Jusqu’ici tout va bien
Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Rue de Sevres.
Résumé éditeur
D’après le roman de Gary D. Schmidt publié en 2017.
1968, dans une petite ville de l’État de New York.
Un père sans repères, une mère sans remède. Deux grands frères, l’un brutal, l’autre avalé par la guerre du Vietnam.
Pas assez d’argent à la maison, des petits boulots pour se maintenir à flot. Trop de bagarres au collège. Une bibliothèque ouverte le samedi pour s’évader.
Une collection d’oiseaux éparpillée à tous les vents. Des talents inexploités. Et une envie furieuse d’en découdre avec la vie.
Dans ce contexte sinistre mais pas dénué d’espoir, Doug s’efforce de ne plus être ce que tout le monde semble penser qu’il est, un « voyou maigrichon ».
Grâce à Lil, alliée inattendue, il va trouver la force d’affronter le passage de l’adolescence et l’envie de rêver à des horizons plus radieux.
La bd « Jusqu’ici tout va bien » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jusqu’ici tout va bien »
‘Jusqu’ici tout va bien‘ de Nicolas Pitz est une adaptation graphique remarquable du roman éponyme de Gary D. Schmidt. L’histoire, située en 1968 dans une petite ville de l’État de New York, suit le parcours de Doug, un adolescent en quête d’identité dans un environnement familial et social chaotique.
Le récit, sombre mais empreint d’espoir, est porté par un dessin fin et expressif, majoritairement en noir et blanc, où la couleur, utilisée avec parcimonie, devient un véritable outil narratif. Pitz réussit à transmettre avec justesse les émotions et les tourments de Doug, personnage central attachant et résilient.
L’adaptation est fidèle au roman original, tout en offrant une nouvelle perspective grâce au médium de la bande dessinée. Pitz parvient à retranscrire la subtilité des rapports familiaux et humains, évitant ainsi le pathos. L’œuvre rend également hommage à Jean-Jacques Audubon, illustrateur naturaliste méconnu, dont les dessins d’oiseaux sont une révélation pour Doug.
Les thématiques abordées sont nombreuses et universelles : la résilience, l’amitié, la découverte de l’art et de la littérature, le tout dans le contexte de la guerre du Vietnam. Le lecteur ne peut que s’attacher à Doug, jeune homme en pleine construction, qui évolue tout au long de l’histoire.
‘Jusqu’ici tout va bien’ est une lecture forte et émouvante, une adaptation graphique réussie d’un roman inoubliable. Les touches de couleur, utilisées avec subtilité, renforcent la puissance du récit. Une magnifique découverte, à la fois coup de cœur et coup de poing, qui ne laissera personne indifférent.