Sa Majesté des mouches

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Dargaud.


Adapté du roman de William Golding publié en 1954.

couverture bd Sa Majesté des mouches

Une bande de garçons issus de la haute société anglaise échouent sur une île déserte à la suite du crash de leur avion. Le pilote et les adultes qui les accompagnaient sont morts.

Livrés à eux-mêmes sur une île paradisiaque, les voilà bien décidés à jouir de cette toute nouvelle liberté. Une nouvelle vie sans adulte et sans règles : des vacances. Ils se nourrissent de fruits, jouent et se baignent.

Pour survivre, ils seront pourtant bien obligés de s’organiser et de reproduire les schémas sociaux inculqués. Le téméraire et gentil Ralph devient alors le chef de cette petite tribu.

Mais c’est compter sans Jack qui décide de former une autre tribu, plus sauvage et violente. Chaque garçon doit choisir son camp et la guerre fait rage entre eux.

Adapté pour la première fois en bande dessinée, le chef-d’oeuvre de William Golding est ici majestueusement mis en scène par le dessin d’Aimée de Jongh.

À l’occasion des 70 ans de l’œuvre originale, l’album connaîtra une sortie internationale et paraîtra dans une quinzaine de pays.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Sa Majesté des mouches »

Aimée de Jongh redonne vie au classique intemporel de William Golding à travers une adaptation graphique d’une grande profondeur, qui captive autant par sa narration que par ses dessins. Publiée chez Dargaud, cette bande dessinée de 350 pages propose une relecture intense et immersive d’une histoire qui explore les ténèbres de la nature humaine.

L’autrice et illustratrice plonge le lecteur dans le microcosme insulaire où des garçons livrés à eux-mêmes sombrent dans un chaos violent. Avec un style graphique à la fois délicat et expressif, elle transforme l’île en un personnage à part entière : un lieu tour à tour enchanteur et oppressant. Le contraste entre les premiers instants d’euphorie et l’escalade de la brutalité est magistralement retranscrit à travers un découpage cinématographique et des illustrations chargées de tension croissante.

Le choix de conserver des phrases originales de William Golding renforce la fidélité de l’adaptation, tandis que les dessins, loin d’atténuer la violence, permettent de la ressentir différemment, avec une montée en intensité implacable. Les émotions transparaissent dans chaque regard, chaque posture, rendant les conflits presque palpables.

Cette œuvre n’est une simple adaptation : elle réinvente avec finesse un récit universel, permettant à un nouveau public de découvrir la puissance du roman de William Golding. Aimée de Jongh signe ici une bande dessinée aussi accessible qu’inoubliable, mêlant réflexion, tension et beauté visuelle.

Une réalisation remarquable qui invite autant à lire cette adaptation qu’à (re)découvrir le roman original.

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