La forêt des renards pendus
Album publié en 2016 aux éditions Futuropolis.
Résumé éditeur
Adapté du roman de Arto Paasilinna publié en 1983.
Dans les romans d’Arto Paasilinna, le grand Nord est habité de marginaux aussi fous qu’étranges.
Nicolas Dumontheuil s’approprie avec jubilation l’intrigue loufoque de l’auteur finlandais.
Aventure, humour et démesure dessinent des histoires pittoresques mémorables.
Une histoire cocasse, noire, drôle et sans concession…
La bd « La forêt des renards pendus » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La forêt des renards pendus »
Dans la forêt des renards pendus, Nicolas Dumontheuil orchestre une symphonie graphique où se mêlent l’absurde et la mélancolie.
Adaptée du roman d’Arto Paasilinna, la bande dessinée dépeint un univers où la blancheur lapone sert d’écrin à une galerie de caractères aussi pittoresques qu’hétéroclites.
Dumontheuil, avec un trait qui flirte avec le caricatural sans jamais y succomber, offre une représentation visuelle qui souligne la singularité de chaque protagoniste tout en sublimant les vastes étendues de la nature finlandaise.
L’ambiance de l’œuvre, capturée par des teintes de brun et de blanc, esquisse un monde en lavis où la couleur est aussi absente que superflue. Les nuances sépia, loin de ternir le récit, lui confèrent une tonalité intemporelle et universelle. La narration visuelle de Dumontheuil se révèle être un choix audacieux et éclairé, renforçant l’impact des situations cocasses et des revirements inattendus qui émaillent l’intrigue.
L’histoire elle-même est un kaléidoscope d’événements improbables et déroutants. À travers le prisme de la satire, l’auteur nous convie à une critique sociale voilée, où les personnages, égarés dans leurs quêtes personnelles, deviennent malgré eux les acteurs d’une solidarité qui se tisse au cœur du chaos. Leurs interactions, marquées par l’ironie et une tendre absurdité, révèlent une humanité brute et touchante.
La forêt des renards pendus est une œuvre qui, en dépit de son apparente légèreté, porte en elle une réflexion sur la nature humaine et la quête de sens dans un monde désenchanté. C’est une invitation à se perdre pour mieux se retrouver, un voyage graphique où le rire côtoie l’étrange et où la tendresse surgit là où on l’attend le moins.