Du sang dans la clairière
Album publié en 2023 aux éditions Ouest-France
Résumé éditeur
Au lendemain de la défaite de 1940, un petit groupe de jeunes gens se réunit.
Parmi ces filles et ces garçons, beaucoup d’étrangers, de Juifs et de communistes, pour qui la défaite ne peut être une fatalité.
Dans les rues de Paris ils commencent à coller des affiches hostiles à l’occupant allemand. Leur engagement et leurs actions s’intensifient au même rythme que la répression.
Aux condamnations à mort prononcées par les tribunaux allemands à l’encontre des résistants et aux exécutions d’otages, ils répondront bientôt par les armes, eux aussi.
Place aux attentats et à la lutte armée jusqu’à l’assassinat du colonel SS Julius Ritter. Puis il y a les arrestations, le procès, la prison et pour certains, la clairière…
Ils furent 1000 hommes à perdre la vie au Mont-Valérien entre les mois de mars 1941 et août 1944. Parmi ces hommes, Marcel RAJMAN, Juifs polonais FTP – MOI, exécuté dans la clairière de la forteresse le 21 février 1944 comme 22 des 23 membres du groupe Manouchian dit de ‘ l’Affiche rouge ‘.
A travers le récit de son aventure le lecteur appréhende les mécanismes d’entrée en Résistance et leur structuration politique et sociale, la répression allemande, l’engagement des étrangers, les persécutions exercées à l’encontre des Juifs, la collaboration française et le rôle du Mont-Valérien, principal lieu d’exécution allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale.
La bd « Du sang dans la clairière » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Du sang dans la clairière »
Dans « Du sang dans la clairière« , Tal Bruttmann et Antoine Grande s’associent pour livrer une bande dessinée poignante qui nous plonge au cœur de la Résistance française durant l’Occupation.
Le récit, ancré dans les faits historiques, se concentre sur le parcours de Marcel Rajman et du groupe Manouchian, mettant en lumière la lutte acharnée de ces jeunes résistants. Ce qui frappe dans cet ouvrage, c’est la capacité des auteurs à éviter les écueils d’une narration purement didactique. Plutôt que de simplement retracer des événements, ils nous invitent à ressentir l’urgence et la dangerosité de l’époque, tout en dévoilant les doutes et les failles de ces figures héroïques.
Le dessin d’Efix, avec son style semi-réaliste, tranche avec ce que l’on pourrait attendre d’une bande dessinée historique. Loin de chercher une fidélité rigide aux détails, il privilégie une approche qui évoque l’atmosphère de l’époque par des touches subtiles et des choix graphiques audacieux. Ce parti pris visuel s’avère finalement très efficace pour immerger le lecteur dans le Paris occupé.
« Du sang dans la clairière » réussit ainsi à mêler habilement rigueur historique et dynamisme narratif. Cette œuvre s’impose comme une référence incontournable pour quiconque s’intéresse à la période sombre de la Seconde Guerre mondiale, en France.