Les souliers rouges – Tome 1 – Georges

Albums publiés en 2014 aux éditions Grand Angle


Résumé éditeur

Juin 1944. Alors que la Bretagne est occupée par le 25e corps de l’armée allemande, Jules, 20 ans, fait la connaissance de Georges, un russe blanc en exil.

Alors que Jules est un jeune homme de la terre, Georges est un curieux personnage : érudit, passionné et doué de savoirs très éclectiques en sciences physiques et naturelles, comme en philosophie des hommes.

De cette rencontre improbable naît une amitié profonde, basée sur l’échange, dans un contexte historique qui ne la prendra pas sous l’aile de la bienveillance……


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les souliers rouges – Tome 1 – Georges »

Dans « Les souliers rouges – Tome 1 – L’albinos« , Gérard Cousseau et Damien Cuvillier tissent une toile narrative dense et nuancée, plongeant le lecteur au cœur de la Bretagne en juin 1944.

À travers le prisme de l’occupation allemande, c’est une histoire d’amitié, de survie et de résistance qui nous est contée, avec un soin particulier apporté à la psychologie des personnages et à l’ambiance du récit.

Le scénario de Cousseau est remarquable par sa capacité à dépeindre avec une acuité poignante la complexité de la nature humaine, oscillant entre la noirceur et la noblesse. Les protagonistes, Jules et Georges, ne sont pas de simples figures héroïques ou tragiques; ils incarnent la gamme des émotions et des décisions auxquelles l’homme est confronté dans des circonstances extraordinaires.

Leur amitié devient le symbole de la lumière dans l’obscurité, une lumière qui scintille de plus en plus faiblement à mesure que l’histoire progresse vers son dénouement sombre.

L’art de Cuvillier est une révélation en soi. Chaque planche est imprégnée d’une sensibilité qui transcende le médium de la bande dessinée. Les illustrations, teintées de réalisme et de couleurs douces, contrastent fortement avec les thèmes de la guerre et de la violence, renforçant ainsi l’impact émotionnel de l’histoire. Cuvillier utilise la couleur et l’ombre non seulement pour embellir mais aussi pour souligner le poids des événements narrés.

Ce tome est une pièce maîtresse, laissant le lecteur avec un mélange de tristesse et d’espoir – la tristesse pour ce qui est représenté et l’espoir que l’humanité puisse apprendre de ses erreurs passées.

« Les souliers rouges » réussit l’exploit de capturer l’essence d’une époque révolue tout en restant pertinent pour le lecteur moderne. C’est un rappel poignant que, malgré les horreurs, il y a de la beauté et de la résilience dans l’âme humaine.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Saint-Nicolas-du-Pélem

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