnage principal, Edmond Dantès. Il est injustement emprisonné et condamné à la vie à perpétuité dans une prison française.

Après avoir passé des années en prison, Dantès parvient à s’échapper et découvre un trésor caché sur l’île de Monte-Cristo.

Avec sa fortune nouvellement acquise, Dantès décide de se venger de ceux qui l’ont fait emprisonner et de récupérer ce qui lui a été volé.

Le roman est un récit captivant de vengeance, de trahison, d’amour et d’intrigue. Il est également une réflexion sur la justice et la morale, ainsi que sur la nature humaine et la capacité de l’homme à se réinventer.

« Le Comte de Monte-Cristo » est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature française. Il a été adapté de nombreuses fois pour le cinéma et la télévision.


Boule de Suif

Album publié en 2009 aux Editions Delcourt


D’après le roman de Guy De Maupassant publié en 2007.

couverture bd Boule de Suif

Normandie, 1870.

L’armée française quitte Rouen, bientôt envahie par les Prussiens. Dix habitants fuient vers le Havre via Dieppe.

Dans la diligence, les Loiseau, commerçants, le Comte de Bréville et sa femme, deux religieuses, les Carré-Lamadon, riches filateurs, Cornudet le Démoc et… Élisabeth Rousset, surnommée « Boule de suif« .

Comment les « honnêtes gens » vont-ils tolérer la présence de cette fille ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Boule de Suif »


« Boule de Suif » en bande dessinée révèle une fresque sociale saisissante, ancrée dans l’atmosphère tourmentée de la guerre franco-prussienne de 1870. Cette adaptation brillante de l’œuvre de Maupassant dépeint avec finesse les tensions et les hypocrisies de la société de l’époque.

À travers le périple en diligence vers Le Havre, les personnages, tous représentatifs d’une classe sociale différente, révèlent leur véritable nature face à l’adversité. Les riches commerçants, les nobles arrogants, les religieuses dévouées et même le démocrate revendicatif se retrouvent confrontés à des choix moraux déchirants lorsque leur confort et leur statut sont menacés.

Au cœur de ce microcosme social, Boule de Suif se démarque par son humanité et sa dignité, malgré le mépris dont elle est l’objet. Son refus de se soumettre à l’officier prussien révèle un courage et une intégrité qui contrastent cruellement avec la mesquinerie de ses compagnons de voyage.

extrait bd Boule de Suif

Les illustrations, bien que parfois caricaturales, captent l’essence des personnages et de l’époque avec brio. Les décors évoquent avec justesse l’atmosphère oppressante et chaotique de la guerre, renforçant l’immersion du lecteur dans cet univers troublant.

En revisitant ce classique de la littérature française, « Boule de Suif » en bande dessinée offre une réflexion poignante sur la condition humaine et les dilemmes moraux, tout en offrant une expérience de lecture captivante et profondément édifiante.


Guy de Maupassant (1850-1893) est l’un des écrivains les plus célèbres de la littérature française du XIXe siècle. Il est principalement connu pour ses nouvelles, qui reflètent souvent la vie quotidienne de la France de l’époque.

Maupassant est considéré comme un maître de la forme courte et est admiré pour sa capacité à capturer des moments de la vie de ses personnages avec une grande précision.

Parmi ses œuvres les plus célèbres se trouve le roman « Boule de Suif« , publié en 1880. L’histoire se déroule pendant la guerre franco-prussienne de 1870. Elle suit un groupe de voyageurs français qui cherchent à fuir Rouen et à se rendre à Dieppe.

L’un des personnages principaux est une prostituée, Boule de Suif, qui est initialement méprisée par les autres voyageurs en raison de sa profession. Elle devient plus tard leur héroïne quand elle sacrifie sa propre dignité pour le bien du groupe.


« Boule de Suif » est souvent considéré comme une critique de la société française de l’époque, qui est montrée comme hypocrite et égoïste. Le roman est également remarquable pour sa représentation réaliste de la guerre et de ses conséquences sur la vie quotidienne des gens.


La curée

Album publié en 2019 aux Editions Les Arènes.


Adapté de l’œuvre de Emile Zola (publié pour la première fois en 1871)

Découvrez une adaptation en BD du roman d’Emile Zola par Eric Stalner et Cédric Simon. Une critique sociale corrosive d’une incroyable actualité.

À la fin d’une chasse à courre, pendant la curée, les chiens dévorent les entrailles de la bête tuée. « De l’or et de la chair », Émile Zola résumait ainsi La Curée.

couverture bd la curée

L’or, c’est Aristide Saccard. Ce bourgeois affairiste vorace veut saigner Paris et se repaître de l’argent qui coule dans les veines d’une capitale bouleversée par les travaux haussmanniens.

Sans scrupules, il triche, vole, ment et manipule… même ses proches.

La chair, c’est Renée, la seconde épouse de Saccard. Jeune femme comblée et courtisée, elle cherche à tromper son ennui en dilapidant sa fortune et en goûtant la jouissance de l’interdit.

Or qu’y a-t-il de plus immoral que d’entretenir une relation fiévreuse avec un beau-fils que l’on a élevé ?

À travers des dessins somptueux, Éric Stalner et Cédric Simon nous offrent une version sublimée et moderne de l’œuvre de Zola.

La Curée, c’est l’argent tout-puissant qui nourrit le vice et la débauche.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La curée »

Dans le sillage des géants de la littérature, « La Curée » d’Éric Stalner émerge non seulement comme une adaptation fidèle, mais aussi comme une œuvre artistique autonome qui mérite son propre éclat.

Stalner se réapproprie le roman naturaliste d’Émile Zola avec une maîtrise qui frôle l’irrévérence, tant son coup de pinceau est à la fois audacieux et respectueux de la source originelle.

Le Paris haussmannien, avec ses veines bouillonnantes de progrès et ses plaies ouvertes de corruption, est capturé dans des illustrations qui parlent autant que le texte lui-même. Stalner se fait architecte et historien, dressant des édifices visuels où chaque brique semble imprégnée des aspirations et des déboires des personnages zoliens.

Le scénario, tout en s’ancrant dans la fidélité, ne manque pas de s’envoler lorsque nécessaire. Stalner évite l’écueil de la redite et transforme le didactisme potentiel de l’adaptation en une exploration viscérale de thèmes éternels : l’ambition, le désir, la chute. L’histoire d’Aristide et de sa famille est un écho graphique aux tumultes de notre époque, un miroir où le lecteur est invité à se reconnaître, à frémir, à s’interroger.

« La Curée » de Stalner n’est donc pas une simple réinterprétation graphique, mais une réflexion artistique qui s’inscrit dans la continuité de l’œuvre de Zola, tout en insufflant un souffle nouveau, moderne et captivant.

Une réussite qui confirme que la bande dessinée est un art à part entière, capable de revisiter et de sublimer les classiques.


Emile Zola est l’un des plus grands écrivains français du XIXe siècle, célèbre pour sa contribution au mouvement littéraire naturaliste.

L’une de ses œuvres les plus marquantes est « La Curée« , publiée en 1871, qui explore les thèmes de la cupidité, de l’ambition et de la décadence de la bourgeoisie parisienne pendant le Second Empire.

Dans La Curée, Zola suit l’histoire de deux cousins, Aristide Saccard et Maxime, qui cherchent à s’enrichir rapidement dans le monde des affaires et de la spéculation immobilière.

Le roman décrit les excès de la société parisienne de l’époque, où l’argent et le pouvoir sont les seuls critères de réussite. Mais au-delà de la richesse matérielle, Zola dépeint également l’avidité de ses personnages et leur insatiable besoin de satisfaction.

Avec une écriture vivante et précise, Zola nous transporte dans le Paris de l’époque et nous offre une critique sociale acerbe de la société de son temps.

« La Curée » est ainsi une œuvre phare de la littérature française qui a marqué son époque et continue d’influencer les générations de lecteurs et d’écrivains qui ont suivi.


Pot-bouille

Album publié en 2020 aux Editions Les Arènes.


Adapté de l’œuvre de Emile Zola (publié pour la première fois en 1882)

Derrière le luxe et les tentures dorées, tout n’est que saleté, stupre et vacuité. Comme l’écrit Zola, la bourgeoisie, c’est  « cochon et compagnie » !

« Pot-bouille » : cuisine ordinaire, tambouille médiocre des familles.

couverture bd Pot-bouille

Tout juste arrivé à Paris, Octave Mouret emménage rue de Choiseul dans un immeuble bourgeois au coeur d’une capitale en pleine transformation haussmannienne.

Derrière la façade policée, il découvre l’envers du décor : basses intrigues et adultères à tous les étages !

Chacun fait sa petite cuisine peu ragoûtante pour s’acheter une place dans la société du Second Empire.

Avec l’appétit d’un jeune loup affamé, Octave s’en donne à coeur joie parmi ces hypocrites, prend une maîtresse à chaque étage et s’enivre des mesquineries de familles prêtes à tout pour marier leurs filles.

Éric Stalner et Cédric Simon dressent avec virtuosité une galerie de personnages plus jubilatoires les uns que les autres et nous régalent du spectacle de la faiblesse humaine.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Pot-bouille »

Dans l’arène foisonnante des adaptations graphiques, « Pot-bouille » par Éric Stalner et Cédric Simon s’érige en modèle d’harmonie entre fidélité narrative et éclat visuel.

C’est avec une dextérité presque zolienne que les auteurs tissent le récit d’Octave Mouret, jeune loup affamé dans le Paris haussmannien, peuplé d’hypocrites et de fausses apparences.

Le graphisme, subtile alchimie de détail et d’émotion, sert de révélateur à la société du Second Empire, où le faste des salons ne parvient pas à dissimuler la bassesse des intrigues. Stalner, avec sa palette, esquisse un monde où l’opulence matérielle contraste avec la paupérisation morale, donnant vie à la critique acerbe de Zola sur la bourgeoisie.

Pourtant, derrière le vernis des costumes et des demeures cossues se dévoile un festin de vices et d’adultères, un festin que l’adaptation dépeint avec un réalisme cru, sans jamais sombrer dans la caricature. La BD brille particulièrement par son dossier en fin d’œuvre, qui offre un éclairage historique enrichissant, étoffant l’expérience de lectures variées.

« Pot-bouille » de Stalner et Simon est une réussite, non seulement pour les amoureux de Zola mais aussi pour ceux qui découvrent. C’est une porte d’entrée visuelle attrayante sur une époque révolue, mais dont les échos résonnent encore dans nos sociétés contemporaines.


Emile Zola était un écrivain et journaliste français du XIXe siècle. Il est célèbre pour son style réaliste et son engagement en faveur de la justice sociale.

Son roman « Pot-Bouille », publié en 1882, est considéré comme l’un de ses chefs-d’œuvre et un classique de la littérature française.

Ce roman raconte l’histoire d’un jeune couple bourgeois, Octave Mouret et sa femme, qui s’installent dans un immeuble de rapport à Paris.

À travers les vies et les intrigues de leurs voisins, Zola dépeint une société corrompue par l’argent et le pouvoir. Se révèle alors les hypocrisies et les immoralités cachées derrière les apparences respectables de la classe moyenne.

À travers les vies et les intrigues de leurs voisins, Zola dépeint une société corrompue par l’argent et le pouvoir. Se révèle alors les hypocrisies et les immoralités cachées derrière les apparences respectables de la classe moyenne.

« Pot-Bouille » est un portrait impitoyable de la bourgeoisie urbaine du XIXe siècle. Et c’est une critique acerbe de la société française de l’époque.

Ce roman est aujourd’hui considéré comme un classique de la littérature française. Il est souvent étudié dans les écoles et les universités pour sa représentation réaliste de la vie urbaine et de la condition humaine.