Les larmes de l’assassin

Bande dessinée publiée en 2011 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Anne-Laure Bondoux publié en 2003.

couverture bd Les larmes de l'assassin

Avec plus de vingt récompenses et une quinzaine de traductions, Les Larmes de l’assassin est devenu un roman culte.


Thierry Murat réussit la gageure de l’adapter en bande dessinée, avec la force nécessaire aux terres hostiles de Patagonie et la délicatesse requise par les personnages à la sensibilité enfouie.


Un récit dense sur l’innocence et le mal, qui interroge la complexité des sentiments humains.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les larmes de l’assassin »


Dans la solitude oppressante de la Patagonie chilienne, « Les larmes de l’assassin » de Thierry Murat, adaptée du roman d’Anne-Laure Bondoux, déploie un récit de survie et d’émotions contradictoires qui interroge la nature humaine.

L’œuvre s’ancre dans un paysage à la fois aride et majestueux, capturé par un dessin où l’épure et la retenue amplifient la force du récit. Le choix de la palette de couleurs – ocres, sépias, bleus nocturnes – renforce cette impression d’un monde suspendu entre la dure réalité et le rêve, entre l’effroi et la beauté contemplative.

Murat dépasse la simple narration graphique pour instaurer une atmosphère où les silences et les regards portent autant de sens que les mots.

L’histoire, bien que cruelle, est narrée avec une telle sensibilité qu’elle semble presque douce, portée par les dessins qui invitent à une contemplation mélancolique.

Cette beauté formelle contraste parfois avec une narration qui, pour certains, peut sembler distante ou retenue, ne parvenant pas à saisir pleinement l’essence viscérale du roman original.

En définitive, « Les larmes de l’assassin » est une œuvre où le silence résonne avec autant de force que les cris, une bande dessinée où chaque trait de pinceau est un mot, chaque couleur une émotion.

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