La délicatesse
Album publié en 2016 aux éditions Futuropolis
Résumé éditeur
D’après le roman de David Foenkinos paru le 20 aout 2009.
Chaque soir, Markus rentrait chez lui à sept heures quinze.
Il connaissait les horaires du RER par cœur et avait parfois l’impression d’être ami avec ces inconnus qu’il croisait chaque jour.
Il n’était pas malheureux de ce quotidien huilé mais ce soir-là, il avait envie de crier, de raconter sa vie à tout le monde.
Sa vie avec les lèvres de Nathalie sur les siennes. Il voulait être fou…
Source :
La bd « La délicatesse » disponible ici
Découvrir un extrait de la bd « La délicatesse »
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La délicatesse »
Dans « La Délicatesse », Cyril Bonin s’empare du roman éponyme de David Foenkinos pour le transposer en bande dessinée avec une sensibilité remarquable.
Si l’œuvre originelle séduisait déjà par sa finesse narrative et son empathie pour les personnages, la déclinaison graphique de Bonin y apporte une dimension visuelle poétique, grâce à son choix de couleurs pastel et sa représentation épurée des émotions.
Le dessinateur fait preuve d’une grande maîtrise dans la retranscription des subtilités du texte, privilégiant l’implicite et l’émotion au détriment d’un réalisme graphique détaillé. Cette approche laisse place à l’interprétation et invite le lecteur à s’immerger pleinement dans les non-dits et les regards qui portent l’intrigue.
Il est vrai que la singularité du trait, notamment dans la représentation des yeux, a pu dérouter certains lecteurs. Pourtant, ces choix esthétiques semblent intentionnels, soulignant ainsi le thème de la délicatesse par des moyens graphiques.
L’album ne tombe jamais dans le piège de la redite par rapport au roman ou au film, mais offre plutôt une expérience complémentaire. Bonin distille l’essence de l’histoire originale tout en imprimant sa propre vision artistique, donnant aux personnages et aux situations une autre forme de vie.
« La Délicatesse » en tant que bande dessinée se lit comme un écho visuel au roman de Foenkinos, une œuvre qui, tout en captant l’esprit de la source, évoque ses thèmes avec une grâce visuelle qui lui est propre.