Album publié aux éditions Association pour le développement de l’animation culturelle de Corseul en 1981.
« Corseul » est une bande dessinée créée par René le Honzec.
L’histoire se déroule dans l’ancienne cité gallo-romaine de Corseul, en Bretagne.
La BD n’a pas encore été lue. Elle particulièrement difficile à trouver.
Album publié en 2021 aux éditions Grand Angle.
Coffret des tome 1 & 2.
Durant la Première Guerre mondiale, une petite île bretonne se retrouve dépourvue de ses hommes, ne laissant que les enfants, les aînés et les femmes, ainsi que Maël, un jeune homme vaillant mais au pied bot.
Exempté de conscription, il se charge de distribuer le courrier, devenant ainsi le confident involontaire des femmes et de leurs secrets.
Complices, elles gardent le silence sur un crime passé.
En 1958, Linette revient d’Australie avec de nouvelles révélations sur son véritable père et sur le passé des « femmes du facteur ».
Cependant, elle ignore encore le second drame, bien plus sombre, qui a marqué la vie de ces insulaires après la guerre, un secret si lourd qu’il vaudrait mieux qu’il reste enfoui à jamais.
Retrouvez les avis des tome 1 et 2 sur les pages de ces bandes dessinées. (Voir ci dessous).
Album publié en 2021 aux éditions Grand Angle.
Complices, elles entretiennent le silence sur leur crime passé.
À son retour d’Australie, en 1958, Linette est loin d’avoir tout appris…et tout compris !
Elle sait désormais qui est son vrai père et ce qu’il a obtenu des femmes jusqu’à sa mort « accidentelle ».
Mais ce qui s’est passé sur l’île après la guerre et ce que sont devenues les « femmes du facteur » présentes au cimetière, évidemment elle l’ignore !
Pourtant, peu après la guerre, un autre drame, encore plus inavouable, a « plombé » la vie de ces iliennes, un drame cruel dont il vaudrait mieux qu’il ne revienne jamais à la surface…
Facteur pour femmes, initialement conçu comme un one-shot, nous transporte à nouveau sur une île bretonne qui pourrait être Houat.
Didier Quella-Guyot explore davantage le destin des femmes après la Grande Guerre, ajoutant ainsi une profondeur inattendue à son récit initial.
Si le premier tome était empreint de légèreté, le second plonge dans une atmosphère plus sombre, révélant les secrets enfouis de ces femmes qui ont aimé Maël. L’intrigue se densifie, les non-dits se fissurent et les révélations éclatent, offrant un huis clos étouffant teinté de drame et de remords.
Les illustrations de Manu Cassier, bien que différentes de celles de Sébastien Morice, captent avec justesse l’atmosphère pesante de l’histoire, renforçant ainsi son impact émotionnel.
Le tome 2 approfondit brillamment la psychologie des personnages, offrant un regard saisissant sur la condition féminine d’après-guerre.
Entre enquêtes, secrets de famille et luttes pour l’émancipation, « Facteur pour femmes – Tome 2 » continue de captiver, invitant les lecteurs à plonger dans une saga où l’Histoire se mêle à la petite histoire avec brio.
Une lecture incontournable pour ceux qui apprécient les récits riches en nuances et en intrigues, même s’il est recommandé de commencer par le premier tome pour une immersion totale dans cet univers captivant.
Album publié en 2015 aux éditions Grand Angle.
Toutes les bonnes choses ont une fin…même la guerre !
La Première Guerre mondiale vide une petite île bretonne de ses hommes.
Il ne reste plus que les enfants, les vieux et les femmes… et Maël.
Malgré ses envies de défendre la patrie, il n’est pas mobilisé, car il a un pied-bot.
Il devient le seul homme, jeune et vigoureux, de l’île…
À sa façon, il participe à l’effort de guerre en distribuant le courrier aux habitants, des femmes essentiellement…
Celui que toutes ignoraient découvre ainsi tous leurs secrets…
L’album « Facteur pour femmes – Tome 1 » transporte les lecteurs dans une Bretagne insulaire, isolée des tumultes de la Première Guerre mondiale jusqu’à ce que le tocsin retentisse, mobilisant tous les hommes.
Seul Maël, rejeté pour son pied-bot, reste sur l’île, devenant le facteur inattendu des nouvelles du front pour les femmes esseulées.
Didier Quella-Guyot tisse un récit captivant, mêlant tendresse, humour et tragédie humaine, où les secrets s’échangent avec le courrier.
Les illustrations de Sébastien Morice, aux lignes claires et aux couleurs adaptées, enveloppent l’histoire d’une atmosphère réaliste et poétique, capturant la beauté brute de la Bretagne insulaire.
Entre marivaudage et drame, le scénario révèle la complexité des relations humaines dans un contexte de guerre, où les désirs et les tourments se mêlent aux doutes sur l’issue du conflit.
Cette œuvre offre un moment de lecture saisissant, dévoilant les côtés sombres et lumineux de l’âme humaine, dans un décor à la fois intemporel et ancré dans l’Histoire.
Album publié en 2024 aux éditions Grand Angle.
Elle fut la première femme pirate de l’Histoire…
1343. Le roi de France n’aurait jamais dû faire décapiter le mari de Jeanne de Belleville, un seigneur puissant et chef de guerre renommé.
Car la veuve, femme, sœur et fille de chevalier, consacre dès lors sa fortune à faire la guerre aux Valois et au trône de France pour se venger.
D’abord en créant un second front, les Français étant déjà occupés par la guerre de Cent Ans, puis en obligeant le roi de France à armer une flotte pour la mettre hors d’état de nuire.
Durant des mois, Jeanne se montre d’une cruauté implacable, massacrant et mutilant les équipages des navires capturés.
Ses ennemis, comme partisans, lui donneront ainsi le surnom de : La Tigresse bretonne.
« La Tigresse bretonne, » bande dessinée signée par Roger Seiter et illustrée par Frédéric Blier, plonge les lecteurs au cœur d’une épopée historique fascinante et violente.
Le récit met en lumière Jeanne de Belleville, une figure historique méconnue mais redoutable, devenue la première femme pirate de France au XIVe siècle. Le contexte historique est bien exploité, l’action se déroulant en pleine guerre de Cent Ans, une période tumultueuse où les luttes de pouvoir et les trahisons sont monnaie courante.
Seiter, habitué des récits historiques, réussit à insuffler à cette histoire une dimension à la fois épique et humaine. Le personnage de Jeanne est à la fois impitoyable et touchant. Animée par une soif de vengeance après l’exécution injuste de son mari, elle n’hésite pas à prendre les armes et à se lancer dans une guerre personnelle contre la couronne de France.
Le travail graphique de Blier, quant à lui, est remarquable. Ses dessins, expressifs et dynamiques, capturent parfaitement l’intensité des batailles navales et la dureté du personnage principal. L’utilisation des couleurs par Florence Fantini, avec une prédominance du rouge, symbolise la violence et la détermination de Jeanne, ajoutant une dimension visuelle saisissante au récit.
« La Tigresse bretonne » est une œuvre qui allie avec brio divertissement et rigueur historique, offrant une aventure palpitante qui se lit d’une traite. Elle réussit à rendre hommage à une figure historique injustement oubliée tout en proposant un récit captivant et riche en émotions.
Album publié en 2012 aux éditions Sixto.
Lazare est journaliste d’investigation. Il travaille pour un grand quotidien parisien.
Il est envoyé à Rennes pour couvrir le médiatique procès de Charles Tessier, notable accusé du meurtre de sa maîtresse.
Le lendemain de leur première rencontre, il apprend que l’homme qui lui a clamé son innocence, a été retrouvé mort dans sa cellule.
Son enquête va alors basculer et le pousser à réveiller de terribles secrets enfouis au plus profond des entrailles de la ville et de certains de ses habitants.
Dans les méandres de Rennes se dévoile une intrigue captivante, orchestrée par Luc Monnerais et Olivier Keraval dans leur bande dessinée ‘Danse Macabre‘.
Le protagoniste, Lazare, journaliste parisien envoyé pour couvrir le procès de Charles Tessier, se retrouve embarqué dans une enquête labyrinthique suite à la mort soudaine du prévenu. Ce polar noir et blanc révèle une Rennes sombre et mystérieuse, magnifiée par un trait de crayon qui capture l’essence même de la ville.
Les amateurs du genre seront séduits par l’atmosphère envoûtante qui se dégage de chaque case, où les ombres semblent murmurer des secrets enfouis.
Pourtant, malgré cette immersion saisissante, ‘Danse Macabre‘ n’échappe pas à quelques écueils narratifs. La construction de l’histoire, bien que prometteuse, souffre par moments de quelques lourdeurs, notamment dans l’agencement des cases et les transitions entre les scènes.
Cependant, ces petits défauts ne ternissent pas totalement le tableau. En effet, l’alchimie entre le duo d’auteurs et leur volonté de dévoiler la face cachée de Rennes à travers une intrigue ténébreuse offrent une lecture riche en découvertes et en rebondissements.
‘Danse Macabre’ est une plongée intrigante dans les mystères de la capitale bretonne, malgré quelques hésitations sur le chemin de la révélation.
Album publié en 2013 aux éditions Dargaud.
Tome 15 de la série bd « Jack Palmer ».
Tome 15 des aventures de Jack Palmer, le détective catastrophe imaginé par René Pétillon.
C’est en Bretagne que se déroule cette quinzième enquête de Jack Palmer. Après ses missions en Corse et une plongée dans un paradis fiscal proche du Liechtenstein, Jack Palmer est engagé comme garde du corps auprès d’un milliardaire collectionneur d’art contemporain.
Tout pourrait être idyllique dans cette région magnifique.
Hélas ! les algues vertes, la cupidité, un crime mystérieux et la légendaire maladresse du détective vont transformer ce séjour breton en un réjouissant désordre, dans lequel René Pétillon déploie son humour ravageur et sa connaissance intime des particularismes locaux.
15e album de Jack Palmer, le détective le plus drôle de la bande dessinée.
Dans « Palmer en Bretagne« , René Pétillon nous entraîne dans une farce déjantée où les clichés bretons et les extravagances parisiennes se rencontrent dans un tourbillon d’humour et de mystère.
L’histoire démarre sur les chapeaux de roue avec un Palmer relégué au rôle comique d’un détective coincé sur un rocher, observateur impuissant d’un meurtre qui lance une série d’événements rocambolesques.
Pétillon, maître de la satire, croque avec malice le microcosme parisien, ses snobinards et ses travers, tout en dressant un portrait loufoque de la Bretagne. Les personnages, bien que parfois caricaturaux, ajoutent une touche de folie à cette intrigue où règnent les faux-semblants et les rebondissements inattendus.
L’humour, souvent noir et décalé, est le fil conducteur de cette aventure où se mêlent parodie d’Agatha Christie, scandales artistiques et péripéties absurdes.
Palmer en Bretagne ne rivalise peut-être pas avec les précédentes enquêtes du détective, notamment L’Enquête corse, mais il incarne parfaitement l’esprit farfelu et décalé de l’univers de René Pétillon.
Une bande dessinée qui, malgré ses imperfections, saura séduire les amateurs d’humour décalé, de situations loufoques et d’ambiance bretonne.
Albums publiés en 2010 aux éditions Soleil.
L’adaptation du célèbre roman d’Anatole Le Braz publié pour la première fois en 1900.
Cloîtré dans un phare au large de la Pointe du Raz, Goulven Dénès raconte ce qui l’a poussé à commettre un crime incroyablement cruel.
Rien ne devait rapprocher ce sombre Léonard d’une belle et insouciante Trégorroise.
Et pourtant Goulven se prend d’un amour fou et maladroit pour Adèle, qu’il adule sans être capable de la rendre heureuse.
Une passion maladive exacerbée par le cadre étouffant d’un phare, au large d’un Cap Sizun hostile, qui le mène à commettre un crime incroyablement cruel.
Un siècle après sa première parution, le gardien du feu reste puissant et d’une remarquable justesse psychologique.
Dans l’adaptation en bande dessinée de l’œuvre d’Anatole le Braz, intitulée « Le Gardien de Feu« , le talent de la narration graphique se mêle à la profondeur du récit pour créer une expérience immersive captivante.
Les illustrations, superbement réalisées par Sandro, parviennent à saisir l’essence de l’univers de l’auteur breton, transportant les lecteurs dans un paysage marin à la fois sauvage et envoûtant.
Les détails minutieux et la colorisation subtile apportent une richesse visuelle à chaque page, évoquant parfaitement l’atmosphère mystérieuse du phare de Gorlébella.
Le scénario, habilement orchestré par François Debois, plonge les lecteurs dans l’âme tourmentée du gardien de phare Goulven. L’histoire d’amour passionnée et tumultueuse entre Goulven et Adèle est magnifiquement dépeinte, et l’intrigue mystérieuse qui entoure le phare intrigue et captive jusqu’à la fin.
Le style narratif, avec ses tournures littéraires du XIXe siècle, apporte une profondeur supplémentaire à l’ensemble, créant une atmosphère immersive et presque cinématographique. Les personnages, réalistes et complexes, donnent vie à cette histoire d’amour et de jalousie d’une manière qui rend hommage au roman original d’Anatole le Braz.
« Le Gardien de Feu » est une adaptation remarquable qui réussit à capturer l’essence de l’œuvre originale tout en offrant une expérience visuelle et narrative enrichissante.
Une œuvre qui mérite d’être découverte et appréciée par les amateurs de bande dessinée et les fans de littérature bretonnes.
Albums publiés en 2024 aux éditions Marabout.
Les années de Colette dans sa maison de Rozven (1910-1926), période méconnue de sa vie qui inspira pourtant un de ses plus célèbres romans, « Le blé en herbe ».
Écrivaine de génie, femme scandaleuse, amoureuse des hommes et des femmes, amie des animaux… Colette est une icône.
En 1910, elle acquiert le manoir de Rozven en Bretagne, et y fait de nombreux séjours jusqu’en 1926. C’est dans ce refuge de la côte d’Émeraude qu’elle connaît des aventures sentimentales tumultueuses avec son deuxième mari, Henry de Jouvenel, puis avec Bertrand, le fils de celui-ci.
Colette a alors quarante-sept ans et lui dix-sept. Cette relation amoureuse l’inspire pour son célèbre roman Le blé en herbe.
« Colette – Un ouragan sur la Bretagne » de Jean-Luc Cornette, magnifiquement illustré par Joub, est une bande dessinée qui nous plonge dans une période moins connue mais profondément formatrice de la vie de la célèbre écrivaine Colette.
Située dans le cadre pittoresque et sauvage de la Bretagne, l’histoire explore avec une audace délibérée les tumultes personnels et artistiques de Colette, alors qu’elle habite le manoir de Rozven entre 1910 et 1926.
Le scénario de Cornette, avec une fluidité et une énergie narrative remarquable, nous dévoile une Colette libre, passionnée, et sans concession. Le choix d’aborder ses relations amoureuses, parfois choquantes pour l’époque, est à la fois un hommage à sa vie sans tabou et une exploration des conventions sociales qu’elle a si souvent bousculées.
Les dialogues incisifs et vivants ajoutent une dimension supplémentaire à ce portrait vibrant, rendant hommage à la plume acérée de Colette.
Joub, quant à lui, apporte une légèreté visuelle qui contraste avec l’intensité du récit. Son dessin, bien que simple, capte avec justesse l’atmosphère de la Bretagne et les états d’âme de Colette.
« Colette – Un ouragan sur la Bretagne » est une œuvre réussie qui marie habilement biographie et fiction, et qui saura captiver tant les amateurs de littérature que les passionnés d’histoire.
Albums publiés en 2017 aux éditions La Découverte.
Jeanne d’Arc, Molière, Marie Curie, l’historien Jules Michelet et le général républicain Alexandre Dumas dérobent sur l’île d’Yeu le cercueil du maréchal Pétain.
Commence alors une folle équipée à travers le territoire national. Passant par les hauts lieux de l’histoire de France, leur voyage est aussi une interrogation sur ses origines.
À ceux qui prétendent que la France daterait des Gaulois, des colonies grecques, de la conquête romaine ou du baptême de Clovis, nos illustres personnages suggèrent joyeusement de regarder le paysage d’un peu plus haut.
Brillant d’intelligence et d’humour, ce livre de bande dessinée est aussi une réflexion sur le pouvoir des images qui, depuis si longtemps, accompagnent en France le récit de la nation.
Les vingt volumes de la collection Histoire dessinée de la France proposent une relecture originale et décapante du récit national, en associant les meilleurs historiens français aux plus talentueux auteurs de bande dessinée.
Dans « La balade nationale« , premier tome de l’audacieuse série « Histoire dessinée de la France », Étienne Davodeau et Sylvain Venayre orchestrent une odyssée historique où figures du passé déterrent littéralement les enjeux de la mémoire nationale.
Le cercueil de Pétain, dérobé et baladé par Jeanne d’Arc, Molière, et leurs acolytes, devient un symbole tragique-comique propulsant une introspection de l’identité française, de Carnac à Lascaux.
Davodeau, avec son trait qui marie douceur des pastels et acuité des détails, rend le périple visuellement captivant, tandis que les dialogues pétillants de Venayre insufflent vie et pertinence aux débats historiques. La légèreté apparente du ton masque une critique profonde des récits nationalistes, faisant de cette œuvre une réflexion indispensable dans une époque de montée des extrémismes.
Ce voyage à travers le temps et l’espace convoque un rire réfléchi, et suscite chez le lecteur une remise en question de l’histoire mythifiée. Cependant, la densité de l’information requiert une digestion lente, invitant à des pauses méditatives.
« La balade nationale » s’élève au-delà du divertissement; c’est un manifeste graphique qui interroge, instruit et défie. Un indispensable pour les amoureux de l’histoire et de la bande dessinée.
