Dieu n’habite pas la Havane
Album publié aux éditions Michel Lafon en 2021.
Résumé éditeur
Adapté du roman de Yasmina Khadra publié en 2016.
À l’heure où le régime castriste semble avoir vécu, Juan del Monte Jonava, à cinquante ans passés, chante toujours dans les cabarets de La Havane.
Sa voix magnifique qui électrisait les foules lui a valu le surnom de « Don Fuego », mais le temps s’est écoulé et sa gloire s’est ternie. À l’instar de nombreux Cubains habitués aux restrictions, Juan vit chez sa sœur et sa nombreuse famille.
En quête d’un nouveau contrat, il traîne son mal-être dans les rues de la ville, quand il tombe sur Mayensi, une jeune fille rousse et sauvage qui a fui son village.
Touché par la grâce et le désarroi de la jeune fille, Don Fuego décide de l’emmener chez sa sœur.
Malgré la différence d’âge, il éprouve pour elle une attirance de plus en plus forte et, à son contact, la vitalité et la passion qu’il croyait à jamais disparues renaissent en lui.
Hélas, cette beauté farouche semble nourrir une étrange méfiance à l’égard des hommes. Et si Don Fuego réussit à la séduire, il sait que ce moment de bonheur parfait qu’elle lui offre ne pourra être qu’une parenthèse miraculeuse.
La bd « Dieu n’habite pas la Havane » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Dieu n’habite pas la Havane »
« Dieu n’habite pas la Havane« , adapté du roman de Yasmina Khadra par Véronique Grisseaux et illustré par Arnaud Floc’h, est une œuvre qui captive par son mélange de nostalgie et de réalisme magique.
Le récit suit Don Fuego, un chanteur déchu de La Havane, dont la rencontre avec la mystérieuse Mayensi ravive un semblant d’espoir et de passion dans sa vie ternie.
Grisseaux réussit à retranscrire la profondeur émotionnelle du roman, tout en injectant une dynamique propre à la bande dessinée. Les dialogues sont poignants, révélant les failles et les désirs des personnages avec une subtilité remarquable. La plume de Grisseaux, combinée aux illustrations évocatrices de Floc’h, donne vie à une Havane pittoresque et envoûtante.
Les dessins de Floc’h, soutenus par les couleurs vibrantes de Christophe Bouchard, restituent à merveille l’atmosphère des années 50-60 de la capitale cubaine. Chaque vignette est un tableau, riche en détails et en émotions, plongeant le lecteur dans un voyage visuel et narratif saisissant.
Le seul bémol que l’on pourrait reprocher à cette BD est une vision quelque peu stéréotypée de Cuba, proche des clichés hollywoodiens.
Malgré cela, la beauté des illustrations et la profondeur narrative font de « Dieu n’habite pas la Havane » une lecture incontournable pour les amateurs de récits intenses et visuellement splendides.