Macbeth
Album publié en 2017 aux éditions Mosquito
Résumé éditeur
Adapté de l’œuvre de Shakespeare publié en 1623.
Dans le monde ténébreux de l’Ecosse médiévale, Lady Macbeth pousse son mari à assassiner le roi…
La tragédie barbare de Shakespeare est superbement mise en scène.
De retour d’une campagne victorieuse pour le compte de Duncan, le roi d’Ecosse, deux généraux rencontrent dans la lande trois sorcières qui leur font une prophétie : Macbeth sera fait seigneur de Cawdor puis deviendra roi, tandis que Banquo engendrera des rois.
Aidé de son épouse, Macbeth entreprend d’assassiner son roi et de s’emparer du trône…
La bd « Macbeth » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Macbeth »
Dans les méandres de l’ambition et des ténèbres, l’adaptation graphique de « Macbeth » par Philippe Marcelé se déploie comme une résonance visuelle et narrative de la tragédie intemporelle de Shakespeare.
Marcelé n’incarne pas simplement l’histoire; il la réinvente, la pare de nouvelles nuances sans jamais trahir son essence. Il y a dans cette œuvre une adhésion totale au drame originel, tout en y apportant une interprétation à la fois très personnelle et très respectueuse.
Marcelé redessine avec une précision chirurgicale les contours d’une Écosse médiévale, théâtre d’ambitions démesurées et de folies sanglantes.
La narration, d’une efficacité redoutable, ne laisse aucun répit au lecteur, captivé par le rythme des événements, la profondeur psychologique des personnages et l’expressivité des planches qui semblent s’immiscer dans le subconscient collectif.
L’œuvre se distingue particulièrement par la manière dont elle s’approprie le parcours destructeur de Macbeth, hanté par ses actes et les spectres de sa conscience. L’ambition dévorante de Lady Macbeth est transposée avec une intensité rare, rendant ses manipulations presque palpables au toucher du papier.
Cette bande dessinée n’est pas seulement une adaptation; c’est une renaissance graphique qui insuffle une nouvelle vie dans les veines d’un récit séculaire. C’est là que réside la prouesse de Marcelé : il offre aux yeux du monde une fresque qui est à la fois un écho et un miroir, un tableau où chaque trait est un vers, chaque couleur est une émotion, et chaque page, une strophe d’un poème visuel éternel.
« Macbeth » de Marcelé n’est pas qu’une simple lecture; c’est une expérience, un voyage au cœur de l’âme humaine, un affrontement avec les ombres de l’ambition et du pouvoir.
Et comme le disait Shakespeare lui-même, « la vie… est une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. »
Sauf que dans les mains de Marcelé, cette histoire signifie tout.