Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940)
Album publié en 2018 aux éditions du Triomphe.
Résumé éditeur
Deux guerres. Un symbole. Le 7 novembre 1918, dans le secret de la campagne isarienne, près de Rethondes, deux trains sont sur le point de se rencontrer.
Ils vont être les témoins des négociations de l’armistice entre les états-majors alliés et allemands et de la déclaration du cessez-le-feu à la très symbolique 11e heure du 11e jour du 11e mois de l’année 1918.
Mais quelle est l’histoire du « wagon de Rethondes » après cela ? D’abord exposé dans la cour des Invalides, à Paris, le wagon est ramené dans la clairière de Rethondes pour participer à la glorification de ces soldats morts pour la Patrie.
Pourtant son destin ne s’arrête pas là car, devenu un véritable symbole, il sera réutilisé en 1939, pour l’armistice signant la défaite française contre Hitler, l’occupation allemande ainsi que la création de la « zone libre » dans le sud de la France.
La bd « Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940) » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940) »
Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940) de Patrick Deschamps se distingue comme une bande dessinée captivante qui explore deux moments charnières de l’histoire franco-allemande.
Par son approche graphique réaliste, Guillaume Berteloot parvient à illustrer avec minutie l’atmosphère tendue des négociations d’armistice, tout en mettant en lumière des détails historiques rarement abordés en BD. Les lecteurs se retrouvent plongés dans l’histoire de ce wagon, témoin de la fin des deux guerres mondiales, d’abord glorifié en 1918 avant de devenir le lieu de l’humiliation française en 1940.
Loin de se limiter à une simple reconstitution des événements, cet album révèle une profondeur symbolique puissante. La juxtaposition des deux armistices, dans le même cadre mais avec des conséquences si opposées, offre une réflexion sur les revirements de l’histoire. Patrick Deschamps, en tant qu’historien, propose une narration précise et riche, accessible aussi bien aux passionnés qu’aux novices.
Les scènes, telles que celle de la mort d’Augustin Trébuchon, dernier soldat tué en 1918, apportent un poids émotionnel fort et témoignent du souci de l’auteur pour la dimension humaine derrière les faits.
Cette bande dessinée s’impose ainsi comme une œuvre à la fois instructive et profondément poignante, reliant passé et présent à travers un objet symbolique.