Don Quichotte dans la Manche

Album « Don Quichotte » publiée en 2004 aux éditions Vents d’Ouest (repris par Glénat).


Adapté de l’œuvre de Miguel de Cervantes parue en 1605.

couverture bd Don Quichotte dans la Manche

Dans un village de la Manche dont je ne veux me rappeler le nom, vivait un homme ayant choisi de quitter le monde du travail pour jouir du silence de sa demeure.

Un vieil héritage le lui avait permis. Malgré cela les trois quarts de ses revenus partaient dans son alimentation.

Le reste allait aux factures, au salaire de sa bonne et au fourrage de sa vieille carne. Il passait l’essentiel de son temps à la lecture…

Des lectures dites d’évasion, avec un goût prononcé pour les romans de chevalerie…

Il y consacra d’abord ses journées, puis ses nuits…

Dormir ne le concernait plus.

A force son cerveau s’étiolait. Les histoires d’enchantements, de tournois, de batailles, d’amours et de tourments finissaient par devenir réels…

Notre homme péta les plombs, si bien qu’un jour il eut une bien curieuse idée…

Il alla annoncer à sa vieille jument qu’il l’a rebaptisait Rossinante, qu’il se faisait chevalier errant, qu’il partait à l’aventure sauver des pucelles en détresse et affronter leurs geôliers. A lui les dangers, les victoires et la gloire éternelle ! Il venait de se choisir un nom : il s’appelle maintenant Don Quichotte.


Une savoureuse et hilarante relecture du texte de Cervantès à ne rater sous aucun prétexte.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Don Quichotte dans la Manche »

Dans la pléthore des réinventions de Don Quichotte, « Don Quichotte dans la Manche » de Denis Leroux et Stéphane Douay émerge comme une entreprise audacieuse, transplantant le chevalier errant dans le tissu de la modernité. Les auteurs y tissent avec un art jubilatoire un hommage qui se veut à la fois ludique et respectueux du texte cervantin.

En effet, la bande dessinée offre une relecture contemporaine, ancrant le mythe dans une réalité tangible et actuelle qui permet d’explorer avec délice les quiproquos entre un idéal chevaleresque anachronique et un monde prosaïque.

L’humour, pilier de cette œuvre, trouve sa voie dans le décalage entre l’archaïque et le moderne, une veine comique qui aurait toutefois pu être exploitée avec une verve plus tranchante. L’on aurait aimé que Douay et Leroux poussent le bouchon de la folie plus loin, flirtant avec l’absurde et l’irrévérence qui auraient pu conférer à leur création une dimension satirique plus marquée.

Graphiquement, le trait de Douay accompagne efficacement le scénario de Leroux, bien que l’on puisse parfois désirer une palette plus expressive pour capturer toute la fantaisie du récit.

« Don Quichotte dans la Manche » s’inscrit ainsi dans le canon des adaptations de l’œuvre de Cervantes, une addition respectueuse qui tout en amusant, nous rappelle la pérennité et la plasticité du rêve quichottesque.

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