Les Chambres du cerveau

Album publié en 2008 aux éditions Actes Sud.


Résumé éditeur

Adapté de la nouvelle « Markheim » de Robert Louis Stevenson publiée en décembre 1885.

couverture bd Les Chambres du cerveau

Comme dans un mauvais rêve où il viendrait de commettre un crime crapuleux, Markheim se trouve submergée par les tourments de son existence.
Laurent Maffre adapte avec maestria la nouvelle «Markheim» de R.L. Stevenson qui annonce «L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde.»
Je m’étais longtemps efforcé d’écrire une histoire sur ce sujet, de trouver un corps, un véhicule pour ce puissant sentiment de dualité humaine qui, par instants, assaille et terrasse fatalement l’esprit de toute créature pensante”. R.L. Stevenson

Laurent Maffre enseigne les arts-appliqués à Paris. Il a publié une adaptation, sélectionnée à Angoulême en 2007, de «L’Homme qui s’évada » d’Albert Londres.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Chambres du cerveau »

« Les Chambres du cerveau » de Laurent Maffre est une œuvre qui impressionne par sa profondeur et sa noirceur. Adaptée de la nouvelle « Markheim » de Robert Louis Stevenson, cette bande dessinée explore les thèmes de la dualité humaine et de la folie avec une maîtrise remarquable.

Le récit débute par l’entrée de Markheim chez un antiquaire, avec une intention apparente d’acheter un cadeau de Noël. Cependant, les événements prennent rapidement une tournure sinistre, plongeant le lecteur dans un huis clos oppressant. Les dialogues entre Markheim et son ombre, qui représente ses propres démons intérieurs, ajoutent une dimension psychologique intense à l’intrigue​​.

extrait bd Les Chambres du cerveau

L’originalité de cette bande dessinée réside non seulement dans son sujet, mais aussi dans son format. Avec des dimensions de 25×36 cm, Maffre utilise pleinement l’espace pour créer des compositions visuellement frappantes. Les planches, dominées par des tons sombres, évoquent une atmosphère pesante où le noir et le blanc jouent un rôle crucial. Le dessin charbonneux renforce le sentiment d’angoisse et de paranoïa qui habite le personnage principal​​.

Maffre démontre une habileté particulière dans le découpage de ses planches, variant les formats pour intensifier les moments clés du récit. Les références subtiles à la peinture, à la littérature et au cinéma enrichissent la lecture, offrant plusieurs niveaux d’interprétation aux lecteurs avertis​​.

« Les Chambres du cerveau » est bien plus qu’une simple adaptation; c’est une exploration artistique et narrative des recoins les plus sombres de l’esprit humain. Par son approche innovante et sa profondeur thématique, Laurent Maffre confirme que la bande dessinée peut être un médium puissant pour traiter des sujets complexes et introspectifs.

Une œuvre incontournable pour les amateurs de bandes dessinées et de littérature classique.

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