Catégorie : Bretagne

Histoires de Bretagne – T04 – Le Gardien du feu – Partie 2

Albums publiés en 2010 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Anatole Le Braz publié pour la première fois en 1900.

Cloîtré dans un phare au large de la Pointe du Raz, Goulven Dénès raconte ce qui l’a poussé à commettre un crime incroyablement cruel.

Rien ne devait rapprocher ce sombre Léonard d’une belle et insouciante Trégorroise.

Et pourtant Goulven se prend d’un amour fou et maladroit pour Adèle, qu’il adule sans être capable de la rendre heureuse…

Une passion maladive exacerbée par le cadre étouffant d’un phare, au large d’un Cap Sizun hostile, qui le mène à commettre un crime incroyablement cruel.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Histoires de Bretagne – T04 – Le Gardien du feu – Partie 2 »

Dans « Le gardien de feu – Tome 2 – Adèle« , François Debois, secondé par le pinceau expressif de Sandro, poursuit avec une maîtrise sombre le récit de passions dévorantes sur fond de landes bretonnes.

L’ouvrage, qui clôt ce diptyque, s’empare de l’ambiance âpre des côtes du Finistère pour déployer un drame humain, où l’amour côtoie la trahison et la folie. Le phare, personnage à part entière, veille sur les destins croisés de Goulven, Adèle et Hervé, dans une histoire où le huis clos maritime se fait écho du tumulte des cœurs.

Le trait de Sandro, alliant rugosité et éclats de lumière, offre une porte ouverte sur l’âme de ces personnages tourmentés, tandis que le scénario de Debois, bien qu’empruntant à des thématiques classiques du triangle amoureux, surprend par son intensité psychologique. La dimension tragique s’accentue au fil des pages, dépeignant avec une efficacité redoutable le basculement dans la vengeance et la folie.

extrait bd bd Le gardien de feu - Tome 2 - Adèle

Cette bande dessinée n’est pas qu’une simple lecture; c’est une immersion dans une Bretagne mythique et sauvage, où le surnaturel frôle le quotidien.

« Le gardien de feu » est une œuvre qui, au-delà de ses qualités narratives et esthétiques, interroge sur la nature humaine et la fine frontière entre l’amour fou et la démence.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Phare de la Vieille

Saint-Malo à vélo

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions L’Association.


Heureux d’avoir enfin arrêté de fumer, Tofépi s’achète un vélo d’occasion.

À lui la remise en forme et les virées à la force du mollet !

D’ailleurs, il a déjà une idée d’excursion en tête…

Après Dans ma bulle (collection Patte de mouche) et Le Pré aux moutons (collection Ciboulette), Tofépi poursuit le récit bucolico-mélancolique de sa vie en bande dessinée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Saint-Malo à vélo »

La bd est sortie le 1 mars 2024.


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Lieu visité par la bd en Bretagne

Saint-Malo

Les souliers rouges – Tome 2 – L’albinos

Album publié en 2015 aux éditions Grand Angle.


couverture bd Les souliers rouges - Tome 2 - L'albinos

L’Homme ne meurt pas.

Un jour, il cesse simplement de s’émerveiller.

Alors qu’ils subissent une fouille au corps pour trouver les meurtriers d’un soldat allemand, un coup de chance va sauver Georges et Jules.

Mais un attentat dans un village voisin plonge les occupants dans une véritable furie.

La riposte est sans limites. Dans ce vent de folie meurtrière, du haut de leur insouciance, les deux jeunes hommes décident malgré tout de se soustraire à la rafle organisée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les souliers rouges – Tome 2 – L’albinos »

Dans « Les souliers rouges – Tome 2 – L’albinos« , Gérard Cousseau et Damien Cuvillier nous convient à un voyage sombre et captivant au cœur de la France occupée.

Ce diptyque clôturant s’articule autour de la résilience humaine face à l’oppression, dans un village breton écrasé par le poids de la botte allemande. L’ouvrage se distingue par sa capacité à représenter l’horreur sans la glorifier, à travers une narration qui évite le spectaculaire pour se concentrer sur l’humain, dans sa simplicité et sa complexité.

Cousseau déploie une histoire où chaque geste quotidien, anodin à notre époque, est un acte de résistance qui risque de mener à la mort ou la torture. Le scénario, teinté de réalisme historique, se refuse aux rebondissements inattendus pour plutôt se pencher sur la tragédie inévitable de l’existence sous occupation.

extrait bd Les souliers rouges - Tome 2 - L'albinos

Cuvillier, avec son pinceau, transcende le scénario. Chaque planche est une œuvre où le beau côtoie le terrifiant, où la douceur des couleurs pastel contraste avec la dureté des événements dépeints.

Son trait réaliste, presque pictural, confère à la bande dessinée une dimension artistique qui renforce le poids émotionnel du récit. La couverture du tome, un soldat allemand éclairé d’une lumière d’outre-tombe, est en elle-même une métaphore visuelle puissante de la tension omniprésente.

En définitive, ce tome se lit d’une traite, la gorge nouée, soulignant l’espoir désespéré d’un monde meilleur. Si la tristesse est palpable, elle est aussi une invitation à ne pas oublier, à se souvenir pour ne pas répéter. Cet ouvrage n’est pas qu’une simple lecture; c’est une expérience qui interroge, émeut et reste gravée bien après sa conclusion.



Saint-Malo sous les ailes de l’Histoire

Album publié en 2018 aux éditions Yil.


Résumé éditeur

En 1986, la Jeune Chambre Économique de la Région Malouine décide d’éditer un album de bande dessinée consacré à l’Histoire, prestigieuse, de la cité corsaire : « SAINT-MALO, sous les ailes de l’Histoire »…

Elle nous en confie la réalisation. Après douze années de succès, et plusieurs éditions, l’album semble définitivement épuisé.

Suivent alors vingt ans d’un trop grand sommeil. Pourtant, régulièrement, l’ouvrage nous est réclamé…

En 2016, notre rencontre avec l’éditeur breton YIL nous laisse entrevoir l’espoir de lui donner vie à nouveau.

Pourquoi, dès lors, ne pas l’enrichir de nouvelles couleurs, d’un nouveau lettrage, de pages inédites et de quelques clins d’œil ? C’est cette restauration que nous vous proposons aujourd’hui, en espérant vous embarquer avec nous pour cette enthousiasmante traversée. » Les Auteurs


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Saint-Malo sous les ailes de l’Histoire »

La bande dessinée « Saint-Malo, sous les ailes de l’Histoire » se distingue par son ambition de cristalliser, en quelques planches, l’âme d’une ville dont la renommée résonne à travers les siècles.

L’ouvrage d’Alain Goutal, conçu à l’origine comme un hommage à cette cité corsaire, se voit aujourd’hui offrir une nouvelle vie grâce à une restauration soignée par l’éditeur YIL. Le pari de raviver la flamme d’un tel projet n’est pas sans risque, mais il semble que l’audace ait payé.

La lecture est de cette bd est agréable. Peut-être aurait-il été judicieux de déployer ce récit sur un plus grand nombre de pages pour laisser à la ville de Saint-Malo toute la place qu’elle mérite.

Le travail de restauration mentionné offre un attrait supplémentaire, faisant promesse d’une redécouverte enrichie pour les connaisseurs comme pour les novices. Les nouvelles couleurs et le lettrage modernisé peuvent servir de pont entre le passé glorieux de Saint-Malo et le lecteur contemporain, invitant à une immersion plus profonde dans le riche héritage de la ville.

« Saint-Malo, sous les ailes de l’Histoire »est une œuvre de passion et de respect, une fenêtre graphique ouverte sur le passé d’une ville qui ne cesse de fasciner. Elle reste un témoignage culturel qui mérite l’attention, ne serait-ce que pour l’amour manifeste des auteurs pour leur sujet.


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Lieu visité par la bd en Bretagne

Saint-Malo

Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 3

Album publié en 2017 aux éditions Paquet.


couverture bd Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat - Tome 3

Fin 1916, après s’être battu une dernière fois dans l’enfer de Verdun, le jeune Jean-Corentin Carré est envoyé sur le front de Champagne avec sa section.

Sa notoriété du « Petit Poilu du Faouët » est grandissante et glorieuse. Mais son moral est au plus bas. Le garçon est de plus en plus noir.

Il se culpabilise d’être vivant, de voir ses camarades mourir sous ses yeux. Son rêve est de sortir de ces tranchées boueuses.

Quelques semaines passent, son général lui annonce bonne nouvelle. Sa demande de changement d’arme a été acceptée. Il va pouvoir intégrer une célèbre escadrille d’aviation et pouvoir se battre dans les airs !


C’est à Dijon puis à Étampes qu’il effectue son temps d’instruction dans l’aéronautique militaire. Le 23 juillet, il reçoit l’insigne d’élève pilote.

Le 3 octobre, le brevet de pilote de guerre (N°6642) lui est décerné à l’issue d’un stage au camp d’Avord. L’adjudant pilote carré est ensuite affecté à l’escadrille S.O.229, célèbre pour ses combats.

C’est avec elle qu’il se bat dans le ciel de la Meuse. Il effectue des vols de reconnaissance dans un premier temps et devient vite décoré pour avoir abattu 3 avions ennemis.

Mais ce 18 mars 1918, à l’aube, il trouve la mort héroïquement dans un combat aérien au dessus de Souilly. Jean-Corentin Carré est tombé dans un traquenard par quatre avions.

Cette action lui vaut une dernière citation à l’ordre de l’armée, cette fois-ci « S’est défendu énergiquement jusqu’à ce que son appareil soit abattu l’entraînant dans une mort glorieuse ».

Ainsi disparut à l’âge de 18 ans le « Petit Poilu du Faouët », l’un des plus jeunes soldats français de la Grande Guerre. Tout le monde le pleurait dans le pays. Les hautes autorités demandèrent qu’il soit enterré et porté au Panthéon. Un monument a été inauguré à ce jeune combattant juste avant la Seconde Guerre mondiale. Toutes les rues en Bretagne portent son nom. Jean-Corentin Carré est devenu un symbole et un exemple.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 3 »

Dans le troisième volet de « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat« , Pascal Bresson et Lionel Chouin clôturent avec brio la saga du plus jeune combattant de la Première Guerre mondiale.

Ce dernier opus, imprégné de l’atmosphère lourde des combats aériens et de la psyché torturée de son jeune héros, est une fenêtre ouverte sur les abysses de l’âme humaine confrontée à l’inhumanité de la guerre.

Le récit, qui nous transporte des tranchées boueuses aux cieux assiégés, est une étude minutieuse des conflits intérieurs et extérieurs. Jean-Corentin, le « Petit Poilu », évolue dans un monde où le patriotisme juvénile est aussi loué que mis à l’épreuve. La narration de Bresson, précise et poignante, s’accompagne parfaitement des illustrations de Chouin, dont le trait saisit avec acuité les détails de cette époque sombre.

extrait Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat - Tome 3

Le tome s’achève sur la mort tragique du protagoniste, qui, bien que prévisible, n’en est pas moins déchirante. L’auteur ne cherche pas à glorifier la guerre; au contraire, il présente un personnage profondément humain, héros malgré lui, pris dans les machinations d’un conflit qui dépasse son entendement et sa jeune vie.

Les auteurs réussissent le tour de force de rendre hommage à ce soldat sans pour autant tomber dans l’hagiographie. Ils nous présentent un jeune homme courageux et complexe, dont le destin tragique souligne l’absurdité de la guerre.

Ce tome est une réussite tant sur le plan narratif que graphique, offrant une conclusion mémorable et touchante à la série. C’est une œuvre qui mérite sa place non seulement dans les bibliothèques de bande dessinée mais aussi dans les discussions sur la représentation de l’histoire et de la jeunesse dans l’art.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Le Faouët

Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2

Album publié en 2017 aux éditions Paquet.


Verdun 1916, côte 321.

Après avoir subi de terribles revers, les soldats français se battent avec acharnement pour refouler l’ennemi à leur point de départ.

C’est une guerre où chacun doit reprendre sa propre tranchée. Jean-Corentin Carré, toujours volontaire pour les missions périlleuses, est apprécié de ses hommes.

Il est nommé pour une seconde citation au mérite en sauvant au périple de sa vie une grande partie des ses poilus d’une mort annoncée.

Pour ce jeune garçon et pour bien d’autres, Verdun reste la plus emblématique, la plus traumatisante des batailles de cette Grande Guerre.

Il a de plus en plus l’impression de devenir une machine à tuer du Boche, l’impression aussi de devenir une bête à tranchée, l’animal qu’on pousse à l’abattoir !

Jean-Corentin Carré prend soudainement conscience que sa place n’est plus dans ces lieux où l’enfer et la mort rôdent. Il veut retrouver sa place d’enfant, retourner étudier à l’école et vivre normalement, comme un gosse de son âge.

Surtout, il tient plus que tout à retrouver sa véritable identité, son vrai nom JEAN-CORENTIN CARRÉ, au lieu de son nom d’emprunt AUGUSTE DUTHOY, qu’il considère comme un nom d’assassin…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2 »

Dans « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2« , Pascal Bresson poursuit avec brio la narration graphique de la jeunesse tragiquement héroïque de Jean-Corentin Carré dans le chaos de la Grande Guerre.

Le récit, ancré dans les tranchées boueuses de Verdun, est une fenêtre ouverte sur la psyché d’un adolescent combattant, dont la bravoure dépasse l’entendement et défie les horreurs de la guerre.

Bresson tisse une trame où l’historicité et la fiction se rencontrent pour honorer la mémoire collective.

Le dessin de Lionel Chouin, aux traits aussi précis que douloureux, ne se contente pas d’illustrer la guerre ; il la rend palpable, presque insoutenable, nous forçant à ne pas détourner le regard de ce que fut ce conflit dévastateur.

Le jeune Jean-Corentin, dans son uniforme bien trop grand pour son âge, incarne cette innocence perdue, cet élan patriotique qui a poussé tant de jeunes à une fin prématurée.

La série trouve son équilibre dans la dualité de sa narration : elle oscille entre l’admiration pour le courage des soldats et une critique acerbe de l’absurdité de la guerre. Si l’on peut parfois reprocher à Bresson une idéalisation de son protagoniste, c’est peut-être pour mieux souligner la perte de l’humanité dans ce gâchis de vie. Car au-delà de la biographie, c’est bien une allégorie de la guerre et de ses démons que l’auteur nous offre.

« Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2 » est donc plus qu’une simple bande dessinée ; c’est un hommage graphique, un morceau d’histoire narré avec émotion et respect, mais également une réflexion sur la guerre et ses jeunes victimes.

Il nous rappelle que le devoir de mémoire passe aussi par ces récits dessinés, capables de toucher l’esprit et le cœur des générations futures.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Le Faouët

Elle – Tome 2

Bande dessinée publiée en 2005 aux éditions Paquet.


couverture bd Elle - Tome 2

Hippolyte, qui vient de quitter Rennes, apprend avec étonnement que Michelle est la fille du chef de la milice.

Ils s’enfuient tous les deux et rejoignent le maquis.

Mais au cours d’une opération de sabotage, la milice intervient et c’est Michelle qui sauve les résistants de justesse.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Elle – Tome 2 »

Dans « Elle, tome 2 : Juin 1944« , Fanny Montgermont poursuit le récit de Michelle, figure centrale d’un monde écartelé entre l’horreur de la guerre et l’innocence d’un amour naissant.

L’ouvrage s’inscrit dans la continuité du premier tome, où les couleurs pastel côtoient les teintes plus sombres, reflet d’un contraste entre la douceur de l’intime et la brutalité de l’Histoire.

Montgermont manie son pinceau avec une délicatesse qui confère aux scènes les plus sombres une lumière éthérée, un espoir dans la noirceur.

extrait bd Elle - Tome 2

Cette suite est marquée par un rythme qui peut dérouter. Là où le premier tome instaurait un univers et des enjeux, le second semble précipiter son dénouement. La transition rapide des événements majeurs – sabotage et libération – s’effectue en une poignée de pages, laissant le lecteur sur sa faim.

Cependant, la force de « Elle » réside dans sa capacité à émouvoir. L’œuvre, en dépit de ses ellipses narratives, porte en elle une poésie visuelle indéniable. Montgermont offre une héroïne éthérée, une figure angélique qui semble flotter au-dessus des tourments de son époque, posant la question fondamentale du « Pourquoi » sans jamais y répondre. L’absence de réponse est, en soi, un commentaire poignant sur la guerre.

« Elle, tome 2 » est une œuvre qui, malgré ses imperfections narratives, imprime dans l’esprit une empreinte durable.

Fanny Montgermont s’affirme comme une artiste capable de tisser ensemble la douleur et la beauté, le rêve et la réalité.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Rennes

Mémoires D’un Paysan Bas-Breton – Tome 1

Album publié en 2017 aux éditions Soleil Production


Résumé éditeur

Un témoignage exceptionnel pour un destin hors-norme adapté aujourd’hui en bande-dessinée.

Né dans la misère, Jean-Marie Déguignet sort du rang lorsqu’une abeille cause un accident qui a pour conséquence de le rendre intelligent.

Dès lors, il voit les choses telles qu’elles sont et non plus comme les croyances ou la bêtise les expliquent communément.

Il se sent vite à l’étroit dans sa Bretagne natale et n’aspire qu’à une chose : étendre sa soif de connaissance en découvrant le monde.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mémoires D’un Paysan Bas-Breton – Tome 1 »

Dans l’univers graphique de Stéphane Betbeder, « Mémoires d’un paysan Bas-Breton T01 » se veut un miroir du passé, reflétant la rusticité d’une Bretagne ancestrale, avec ses croyances et ses luttes.

La bande dessinée nous plonge au cœur de l’existence éreintante de Jean-Marie Déguignet, figure centrale du récit, qui émerge comme un héraut de la sagacité dans un monde pétri de superstitions et d’ignorance.

L’atmosphère retranscrite est indéniablement authentique, avec des paysages et des costumes dessinés avec une précision qui souligne la mélancolie d’une époque révolue. Les couleurs servent cette ambiance d’un autre temps, contribuant à immerger le lecteur dans un XIXe siècle breton, fait de pluie et de pénombre.

Cette œuvre est un tableau fidèle de la Bretagne du XIXe siècle, mais reste entravée par des défis artistiques qui en freinent l’envol.

« Mémoires d’un paysan Bas-Breton T01 » est une invitation à la découverte, à la réflexion, un pas vers la compréhension d’une Bretagne d’antan, mais qui exige du lecteur une certaine indulgence pour apprécier pleinement le voyage dans le temps qu’elle propose.


Lieux visités par la bd en Bretagne

Ergué-GabéricGuengatQuimper

Elle – Tome 1

Bande dessinée publiée en 2003 aux éditions Paquet.


couverture bd Elle - Tome 1

Hippolyte est un jeune résistant rennais pendant la seconde guerre mondiale.

Par hasard, au milieu des décombres d’un bâtiment bombardé, il rencontre Michelle, une jeune fille étrange qui cherche ses ailes dans les gravats.

Elle est persuadée être un ange, mais passe pour une folle échappée de l’asile pendant le bombardement.

Au milieu du maquis, les chemins de Michelle et Hippolyte vont désormais souvent se croiser.

Mais les résistants sont trahis et se font massacrer par les hommes de Justin Château-Rouge, chef de la milice.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Elle – Tome 1 »


Fanny Montgermont nous offre avec « Elle Tome 1 » une plongée onirique dans le Rennes de 1944, période sombre s’il en est. La douceur presque paradoxale de son dessin, aux traits fins et couleurs pastel, s’entremêle avec l’horreur de la guerre et la résistance acharnée des habitants de cette ville meurtrie.

C’est dans ce décor que se dévoile l’étrange ballet entre le résistant Hippolyte et l’énigmatique Michelle, jeune fille prétendant être un ange égaré.

extrait bd Elle - Tome 1

La force de cette œuvre repose dans le contraste saisissant entre la réalité brutale de l’occupation et la naïveté presque surnaturelle de cette prétendue créature céleste. Montgermont navigue habilement entre la dureté des faits historiques et la légèreté d’une fable, dont le fil conducteur est une poésie visuelle qui allège le poids des pages de l’histoire.

« Elle Tome 1 » est une œuvre prometteuse, un premier pas dans un monde où le merveilleux tente de s’imposer face à la tragédie humaine.

Le tome se termine sur une note d’interrogation, laissant le lecteur dans l’attente, désireux de démêler le vrai du faux, le mythique du réel, et surtout, de connaître le destin de Michelle et Hippolyte.

Une bande dessinée qui ne laisse pas indifférent et pose les prémices d’une série qui pourrait bien s’épanouir dans ses tomes futurs.


Tout est bon dans le breton – Liberté – Égalité – Beurre salé

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Casa.


La famille la plus chauvine de Bretagne est de retour pour un nouvel épisode encore plus hilarant ! 

Entre une irréductible belle-mère qui résiste encore et toujours à l’envahisseur (parisien) et un mari amateur de bar (le poisson) mais qui a bien souvent du vent dans les voiles, Martine Le Biniou va s’attacher à défendre les saintes valeurs de Plouzinec : Liberté, égalité… et beurre salé !

Dès à présent, soyez toutes et tous à nouveau les bienvenus dans ce petit paradis armoricain où la mer n’est pas froide (une fois dedans, elle est bonne… et où « nom de Doué ! On est pas là pour enfiler des crèpes ! »


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tout est bon dans le breton – Liberté – Égalité – Beurre salé « 

« Tout est bon dans le breton – Liberté – Égalité – Beurre salé » de Fabien Delettres se distingue par son approche joviale et profondément ancrée dans le terroir breton. À travers des pages qui oscillent entre humour et tendresse, Delettres dresse un portrait espiègle de la Bretagne, entre clichés assumés et réalités moins connues.

La série se présente comme un guide de survie culturel pour l’initié comme pour l’étranger à la péninsule armoricaine, traitant avec une jovialité appuyée tout ce qui fait l’essence de la Bretagne, de ses proverbes à ses légendes urbaines, sans oublier ses incontournables recettes culinaires. C’est une ode à la région qui, si elle ne révolutionne pas l’art séquentiel, parvient à capturer l’esprit d’un lieu et de ses habitants.

Le tome 2, focalisé sur la liberté, l’égalité et, bien sûr, le beurre salé, n’échappe pas à cette règle. Il est toutefois à noter que l’humour, pilier de cette bande dessinée, peut s’avérer lourd et même caricatural. Cette exagération est un parti pris stylistique qui joue sur la corde de l’autodérision bretonne, mais elle pourrait ne pas plaire à tous.

« Tout est bon dans le breton » est une œuvre qui embrasse sa subjectivité avec un enthousiasme contagieux. Loin d’être un simple divertissement, elle invite ses lecteurs à une immersion dans une culture riche et souvent mystifiée, tout en gardant un œil critique sur ses propres représentations.

C’est donc un périple en terres bretonnes à la fois instructif et distrayant, qui ne manquera pas de plaire aux amoureux de la région et de susciter la curiosité des autres.