La 3e Kamera
Album publié en 2024 aux éditions Glénat.
Résumé éditeur
Quand l’Histoire défile sous nos yeux : retour sur les reporters du IIIe Reich.
1945 à Berlin sous occupation alliée. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 700 soldats, appareils photo et caméras en main, alimentaient la propagande du Reich.
Ces « Propaganda Kompanien », des reporters de guerre allemands sous les ordres de Goebbels, avaient pour habitude d’utiliser deux appareils photo officiels. Pourtant certains s’étaient munis d’un 3e appareil clandestin, échappant à tout contrôle : la fameuse 3e « Kamera ».
C’est le cas du lieutenant Frentz, mandaté pour suivre le Führer en personne ! Dans la capitale en ruine, une course effrénée contre la montre commence pour récupérer ces clichés. En vue du procès de Nuremberg, les fameuses 3e « Kamera » qui documentaient les crimes commis par le régime vont devenir un enjeu stratégique pour les soldats américains du CIC ( Counter Intelligence Corps) !
Ce type d’appareil peut révéler le visage des officiers SS mais aussi apporter la preuve irréfutable des atrocités perpétrées dans les camps. Mais quels autres secrets pourrait encore livrer le boitier de Frentz ?
Après le succès de La Bombe – ouvrage traduit à ce jour en 18 langues et vendu à plus de 150 000 exemplaires en France – Denis Rodier s’associe au scénariste Cédric Apikian pour un récit fictionnel puissant, basé sur des faits historiques.
En nous plongeant avec un réalisme saisissant dans l’enfer de la guerre, les auteurs reviennent sur l’existence de ces soldats-photographes et s’interrogent : étaient-ils tous alliés à la cause du régime ? L’album s’accompagne d’un dossier historique détaillé.
La bd « La 3e Kamera » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La 3e Kamera »
Avec « La 3e Kamera« , Cédric Apikian et Denis Rodier livrent une bande dessinée qui plonge le lecteur dans les tourments de la Seconde Guerre mondiale, tout en explorant le rôle ambigu des photographes de propagande.
Le scénario de Cédric Apikian se distingue par sa profondeur historique et sa justesse narrative. L’auteur parvient à mêler fiction et vérités historiques de manière saisissante, invitant le lecteur à réfléchir sur la complexité morale des protagonistes. Chaque personnage est dessiné avec nuance, rendant palpable leur lutte entre conviction, survie et culpabilité.
Le dessin de Denis Rodier, réaliste et détaillé, est à la hauteur du récit : ses reconstitutions de Berlin en ruine sont époustouflantes, et les expressions humaines dépeintes avec une grande finesse. Les planches évocatrices confèrent à l’album une dimension cinématographique qui captive d’emblée le lecteur, renforçant l’impact dramatique de chaque scène.
La force de « La 3e Kamera » réside dans sa capacité à éclairer un aspect méconnu de l’Histoire : celui des clichés interdits, loin des images officielles glorifiant le régime nazi. Cette tension entre la vérité capturée et la propagande imposée est traitée avec brio, rendant l’œuvre non seulement divertissante mais aussi instructive.
Cette bande dessinée est un témoignage percutant et nécessaire, qui ne manquera pas de marquer ceux qui s’y aventurent.