« Je n’ai pas oublié… » – Histoires de la Shoah par balles
Album publié en 2024 aux éditions du Rocher.
Résumé éditeur
« Il a vu les nazis, le massacre des juifs, les balles dans la nuque à bout portant, les enfants traînés comme des chiens, la fosse commune se remplir la terre bouger au-dessus des cadavres. »
Un journaliste part en Pologne avec une vingtaine d’étudiants sur les traces des derniers témoins de la Shoah par balles. Elle a causé la mort de près de deux millions de victimes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lorsque la nature a repris ses droits, qu’il ne subsiste aucune trace de ce qui s’est produit et que les archives font défaut, il ne reste plus que leurs récits.
Mais, à 90 ans passés, ces femmes et ces hommes sont sur le point d’emporter avec eux ce qu’ils ont vu de ces fusillades de masse alors qu’ils n’étaient que des enfants : l’horreur d’un génocide en Europe de l’Est.
Cet album, inspiré de faits réels, raconte ce moment d’histoire peu connu et propose une réflexion plus globale sur les discriminations et le racisme aujourd’hui.
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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « « Je n’ai pas oublié… » – Histoires de la Shoah par balles »
La bande dessinée « Je n’ai pas oublié… Histoires de la Shoah par balles« , réalisée par Christophe Girard et Pierre-Roland Saint-Dizier, constitue une œuvre poignante et essentielle.
Ce roman graphique aborde une facette moins connue de la Shoah : l’extermination par fusillade de près de deux millions de Juifs et de Roms dans les pays de l’Est, un sujet souvent éclipsé par les récits des camps de concentration et des chambres à gaz.
L’album retrace le voyage d’un journaliste et de jeunes étudiants en Pologne, à la rencontre des derniers témoins de ces massacres. Les récits des survivants, tous nonagénaires, sont poignants et dévoilent des souvenirs atroces de fusillades de masse et de fosses communes. Ces témoignages sont une véritable quête de mémoire, capturée avec une justesse émotionnelle remarquable.
Le dessin de Christophe Girard est un élément clé de cette œuvre. Il distingue le passé du présent avec des jeux de couleurs subtils : des teintes vives pour le voyage des étudiants, des monochromes pour les événements passés. Cette dichotomie visuelle renforce l’impact des récits, permettant une immersion totale sans tomber dans le voyeurisme.
Au-delà de la simple narration historique, « Je n’ai pas oublié… » soulève des questions cruciales sur la mémoire et la transmission. Comment la nouvelle génération peut-elle porter le fardeau de ces histoires ? La bande dessinée réussit à lier le passé au présent, soulignant les dangers persistants du racisme et des discriminations.
« Je n’ai pas oublié… » est une lecture incontournable, un hommage poignant aux victimes et un appel à la vigilance pour les générations futures.