Cézembre – Tome 1
Album publié en 2012 aux éditions Dupuis.
Résumé éditeur
Saint Malo, août 1944 : alors que gronde la rumeur du débarquement américain, dont les troupes avancent inexorablement, combattant une armée allemande de plus en plus proche de la débâcle, le jeune Erwan, 18 ans, ronge son frein.
Témoin de la mort de son père et de son oncle, victimes de soldats allemands, il rêve de rejoindre la résistance alors que couve le combat pour la libération de la cité.
Seule la volonté de son grand-père, farouchement opposé à le voir risquer sa vie, le retient de franchir le pas.
Mais lorsque l’un de ses meilleurs amis se fait tuer après être tombé dans une embuscade allemande, et qu’il apparaît que le responsable direct n’est autre qu’un de leurs amis d’enfance, il décide de se jeter dans la mêlée, à la veille de la bataille qui décidera du sort de Saint-Malo, et de sa libération.
Un récit de guerre qui s’intéresse à un épisode intense et décisif de la libération, à travers la destinée de quatre adolescents pris dans le chaos de la guerre.
La bd « Cézembre – Tome 1 » disponible ici
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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cézembre – Tome 1 »
Avec « Cézembre – Tome 1« , Nicolas Malfin nous invite à une immersion graphique et narrative dans les tumultes de l’Histoire, là où le souffle de la guerre effleure la fragilité des destins individuels. La toile de fond, l’île de Cézembre, devient une scène sur laquelle se jouent les actes d’un drame à la fois intime et collectif.
Le trait de Malfin est ici confident, presque intimiste, malgré une palette par moments trop saturée qui risque de distraire. Il y a dans son dessin une tension palpable, un équilibre entre la précision historique et l’expression des émotions des personnages. Le jeune Ewan, autour duquel se cristallise l’ensemble du récit, est un prisme à travers lequel se réfractent les soubresauts d’une époque révolue et pourtant si proche.
Le scénario, quant à lui, est un dédale de dialogues et de trajectoires entrecroisées, où l’abondance des figures narratives risque de perdre le lecteur dans un labyrinthe de sous-intrigues. Il y a une ambition, certes, de capturer la complexité d’une époque, mais celle-ci aurait gagné à être épurée pour laisser transparaître avec plus de force la trame centrale.
« Cézembre » reste un ouvrage d’une densité louable. Malfin ne se contente pas de raconter des histoires, il peint des vies aux prises avec le tourbillon de l’Histoire.
Ce premier tome est une œuvre ambitieuse qui tisse avec habileté les fils de l’histoire personnelle et collective. Classique dans sa forme, elle est néanmoins une contribution précieuse au genre de la bande dessinée historique, à la fois éducative et émotionnellement chargée.