J’ai tué – François-Ferdinand, Archiduc d’Autriche

Album publié en 2015 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

D’un geste, il a fait basculer le monde dans l’horreur.

couverture bd J'ai tué - François-Ferdinand, Archiduc d'Autriche

En ce début d’année 1914, l’Europe est au bord de l’explosion. À tout moment, les deux blocs antagonistes, Triple Alliance contre Triple Entente, peuvent entrer en conflit.

Dès les années 1912-1913, la région des Balkans se transforme en véritable poudrière. Lycéen pauvre et tuberculeux, Gavrilo Princip souhaite libérer les Serbes de Bosnie soumis à l’oppression autrichienne.

Accompagné par deux compagnons aussi exaltés que lui, Gavrilo décide d’aller assassiner l’Héritier du trône Austro-Hongrois lors de sa visite à Sarajevo.

Parti de Belgrade, le périple de ces trois pieds nickelés est un incroyable concours de circonstances. Nul n’aurait pu prévoir, et Gavrilo moins que quiconque, que par son geste, il allait faire basculer l’Europe dans la première Guerre Mondiale.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « J’ai tué – François-Ferdinand, Archiduc d’Autriche »

La bande dessinée « J’ai tué – François-Ferdinand, Archiduc d’Autriche«  de Michaël Le Galli et Héloret s’inscrit dans une collection ambitieuse dédiée aux figures historiques dont les actes ont bouleversé le cours de l’Histoire.

Ce tome, centré sur Gavrilo Princip et l’assassinat de l’héritier du trône austro-hongrois, se distingue par une approche minutieuse mais quelque peu distante.

Le scénario de Le Galli s’efforce de retracer avec fidélité les événements qui ont conduit à ce meurtre historique. Cependant, cette rigueur factuelle semble parfois se faire au détriment de l’engagement émotionnel du lecteur. Gavrilo Princip, malgré son rôle central, reste une figure énigmatique, dépeinte de manière trop lisse pour susciter une véritable empathie ou compréhension.

extrait bd J'ai tué - François-Ferdinand, Archiduc d'Autriche

Le dessin de Héloret, d’une grande précision, offre un cadre visuel agréable mais peut-être trop sage pour le contexte dramatique qu’il illustre. Les paysages bosniaques, rendus à l’aquarelle, contrastent avec la gravité du sujet, créant une distance qui empêche l’immersion complète.

Cette bande dessinée, si elle séduit par son approche didactique et son refus de tout manichéisme, laisse néanmoins un sentiment d’inachevé. Le choix d’une narration très factuelle, alliée à un graphisme académique, en fait un ouvrage qui plaira aux amateurs d’Histoire.

Une œuvre intéressante mais qui manque d’un supplément d’âme pour véritablement marquer les esprits.

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